Concours général de l'Enseignement moyen du 1er degré. Chronique judiciaire Grande nouvelle S Wombwell's de Londres Un moyen de purifier l'eau. car notez qu'elle arrivait signalée toujours comme une re ligieuse avant manqué ses vœux. Il y avait là une honte continuelle pour l'appelante. Mais que dire alors, du moment où le véritable état de la sœur Madeleine i été reconnu. Il faudrait des termes sévères pour apprécier la conduite de l'intimée. Oh non certainement, on n'a pas chassé, matériellement, la sœur Madeleine de son couvent, on n'a employé aucune violence matérielle, aucune contrainte physique pour l'en faire sor tir, lui faire déposer son habit et la faire entrer au Bon- Pasteur. Les portes du couvent se sont fermées d'elles- mêmes... Voilà une pauvre femme qui vient de passer par les épreuves que vous savez, et qui l'on vient dire A Merc- kem, Keninghelst votre position est impossible, il y a eu scandale, il y a eu des cancans, le mol a été dit dans les écrits mêmes delà partie intimée, des journaux ont parlé. et, docile, se croyant encore religieuse, forcée l'obéissance, sœur Madeleine répond oui, position im possible. Puis le travail de persuasion continue Bruges, elle serait difficile si la sœur passait dans un autre cou vent... et on lui parle du Bon-Pasteur. Et la pauvre, fati guée, obéissant encore, consent, dépose l'habit... et va pour le Bon Pasteur. Et aussitôt, vite, vite, part de Bru ges pour le départ de Merckem un télégramme ainsi con çu Komt schikken, zij verlangt veranderen. (Séra- phine.) Dieu pardonne la sœur Séraphine ce oésir de la sœur Madeleine Soit, ce n'est pas là être chassée du couvent, mais on nous concédera bien que c'est être poussée de hors. Les choses doivent s'être passées ainsi. A qui en in combe la responsabilité? Que parle-t-on de scandale, de cancans, d'articles de journaux Mais qui avait suscité tout cela Est-ce cette pauvre malheureuse, qu'on envoie par monts et par vaux, sur laquelle forcément on attire l'attention, au lieu de la laisser dans la paix de son cou vent, où elle avait le droit de rester, et où devant ses pro testations, vous auriez dû la laisser, et certainement pu la laisser, puisque la vérité devait forcément éclater un jour Non, le devoir de la supérieure était, une fois les méde cins de Louvain ayant parlé, de rendre sa place la sœur Madeleine, de lui ouvrir toutes grandes les portes du cou vent, de l'entourer des soins auxquels son état lui donnait droit, de la consoler de ses épreuves passées. Une pareil le conduite eût été loyale, correcte, eût réparé en partie le mal infligé une innocente et eût fait taire des cancans qui prenaient leur source, précisément, dans l'excès de zèle déployé par la supérieure, la dame Popelier. Ce qui augmente encore la responsabilité de celle-ci, c'est le caractère de la retraite même qu'elle avait ména gée celle qui on rendait impossible le séjour qu'elle avait choisi au début de sa carrière religieuse. Nous avons caractérisé plus haut la maison du Bon- Pasteur. Elle y est allée volontairement, dit l'intimée, sa chant où elle allait. Cette allégation est formellement démentie par l'appelante et nous la croyons. Comment aurait-elle consenti, elle Flamande, se plonger dans cet enfer de perverties et de repenties d'une autre nationalité et d'une autre langue. La vérité est, comme nous l'a dit Barbe Warlop, elle ne savait où elle allait et croyait qu'on l'envoyait dans une maison semblable celle dont elle sortait. Et ici encore, nous sommes d'accord avec l'appe lante pour dire qu'on lui infligeait une honte de plus. La mesure est donc prise par la dame Popelier, c'est elle qui doit en supporter les conséquences. La vérité est qu'on a voulu se débarrasser de la sœur Madeleine, menacée d'infirmités et qu'après lui avoir fait subir toute la série de misères qu'on connait, on a trouvé bon de la défroquer et de la fourrer (je prends le mot daus le mémoire de l'intiméej au Bon-Pasteur. Mais le souci du frère de la victime et le sentiment de sa propre dignité, ont sauvé Barbe Warlop de cette déchéance immé rité. Et la dame Popelier n'aurait rien se reprocher Et elle pourrait dire qu'en quittant le Bon-Pasteur, Barbe Warlop ne voyait dans la vie religieuse que les avantages du repos tandis que cette vie est faite de labeur, de tra vail, de fatigue, d'un continuel renoncement soi-même, ses aises, ses convenances, ses préférences Le seul repos qu'on y trouve, lui dit-on, le seul, mais c'est le grand, c'est celui du cœur, qui s'élant donné tout entier au soulagement des innombrables misères de l'humanité, n'attend sa récompense que de Dieu et ne lui demande que sa paix. On a osé écrire cela Pauvre femme Elle avait choisi sa voie, elle avait fait le renoncement d'elle-même, elle prenait part aux labeurs de la communauté, aux prières, et se donnait au soulagement des misères qu'on lui donne soulager, vivant dans la paix de Dieu. Mais Dieu la visi te, et lui envoie la souffrance, et vous ses sœurs, et vous sa mère, vous la traitez comme une pestiférée, et quaud l'heure est venue de la réhabiliter et de reconnaître que vous avez mal agi, vous l'exposez l'infamie, car lui mé nager cette retraite du Bon-Pasteur, c'était la proclamer indigne de rester parmi vous. Et a-l-elle tort. Barbe Warlop, de demander comp'e la dame Popelier des tristesses subies, de la paix de l'âme perdue, de sa réputation flétrie, des difficultés matérielles avec lesquelles elle va se trouver aux prises que voulez- vous qu'elle fasse Le soupçon la suivra partout, et puis songez donc, une religieuse défroquée De plus,v elle pou vait se rendre utile encore dans son couvent elle n'était pas tellement infirme qu'elle pût bien encore fournir sa somme de labeur la communauté. Mais, au dehors que fera-t-elle? Elle ne sera jamais plus qu'une malade im propre toute condition ouvrière et servile. Et puis, elle avait droit après tout, cette tranquillité matérielle que lui reproche si amèrement de rechercher celle qui en jouit cependant. De quel droit la lui enlever lorsqu'elle n'a rien se reprocher Et comme nous le disons. Barbe Warlop avait mesuré la force de son sacrifice en entrant au cou vent de Merckem de quel droit lui imposerait-on plus que la règle qu'elle s'est choisie, et de quel droit la dé- couronne-t-on de sa couronne d'épouse du Christ, pour la mêler des prostituées repenties, d'où elle doit s'enfuir, dénuée de tout, de sa maigre dot qu'on lui dispute, et presque de son honneur que la conduite oe l'intimée, dame Popeiier, a compromis, et de sa réputation, par sa faute, flétrie Vous rendrez justice cette victime d'une grande im prudence dans le début, et d'un acte des plus préjudicia bles la fin, qui a bouleversé sa vie, changé les condi tions de son existence et lui a infligé un tort moral des plus poignants. Nous vous convions réformer le jugement dont appel et décider que les torts et dommages infligés l'appe lante par la conduite de l'intimée, mettent celle-ci en faute, dont elle doit réparation. Quant au chiffre de cette réparation, nous nous référons votre sagesse et votre justice. L'arrêt a été rendu conformément ces con clusions. .ai cgi!— Au concours en Mathématiques des élèves de la 3me des Humanités modernes, l'élève HOO- RELBEKE, Théophile, du Collège communal d'Ypres, a obtenu la 4me mention honorable avec 65 points sur 100 et le 8m* rang sur 158 concur rents. Toutes nos félicitations au jeune lauréat qui déjà l'année dernière s'était distingué au con cours général de l'enseignement moyen du 2me degré. La grande Ménagerie viendra pour un jour seulement, en notre ville, le VENDREDI, 9 COURANT. Ce bel établissement zoologique, fondé en 1805, par Georges Wombwell's, possède une collection de plus de 500 animaux des plus rares, tels que Lions, Tigres, Loups, Ourses, etc., etc. Vingt voitures-cages, transportées de ville en ville, par 50 grands chevaux. Trois élé phants monstres ainsi que six chameaux sont également attelés. Quatre dompteurs font travailler la majeure partie des fauves. L'établissement vaut la peine d'être vu, rien que pour le travail surprenant de Miss Dama- janta) avec une quinzaine d'énormes Serpents, Boas, Pytons-Arlequins. Les prix d'entrées sont fixés Premières2 francs. Secondes1 franc. Les enfants et militaires paieront demi-prix toutes les places. Catastrophe évitée. Présence d'esprit d'un garde-barrière. Une épouvantable catastrophe a failli se produire. Mardi soir, sur la ligne de Menin Tourcoing. Vers neuf heures et demie, M. Flipo, de Tourcoing, revenait, avec trois de ses amis, de la ducasse de Bousbecques, dans une voiture de boucher appartenant M. Verriest, de Roubaix. Arrivé la barrière du Pied-de-Bœuf, Roncq, le train de 9 h. 27 était signalé et la barrière fermée. Mais M. Flipo ne put maintenir l'allure de son cheval le véhicule, lancé sur la première barrière, la brisa, et le cheval vint s'abattre sur la seconde, laissant la voiture sur la voie. Le train apparaissait au tournant de Roncq, une catas trophe était inévitable. De nombreux voyageurs qui étaient sur le quai de la halte, poussaient des cris désespérés. Seule, la garde-barrière, Marie Lefosse, ne perdit pas son sang-froid, elle se. porta la rencontre du train en agitant sa lanterne. Le mécanicien aperçut le signal, siffla aux freins, fit machine en arrière et put stopper quelques mètres de la foule. La catastrophe était évitée. La foule félicita chaleureusement la garde-barrière de sa présence d'esprit. Les dégâts sont peu importants une barrière mise hors d'usage et de légères blessures au cheval. -oog^OOO Il est donné par M. Girard, directeur du La boratoire municipal de Paris Tout le monde sait plus ou moins que les microbes ne peuvent pas vivre dans les milieux acides. Les acides libres de l'estomac détruisent les bactéries, comme ils font périr les trichines. On emploie le jns de citron contre la diphtérie et le scorbut, maladies microbiennes par excel lence, et, dans le traitement des maladies d'es tomac, on se sert d'acide chlorhydrique pour arrêter les fermentations de mauvaise nature. Les recherches que je viens de diriger spécia lement sur le3 bacilles du choléra et de la fièvre typhoïde me permettent de confirmer ces don nées générales. Un gramme d'acide chlorhydri- ue, tartrique ou citrique, mis dans un litre 'eau contaminée, suffit tuer tous les microbes qui s'y trouvent contenus. C'est désormais un fait acquis dont vous pou vez affirmer la réalité absolue. L'acide citrique semble être le plus actif. Il suffit donc de prendre un demi-citron, d'en ex- Erimer le jus dans un litre de l'eau qu'on veut oire, et de laisser reposer une demi-heure envi ron. Ou pourra avaler ensuite le liquide en toute sécurité, car il est désormais absolument pur. Si, par hasard, le buveur est gêné par le petit goût aigrelet, peine perceptible, que laisse la faible quantité de citron employée, il n'a qu'à ajouter une pincée de bicarbonate de soude. L'acide est neutralisé et l'eau reprend son goût primitif. Voici la liste de3 jurés appelés siéger dans la prochaine session de la Cour d'assises de la Ïnovince de Flandre occidentale, qui s'ouvrira e Lundi 17 Octobre, sous la présidence de M. le conseiller Van Werveke Jurés titulaires. MM. Peers, E., propriétaire, Oostcamp. De Croix, L., épicier. Bruges. Van Hee, P., propriétaire, Lichtervelde. De Coster, D., mécanicien, Thielt. De Simpel, G., bourgmestre, Staden. Bruynoogbe, A., échevin, Thourout. Debandt, S., conseiller communal, Langemarck. Billiet, E., rentier, Ruysselede. Royon, A., négociant, Oslende. de Vrière (chevalier), E., cons. comm., Beernem. Van Ntste, E marchand, Courtrai. Vandamme-Van den Berghe, fabricant, Roulers. De Coninck, i brasseur, Harlebeke. Dhont, A., agent de change, Courtrai. Mooreels, V., négociant, Tieghem. Liebaert, P., médecin, Ypres. Ancot, A., lithographe, Bruges. Baels, J., expéditeur, Ostende. Devolder, L., propriétaire, Thielt. Ramault, L., receveur communal, Aertrycke. de Peellaert, E., propriétaire, Ste-Croix. Nuttin, A., receveur communal, Wevelghem. Devriese, F., conseiller communal, Ardoye. Claeys, D., armateur, Goolkerke. Van Iseghem, L industriel, Snaeskerke. Van Elslande, A., bourgmestre, Comines. Van de Kerckhove, J., conseiller comm., Rumbeke. Lefever de ten Hove, 0., propriétaire, Assebroucke. Valcke, A., industriel, Ypres. Vandeputte, F., boulanger, Blankenberghe. Jurés supplémentaires MM. Hanssens, J., négociant, Bruges. Gilliodts, 0., propriétaire, id. Vanden Brande, J., propriétaire, id. Abrams, L., tapissier, id. La Cour d'appel de Gand, chambre des vaca tions, présidée par M. De Meulenaere, a in struit 1 aflaire Rau. Me Frédericq représentait la partie civile, Mrae veuve Rau et ses enfants mineurs M® Be- gerem, avocat et représentant, défendait le pré venu Gombert, matelot au service des malles belges, condamné un emprisonnement de uatre ans par le tribunal correctionnel de ruges.

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Le Progrès (1841-1914) | 1892 | | pagina 2