Examens universitaires.
Deux poids
et deux mesures.
Une question.
Nous subissons le régime clérical avec tontes
ses finesses, toutes ses roueries et nous ne som
mes pas les seuls voir clair dans ce jeu de haute
prestidigitation. Dans un faubourg de Bruxelles,
l'école officielle aussi était battue par l'école
rivale pour des raisons particulières qui n'ont
rien de commun avec un concours où tou
tes les garanties de sincérité et de loyauté sont
assurées, on demanda l'annulation du concours,
le ministre se garda bien de donner suite cette
réclamation et l'école officielle resta battue.
C'est,comme nous l'avons dit,en commençant,
un système. Il faut tout prix discréditer l'ensei
gnement officiel, et c'est perdre son temps, tant
que les cléricaux seront au pouvoir, d'essayer
d'y mettre un terme. On a même conseillé un
jour, en signe de protestation, que les jeunes
concurrents officiels se fussent contentés de re
mettre au jury une feuille blanche c'eût été une
leçon sévère pour ceux qui elle se serait adres
sée, mais malheureusement cela faisait perdre
ces jeunes gens le bénéfice de leur diplôme de ca
pacité. Le mal était plus grand que le bien. On y
a renoncé. Ce que nous déplorons le plus là-de
dans c'est que M. Colaert ait cru devoir s'asso
cier, dans la séance du conseil communal du 8
Octobre dernier, ces critiques trop intéressées.
M. Colaert n'a pas toujours parlé ainsi et
quand il est entré aux écoles officielles pour en
constater l'état réel, commeéchevin de l'instruc
tion publique, il n'a pas tari d'éloges et n'avait
que des compliments décerner au personnel
enseignant, en protestant de son dévouement
l'enseignement officiel. Il est vrai, cela ne plut
pas du tout aux pointus de sacristie qui n'admet
taient que les éloges pour les leurs, c'est ce qui
fit que bien des fois M. Colaert eut subir leurs
ruades un jour même, au sein du Comité des
écoles catholiques, dont il fait partie, on le me
naça de l'y remplacer par un plus pur, plus dé
cidé, par M. Fr
M. Colaert a-t-il voulu racheter, Samedi 8, la
faveur qu'il voyait s'en aller d'autres
Quoiqu'il en soit et pour en revenir aux con
cours dont s'agit, étant données les circonstan
ces au milieu desquelles ils ont lieu, nous ne
nous en occuperons guère. Toutefois il faut bien
que nous demandions comment il se fait qu'un
élève entr'autres refaisant sa composition
auprès de son instituteur au sortir du concours,
cet instituteur lui compta 23 points sur 30 et cet
élève en obtient finalement 3 au Moniteur officiel
De 3 23, il y a de la marge comment expli
quer pareil écart Il sort de toutes les vrai
semblances et de toutes les possibilités.
Ces concoursnous le disons franchement, ne
nous inspirent aucune confiance. Us sont sim
plement matière réclame et pour justifier les
subsides que la ville se dispose accorder ses
amis ce ne sera pas du gaspillage et rui
ner les écoles officielles.
Le public ne sera pas dupe de ces manœuvres.
L'Association libérale s'est réunie, Dimanche
9 Octobre dernier, 8 heures du soir, en son nou
veau local.
Il y avait beaucoup de monde.
Au cours de la séance, l'assemblée a tenu
émettre, une nouvelle fois, un vœu en faveur du
suffrage universel, sauf les cas d'indignité et
d'incapacité, déterminer par la loi. C'est ce
qu'elle a fait.
Une nouvelle assemblée aura lieu bref délai.
Monsieur Albert BOSSAERT, ancien élève
du Collège communal d'Ypres, vient de subir
avec succès, devant le Jury de Liège, son premier
examen de Doctorat en Droit.
Monsieur Georges VAN DAELE, ancien élève
du Collège communal d'Ypres, vient de subir
avec succèsdevant le Jury de Gand, sa première
épreuve do candidature en médecinechirurgie et
accouchements
Sous ce titre nous avons donné un exemple de
l'honnêteté du clergé. Pour montrer une fois de
plus le genre de polémique du Journal d'Ypres,
nous mettrons en regard notre article du 9 Oc
tobre et la réponse du 12 Octobre.
Nous avons constaté un fait Deux hommes se
suicident dans un accès de fièvre chaude l'un
est riche, l'autre est pauvre. Le premier est ad
mis l'église, le second ne l'est pas.
Loin de nous expliquer cette différence absur
de, le Journal d'Ypres emploie un faux fuyant, il
parle de respect du deuil. Il est mal venu, lui, de
parler do respect du deuil Nous avons encore
tous présente la mémoire la conduite scanda
leuse et infâme que quelques pointus du parti
clérical tenaient au Cercle Catholique lors du pas
sage d'un enterrement civil. Nous avons vu ces
malotrus insulter la dépouille mortelle d'un
honnête homme, d'un digne père de famille qui
ne partageait pas leurs idées religieuses. Est-ce
là le respect du deuil Le libéral, lui, tolérant,
ne s'enquiert pas des idées philosophiques de
celui qu'on conduit sa dernière demeuro
quand la mort passe, il se découvre.
Si le Journal d'Ypres n'est pas encore satisfait
de la liberté grande que nous avons prise en
donnant un exemple de l'avidité, de la cupidité
de son digne (sic) clergé, nous en donnerons
d'autres.
Un habitant de la rue au Beurre se pend
son bois de lit. Il était riche propriétaire, ayant
deux filles dévotes par conséquent l'enterre
ment était religieux.
Le tenancier d'une maison de prostitution
qui s'était enrichi son commerce immoral, se
fiend au Kalfvaart. Le clergé n'a pas hésité lui
aire les plus grands honneurs, il n'a pas craint
de se souiller les mains l'or si honnêtement
gagné
En Janvier dernier, un brave père de fa
mille, Amand Mesure, mourrait paroisse S'
Jacques. Le clergé a exigé que la famille payât
le service avant que le corps ne sortît de la maison
mortuaire
Vers la même époque, un employé do la
gare, écrasé par un train, est conduit l'hôpi
tal. Le jour de l'enterrement, ses chefs et ses
camarades so rendent, 9 heures, la chapelle
de l'hôpital où était déposé le corps et où devait
se faire le service funèbre. Après dix minutes
d'attente, une religieuse avise un des chefs et lui
demande qui payera le service. L'administra
tion des chemins de fer, fut la réponse. En
êtes-vous bien certain J'en réponds.
Alors, veuillez me signer ce billet. Et la reli
gieuse fit signer un papier sur lequel était in
scrit le coût du service Immédiatement après,
le prêtre commença la messe.
Le 11 Février, le nommé Louis Déporté
meurt l'hôpital. La famille a dû payer le coût
de la messe, soit 16 fr. 80, le même jour, avant 5
heures du soirfaute de quoi il n'y aurait pas eu
de messe
Tout cela n'est-il pas scandaleux Et l'église
n'est-elle pas une véritable boutique servie par
des comédiens Tout cela ne montre-t-il pas
que les tonsurés romains, sous des dehors de
bonhomie, ne sont que des individus avides
d'or, trompant les niais pour mieux pouvoir les
plumer. Combien de fois n'arrive-t-il pas que le
curé, voulant extorquer cinquante francs de
plus la mortuaire, prétexte d'une lettre
écrire soit l'évêque soit Rome pour deman
der l'autorisation d'enterrer une personne morte
subitement Mais aussi quand on montre les
dents et qu'il sent la proie lui échapper ne de
vient-il pas toujours aussi plat qu'une puce
Nous le répétons, tout cela est scandaleux
L'église est une véritable boutique où le plus
riche, qu'il soit honnête homme ou coquin, sera
le mieux servi.
Heureux ceux qui voient clair
Dans un article nécrologique, bordé de noir
il devient farceur le petit Amour qui salit le
Moniteur de l'Hôtel de Ville le Journal d'Ypres
annonce la mort de la Doctrine, (lisez du parti
libéral), Y près.
Il est d'usage Y'près de constater la mort par
un médecin spécialement préposé uti /lue; jusqu'à
ce moment nous n'avons pas encore eu l'hon
neur de recevoir la visite de ce respectable fonc
tionnaire pour nous examiner, palper et délivrer
notre passe-port.
La déclaration du petit croque-mort de la
feuille sacro-sainte est suspecte et ne suffit pas
il est de notoriété que si on le laissait faire il n'y
regarderait pas de très près pour nous enterrer
vivants et qu'il nous enfouirait plutôt 10 pieds
qu'à 5, pour être sûr de son coup.
Toutefois nous n'avons aucun iutérèt le dis
suader qu'il nous croie morts et bien morts, il
n'y a aucun mal, au contraire; mais qu'il le croie
sérieusement. Devant un parti mort, il aura la
partie d'autant plus belle et plus ne sera besoin
d'acheter et de corrompre le corps électoral que
la pourriture cessera de gangréner.
Mais le petit n'est qu'un blagueur et nous n'y
comptons pas.
Nous constatons avec peine que nos deux
questions (l'une concernant Ceriez qui a été vu
se pavanant en grande tenue, casque et écharpe,
dans les rues de Bruxelles, l'autre concernant le
carme qui se promenait place Vandenpeere-
boom, en lisant son bréviaire, pendant l'inaugu
ration du monument Vandenpeereboom) sont
jusqu'à présent restées sans réponses. Faut-il
que le Journal d'Ypres soit embarrassé Il doit
pourtant bien être au courant des faits et gestes
de ses amis.
Nous avons une troisième question poser.
Elle ira peut-être aussi rejoindre les deux au
tres, mais le Journal comprendra notre curiosité,
vu l'intérêt que nous portons tout ce qui lui
touche de près.
Les photographies, faites Bruxelles, de Ch.
Baus, commandant des pompiers, Henritje
Iweins, fils, lieutenant des pompiers, et Valentin
Ceriez, sous-lieutenant des pompiers, ont-elles
Od s'y est occupé principalement de la réorga
nisation de l'Association.
Journal d'Ypres du 12
Octobre.
Deux poids
et deux mesures.
Sons ce litre le procuès
de Samedi réédile un de ses
clichés les plus démodés et
profite de l'enterrement re
ligieux du sous-lieuten.int
B...., quia eu lieu Samedi
dernier, pour accuser de
versatilité et de malhonnê
teté notre digne clergé.
Cette accusation n'appelle
pas d'autre réponse que le
souverain mépris de qui
conque sait respecter un
deuil cruel, car notre con
frère sait parfaitement que
le sous-lieutenant B s'est
tué dans un état mental qui
le privait de son entière
responsabilité.
Au surplus, des détails
d'une notoriété générale
sur la genèse de ce mal
heur ajoutent tant d'amer
tume au deuil qu'il vient
d'occasionner, que la vio
lation de ce deuil, sous un
vil prétexte de polémique
sectaire, revêt un caractère
particulièrement odieux.
Progrès du 9 Octobre.
Deux poids
et deux mesures.
Bien simples sont ceux qui
ajoutent foi aux calamhre-
daines débitées par nos ton
surés romains. L'Eglise,
nous l'avons dit plus d'une
fois, est une grande boutique
où n'entrent que ceux qui
ont de l'argent pour engrais
ser les innombrables fainé
ants qui peuplent le monde
et qui se croient nos maîtres.
Les parasites du gouverne
ment, qui se nourrissent de
nosplus beauxdeniers, mon
trent journellement le faux
masque dont ils se couvrent
pour tromper davantage
leurs victimes. Un exemple
de leur honnêteté nous est
encore donné aujourd'hui
Il y a quelques mois, un
pauvre soldat, dans un ac
cès de fièvre chaude, se
brûle la cervelle. C'était un
crime puni par l'église, dès
lors impossible d'avoir un
service religieux.
Mercredi dernier un riche
officier, se tire un coup de
revolver et se tue, également
dans un accès de fièvre
chaude. Le motif qui em
pêchait il y a quelques mois
le corps du malheureux sol
dat d'être admis l'église
n'existe plus aujourd'hui
pour celui de l'officier. L'un
était pauvre, celui-ci est ri
che dès lors tout s'explique-
0 comédie comédie
Heureux ceux qui voient
clair et qui ne sont pas du
pes de ces marchands.
Le Journal d'Ypres répond, comme toujours,
côté de la question.