Nécrologie.
Conseil communal d'Ypres.
La Médecine moderne la portée de tous
JLe plus agréable
Le meilleur Purgatif
Quoiqu'il on soit, et sans plus amplement dis
cuter cette question qui ne présente plus aujour
d'hui qu'un intérêt rétrospectif, nous nous bor
nerons poser au Journal d? Ypres cette simple
question Commentse fait-il que le bourgmestre,
dans son fameux rapport d'il y a quelques mois,
a déclaré qu'il n'y avait pas d'argent en caisse,
qu'il fallait vivre sur les produits du marché
11 proposait même un emprunt de 50.000 fr. sur
bons de caisse, cette proposition a été votée par
la majorité du conseil. De cet emprunt, pas un
seul bon n'a été émis, et pourtant nous vivons. Ce
n'est cependant pas qu'on n'a pas gaspillé de l'ar
gent depuis quelque temps d'ici Nos maîtres
généreux tant que cela sort de la caisse de grand''-
mère, n'ont pas hésité jeter fr. pour faire
venir la musique catholique de Wervicq, le Di
manche 7 Août. Cette musique, aussi mauvaise
que prétentieuse, arrivée 4 heures et repartie
8 heures n'a laissé aucun bénéfice au commerce
Yprois elle est venue écorcher quelques mau
vais morceaux et puis elle est partie. 200fr.
pour une pareille musique, c'est un splendide
cadeau
Si les fêtes de la Tuindag ont été aussi splen-
dides que veut bien prétendre le Journal J Ypres,
où nos édiles ont-ils été puiser l'argent nécessai
re Serait-ce Mons Colaert qui a payé la note
Le Journal d'Ypres ne pourrait-il point nous
répondre
Un paisible habitant de la rue au Beurre, en
rentrant chez lui, Lundi soir, a été insulté de la
manière la plus ignoble par un gamin faisant
partie de l'harmonie communale.
Ils vont bien les futurs auxiliaires de la police.
Nous apprenons qu'une plainte a été adressée
qui de droit.
Voici comment le Journal de G and rend compte
des obsèques du capitaine Ernest Stoffel dont
nous avons annoncé le décès dans notre dernier
numéro
Hier ont eu lieu les funérailles du capitaine
de cavalerie Ernest Stoffel dont nous avons an
noncé la mort.
v Le défunt qui était adjoint d'état-major et
aide de camp du lieutenant général l'Olivier
délia Trebia, était entouré de l'universelle sym
pathie. Aussi, grand a été le nombre d'amis qui
ont tenu accompagner sa dernière demeure la
dépouille mortelle de ce brillant officier, enlevé
la fleur de l'âge l'affection de3 siens.
Le général Van Loo, le général l'Olivier, le
général Streitz, le général Van Eeckoudt, le
général Desmarest, le colonel Montegnie, com
mandant du régiment auquel appartenait le
défunt, le colonel Kraus, le colonel Van Bomber-
ghem, le colonel Vent, le major De Bouver, le
major Maffei, le major Grégoire, se pressaient
au premier rang de ceux qui avaient tenu don
ner Stoffel un suprême témoignage de leur
estime et de leur amitié.
Le colonel Montegnie, le major Maffei, le
commandant Letellier, le capitaine Deneffe ont
successivement pris la parole la mortuaire,
pour rappeler la carrière hélas trop courte du
défunt et pour mettre en relief ses qualités
d'esprit et de cœur.
A 3 heures le cortège s'est mis en route, vers
le cimetière communal.
La musique du 2e de ligne ouvrait la marche,
puis venait un détachement de cavaliers, de fan
tassins et d'artilleurs portant les couronnes arri
vées de tous les coins du pays, la famille suivait,
puis les autorités militaires et de nombreuses
députations de tous les régiments de cavalerie
du pays. Un escadron de lanciers en grand uni
forme fermait la marche.
Le cheval d'armes du défunt recouvert d'un
immense voile noir suivait le corps.
«Par une délicate attention qui a impressionné
tous les assistants, le général l'Olivier, accom
pagné de son chef d'état-major le colonel Vent
et du lieutenant adjoint d'état-major Thorn
avaient tenu assister en grand uniforme la
triste cérémonie. Enfin au cimetière un enfant
du pays natal, un camarade d'enfance, M. Au
guste Brunfaut a rendu un dernier hommage au
capitaine Stoffel.
A 5 heures tout était terminé et c'est profon
dément ému que chacun a repris le chemin do la
ville.
Nous reproduisons ci-après le discours pro
noncé par M. Auguste Brunfaut
Messieurs
Permettez moi de vous retenir quelques in
stants encore dans ce champ de l'éternel repos,
pour ajouter quelques mots aux paroles d'éloges
et de regret que les voix autorisées des représen
tants de l'armée viennent de prononcer avec
une éloquence laquelle nous ne saurions pré
tendre. Non pas, Messieurs, que notre affection
pour le cher défunt ne fut aussi grande, aussi
profonde, aussi sincère que celle que lui avaient
vouée ses collègues et ses chefs. Non car Stoffel
n'avait nulle part d'amis plus dévoués, plus
sincères et plus sûrs que parmi ses concitoyens,
ses camarades d'enfance, ses condisciples de col
lège qui m'ont confié la douloureuse mission de
parler en leur nom. C'est bien plus, Messieurs,
parce que nous nous sentons impuissants en pré
sence de cette affreuse catastrophe qui ravit
son père un fils affectueux et bon, des frères,
des sœurs, que nous saluons avec respect, un
frère adoré, et qui nous enlève, nous, un ami
comme il y en a peu, hélas
s Stoffel aimait profondément sa ville natale,
il l'aimait comme l'on aime ces lieux où l'on a
passé son enfance, où l'on a grandi au milieu des
enfants de son âge, et nous l'aimions tous parce
qu'il était bon, généreux, modeste. Nous étions
tiers de lui. Il était l'orgueil et l'espoir des siens
il était aussi le nôtre et nui plus que lui n'en
était digne
Il se plaisait revenir souvent, trè3 souvent
Ypres. Chaque fois que ses travaux lui permet
taient de s'absenter un jour, il venait voir son
vieux père que l'infortune accable aujourd'hui
et que la maladie retient loin d'ici.
C'est le 8 Août dernier que nous avons revu
pour la dernière fois notre excellent ami11 était
encore plein de santé, de force, de foi ardente en
l'avenir. C'était la réunion annuelle des anciens
élèves du collège communal et de l'école moyen
ne de notre ville, au milieu desquels il occupait
une place si distinguée Il était avec nous de
cœur et d'âme ce jour là, comme toujours
d'ailleurs, quand il s'agissait de faire le bien, de
contribuer une bonne œuvre.
7) Puisse son exemple être suivi Puissions
nous tous professer pour le Bien, la Vérité et la
Justice, ce même culte que Stoffel professait
sans ostentation, mais aussi sans défaillance,
avec une noble simplicité C'est ainsi que nous
honorerons sa mémoire
t» Devant un tel effondrement de tant d'espé
rances, devant la douleur d'une famille si cruel
lement atteinte, nous sommes atterrés et si nous
pouvons attendre du temps un apaisement au
cruel désespoir de l'heure actuelle, nous pou
vons assurer qu'il ne saurait effacer de nos
cœurs, le souvenir d'un ami si tôt et si fatale
ment arraché notre affection.
Adieu, cher Ernest au nom de tes amis
Adieu j>
Ce discours dit d'une voix forte quoique trem
blante d'émotion, a produit sur l'assistance une
grande impression et comme le dit notre confrère
de Gand, c'est profondément ému que chacun
ri a repris le chemin de la ville.
Nous nous associons de tout cœur aux paroles
prononcées par M. Brunfaut. Nous le remercions
de s'être fait en cette douloureuse circonstance
l'interprète des nombreux amis de la famille
Stoffel et nous présentons celle-ci nos plus
affectueuses condoléances.
Géancepublique du 27 Août 1892,
4 heures du soir.
ordre du jour.
1. Communications.
2. Voirie alignement du Zaalhof.
3. id. id. rue des Riches Claires.
4. Taxes communales rôle supplétif - chiens.
5. Approbation-vente de noix.
Nos abonnés recevront aujourd'hui, comme
supplément au Progrès d'Ypres, une brochure
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dis, comme d'habitude, de 9 heures du matin, 2 heures
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