Chronique locale. Tuindag! Tuindag! De plus fort en plus fort. POPERINGHE. La Philharmonie Ostende Dans un excellent article, l'Etoile belge la met en relief avec force. Elle montre que la France ne peut èlrejuge et partie dans sa pro pre cause, tout en rappelant fort propos l'ar ticle 2 de lacté de Berlin, ainsi rédige Dana le cas où un dissentiment sérieux,ayant pris naissance au sujet ou dans les limites des territoires mentionnés l'article 1er et placés sous le régime de la liberté commerciale, vien drait s'élever entre des puissances signataires du présent acte ou des puissances qui y adhé reraient par la suite, ces puissances s'engagent, avant d'en appeler aux armes, recourir la médiation d'une ou plusieurs puissances amies. Pour le même cas, les mêmes puissances se réservent le recours facultatif la procédure de l'arbitrage. La France ne peut donc se dérober cet ar ticle sans violer la convention qu'elle a signée, sans manquera sa parole, sans forfaire 1 hon neur. Donc, demain, s'ouvre notre brillante et at trayante fête communale. D'après le Moniteur de l'hôtel-de-ville la Tuin- dag de cette année promet d'être particulière ment animée. Nous disons, nous, que loin d'être animée la fête communale n'attirera que peu ou point de monde et malgré les ATTRACTIONS NOUVEL LES (contribuables le Journal Y Ypres appelle cela des attractions nouvellesenviron 3,000 Francs payer pour deux concerts et un carrousel) qui ont été inscrites sur le programme par l'admi nistration catholique, nos cafetiers et nos négo ciants en général n'auront pas lieu d'être satis faits de ces NOUVELLES ATTRACTIONS d'autant plus que la plupart des Yprois quitte ront la ville pendant ces jours de GRANDES FESTIVITÉS. Le Journal Y Ypres se moque donc ouvertement de ses lecteurs et du public en annonçant l'arri vée Ypres d'une foule d'étrangers. Qui vivra, verra En fait d'attractions nouvelles, nous enga- feons le public aller faire un tour la Grand'- 'lace, il y a là positivement des attractions nouvelles Nous avons compté deux fritures, une ou deux photographies instantanées, deux meulehens et une magnifique loge représentant le massacre des innocents. Sous ce rapport, le Journal d'Ypres a dit la vérité Une fois n'est pas coutume Le 21e rédacteur, cet important personnage attaché la collaboration du Journal dYpres n'aime pas seulement que nous exposions notre vitrine le portrait du regretté M. Rau,lâchement assassiné dans la nuit du 14 Juin dernier par Gombert, l'individu soudoyé par les cléricaux, mais ce qui est plus fort, il ne souftre même pas que notre éditeur vende un sou le programme des BRILLANTES fêtes que nos maîtres donne ront l'occasion de la Tuindag. Nous lui dirons tout bonnement que cela ne le regarde nullement et qu'il ferait beaucoup mieux de chercher le moyen de prendre la lune avec les dents. Le 21e rédacteur du pieux organe devra abso lument se faire soigner et nous ne nous donne rons plus la peine de relever se3 stupidités. Ainsi-soit-il. Nous recevons de Lhôtel-de-ville la demande d'insertion suivante, en vue d'un concert qui semble assez rudement embarrasser nos faiseurs. Comme l'hôtel-de-ville songe toujours nous quand il s'agit de faire ses propres petites affai res, sans que jamais elle s'inquiète des nôtres, si non pour leur nuire, nous nous empressons de donner l'air au programme qui sera exécuté Dimanche 14 et Lundi 15 Août, raison de 0-10 c. par ronde et 0-05 c. par blanchedont total 2,000-00 francs sans la queue. Mais, tout d'abord, pourquoi nos maîtres font-ils tant de cas de la publicité que nous ac cordons leur réclame Est-ce que nos 40 abonnés (calcul du Journal Y Ypres) seraient par hasard de la même force que les G7 membres de l'Association (toujours d'aprè3 le calcul du Jour nal) alors qu'il y en avait quatre cinq cents Quoiqu'il en soit il est avéré que l'hôtel-de- vilie ne se contente pas des 30 abonnés du Journal et qu'il lui faut absolument nos 40 (calcul du Journal). Concert du Dimanche H Août 1892. 1. Ouverture de l'opéra Guillaume-Tell. Rossini 2. Scènes pittoresques (suite d'orchestre). Massenet. 3. L'invitation la valse. Weber. 4. Fantaisie Espagnole. Gevaert. 5. Danses Hongroises (suite d'orchestre). Brahms. 6. Ouverture de Maximihen Robespierre. Litolf. 7. a) Patrouille Turque. Michaëlis. b) Marche Turque. Mozart. 8. Duo Concertant, pour grandes flûtes, exé cuté par MM. Vandekerkove et Gazon. Dbppler. 9. Rhapsodie Hongroise n° 3^ Litz. Concert du Lundi 15 Août 1892. 1. Ouverture de l'opéra Freyschutz. Weber. 2. Marche funèbre d'une marionette. Gounod. 3. Le Carnaval Romain. Berlioz. 4. Der Traum, valse. Millocker. 5. Ouverture de l'opéra Tannhaiiser. R.Wagner 6. La Fleurance, polka pour petite flûte, exé cutée par M. Gazon. Mayeur. 7. Espana. Chabrier. En cas de mauvais temps, les Concerts auront lieu aux Halles. Nous faisons des vœux pour que ce concert s'accomplisse par un beau temps, ce qui n'est pas dans les habitudes des Guides qui, sous ce rap port, rappellent feu l'évêque Malou d'aquatique mémoire. c AVIS. Les Bureaux de l'hôtel-de-viïle se ront fermés les Lundi 8 Mardi 9 Mercredi 10 et Jeudi 11 Août, partir de 11 heures du matin. En vente au bureau du journal, le Progrèsle programme de la fête communale dite Tuindag, 5 centimes. L'excursion que la Philharmonie a faite, Dimanche passé, Ostende, où elle était allée pour donner un concert au profit de la Crèche Louise-Marie, a fourni cette société l'occasion de remporter de nouveaux succès. Nous reproduisons avec plaisir le compte- rendu élogieux que fait de cette excursion la saison d'Ostende Un ciel très agréable contempler, bien que parsemé de temps autres, de quelques gros vilains nuages, noirs ne promettant rien de bon, telle a été la température du dimanche 24 Juillet, une des journées qui jusqu'ici a pré senté le plus de vie, de gaité, danimation de la saison. Comme d'habitude, beaucoup de visiteurs déambulant de la gare la digue et vice-versa. Pas mal de sociétés, musique en tète, parcou rant la ville aux accents de leurs joyeux pas redoublés, et, entr'autres, succès complet pour cette grande phalange musicale de Poperinghe dont la venue a fait réellement sensation. C'est, qu'à vra dire, ce n'est pas une har monie ordinaire que cette musique de Pope ringhe, mais une véritable institution qui a ses règlements, ses lois, ses us et coutumes, dont elle ne déroge jamais. Dabord, il y a environ un quart de siècle, musique dessapeurs-pompiersde la ville puis, transformée en société philharmonique, sous la présidence de l'honorable M. Van Merris, le philanthrope et Mécène bien connu, elle n'a plus couru que de succès en succès. Partout où elle veut bien aller, ce sont des lauriers certains qui l'attendent. Premierprix Beauvais, Lille, Liège et Denain encore tout récemment, la grande phalange musicale est la plus sérieuse rivale de toutes ces grandes sociétés du Nord de la France, qui sont souvent battues par elle dans les concours. Au point de vue du pittoresque, la tenue des cent-vingt membres qu'elle renferme ne laisse rien désirer. Cette tenue est très belle et d'une correction toute militaire Le défilé de la gare l'hôtel de ville a été un véritable suc cès, et Ion ne se lassait pas dans la foule d'ad mirer le superbe tambour-major ouvrant la marche, puis les tambours, les clairons et ce véritable bataillon de musiciens, jouant leurs pas redoublés entraînants bref, une petite armée musicale. A l'hôtel de ville, superbe réception et petit discours de bienvenue de M. Pieters, faisant fonctions de bourgmestre, et réponse très ap plaudie et aussi heureuse dans la (orme que dans le fond de M. Van Merris, président, an cien membre de la Chambre des représentants, le fondateur et le père de la Société Poperin- ghoise, dont il est aussi le caissier désintéressé et généreux, car tout s'y fait ses propres frais. C'est ainsi qu'à Poperinghe, outre M. Van Elslande, le musicien distingué qui dirige si habilement cette grande harmonie, il y a en core quatre professeurs enseignant les divers instruments, un véritable conservatoire, en somme, dont le secrétaire, l'aimable M. Des- qand, vous donnera, si vous le désirez, tous les détails d'administration. N'oublions pas encore de mentionner celui qui, avec M. Van Merris, contribue le plus la prospérité et la gloire de la société, I honorable juge de paix de Po peringhe, son vice-président, M. Dhondt, un homme aimable entre tous. Mais voilà pas mal de digressions, n'est-il pas vrai, pour arriver enfin au clou de la fète, cest-à-dire ce magnifique concert du kursaal que la grande harmonie nous y offrait le soir même au bénéfice des intéressants petits êtres de la crèche Louise-Marie. Cest ce concert qui avait attiré dans la grande rotonde une foule considérable que l'on a pu juger de la réelle valeur musicale de la société Poperinghoise qui a justifié une fois de plus sa grande réputation. Impossible d'enlever avec plus de brio et de sonorité cet Allegro militaire En avant d'une si belle allure puis la marche aux flambeaux de Meyerbeer enfin avec un sentiment plus heureux et plus artis tique la belle ouverturede Phèdre,de Massenet, qui a valu la société son prix d honneur au dernier concours de Denain. A mentionner avec le plus grand éloge le solo de flûte de M. Van Elslande, le chef de la société, accueilli par de longs bravos, et enfin pour être complet une transcription dcSigurd pour harmonie et la belle ouverture de Jeanne d'Arc, de Verdi toute cette dernière partie du programme interprêtée encore supérieurement. Comme nous l'avons dit en commençant cet article, la société a ses lois, ses règlements, ses us et coutumes, dont elle ne déroge jamais. Deux ou trois excursions par an, ayant pour principal objectif la bienfaisance, car jamais aucune rétribution quelconque n'est demandée la société se déplace ses frais ou plutôt ceux de son président, le philanthrope et généreux M. Van Merris, qui fait ainsi le plus noble usage de sa grande fortune. Aussi que ne doivent pas les malheureux cette puissante société qui est -■ iX i i 11

HISTORISCHE KRANTEN

Le Progrès (1841-1914) | 1892 | | pagina 2