AVIS TRES IMPORTANT. Nous rappelons tous nos amis que les listes élec torales qui doivent servir l'an prochain aux élections communales sont affichées depuis le 15 Août. Tous les libéraux sont instamment priés de signa ler l'Association libérale les électeurs catholiques qui figurent indûment sur ces listes et les libéraux qui négligeraient de se faire inscrire. Conseil communal d'Ypres. Le choléra. N° 71. Dimanche, •H2e ANNÉE. 4 Septembre 1892. 6 FRANCS PAR AN. JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. Communications. Voirie: alignement du Zaalhof. Voirie: alignement de la rue des Riches Claires. Approbation de la vente de noix. Etat de la situation de la caisse communale au 24 Août 1892. PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE. tires acquir1t eondo. ABONNEMENT PAR AN: Peur l'arrondissement administratif et judiciaire d'Ypres, fr. 6-00. Idem. Pour le restant du pays7-00. tout ce qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, rue au Beurre, 20. INSERTIONS Annonces: la ligne ordinaire fr. 0-10 Réclames: la ligne, 1r. 0-25 Insertions Judiciaires la ligne, un franc. Les annonces sont reçues Pour l'arrondissement d'Ypres aux bureaux du Progrès Pour bv: ^ant de la Belgique et de l'Etranger l'Agence Rossel, 44, rue de la Madeleine, et 2, rue de l'Enseignement, Bruxelles. Séance publique du 27 Août 1892. La séance est ouverte 4 heures de relevée. Sont présents MM. Colaert et Berghman, Echevins de Stuers, Gravet, Vermeuleu, Pou- art, Yan Eeckhout, Breyne-Devos, Struye, îoone, Begerem, Biebuyck, Conseillers Gor- rissen, Secrétaire. Dépôt du procès-verbal de la séance précé dente. M. le Président déclare que le concert des Guides a produit environ 1100 francs. M. Breyne-Devos réclame une pompe placer dans les fossés de la ville près de la porte de Menin, pour permettre aux habitants de la cam pagne de puiser plus facilement de l'eau. Un particulier y a établi une pompe, qui ne sert qu'à son propre usage. M. le Président promet M. Breyne-Devos que le Collège s'occupera de la question et tâchera de se fournir d'une pompe, soit chez M. Yalcke, soit ailleurs. Les pompes existantes ont été dé truites lors de l'incendie des magasins de la ville. M. Breyne-Devos se déclare satisfait. M. Van Eeckhout signale le manque d'eau au Posthoorn le ruisseau amenant les eaux de Dickebusch étant complètement sec. Cet état de choses présente le double inconvénient de priver d'eau un endroit assez habité et de dé couvrir la vase, qui donne naissance des éma nations putrides. M. le Président assure que le Collège s'occupera également des besoins des habitants du Post hoorn. M. Van Eechhout remercie. M. Biebuych demande qu'il soit veillé la sa lubrité de certaines ruelles et surtout des enclos. M. le Président annonce que la Commission d'hygiène a été consultée dans le courant de la semaine sur les mesures prendre. M. Biebuych trouve qu'il devrait incomber la Commission d'hygiène de faire exécuter ses prescriptions, plutôt que d'endosser cette tâche la police. Les ordres de police étant de nature vexer certaines personnes. M. Gravet croit que la Commission d'hygiène ne peut pas s'occuper de l'exécution des pres criptions qu'elle fait. La police seule doit être compétente. M. le Président annonce que la ville a fait un emprunt de 40,000 fr. de titres l'Administra tion des Hospices. Ces titres seront déposés la Banque nationale. De cette façon il sera inutile d'émettre des bons de caisse. M. le Président. Le Collège invite le Conseil approuver le nouvel alignement du Zaalhof du côté de la 'caserne de cavalerie, où plusieurs maisons, achetées par le génie militaire, sont destinées disparaître. L'alignement proposé est adopté. Cet alignement est définitivement approuvé. Taxe communale rôle supplétif sur les chiens. Approuvé. La vente a produit un peu plus que l'année dernière il reste encore quelques noyers dont les fruits sont vendre. Cela produira tout au plus une dizaine de francs. Approuvé. Le total conforme l'excédent du journal est de fr. 16,868-38 cs. La séance est levée 4 1/2 heures. Ypees, le 3 Septembre 1892. La persistance de l'épidémie de choléra dans certaines régions de l'Europe, l éparpillement de cette maladie un état moins grave dans d'autres, et surtout les renseignements pessi mistes trop souvent inexacts répandus ou exa gérés ayant amené dans certains esprits un état malsain de crainte ou tout au moins d'in quiétude, il convient de rassurer la population dans la mesure du possible. Devant le danger, un homme prévenu en vaut deux dit un vieux proverbe. g Pourquoi donc nous dissimuler la situation et imiter l'autruche qui se cache la tête dans les plumes devant l ennemi. Le choléra, le vrai choléra, sévit. Mais si cette affirmation a lieu d'effrayer, toute crainte disparaîtra bien vite, quand on saura qu'il n'y a peut-être pas de maladie dont on puisse plus facilement se pré server que de ce terrible fléau. Le choléra, dit M. Max Defrenne, de même que toutes les autres maladies épidémiques ou contagieuses, est causé par un microbe c'est ce que tout le monde sait et que personne ne con teste plus aujourd'hui. Or, celui du choléra, rencontre de la plupart des autres microbes, est un organisme, heureusement pour notre pauvre humanité, très délicat, ne résistant pas 1 action de certains agents et fatalement tué par la sé cheresse, par la chaleur ou par une légère quan tité d'acide. Qu'en résulte-t-il D'abord et point capital étant détruit par la dessication, le microbe du choléra ne peut se répandre par l'air, car pour flot ter dans notre atmosphère, ces germes doivent être préalablement desséchés et par ce fait de viennent tout fait inoôensifs. Le choléra n'est doncp-is transmissible par l'air. Une température, supérieure 70 degrés, le détruit également. Or, nous savons aujourd'hui que le choléra a son siège exclusif dans notre in testin nous devons donc éviter que ses germes y pénètrent. Comment peuvent-ils y pénétrer Uniquement par la bouche, c'est-à-dire au moyen des aliments solides ou liquides que nous y introduisons. Partant de ce principe, détrui sons par la chaleur les germes que nos alimenta pourraient contenir et ne mangeons ou ne bu vons que des choses ayant subi une température de plus de 70 degrés, ou plus simplement, que des choses bouillies ou fortement cuites au four. En dernier lieu, nous avons dit que les acides détruisent également la Bacille 4 irgule, cause de l'épidémie. Pour passer dans l'intestin, les aliments doivent d'abord traverser notre esto mac. Celui-ci secrète s'il est en bon état, des sucs gastriques acides qui, se mêlant aux aliments dans notre poche stomacale, tuent les microbes cholériques que ces aliments pourraient conte nir. C'est pourquoi on recommande, en temps d'épidémie, de ne pas commettre d'excès et d'éviter toutes les causes débilitantes, qui, in fluençant l'estomac, pourraient diminuer l'aci dité de cet organe et ouvrir la porte l'ennemi. Résumons-nous et écartant complètement le danger de contamination par l'air, voyons rapi dement les conséquences pratiques de ce qui précède. D'abord et avant tout proscrivons entièrement l'eau crue comme boisson et remplaçons-la par du café léger, du thé, de l'eau bouillie et aérée, de l'eau assez fortement acidulée avec du vinai gre ou de l'acide citrique, du vin pur ou mélan gé d'un peu d'eau, des eaux minérales naturelles des bières assez fortes et les liqueurs spiritueu- ses, sans en faire abus. Comme aliments, uniquement des choses cui tes ou bien sèches, potages, viandes étuvées ou rôties, légumes cuits, pain, fruits cuits en petite quantité, biscuits secs, etc. Un agent de contamination beaucoup plus important qu'on ne le suppose, ce sont les mou ches (on apprend beaucoup quelque fois en les regardant voler) aussi veut-on conserver, comme cela se pratique dans bien des maisons, un restant du dîner, pour servir le soir au sou- {>er, il faut avoir bien soin de mettre ces victuail- es l'abri du contact des insectes, qui, après s'être posés sur des déjections pourraient y ap porter l'infection microbienne. Recommandons également dans nos ménages de ne laver la vaisselle qu'avec de l'eau bouil lante, ou voulons-nous pousser au dernier point nos précautions, passons quelques secondes dans le four notre couvert avant de nous mettre table. 11 est bon aussi de ne nous rincer la bouche ou de ne faire nos ablutions journalières qu'avec de l'eau bouillie ou acidulée (ac. phénique). LE PROGRÈS

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