Bagarres Gand.
Chronique locale.
LES MESSIEURS AUX GIFLES.
Grande Fête Militaire.
Concours hippique.
leur pasteur.répondirent par une contre-pétition
qui fut signée par les neuf-dixièmes de la popu
lation.
On dépêcha des délégués Monseigneur.
Rien n'y fit.
Notre curé est envoyé dans une petite iocalité
de moins de deux mille âmes. Il a commencé
ses visites d'adieux.
Les cléricaux triomphent, la supérieure exulte
et l'apothicaire-droguiste parle d'illuminer
l'entrée du curé nouveau.
Quant aux dames cléricales, elles ne se propo
sent rien moins que d'aller la rencontre du
pasteur, de leur pasteur, cheval, précédées
d'un corps de musique,et de lui faire une escorte
aussi brillante que les chevauchées chevaleres
ques du moyen-âge.
Un catholique sincère qui je raconte l'affaire
me demande Mais Dieu et la religion, qu'y
gagnera-t-elle
Trop exigeant ce catholique Dieu religion
accessoires tout cela devant une supérieure de
couvent et un apothicaire en rupture de comp
toir
Dimanche matin, avait eu lieu, la cathédrale
Saint-Bavon, la bénédiction par l'évêque de
Gand du drapeau de la Ligue ouvrière antiso
cialiste.
Après la cérémonie, les membres de la Ligue
s'étaient rendus la salle Valentinooù une con
férence devait être donnée par M. Helleputte,
rofesseur l'Université de Lou vain et membre
e la Chambre des représentants.
Un grand nombre de socialistes s'étaient
réunis devant le Valentino. L'arrivée de la Ligue
antisocialiste a été accueillie par des huées et
des sifflets. On chantait d'une part la Marseil
laise, de l'autre le Lion de Flandre. Finalement,
au milieu d'une formidable poussée, socialistes
et antisocialistes ont envahi la salle.
Des bagarres n'ont pas tardé se produire.
On a échangé des coups de canne. Il y a eu des
deux côtés des blessés et des contusionnés. Fina
lement, le drapeau de la Ligue a été mis en
pièces. La police, qui a eu beaucoup de peine
rétablir l'ordre, est enfin parvenue faire évar
cuer le local. Plusieurs arrestations ont été opé
rées.
N'en déplaise au Journal d'Ypres nous mainte
nons toutes les critiques que nous avons formu
lées au sujet des fêtes que nos nouveaux maîtres
donneront l'occasion de la Tuindag. Au sur
plus, il n'a qu'à s'en référer ses propres amis.
Il est faux, complètement faux que nous brû
lions maintenant ce que nous adorions jadis et
FEUILLETON.
suite
II
Il est d'usage, chez le moindre conteur sachant peu près
son métier, de faire connaître aux lecteurs ses personna
ges, leur caractère, leurs sentiments, leurs habitudes,
moins qu'il ne s'agisse d'un personnage du genre de M.
Dulourré, c'est le nom du mari, auquel cas l'auteur
peut se borner dire C'est un imbécile
C'est ce que je fais et quand j'aurai ajouté que le sus
nommé avait gagné vingt mille francs de rente dans l'ex
ploitation d'un procédé pour le séchage de la morue et qu'il
était devenu jaloux du jour où il s'était promu aux fonctions
d'oisif, on connaîtra le bonhomme comme si l'on avait pas
sé sa vie avec lui.
Cette jalousie irritait fort sa vertueuse compagne, si
bien qu'un beau jour, la suite d'une scène violente, Mma
Dufourré était allée s'installer chez une parente envoyée
Nice par les médecins et qui était partie laissant sa dis
position son appartement et une domestique.
C'est vers ce domicile qu'elle se dirigeait quand son mari
la rencontra, juste au moment où Polonceau allait lui offrir
son bras.
Convaincu qu'il avait souffleté un simple suiveur comme
lu», notre Don Juan de trottoir avait parlé dans ce sens
si le Journal d'Ypres espère donner le change
l'opinion publique, il en sera pour ses peines.
Depuis plus de vingt ans, le Journal d'Ypres
n'a cessé de jeter le discrédit sur toutes les fêtes
que les libéraux donnaient l'occasion de la
kermesse et a usé de tous les moyens pour les
entraver et maintenant que ses amis sont au
pouvoir fon sait par quels moyens], le pieux or
gane des sacristies trouve excellent tout ce que
du temps des libéraux il critiquait.
Voilà la vérité
Pour ce qui concerne le moyen de prendre la
lune avec les dents, nous renvoyons le Journal
d'Ypres son 21e rédacteur. Lui, plus que tout
autre, pourra satisfaire le désir du pieux organe.
0 tempora 0 mores
HIPPODROME DE ZONNEBEKE.
DIMANCHE 24 JUILLET 1892.
lre Partie.
Prix des Halles.
Chevaux d'officiers sautant tous les obstacles
[9 obstacles, double claie et rivière comprises].
lr. M. Belotsous-lieuteuant au 3me lanciers.
2rae. M. Osterrielhsous-lieuten4 au 3me lanciers.
3me. M. Van Lith de Jeudelieut4 au 2mechasseurs.
Prix des Remparts.
Chevaux d'officiers sautant couplés [8 obst.]
,TS l M. le C^ de Renesse8s-lieut4 au lr lanciers,
j M. Cumontsous-lieut4 au 3me d'artillerie.
omes M. Smitslieutenant au 1er guides.
M. de Quebedolieutenant au 1er lanciers.
3mes M. Belotsous-lieutenant au 3me lanciers.
j M. Osterrielhsous-lieut4 au 3rae lanciers.
Prix de la Bulte.
Chevaux appartenant l'Etat, montés par des
sous-officiers et sautant par quatre.
IM. Demayer, sous-instructeur.
M. Kikimenoffmaréchal des logis-chef de
la garde du corps du prince de Bulgarie.
M. deTrazegnies,mar1 des logis,3medivision.
M. Boonmaréchal des logis, 3me division.
!M. Roohxsous-instructeur.
M. De Houstid.
M. Bernardid.
M. Delréeid.
Prix de VA rsenal.
Chevaux appartenant l'Etat, montés par des
sous-officiers et sautant une barre 1 mètre, éle
vée successivement de 5 en 5 centimètres.
lr. M. Delréesous-instructeur.
2me. M. Jacminotid.
sa protégée en la conduisant une place de fiacres. La
dame, en proie une violente émotion, s'était bornée le
remercier sans l'initier ses soucis domestiques. La voi
ture trouvée, elle s'y était vivement introduite en donnant
son adresse au cocher, et Malivoire avait retenu cette
adresse, comme bien l'on pense.
III.
Le lendemain, vers 2 heures au moment où M"6 Du
fourré allait sortir, une altercation se fit entendre dans
l'antichambre et un visiteur entra malgré la bonne
c'était le mari.
Vous ici, Monsieur s'écria Mme Dufourré.
Oui, Madame, moi ici Vous me demanderez peut-
être comment j'ai découvert votre retraite Rien de plus
simple hier au soir, je me suis mis votre poursuite et
je vous ai rejointe au moment où, par la portière d'une
voiture, vous adressiez quelques mots votre galant che
valier. J'ai pris le numéro de la voiture j'ai donc pu, ce
matin, retrouver aisément le cocher et voilà comment
j'ai su le lieu de vos rendez-vous.
De mes rendez-vous Avez-vous demandé des
explications ce Monsieur, que je n'avais jamais vu avant
qu'ii se constituât mon défenseur contre l'homme par qui
il me croyait insultée
Nous allons bien voir si elle ne le connaît pas pensa
Dufourré.
Et il tendit sa femme un piège où il ne devait pas
tarder se prendre lui-même
L'explication, répondit-il, a eu lieu ce matin, Ma
2rae Partie.
Courses.
Prix des Châtelains.
Pour tous chevaux non de pur sang, apparte
nant des officiers de l'Ecole d'Équitation et
montés par eux. Poids commun 75 kilos.
Distance 1.200 mètres.
lr. M. Smitslieutenant au 1er guides.
2ine. M. Belot, sous-lieutenant au 3m« lanciers.*
3me. M. Osterriethsous-lieuten4 au 3me lanciers.
Prix de Kemmel.
Pour tous chevaux appartenant des officiers
de l'Ecole d'Equitation et montés par eux.
Poids commun 80 kilos. Distance 1.400 mètres.
lr. M. Lecoinlesous-lieuten4 au lr d'artillerie.
2me. M. de Kerchove d'Ousselghem, sous-lieùtenant
au 4me lanciers.
3rae. M. Cumont, sous-lieuten4 au 3rae d'artillerie.
Prix dHouihulst [haies].
Pour chevaux appartenant l'Etat et montés
par des sous-officiers, détachés l'Ecole d'Equi
tation. (6 haies). 1.800 mètres.
lr. MKihimenoff,maréchal des logis-chef de la
garde du corps du prince de Bulgarie.
2nîe. M. Boon, maréchal des logis.
3me. M. Bernard, sous-instructeur.
Prix dAdieux.
Grande course de haies pour tous chevaux,
appartenant des officiers de l'Ecole d'Equita
tion et montés par eux. 6 haies 1900 mè
tres.
lr. M. Lecointesous-lieuten4 au 1er d'artillerie.
2me. M. Smitslieutenant au 1er guides.
3"16. M. Belot, sous-lieutenant au 3me lanciers.
■■cocéeooeocijf
Nous apprenons avec plaisir que l'harmonie
de la Société des anciens Pompiers se rendra
Blankenberghe, le Dimanche, 21 Août prochain,
pour y donner un Concert.
Un grand nombre de membres se sont déjà
fait inscrire pour accompagner les musiciens
cette excursion.
laoci i
Entendue, dans la tribune de l'hippodrome de
Zonnebeke, la plainte suivante, échangée entre
deux dames qui n'en revenaient pas de l'acci
dent regrettable arrivé un jeune officier tombé
de cheval
Vnne. Pensez donc, il a cinq clavicules de
cassées
L'autre. Tiens, je croyais qu'il n'y en avait
que deux
L'une. Si, si, c'est cinq.
Vautre. Oh le pauvre garçon.
En vente au bureau du journal, le Progrès, le
programme de la fête communale dite Tuindag,
5 centimes.
dame, et s'est terminée par un coup d'épée qui, je l'espère,
a mis ce Monsieur au lit pour plusieurs mois.
Mrae Dufourré resta stupéfaite son mari exposant sa
vie par amour pour elle, c'était toute une révélation, et
elle ne put réprimer un léger mouvement d'admiration
pour l'homme qu'elle avait méconnu.
Eh bien Monsieur, lui dit-elle, vous avez commis
une mauvaise action je ne connais pas, je vous le répète,
la victime de vos fureurs, et une lettre que j'ai écrite ce
matin, la parente dont j'occupe l'appartement, cette
lettre dans laquelle je raconte l'aventure d'hier au soir,
est dans ma chambre prêle être jetée la poste je vais
vous la donner, vous l'ouvrirez et vous en prendrez con
naissance.
Mœc Dufourré sortit vivement, et Dufourré, interdit, de
se demander s'il aurait, en effet d'injustes soupçons.
A ce moment, un coup de sonnette se fit entendre Du
fourré, qui allait suivre sa femme, s'arrêta.
Je vais annoncer Monsieur, dit la bonne en entrant.
Un Monsieur s'écria Dufourré, où est-il comment
est-il jeune vieux
Mais, Monsieur..., répondit d'un air étonné la bonne,
qui ignorait ses titres la questionner, ce monsieur est au
salon je vais l'annoncer Madame.
Oh se dit Dufourré resté seul, je saurai quel est ce
visiteur Je vais fermer la porte d'entrée, mettre la clef
dans ma poche et il ne sortira d'ici que quand je le vou
drai bien. (A continuer).
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