Excursion Itlmikeailicrglic. Un dernier mot sur la Tuindag. lr< Accessit Tliorrout, Godefroid. 2e Van Alieynnes, Fritz. La brochure que noua avoua sou3 les yeux complète le programme de l'an dernier en ce qu'elle noua apprend que les ïhétoriciens de 1891, MM. Joseph Boasaert et Adolphe Peckel, de la rhétorique latine et Jules Germonprez do la première scientifique, ont obtenu le aiplôme de sortie, avec grand fruit. Toutes nos félicitations cette jeunesse stu dieuse et particulièrement MM. Jean De- schacht, Léon Yandevoorde, Théophile Hoorle- beke, Julea Germonprez, Joseph Bossaert, Adol phe Peckel, Arthur Deschacht et Godefroid l horrout qui ont obtenu l'an dernier, les trois premiers au concours des écoles moyennes, les cinq derniers aux concours des athénées royaux et des collèges communaux,des distinctions dont ils ont le droit d'être fiers. Ils ont maintenu la vieille réputation que leurs aînés ont contribué établir. Honneur eux. La cérémonie terminée, autorités, professeurs et élèves, précédés de l'harmonie comniunale et escortés par un détachement de pompiers, se sont rendus l'établissement de la rue de la Bouche où M. l'échevin Colaert, dans un speech très bien tourné, a félicité maîtres et disciples et leur a souhaité aux uns et aux autres de bonnes vacances. Ainsi s'est terminé, par un retour aux vieux usages et par la reprise d'une bien vieille tradition interrompue l'an dernier, la fête du 8 Août Elle a été suivie d'une autre, aussi inté ressante et plus grave, plus sérieuse en sa première partie tout au moins. Nous voulons parler de la réunion annuelle des anciens élèves laquelle nous avons fait allu sion au début de cet article. A midi, une centaine de personnes dont bon nombre accourues de très loin, voire de l'étran ger, étaient réunies dans la grande salle de la rue Carton. La plupart des membres du comité avaient pris place au bureau. Nous avons re gretté l'absence de MM. Van Heugen, le sympa thique vice-président, Hector Leboucq, l'émi- nent professeur de l'Université de Gand, empê chés l'un et l'autre par un deuil récent, et de M. Gustave Van Alieynnes, conseiller la cour d'appel de Gand, retenu chez lui par la maladie. Nous faisons des vœux pour que le comité soit au grand complet l'an prochain. M. le secrétaire a donné lecture du rapport sur la situation morale et matérielle de l'œuvre. Son rapport constate que cette situation est en tous points excellente. Il a été procédé, ensuite, l'élection de la première série sortante des mem bres du comité et la nomination de deux nou veaux membres pour le compléter. L'unanimité des voix qui a été attribuée ceux d'entre eux dont le mandat était renouveler est la meilleure preuve qu'ils ont répondu, et au-delà, la con fiance de leurs mandants. La seconde partie de la fête a commencé 1 1/2 h. de relevée Y Hôtel de la Tête d'Or. La plupart des membres présents l'assemblée avaient souscrit au banquet. Aussi était-elle bondée la grande salle du vieil hôtel. L'anima tion a été grande pendant tout le repas. On était tout heureux de se sentir les coudes, entre vieux camarades. Une franche gaîté, une gaîté du meilleur aloi, n'a cessé de régner entre tous les convives. Au dessert, M. le Président d'honneur a porté en termes élevés le toast au Roi. Il a bu en suite la prospérité de l'Union. De vigoureux applau dissements ont accueilli ces sympathiques allo cutions. Nous voudrions parler des autres toasts. Mal heureusement nous devons nous borner et citer rapidement au lieu d'analyser. Notons surtout celui porté par un de no3 jeunes amis M. Kils- donk le plu3 ancien professeur du collège. L'honorable doyen du corps professoral a répon lu par des paroles émues, parties du cœur, qui ont vivement impressionné les assistants. Puis on a chanté, du gai, du plaisant,du sévère et on s'est séparé vers cinq heures, se promottant de revenir l'an prochain plus nombreux encore, chacun s'engageant amener un nouvel adhé rent l'Union, un nouveau convive au banquet. Acceptons en l'augure et disons non adieu, mais au revoir tous ces amis, tous ces cama rades, avec lesquels noua avons passé une si bonne journée. La journée de Dimanche dernier a été un vé ritable triomphe pour notre Harmonie des Anciens Pompiers, qui était allée donner un concert Blankenberghe. Trois cents membres accompagnaient nos braves musiciens Dès 7 heures du matin un monde considérable station nait aux abords du local. On attendait avec impatiente le signal du départ chacun tenait exprimer sa sympathie la jeune et belle so ciété Ver8 7 h. 1/2 le cortège s'est mis en marche aux sons joyeux de la musique et au milieu d'un enthousiasme indescriptible Partout sur son passage, l'accueil le plus sympathique On ne se serait pas douté, qu'à la même heure et dans la même direction, s'avançaient,suivies de quel- aues personnages, nous voulons bien, très in- uents de la ville, les grrrandes fanfares catho- ques, cette phalange artistique, qui d'après le Journal d'Ypres est si appréciée l'étranger Nous connaissons son talent et sa grande gloire nous ajouterons que nous avons pu admirer son désintéressement A Ypre3, comme ailleurs, elle aurait pu tout écraser sur son passage. Elle ne l'a pas voulu. Elle a refusé tout cortège Elle a même congédié ses admirateurs La commission seule était admise la suivre Grâce cette bonté d'âme, une foule compacte se serrait der rière la musique libérale et ne la quitta qu'à la gare. A 7 h. 46 le train nous emportait pour Blan kenberghe. Malgré l'affluence de monde, qui encombrait les trains, le voyage s'est effectué dans le3 meilleures conditions. Pas d'incidents fâcheux rien qu'un simple retard. Notre arrivée Blankenberghe a été saluée avec joie par la population. Le bourgmestre, M. Notebaert, se trouvait la gare pour recevoir la Société et lui souhaiter la bienvenue sur ses instances, la musique a circulé en ville enton nant de gracieux pas-redoublés et c'est au milieu de l'admiration générale qu'elle est arrivée son local grand hôtel Victoriadigue de mer. Une heure plus tard, un joyeux festin réunis sait deux cents convives dans les grandes salles de l'hôtel. Repas réellement charmant et em preint de la plus franche gaîté. L'on était allé Blankenberghe pour s'amuser et l'on s'y amusa! Ver3 trois heures de relevée, notre musique se faisait entendre sur un kiosque malheureuse ment trop petit. Quoique le concert eût été an noncé pour 4 heures, il y avait foule pour ap plaudir notre brillante harmonie. Exécution charmante Pas une note malheureuse Mon sieur Deliège, notre sympathique directeur,peut se vanter d être arrivé un résultat splendide Nous ne pouvons assez le féliciter Les sept morceaux qui figuraient au programme ont été superbement enlevés Nous avons pu recueillir les appréciations de nombreux amateurs étran gers tous ont été unanimes admirer et acclamer! C'est un succès splendide que ce soit aussi un encouragement. Après le concert l'on se sépara en se donnant rendez-vous la gare. Chacun alla s'amuser de son côté et 6 h. 03 le train nous emmenait Ypres, où nos musiciens devaient remporter une victoire bien plus belle encore qu'à Blankenber- ghe Plus de 5000 personnes se trouvaient la gare Feux de beugale, chandelles romaines, un enthousiasme indescriptible, voilà ce qui atten dait nos Anciens Pompiers leur arrivée Ypres. Véritable entrée triomphale Plus de 5000 personnes étaient venues là SPONTANÉMENT apportant un hommage mérité une Société dont la popularité est et restera inébranlable Contraste frappant avec cette malheureuse et froide manifestation du Lundi, ORGANISÉE DÈS LE MATIN, A FORCE D'ARGENT ET DE VERRES DE BIÈRE, en l'honneur des grrran des fanfares Ici TOUT EST FORCÉ, TOUT EST ARRANGÉ D'AVANCE La population reste indifférente et cependant nous avons une administration communale cléricale Une fois de plus, LES HOMMES DE LA NUIT DU lr FÉVRIER SE TROUVENT JUGÉS En résumé, les deux journées de Dimanche et de Lundi constituent uon seulement une victoire pour la Société des Anciens Pompiers, elles sont en outre UN TRIOMPHE POUR LE PARTI LIBÉRAL Elles nous ont démontré plus que jamais que la population Yproise nous est restée fidèle. Elles nous permettent d'envisager l'ave nir en toute confiance Notrô brave Reusje nous reverra bientôt Libéraux, restons unis Travaillons la main dans la main Que la Société des Anciens Pom- Êiers reste pour nous un centre de ralliement Illo contribuera pour une large part nos fu turs succès Franchement, en dehors des concerts donnés par la musique du 1er Guides et quelque peu des courses vélocipédiques, il n'y a rien eu en fait de réjouissances publiques. Les concerts des 14 et 15 Août, nous les avons appréciés comme ils le méritaient, nous n'y reviendrons plus. Quant la fête vélocipédique du 14, nous devons nous y arrêter un instant. Cette fête a été organisée par quelques gentlemen velocemen Yprois (Jules Brouwers et Henri Dejonckheere, avantageuse ment connus en ville, faisaient partie de la com mission). Il existe Ypres, depuis quelque temps déjà, un Cycle-Club, composé de tous les jeunes gens de bonne famille cette Société n'a aucune couleur politique. C'était elle que revenait l'organisation des courses vélocipédiques. Mais quelques intrigants, grands amis de nos maî tres n'étaient pas de cet avis. Naturellement les hommes néfastes de la nuit du 1er Février ne pouvaient déplaire aux tripoteurs d'élections, puisque c'est eux que sont dûs les mandats. Se voyant supplantés, les membres du Cycle-Club se sont abstenus aux courses. Le Journal d'Ypres dans son n° de Mercredi dernier, qualifie cette abstention Y injustifiable. Tout doux, brave cama rade, ce qui est injustifiable, c'est la conduite de nos maîtres elle est même impardonnable. Aucune avance n'a été faite a la commission du Cycle-Club, et lorsque le bourgmestre est venu déclarer en séance publique du conseil communal du 2 Juillet, que la ville s'est heurtée aux prétentions trop grandes du Cycle-Club, que le collège avait eu des entrevues avec la commis sion, il savait qu'il ne disait pas la vérité. La vérité, nous, nous la dirons, et il n'y a que celle-là. Le collège échevinal a été forcé d'agir de la sorte par ses amis dont il prend le mot d'ordre. Quelques uns de ceux-ci, qui.... roulent en bicyclette (dont la traite sera protestée sans doute), certains de ne pas être admis au Cycle- Club pour des motifs les uns plus graves que les autres, ont voulu faire une niche ceux qui avaient assez d'amour-propre pour ne pas les admettre dans leur société. C'est là la vérité Et si ces individus ont cru faire une niche, ils y sont pour leurs frais. Pour nous, nous donnons entiè rement raison au Cycle-Club toute société qui se respecte, ne peut et ne doit avoir que d'honnêtes gens dans son sein. Voilà les deux fêtes qui résument la fameuse Tuindag en l'an de grâce 1892, sous la dictature de l'ami René Colaert. Ah pardon, nous allions l'oublier. Il y a encore le u fameux diorama au gaz oxhydrique que l'on a pu voir fonctionner le Lundi soir 8 Août, la place Vandenpeereboom. Si jamais on a assisté une mystification, c'est bien ce soir-là. Eh bien, franchement, c'est bien le vrai mot de la situation. Une mystification, c'est bien cela et sur cent personnes en âge de raison nous ne parlons point des enfants attirées par les grands mots du programme, il y en a certaine ment quatre-vingt dix-huit qui ont juré qu'on ne les y prendrait plus. Il faut avoir du toupet, en effet, ou s'être fait des prois une détestable opinion pour oser leur servir, comme une grande testivité, une pareille machine renouvelée des Grecs, et bonne tout au plus amuser dea bambins. Mais peut-être nos édiles se sont-ils dit que, puisque le3 "ïprois sont des enfants il n'y a pas de motif de se gêner avec eux C'est trè3-bien, seulement nous ferons observer ces messieurs que les enfants eux-mêmes n'ai ment pas qu'on les mystifie et qu'il e3t dange reux, même avec des enfants, de dépasser les bornes de la plaisanterie.

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Le Progrès (1841-1914) | 1892 | | pagina 2