DU DIMANCHE lOjUILLET 1892.
Cri du cœur.
Chronique locale.
Rectification.
ANCIENS POMPIERS
d'hui aux suffrages des électeurs arlonais un
homme traité par eux, il y a quelques mois
peine, de bachi-bouzoucketde traître la cause
catholique.
On a beaucoup parlé en Belgique, pendant
la période électorale qui vient de se terminer,
des o manœuvres de la dernière heure. C'est
classique. Unepolômique ne serait pascomplète
si elle ne se terminait par larticle de rigueur
sur les manœuvres en question.
La chose n'est point spéciale notre pays
mais il y a manœuvres et manœuvres en voici
une que l'on signale d'Angleterre, où l'on est
occupé actuellement la confection d'un nou
veau Parlement
Lundi, un train allant de Kilrush Kilkee,
et transportant trois cents personnes qui allaient
assister dans cette dernièro localité un meeting
électoral, a été près de dérailler. On avait enlevé
les rails sur une longueur de quelques mètres
heureusement, le mécanicien s'en est aperçu
temps.
Nous n'en sommes pas encore arrivés là en
Belgique. Mais il ne faut désespérer de rien. La
politique, ça vous rend si humain....
L
Modestie cléricale.
L'Escautd'Anvers, a publié récemment une
tartine de longueur sous ce titre
Les Elections la Constituante.
11 revient sur celte tartine il la contemple
il la trouve adorable et superbe, et il clame
Notre article sur les Elections la Consti
tuante a porté. La presse conservatrice l'a re
produit et la presse libérale n'a eu garde de Je
contredire. Seule, l'Opinion a essayé d'en atté
nuer la force...
Excusez du peu
Il s'entend se donner du galon, l Escaut
d'Anvers. Il est vrai qu'il se trouve un peu dans
la situation de ce personnage de comédie qui
s'écriait Qui donc dirait du bien de moi, si
je n'en disais pas moi-même
Madame X... se promène sur la digue Osten-
de quand soudain un coup de vent nullement
malencontreux pour les spectateurs relève
très indiscrètement ses jupes elle en a la tête
couverte.
Et l'on entend qu'elle dit d'une voix désolée
son mari qui s'efforce de remettre toutes cho
ses eu état
Mon Dieu: J'avais justement de laides
bottines et mes bas étaient mal tirés
Encore les Natte Kazakken.
Décidément le Journal d'Ypres tient brûler
une chandelle en l'honneur de la Fanfare catho
lique, cette musique si chère son cœur
Ne revenons pas la sérénade du 29 Juin der
nier, il est de notoriété publique que cette
bruyante [pardon, brillante] fanfare a écorché
la musique tel point que les passants se sont
enfui.
Et puisque les Natte Kazakhcn[alia3 Blauwe
'ovsseri\ au dire du Journal d'Ypresont p
place parmi les meilleures fanfares de la Bel
Belgi
que, pourquoi faut-il faire venir, A DES CON
DITIONS UN PEU DURES, la musique des
Guides
Cela ne tend-il pas prouver que l'autorité
communale a craint, en engageant la brillante
Fanfare catholique pour l'exécution de ces deux
concerts, au lieu d'attirer les étrangers en notre
ville, de les en éloigner
Quant aux sifflets, huées et injures, tout le
monde se rappelle encore la scandaleuse con
duite tenue par la voyoucratie cléricale, ayant
sa tête la sainte Trinité de la rue de Lille,
l'égard de la musique libérale de Poperinghe.
Il est vrai de dire que le vingt-et-unième ré
dacteur du Journal d'Ypres n'a pas la mémoire
fidèle sur ce point et pour cause.
Le Progrès a publié dans son n° de Jeudi der
nier un article interrogatif au sujet d'une insulte
qui aurait été lancée par certain imprimeur,
V. N., l'adresse de Monsieur K., un de nos
concitoyens les plus estimés. Nous avons eu
peine croire ce bruit, c'est pourquoi nous
avons émis un doute. Informations prises, il pa
rait que notre demande n'avait pas sa raison
d'être.
5—«ffi2jG£39»=--i=»
Deux cultivateurs de Poperinghe, eu retour
nant chez eux se sont pris de querelle et le nom
mé R. V. a tellement maltraité son voisin qu'il
lui a brisé la jambe en deux endroits.
Procès-verbal a été dressé contre cette brute
et le parquet s'est rendu sur les lieux.
La kermesse de Warnêton a été marquée par
un bien triste accident.
Comme tous le3 ans, des jeux populaires
avaient été organisés. La fête battait son plein.
Tout le monde était en liesse. L'inévitable bal
lon, sans lequel il n'y a plus de réjouissance
complète, se balançait entre ciel et terre, et la
foule n'attendait que le sacramental lâcher
tout
M. Auguste Coursez, le prés:dent de la com
mission organisatrice des festivités, se disposait
annoncer le départ de l'aérostat. 11 devait se
servir cet effet d'un tube en tôle galvanisée fai
sant office de canon. [Faisons remarquer, ce
propos, qu'on se sert dans nos kermesses villa
geoises d'instruments rendre jalouse notre ar
tillerie nationale. Peut-on imaginer quelque
chose de plus insensé que ce genre de détona
teur M. Coursez s'approcha du tube et mit le
feu la mèche au moyen d'une allumette.
La charge était évidemment trop forte pour
un pareil tube. L'engin éclata, atteignant la
tête l'imprudent artilleur, qui s'affaissa.
MM. les docteurs Marhem et Goemaere, qui
se trouvaient proximité, accoururent aussitôt
et donnèrent la victime les premiers soins.
L'état de M. Coursez est absolument désespéré.
La malheureux est âgé de 32 ans. Il exerçait la
profession de maître-couvreur. Ce triste événe
ment a mis fin la fête.
SOCIÉTÉ
des
Mi O te es A M M ME.
P A R T f S.
1)
4)
ALLEGRO MILITAIRE,
ATTILA, fantaisie sur l'op. de Verdi.
LA POUPÉE DE NUREM
BERG, ouverture, Adam.
LÈVRES DE FEU, valse, Klein.
2me PARTIS,
5)
7)
MARCHE RUSSE, Ganne.
FAUST, fantaisie sur l'op. de Gounod.
AÏDA, hymne-marche-danse, Verdi.
SÉRÉNADE ORIENTALE, Coard.
La garde-barrière septuagénaire qui, par sa
négligence, a causé la mort du fils Dumoulin,
la traverse de la gare de Lendelede, a été telle
ment saisie la vue du cadavre mutilé, qu'elle
est la mort. Elle a été administrée Mardi.
La victime était un modèle de jeune homme.
C'est le premier décès constaté depuis le mois
de Mai 1891, Sainte-Cathérine-Capelle-lez-
Heule, qui compte plus de 1000 habitants.
poperT^GHET^
Le concert donné,lundi dernier, par la Société
Philharmonique l'occasion de la Kermesse de
Poperinghe, a été fort brillant. Nous avons pu
constater que nos vaillants artistes amateurs
n'ont pas craint de s'attaquer la musique, si
hérissée de difficultés, que l'on compose de nos
jours, et la fantaisie sur des motifs de Sigurd a
été interprêtée par eux d'une manière tout-à-fait
remarquable. La transcription pour harmonie
de cette belle œuvre de Reyer a été faite par
notre excellent chef de musique M. Van Elslande.
Nous n'avons que des éloges lui décerner pour
le bon goût avec lequel il a choisi les motifs qu'il
a orchestrés de manière en faire ressortir toutes
les beautés. Ce n'était pas peu de chose que de
faire apprécier une musique que l'on a 1 habi
tude d'entendre exécuter avec une grande mise
en scène et un luxe qui donne un nouveau char
me son interprétation. Nous sommes heureux
de constater que M. Van Elslande a parfaitement
réussi dans son œuvre qui occupera une belle
place dans le riche répertoire de la Société.
Une œuvre classique, Jubelouverture, de We-
ber, interprêtée de manière satisfaire les plus
difficiles, l'ouverture de la Muette de Porticien
levée avec un véritable brio et le Rendez-vous de
chassede Rossini, qui a beaucoup plu, complé
taient le programme.
Ajoutez cela un solo de flûte exécuté par
M. Van Elslande dont tout le monde connaît le
grand talent d'instrumentiste et on peutdire sans
crainte d'être démenti que le concert du 4 Juil
let 1892 est un des plus beaux donnés par la
Philharmonie.
Aussi, tant d'attractions réunies et le beau
temps aidant, les jardins de la Société étaient
remplis d'un nombreux public qui a très applau
di le talent des Philharmonistes.
Une partie de danse suivait le concert et jus-
qu'une heure du matin le plus grand entrain n'a
cessé de régner parmi les couples joyeux qui
prenaient part la fête.
Le mardi, avait lieu le tir la cible offert par
MM. Van Merris, Président et Dhont, Vice-Pré
sident de la Société. Avant le départ du local,
M. le Vice-Président a remis M. le Président
Van Merris, au milieu des plus vives acclamations
des membres exécutants, la croix de 40 ans de
service comme Président de la Société. Nous joi
gnons nos vœux ceux formés, par les membres
de la Philharmonie pour que, dans cinq ans, un
nouvel insigne puisse être remis au digne et dé
voué Président de la Société qui lui rappellera
que depuis 45 ans il s'est dévoué une œuvre qui
fait l'honneur de sa vie.
Après cette cérémonie, les Philharmonistes,
escortés d'un nombreux public, se sont rendus
la Btation où avait lieu le tir. Le3 prix ont été
vivement disputés et rarement les tireurs ont été
plus adroits. La plus grande animation n'a cessé
de régner autour de la station pendant tout le
temps qu'y ont passé les Philharmonistes. Avant
de reprendre le chemin de leur local, un petit
concert fut improvisé par nos infatigables musi
ciens et eut toutle succès qui s'attache d'habitude
leurs auditions.
Bourse de Bruxelles.
Kous$eri\ au dire du Journal d'Ypresont pris
2)
3;
6)
8)
Calmo plat notre coulisse. Les cours ne s'écartent
guère de ceux de la semaine dernière.
Un mouvement de reprises semble cependant se des
siner en clôture. Paris manifeste de meilleures dispo
sitions qu'au début de la semaine.
La rente espagnole reprend 63 3/4 et le Saragosse
195.
C'est le Varsovie-Vienne qui est le plus traité il re
monte 483 1/2.
La Rente turque reste aux environs de 20.20.
Peu d'animation au comptant ou l'échéance des cou
pons de Juillet n'a produit aucun effet.
Nos rentes ont conservé leurs cours habituels.
Quelques bons cours en obligations revenu fixe.
Parmi les actions de Banques, la caisse des reports