AVIS TRÊSJMPORTANT. Nous rappelons tous nos amis que les listes élec torales qui doivent servir l'an prochain aux élections communales sont affichées depuis le 15 Août. Tous les libéraux sont instamment priés de signa ler l'Association libérale les électeurs catholiques qui figurent indûment sur ces listes et les libéraux qui négligeraient de se faire inscrire. Les Ligues agricoles. Sœur Madeleine. 8 Septembre 1892. 6 FRANCS PAR AN. JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. Union libérales). l\° 72. Jeudi, S2e ANNÉE. PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE. VIRES ACQUIRIT EUNDO. ABONNEMENT PAR AN: Pour l'arrondissement administratif et judiciaire d'Ypres, fr. 6-00. Idem. Pour le restant du pays7-00. tout ce qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, rue au Beurre, 20. INSERTIONS Annonces: la ligne ordinaire fr. 0-10 Réclames: la ligne, fr. 0-25 Insertions Judiciaires la ligne, un franc. Les annonces sont reçues Pour l'arrondissement d'Ypres aux bureaux du Progrès Pour le res'ant de la Belgique et de l'Etranger 1'Agence Rossel, 44, rue de la Madeleine, d t; rue de l'Enseignement, Bruxelles. Ypres, le 7 Septembre 1892. On continue se demander, dans la presse libérale, si notre gouvernement va laisser pas ser sans protestation les violences dont les mineurs belges ont été victimes en France. L'in différence du ministère est si étrange, si diffici lement justifiable, que des feuilles cléricales elles-mêmes croient devoir protester. L'une d'elles s'écrie Nous payons chèrement une légation Pa ns. Qu'a-t-eile fait en l'occurrence Et le mi nistère des affaires étrangères, a-t-il bougé? 11 importe que des représentations soient faites officiellement au gouvernement français, il faut qu'une réparation soit réclamée. Qu'on ne vienne pas dire que la Belgique est impuissante, que mieux vaut ne pas récla mer quand on ne peut pas appuyer ses paroles l'aide d'une armee de deux millions d hom mes. Ceux qui tiendraient pareil langage mar queraient un parfait mépris du droit et seraient mûrs pour toutes les humiliations. La protection des nationaux l'étranger est l'un des principaux devoirs.de tout gouverne ment soucieux de sa dignité et des intérêts de ses compatriotes. Il n'est pas de pays où ce principe ne soit scrupuleusement respecté. La Belgique va-t-elle faire désormais exception cette règle? Des centaines de malheureux Bo- rains ont été molestés, poursuivis comme des bêtes fauves, chassés du sol français sans raison aucune, sans l'ombre d'une provocation de leur part. Nos gouvernants vont- ils se contenter de s'incliner en silence Vont-ils reconnaître aux étrangers le droit de bâtonner impunément les Belges Plusieurs journaux français préconisent nouveau le projet de taxer les 426,000 Belges qui, selon la statistique, habitent leur pays. Nous voulons croire que le Parlement français n'accueillera point cette politique protection niste jusqu'à la barbarie. En tous cas, mieux vaudrait encore la taxe que l'expulsion par vexations et violences, com me cela se fait actuellement. Le protectionnisme par taxe serait préférable au prohibitionnisme hypocrite et inhumain qui existe. Peut-être alors les autorités françaises com prendraient-elles qu'elles ont pour devoir de proléger ceux dont elles auraient palpé la ran çon. Mais qui aurait dit que la France si grande, si généreuse et si fraternelle de 1789 en vien drait caresser 1 idée de traiter le travailleur en ennemi Quelle que soit la prochaine réforme électo rale, cens réduit, occupation, capacitariat ou suffrage universel, elle aura indubitablement pour effet de faire entrer dans le corps électo ral un nombre considérable d'électeurs nou veaux, parmi lesquels la population rurale aura sa place. Nous ne le savons, hélas que trop bien, cette population a de singulières sympathies pour le clergé presque partout, et surtout dans les Flandres, elle marche aveuglément et docilement sous sa férule. La moitié des cam pagnards sont ce que nous pourrions appeler, selon Lombroso, des calotins-nés et leur vote est acquis presque certainement nos adver saires. Mais malgré cet avantage, ceux-ci sont pru dents, et lorsqu'il leur est possible de mettre dans leur jeu un atout de plus, ils ne le négli gent pas. C'est pour cette raison que les cléricaux vien nent de fonder la a Ligue des Paysans, dont nous avons eu l'occasion déjà de dénoncer les tendances. Leur but prétendu est de rendre I homme des champs le rang social qui lui revient en lui assurant les avantages du régime corporatif par l'union des travailleurs ruraux et des pro priétaires établie sur les principes du christia nisme. Mais cela n'est que l'enseigne est-ce que le campagnard n'est pas son rang social, est-ce qu il est déchu Est-ce que sa condition n'est pas souvent plus heureuse que celle du tra vailleur urbain? Au fond, le but de la Ligue est purement électoral et nullement économi que. L'invention, d'ailleurs, ne date pas d'hier. Les corporations du moyen-âge n'étaient que cela le clergé y trouvait chez elles un moyen de maintenir sa puissance. Pour ne point re monter si haut, il y a quelques années, deux représentants de Louvain, MM. Schollaert et llellepule fondaient en pays flamand un Cercle de paysans semblable la Ligue d'auiourd hui et qui n'a point trop mal fonctionné probable ment, puisqu'on lui crée un pendant. La Ligue, nouvelle politique dans son essen ce, sera dans sa forme, purement et simple ment une Société coopérative. Le piquant de l'affaire, c'est que les cléricaux, qui, toujours dans un but électoral, disent tous les jours pis que prendre des coopératives, ne craignent donc pas de faire aussi de la coopération quand il y va de leurs intérêts. Quant nous, que devons-nous faire Res ter impassibles ou faire comme eux? A notre sens, nous devons sans tarder les imiter. Puisqu'ils fondent des Ligues agricoles, c'est que le moyen est bon, soyez-en sûr ils sont passés maîtres en art politique. Le paysan ira là où il aura son intérêt. Que les libéraux fondent son intention des coopératives, lui achètent du grain, des semen ces, des engrais, qu'ils lui donnent le moyen d'écouler ses produits, qu'ils favorisent le crédit agricole, etc., etc et nous sommes convaincu que les campagnards iront eux tout douce ment, comme ils ont été jusqu'ici aux cléri caux. C'est peut-être flatteur pour nous, mais I homme des champs préférera toujours un bon engrais la meilleure des conférences. (suite et fin.) Eh bien, nous exposerons notre pensée tout entière non point pour faire la guerre aux médecins en question, ou leur chercher une méchante querelle mais pour ar river établir la responsabilité de la supérieure. L'examen a-t-il été sérieux Ne s'est-on pas arrêté certains scru pules... conventuels, dirons-nous, pour ménager la pudeur d'une fille vouée au service du Seigneur, la crut-on même coupable et ne s'est-on pas trop aisément contenté de symptômes apparents, extérieurs, pour porter avec un peu trop de hâte un diagnostic qui devait recevoir un si cruel démenti. Nous ne pouvons croire que cela. La dame Po- pelier s'est contentée d'aflirmations bien vagues elle con naissait ces règles imposées aux religieuses de ne donner aux soins du corps que l'attention strictement nécessaire elle s'est inclinée devant leur observance, qu'elle savait que les médecins avaient respectée. Nous le répétons, les choses ne peuvent s'être passées autrement. Car, enfin, s'il n'en est pas ainsi, sur quoi donc s'est guidée la supé rieure Popelier Elle se retranche derrière cette affirma tion les médecins m'ont affirmé la grossesse de sœur Madeleine. C'est bientôt dit. Mais nous voudrions savoir comment a été formulé le diagnostic des médecins. Il serait de nature exonérer complètement de toute faute, de toute imprudence la dame Popelier. Les médecins de Gand, de Merckem, de Dixraude, d'OversIag, que lui ont- ils dit, écrit? Car enfin nous voyons bien aux pièces les notes d'honoraires de ces messieurs, honoraires qu'on ré clame Barbe Wariop, mais un bout de consultation, de rapport sur la nature de l'afFeciion de la malade qu'on sou mettait leur examen... point. L'un ou l'autre, soit de Bruges, soit de Gand, soit d'OversIag, avait cependant bien l'occasion de donner un bout d'écrit la supérieure de celle qu'il traitait. Non, rien. La dame supérieure s'est contentée de celte seule affirmation la sœur Madeleine est (ou parait, car enfin qu'est-ce qu'on lui a dit encein te Eb bien, cela ne suffit pas, et nous reprochons la dame Popelier de se retrancher derrière des justifications aussi peu étayées. Même durant toute cette période, nous estimons qu'elle n'a pas agi avec la prudence voulue, qu'elle a exposé la sœur Madeleine, non pas seulement des épreuves péni bles, mais encore des avanies sans nom, en l'envoyant voyager de maison en maison, en l'internant Overslag T T71 JLi PROGRÈS

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Le Progrès (1841-1914) | 1892 | | pagina 1