DU 9 OCTOBRE 189 9.
AU
Renan.
Liste des
numéros
gagr
tants de
la toi
de l'exposition horticole,
ouverte
aux 1
d'Ypres, le
2 Octobre 1892
7
204
401
607
910
25
225
402
644
919
32
241
429
646
929
37
248
430
651
931
51
266
464
685
935
63
272
474
292
942
65
275
486
697
958
69
276
499
701
964
77
280
505
702
971
83
296
538
730
981
89
312
545
748
988
114
313
553
751
990
128
322
559
756
1003
136
325
567
763
1017
151
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571
801
1042
156
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573
816
1089
158
358
575
818
1098
162
362
821
1120
165
366
850
1134
172
369
855
175
376
870
185
385
877
191
391
396
883
Le Vendredi 7 courant, les lots non réclamés
seront déposés au local de la Société Aux Lions
ipprivoisês jusqu'au Lundi suivant. Après cette
date, ils deviennent la propriété de la Société.
Nos cléricaux font en ce moment d'ardentes
éclarations d'amour la démocratie et au so
cialisme avec la modestie qui les caractérise
3n toutes choses, ils en sont môme arrivés dé
clarer qu'eux seuls sont de vrais démocrates et
des socialistes sérieux. 11 n'y a qu'eux, il n y a
3u'eux Quels génies Quels dentistes I Cest
ans le cabinet des Piperlins bien pensants, et
là seulement, que l'on trouvera la solution des
problèmes dont se préoccupe si vivement l'opi
nion publique.
La chose a été dite et redite satiété au Con
grès qui vient d'être tenu Bruxelles, et dans
lequel MM. Schollaert, Helleputte, de Smet et
lutres hommes d'Etat ont résolu en un tour de
inain toutes les questions sociales l'ordre du
jour.
Avec ce scepticisme déplorable que seule
'irréligion peut enfanter, l'Indépendance se
»ermet cependant de ne point prendre au sé-
ieux les Piperlins pieux, leurs déclarations
olennelles et leurs alléchantes promesses
S'il existait, sur un point quelconque de notre
globe, une statue élevée la libre-pensée, on
devrait la voiler en signe de deuil, car Renan est
mort.
Né le 27 Février 1823, en Bretagne, Ernest
Renan avait été destiné par sa famille la car
rière ecclésiastique, et placé au petit séminaire
de Saint-Nicolas du Chardonneret, dirigé par
l'abbé Dupanloup.
Arrivé au séminaire de Saint-Sulpice, Paris,
Renan ne tarda pas sentir ébranlée sa foi aveu
gle de jeune Breton. 11 fit part de ses doutes
ses professeurs qui essayèrent d'abord de le rete
nir dans lus rangs de l'église, car ils avaient
compris la valeur intellectuelle de celui qu'ils
allaient perdre.
Quoique sans fortune, sans moyens d'existence
même, Renan résista. La rupture se fit douce
ment il sortit petits pas, conservant l'appa
rence des bonnes relations, car on lui procura
une place de répétiteur au collège Stanislas, di
rigé alors par un prêtre.
Son séjour y fut court. Au bout de trois se
maines, il comprit que sa place n'était pas là, et
il eut le courage de devenir maître d'études dans
une pension du quartier Latin.
Reçu avec éclat agrégé de philosophie en 1848,
Renan refusa une chaise en province, quoiqu'il
dût y trouver des avantages matériels immédiats,
mais une voix secrète lui disait que sa desti
née s'accomplirait Paris.
Employé la Bibliothèque nationale, collabo
rateur du Journal des Débats et de la Revue des
Deux MondesRenan commença gravir la rude
côte qui conduit la notoriété et il reçut une
première récompense éclatante, en remplaçant
Augustin Thierry l'Académie des inscriptions
et Belles-Lettres.
Des publications successives, écrites dans une
langue admirable dont il avait le secret, attirè
rent sur lui l'attention du ministre et lui firent
confier, en 1860, une mission en Syrie.
Quand il en revint la chaise de professeur d'hé
breu au collège de France l'attendait et lors
qu'il y monta, sa réputation l'y avait précédé.
Dans sa première leçon, aux applaudissements
d'une jeunesse enthousiaste, il nia la divinité de
Jésus-Christ, et se plaça résolument en contra
diction avec l'église.
Toutes les forces cléricales arrachèrent au
gouvernement de Napoléon III la destitution de
l'audacieux, qui répondit par la publication de
la vie de Jésus.
A partir de cette heure, l'existence de Renan
était entrée dans la gloire littéraire, et son nom
s'élevait au-dessus de la foule, sur le piédestal
des injures de ses ennemis.
Imperturbable et dédaigneux, Renan avait
continué la série de ses ouvrages sur les origines
du Christianisme. Son oeuvre est gigantesque et
atteste de sa rare puissance de travail.
Depuis la République, les honneurs de toutes
sortes s'étaient accumulés sur sa tête sans l'ac
cabler, sans le rendre solennel.
Il n'était animé par aucune foi puissante, ni
en art, ni en politique et il ne comprenait pas
la démocratie qui lui inspirait une certaine
crainte.
La démocratie escortera néanmoins son cer
cueil de ses respects, car elle honorera en lui la
plus noble des libertés celle de la pensée.
Malade depuis quelque temps, Renan avait
tenu a être ramené de la campagne, de Perros-
Guirée, et mourir Paris, dans ce Paris qui
l'avait fait illustre.
Deux jours avant sa mort, Renan décida que
le tome IV de Y Histoire d'Israël paraîtrait en
Décembre et qu'on attendrait cinq ans avant de
publier des notes qu'il laisse et qui ont un cer
tain caractère de mémoires.
Depuis longtemps déjà sa pensée avait envisa
gé avec sang-froid l'heure redoutée par l'Huma
nité et, prévoyant les luttes qui pourraient as
siéger son lit funèbre, il avait désavoué d'avance
tout acte do faiblesse arraché son agonie.
Il n'a pas eu repousser ces assauts, dont la
piété de sa famille pour sa volonté a préservé ses
derniers moments.
La France perd aujourd'hui un Français qui
était une illustration nationale.
(Extrait du Petit Parisien).
Par suite de l'abondance des matières nous
n'avons pu insérer dans notre dernier numéro
l'ordre du jour de la séance du Conseil com
munal de ce soir.
Le voici
1. Communications.
2. Instruction primaire listes des enfants
indigents pour 1892-1893.
3. Instruction primaire budgets 1893 des
écoles primaires, d'adultes, gardiennes et mé
nagère.
4. Académie et Ecole industrielle revision
du règlement organique.;
5. Académie et Ecole industrielle création
de nouveaux cours.
6. Académie et Ecole industrielle budgets
1893.
7. Propriétés communales vente de ter
rains.
8. Propriétés communales échange de ter
rains.
9. Voirie: travaux extraordinaires au che
min vicinal n" 6, reliant la route de Bruges
celle de West-Roozebeke, demande éventuelle
de subside de l'Etat.
10. Hospices civils location de propriétés.
11. Garde civique compte 1891 et budget
1893.
Prime nos Lecteurs et Abonnés.
Grands Vins de Champagne.
Maison fondée en 1876. REIMS.
PROGRES D'YPRES
Le parti clérical et nous avons constaté que c'est
«a un fait politique important et significatifest en
gagé dans une voie nouvelle qui l'oblige, en dépit de
ses arrière-pensées, àdonner bi«n des choses qu'il vou
drait retenir. Jusqu'où irait-il La question est préma
turée. Pour le moment sa politique démocratique est
celle de l'amorce et de la glu. Peut-être sera-t-il pris
sou propre piège. Nous saurons cela plus tard. Mais en
attendant, une question préalable est posée, et c'est
précisément celle qu'il ne veut pas résoudre.
C'est très joli d'assembler les nouvelles couches et de
leur dire c Venez nous, car nous sommes la résur
rection et la vie. Ego sum resurrectio et vila. Et sur
tout gardez-vous comme de la peste de ce libéralisme
que nous tenons pour mort parce que nous souhaitons
l'enterrer, de ce libéralisme qui n'a jamais rien fait
pour vous, bien qu'il vous ai tout au moins, et mal
gré nous, libéré des entraves légales. Venez nous
st vous verrez. Nous seuls sommes de force résoudre
les questions sociales.
Fort bien, répondent les nouvelles couches, mais
donnez-nous d'abord le moyen de vous y aider. Nous
demandons le droit de suffrage. Les progressistes le
proposent la Chambre. Des libéraux d'ancienne
école en reconnaissent les uns la légitimité, les autres
la nécessité. Toute la presse libérale le préconise. Un
seul des vôtres vous le conseille, et blackboulé par vous,
il a fallu ouvrir une porte de derrière pour lui rendre
son siège la Chambre. Avcz-vous changé d'avis?
Ètes-vous prêts trancher par une affirmation cette
question préjudicielle
Le suffrage universel riposte le congrès Helle
putte nous l'ajournons.
Où sont les Tartuffes
Arthur ROEDERER.
Les Vins de la maison Arthur ROEDERER se recom
mandent par toutes les qualités de finesse, de bouquet, et
de corps qui constituent les grands vins de Champagne.
Les caves creusées en plein dans la craie sont remar
quables par leur aménagement quantité de vins des
meilleurs crus de la Champagne, attire l'attention des
visiteurs.