Carcasson éclairé la lumière oxyliydrique. Encore une victime. C'est son affaire. Théâtre d'Ypres. que en son genre. En le supprimant, le rempla- cera-t-on Ou bien se soucie-t-on du service comme de Colin Tampon O politique d'apaisement, il est plus que temps que ta dernière heure sonne et qu'à la politique d'apaisement succède la politique de réparation. Le Journal ne veut absolument pas que la Société de l'enseignement par l'aspect se réclame de l'appui moral de l'autorité communale. Il n'y a eu, dit-il, de la part de l'édilité qu'un semblant d'appui matériel et rien de plus... Et, ajoute-t-il, il faut être des barnums puffistes pour oser alléguer le contraire. Hum Hum Voilà qui donne rêver Est-ce que la race des ours pavé et des amis maladroits aurait encore des specimens dans la rédaction du pieux moniteur de l'Hôtel de Ville? Peut-être bien Voyez-vous nos nouveaux Ediles déclarés, par leur propre organe, incapables de prêter un appui moral la Société susdite Diable Mais alors ils ne seraient capables que de prêter un appui... contraire Au fait tout cela est fort drôle, et ressemble beaucoup la politesse de ces gens qui vous offrent une chaise d'une main et la retirent de l'autre. Rédacteurs du Journal et magistrats de par l'élection du lr Février 1891, c'est tout comme chacun sait... Tous Barnums eux-mêmes et fu mistes de première classe Cela commence joliment ne pas amuser les yprois, la boue gluante dont les régalent nos maîtres et qui n'est pas près de finir. Quand toute la tranchée sera creusée, fermée et débar rassée des montagnes de terre qui la bordent, ce ne sera pas encore l'avenue Louise ou l'allée des Tilleuls de Berlin, il restera un pavé couvert de cambouis dans lequel les brodequins de nos élégantes aussi bien que les ripatona des trou- bades flieflaqueront encore tout l'hiver. Et il était si facile d'éviter tout cela. Il suffisait de remettre ce travail au printemps prochain. Est-ce qu'on ignore l'Hôtel de Ville que l'au tomne est la saison des pluies; que les jours sont courts et que la besogne, interrompue chaque instant, soit par le mauvais temps, soit par les nuits sans fin, est beaucoup moins bien faite qu'en été En remettant le tout au mois d'Avril ou de Mai, le travail se faisait en deux fois moins de temps que maintenant et, la tran chée fermée, oh procédait immédiatement au repavement et quinze jours après, on n'en par lait plus. C'était tout profit et pour l'entrepre neur et pour les riverains et pour les piétons et pour tout. Mais c'eût été trop bien et cela n'est {>as nécessaire. Il vaut mieux emb....ourber tout e monde, et l'engluer jusqu'au-dessus des che- viUes dans la crème de rue. Dans le Journal d'Ypres du 28 Octobre, Car casson avec la loyauté qui le caractérise,attaque encore une fois les organisateurs des conféren ces annoncées par la Société de l'enseignement par l'aspect. Tous ceux qui ont vu ces vaillants conféren ciers l'œuvre, savent ce qu'ils ont penser des calomnies et des insultes de ce grotesque gaspil leur d'encre. Calomniez, calomniez toujours, il en restera quelque chose, telle est la maxime de ce joli Monsieur et la preuve qu'il n'a pas oublié les principes de Loyola, c'est que les sottises de ce plumitif de haut parage dissimulent une manau- xre perfide et déloyale. Tout en critiquant', ce Tartufe fin de siècle ne cesse depuis quelque temps de faire toutes les démarches possibles pour s'emparer de la mé thode de la jeune société. Rongé par la jalousie, il a juré de so procurer des vues ainsi qu'un appareil projections lumi neuses. Il se propose de donner des conférences son tour et promet d'écraser par son éloquence la société rivale. Celle-ci n'a qu'à se bien tenir Dommage que les membres du Katholieke Let- tergildeseront seuls goûter le talent oratoire de ce fougueux sacristain seuls aussi faire la comparaison entre les conclusions morales de ses conférences et les insanités par lui débitées dans chaque numéro du pieux Journal d'Ypres. Attendons-nous voir bientôt paraître dans cette digue feuille de chou un compte-rendu ronflant, rédigé par Carcasson lui-même, au sujet de sa propre conférence Heureusement que la Société pour la propagation de l'enseignement par l'aspect qui, elle, doit s'atten dre tout autre chose qu'à des éloges de la part d3 son vénimeux détracteur, a déjà su se mire apprécier par la population sérieuse qui hausse les épaules en présence de ces stupidités d'un fanatique envieux. M. Arthur Gryffon, mécanicien, chargé depuis nombre d'années du service des eaux et ayant toujours rempli ses fonctions la satisfaction gé nérale, vient d'être mis pied par l'administra tion communale modèle que nous a valu la fraude la plus évidente, la corruption la plus éhontée, le tout servi souhait par des individus qui se sont fait un tremplin de l'honnêteté politique pour obtenir la récompense promise par un gou vernement de Pourbaix que certes nos pères de 1830 n'auraient pas toléré. M. Arthur Gryffon, D'ypres, était maréchal- des-logis-chef au corps des pompiers que notre maître M. Colaert, de poperinghe, et ses autres copains ejusdem farinaeavaient juré d'a néantir. Suivantl'exemple de seschefsquiavaient eu assez d'amour-propre pour ne pas subir les humiliations voulues et mesurées des hommes de la nuit du 1er Février 1891 et servir plus long temps de jouets aux pantins de sacristies, aux esclaves de la tonsure romaine, M. Gryffon, qui avait toujours rencontré beaucoup d'amitié chez ses supérieurs, donna, avec eux, la dé mission du grade qu'il occupait dans le corps communal. Aujourd'hui, c'est-à-dire un an après cette démission, M. Gryffon reçoit de l'administra tion communale un avis lui annonçant qu'à partir du 1er Novembre il est relevé de ses fonctions de fontainier de la ville, et remplacé par un nommé Baeckelandt. Ce retrait de fonctions, non motivé, est un nouveau coup de parti. Mais il faut bien con tenter ses amis et donner des places aux pro tégés de la firme Baus. Qu'il est bon, le Père de la Cité! Nous apprenons avec plaisir que M. Y AN ELSLANDE Arthur a subi avec succès ses examens d'entrée l'École militaire. M. Y AN ELSLANDE est ancien élève de notre Collège communal c'est au sortir de la seconde latine, en Juillet dernier, qu'il s'est présenté et a été admis l'École militaire. Ce résultat fait honneur noire excellent établissement d'instruction. Une fois de plus nous pouvons admirer tout le zèle, tout le dévouement de nos excellents professeurs. En effet, c'est son affaire, d'avoir inauguré l'ère de l'égalité, de la liberté, de la paix, de la politique d apaisement, etc., etc. C'est son affaire de s'être mis en lieu et place de l'honorable M. J. Iweins, l'Académie des Beaux-Arts C'est son affaire d'avoir dissous le corps des Sapeurs-Pompiers, (un des plus beaux corps de la Belgique) pour le remplacer par des hommes tout confits en dévotion C'est également son affaire d'avoir mis pied M. Vanden Bussche C'est aussi son affaire d'avoir été le FF. de Bourgmestre C'est toujours son affaire d'avoir destitué M. Gryffon C'est en tout et pour tout son affaire Mais ce sera aussi l'affaire des libéraux de le mettre la porte, en 1893. Et cette affaire là, sera une très bonne affaire car l'affaire de la politique d'apaisement sera remplacée par la politique de réparation. En faisant cette affaire là, il sera renvoyé pour toujours ses affaires Jeudi, 10 Novembre 1892, la troupe de M. Adolphe Milliaud donnera sur notre scène Thé rèse Raquin, drame en 4 actes, d'Emile Zola. C'est absolument un chef-d'œuvre que la trou pe de M. Milliaud interprète, c'est l'œuvre du maître lui-même qui a tiré de son roman, quo tout le monde a lu, les quatre actes palpitants qui forment le drame présenté aujourd'hui. Il n'y a pas dans ces quatre actes un mot, une situation qui puisse être appelée risquée, non le drame est terrible, il est noir, il est effrayant mais il peut être entendu par les oreilles les plus chastes. Somme toute, Thérèse Raquin, c'est absolu ment le châtiment de l'adultère, ses pages en sont admirables. Tout le monde a lu le crime de Laurent et Thérèse Raquin et a frissonné aux descriptions d'un tragique si intense des terreurs des deux assassins devant la vieille mère paralytique, im mobile comme un bloc de pierre Au point de vue de l'interprétation voilà ce que dit la chronique de Bruxelles, après la pre mière représentation qui a été donnée au théâtre communal Mme Desnoyers a interprété d'une façon dra matique la physionomie de Mme Raquin, quant au rôle de Thérèse, figure difficile saisir et rendre, il a été enlevé avec assurance et talent Sar une débutante Mme José Venkens, la femme e l'artiste déjà applaudi l'Alhambra et au Molière, c'est un gros succès. N'oublions pas M11® DARTOia très xiaturoJlo dano le rôle de Suzanne. Ce sont ces artistes qui viennent interpréter cette œuvre, c'est donc un sûr garant de sa par faite interprétation. Mm® NOELLY L'Étoile de la troupe, qui donnera la gaité cette soirée, c'est NOELLY, tant applaudie aux Bouffes Paris et l'Alcazar Royal de Bruxelles, sans oublier l'Eldorado de Paris. Elle chantera quelques bonnes Chansons hon nêtes qui donneront la note ancienne et moderne, par où passe successivement le goût du public. Au nombre de ces chansons citons Belle soirée passer et laquelle ne manque ront paB d'assister les vrais amateurs. Le spectacle peut être vu même par les jeunes filles. Société pour la propagation de renseignement par l'aspect. - YPRES. Samedi 12 Novembre 1892, conférence avec projections photographiques-lumineuses,donnée en la Salle de Spectacle (Place Vandenpeere- boom), 8 heures du soir. sujet VOYAGE EN HOLLANDE par M. G.-D. Minnaert, professeur de l'école normale de l'Etat Gand. pour le comité Le Secrétaire Eugène VEULEMANS. P.S. Toute personne étrangère la Société paye un droit d'entrée de 1 fr. La semaine dernière, un ouvrier de cette ville, tout confit en dévotion, occupé au décharge ment d'un wagon de charbon qu'il devait trans- >»ooo3§ooo-o. La Lisette de Bèranger de Berat, la Bonne Vieille de Bèranger, les Enfants de Massenet, la Ronde de Margot de la Cigale et la Fourmi, etc., etc.

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Le Progrès (1841-1914) | 1892 | | pagina 2