Chronique locale.
La Fanfare catholique
et l'Harmonie communale
Bruges.
GRANDE FÊTE MILITAIRE
Bibliographie.
Dimanche 24 Juillet 1892,
Concours hippique.
M. fréb. dk cromfruggjie estime qu'il est néces
saire de prendre une résolution quant l'art 2. Aussi
longtemps qu'on ne l'aura pas fait,on ne pourra arrêter
le taux de la taxe, ni aucune des autres mesures essen
tielles.
Sur la proposition de M. le président, l'assemblée
prononce le renvoi de l'art. 2 la 3e commission (fi
nances).
La séance est levée 12 h. 45.
oîcai»
Qui donc osera encore soutenir que le minis
tère de l'agriculture ne sert rien Voici, d'a
près la lié [or me, la liste certainement incom
plète des établissements religieux subsidiés
par ledit ministère sous prétexte qu'ils ont
inscrit dans leurs programmes d'études rensei
gnement de 1 agriculture et de la laiterie
Le collège de Belle Vue Dinant, le collège
Saint-Joseph Virton, le collège de Carlsbourg,
le collège do Waremmo, le collège de Hasselt,
le collège Saint-Materne Tongres, le collège
Saint-Henri Deynze, le collège de Liège, le
collège Saint-Jean Berchman Avelghem, le
collège des Joséphites Grammont, le collège de
Sotteghem, le collège Saint-Vincent Eecloo, le
collège Saint-Joseph Beauraing, l'institut des
frères de la charité Selzaete, l'institut Saint-
Joseph La Louvière, l'institutdes sœurs Notre-
Dame, La Hulpe, la plupart des couvents où
l'on donne deux ou trois leçons de laiterie, etc.
Les subsides varient de mille quatorze cents
francs.
Et nos agriculteurs se plaignent 1
Les ingrats
Nous avons été réellement enchantés de lire
dans le Journal cl Ypres du 20 Juillet, la façon
toute chevaleresque dont les gentilshommes
de la Fanfare catholique et de Harmonie com
munale se sont conduits Bruges. Nous nous
garderions bien de mettre en doute la sincérité
du compte-rendu du Journalsachant, par
expérience, que celui-ci est incapable de dire
une contre-vérité. G est avec plaisir que nous
avons vu que les deux principales musiques de
la ville 1° la Fanfare catholique, 2° l'Har
monie communaleont fait les délices de la
population de Bruges. Notre bonheur n'avait
plus de bornes en voyant que les musiciens ont
su remettre leurs envies trinquantes et mainte
nir leur cerveau et leur gosier en bon état cle
façon ne pas gâter iexécution. Seulement,
comme les tempéraments ne se ressemblent
pas, nous regrettons vivement que quelques
musiciens aient trop observé ce jeûn. Nous
n'aurions pas vu le petit D., musicien de
I Harmonie, dont le gosier était trop sec et le
cerveau en trop bon état, mis hors des rangs
et être empêché de jouer. Au retour de la
Fanfare catholiquenous n'aurions pas vu des
musiciens réclamer trop bruyamment boire
aux employés du train. L'écho de ces cris ré
sonne encore dans les compartiments, un
garde-convoi en est devenu... sourd. Voilà
où on en arrive avec des envies par trop peu
trinquantes.
4;
Le Journal cTYpres voudra bien nous dire si
le dialogue suivant a eu lieu près du kiosque
de la Grand Place 5 Bruges.
Le grrrrrrrrand B. est un des chefs de 1Har
monie communalepersonnage de peu d'impor
tance.
Le petit D. est un musicien de XHarmonie
communalepersonnage important.
Le grrrrrrrrand B. (ironiquement).
D., je remarque que vous avez soif vous avez
eu des envies non trinquantes.
Le petit D. (vexé). En effet.
Le grrrrrrrrand B. (mordant). Pendant
que vos camarades exécuteront leurs morceaux
vous irez vous rafraîchir le gosier, voila deux
sous.
Le petit D. (furieux). Je n'ai pas besoin
de vos deux sous, ce n est pas cela qui me
manque, je gagne plus d'argent en une semaine
que vous en un an.
Le grrrrrrrrand B. a fait demi-tour et se
l'est tenu pour dit. On est un des chefs ou on
ne l'est pas, et si on l'est on doit se faire res
pecter c'est ce que le grrrrrrrrand B. a com
pris en faisant demi-tour et en allant sans
doute le lendemain faire ses excuses au petit D,
3 ulCgilr-
Jeudi dernier àd'occasion du jour anniversaire
de l'avènement de l'auguste Fondateur de la
Dynastie, 11 heures, il y a eu Te Deum, en
l'église cathédrale de S1 Martin.
A midi, il y a eu sur la Grand'Place, une revue
des troupes de la garnison par M. le Major Siron,
commandant le 2e bataillon du 3e de ligne.
Jeudi soir, les Natte Kazakken devaient donner
un concert sur le kiosque de la Grand'Place,
mais comme dans l'après-midi nous avions reçu
la visite de la phalange musicale de Thielt qui
est venue donner une sérénade au nouveau curé
de S1 Pierre, ce concert a été contremandé.
Tout le monde étant encore sous le charme
de ces jolis morceaux exécutés par la musique
de Thielt et principalement de ce charmant duo
des bombardons, les Natte Kazakken auraient joué
pour les chauves-souris.
Demain Dimanche 24 Juillet après la grand'-
messe, le Conseil communal accompagnera le
Collège des Bourgmestre et Échevins qui se
rendront sur les terrains vagues situés en face de
la gare et qui s'étendent du pont de la station
jusqu'à la maison d'arrêt. Monsieur Berghman
't vliegende Peerd[Justin pour les Dames],
échevin in partïbus des travaux publics, fera
l'historique de tous les travaux qui ont été ac
complis par la nouvelle administration commu
nale pour rendre la ville d'Ypres son ancienne
renommée de ville saine [prière de ne pas com
poser ville sainte].
Au cours de cette touchante cérémonie, un
chœur sera chanté par les élèves du pensionnat
des Dames de Rousbrngge pour remercier les
nouveaux administrateurs de notre ville du zèle,
du dévouement et de l'abnégation dont ils ne
cessent de donner des preuves depuis leur entrée
en fonctions.
On sait en effet que c'est grâce leurs louables
efforts que le cloaque infect qui s'étalait près
du nouveau boulevard a complètement disparu
et que les parfums qui embaument présent
l'atmosphère environnante sont un précieux
préservatif de l'épidémie qui nous menace.
Au moment de mettre sous presseMonsieur
le curé de S1 Pierre nous fait gracieusement
savoir qu'à seule fin de rehausser la cérémonie,
il a obtenu le bienveillant concours des deux
bombardons dont toute la ville a pu admirer
Jeudi après midi la belle prestance et les pieds
mignons.
VILLE D'YPRES.
HIPPODROME DE ZONNEBEKE.
2 1/2 heures,
offerte l'École d'Équitation a pour les adieux
du cours 1891-1892, sous la présidence d'hon
neur de M. le Lieutenant-Colonel Commandant
Yan Iseghem.
lr® partie.
Prix des Halles.
Chevaux d'officiers sautant tous les obstacles
[9 obst. double claie et rivière compris].
Prix des remparts.
Chevaux d'officiers sautant couplés [8 obsta
cles]
Prix de la butte.
Chevaux appartenant l'Etat montés par des
sous-officiers et sautant une barre 1 mètre
élevée successivement de 5 centimètres.
2me PARTIE.
Courses
Prix des châtelains.
Pour tous chevaux non de pur sang apparte
nant des officiers de l'École d'Équitation et
montés par eux. Poids commun 75 kilos.
5 kilos de surcharge pour les chevaux ayant ga
gné le 4 J uillet. Distance 1,200 mètres.
Prix de Kemmél.
Pour tous chevaux appartenant des officiers
de l'École d'Équitation et montés par eux.
Po^ds commun 80 kilos. 10 kilos de décharge
pour les chevaux non de pur sang. 3 kilos de
surcharge pour les chevaux ayant gagné le 4
Juillet. Distance 1,400 mètres.
Prix d^Houthulst [haies].
Pour chevaux appartenant l'Etat et montés
par des sous-officiers, détachés l'École d'Équi
tation [6 haies]. 1,800 mètres.
Prix d?adieux.
Grande course de haies pour tous chevaux
appartenant des officiers de l'École d'Équi
tation et montés par eux, 6 haies. 1,900
mètres.
ENTRÉE GRATUITE.
Le nommé Pierre Bouw, cultivateur, Renin-
ghelst, en se rendant dans sa prairie, le 16 cou
rant, s'est aperçu qu'on lui avait enlevé une
petite meule de foin d'environ 60 kilos. D'après
le foin trouvé le long de la route, on suppose
que les voleurs se sont dirigés vers Poperingne.
ii l inori i i
La nuit de Lundi un violent incendie a éclaté
au hameau Pilckem, dans le cabaret et boulan-
erie S1 Crispyn, près d'Ypres. Les étables et
âtiments attenants ont été totalement détruits.
Le cabaret seul a été préservé. Le cheval et une
vache ont été sauvés, deux autres vaches et les
porcs sont restés dans les flammes. Le dommage
est assez considérable. On ne connaît pas les
causes de l'incendie.
1 ■«coeeoœeeew
M. Rubbrecht, notaire Proven et secrétaire
communal de Rousbrugghe, vient de publier
une brochure en cent cinquante pages traitant
de la question sociale et intitulée Remèdes contre
le paupérisme. La question sociale quel beau
thème en ces temps de struggle for life et quel
service aura rendu l'humanité celui qui aura
résolu ce problème redoutable M. Rubbrecht
n'a pas la prétention de l'avoir résolu il ne se
flatte pas d'avoir trouvé la pierre philosophale
tant désirée, mais, fort de son expérience et des
tentatives auxquelles il s'est livré durant une
carrière déjà longue,il n'hésite pas assurer que
les remèdes qu'il a expérimentés et qu'il préco
nise ont du bon et sont capables d'atténuer dans
une large mesure les maux dont souffre cette
classe de la société que tous, tant que nous som
mes, nous voudrions voir relever autant par
amour pour elle que dans l'intérêt de la paix
sociale.
La brochure de M. Rubbrecht fait honneur
son auteur. Conçue en dehors de tout esprit de
parti, elle n'a en vue que le bien être général, et
si les partis politiques pouvaient abdiquer aussi
énéreusement que le suppose l'écrivain, nul
oute que la question, telle qu'il la pose, ne
fît en peu de temps, un pas considérable. Mai3
l'abdication That is tlie question.
De toute façon le travail de M. Rubbrecht est
intéressant plus d'un titre et nous ne sommes
pas seuls le penser, car voici comment s'ex
prime le Journal de Bruges du 15 Juillet
Nous venons de recevoir un charmant petit volume édité
par la maison Lebègue et Cie de Bruxelles. Il est dû la
plume de M. Kubbrecht, notaire Proven, secrétaire de
la commune et du bureau de bienlaisance de Rousbrugge-
Haringhe, président de l'association des secrétaires com
munaux de l'arrondissement d'Ypres. M. Rubbrecht est
ancien élève de l'athénée royal de notre ville, où il fit d'ex-
-r—ojÇli