AVIS IMPORTANT. AVIS. La séance de la Chambre. A Monaco. i\° 93. Dimanche, 20 Novembre 1892. JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. 32e ANNÉE. 6 FRANCS PAR AN. PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE. tout ce qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, rue au Beurre, 20. Les membres de l'Association libérale peuvent se procurer le nouveau projet de programme et de règlement au siège de la Société, Café de la Bourse. La discussion de l'Adresse a occupé encore toute la séance. C'est le général Brialmont qui a mis le feu aux poudres. C'était la première fois qu'il pre nait la parole la Chambre et il paraissait fort peu gêné par ce que M. Coremans a appelé sa jeunesse parlementaire. 11 a parlé posément, clairement, disant ce qu'il faut dire avec une brièveté qui devrait servir d'exemple bon nombre de ses collègues de droite et de gauche. La voix était bonne, bien qu'un peu enrouée la fin du discours. La droite a décerné M. Brialmont les hon neurs du chahut, tandis qu'il rappelait le dis cours du Trône de 86, le discours dans lequel M. Beernaert voulait résoudre la question du recrutement par le fameux accord patriotique des partis, qu'il montrait la reculade qui suivit et qui eut pour conséquence le rejet du projet d'Oultremonl, lâché par le gouvernement qui, par peur de M. Woesle, déclarait l'heure inopportune, le concours de la majorité ne lui étant pas acquis. Cela n'a fait que croître et embellir lorsque le général a rappelé le discours de Bruges, celte protestation royale contre la conduite du mi nistère, et demande M. Pontus d'ajouter l'Adresse un paragraphe réclamant la suppres sion du remplacement I Le sieur Pontus, qui avait écouté avec une rougeur qui n'était évidemment pas celle du Blaisir, a laissé parler d'abord son chef de file. I. Beernaert s'est défendu d'avoir reculé. 11 n'a pas voulu courir un échec certain, voilà tout! C'est toujours la thèse de ce gouvernement qui ne gouverne pas, dont le seul devoir est de garder son portefeuille, et pour lequel la dé fense nationale n'est qu'une affaire de détail. Le sieur Pontus a balbutié ensuite quelques paroles; puis M. Woeste a joué l'indignation parce qu'on mêlait la personne royale au débat, et vivement blâmé M. Brialmont d'avoir accepté une candidature contre M. d'Oultremont On s'est tordu M. flellepulte s'est joint lui pour défendre le remplacement comme une ressource pré cieuse pour les classes laborieuses 1 Quelle admirable conception du service militaire ont ces sacristains I Le père Nolhomb a déclaré qu'il s'abstien drait au vote de la proposition Janson, qui est inopportune. Pauvre vieux Perinde ac cada- ver I L'amendement Janson a été repoussé. A1. FéroD en a déposé un autre destiné ral lier les voix des membres qui s'étaient abstenus au vote du premier et demandant qu'aucun obstacle constitutionnel ne soit opposé l'ac cession au droit de suffrage. Cet amendement, analogue la proposition qu'il avait présentée la grande Commission, a soulevé, gauche, des observations du môme genre que celles que la proposition avait fait surgir au sein de celle-ci, et a été rejeté. Après quoi la Chambre a voté, droite contre gauche, le texte de l'Adresse. Du Congo, pas un mol 1 On vient de distribuer aux membres des Cham bres l'exposé général de la situation financière. Il en résulte que les fameux bonis d'Onésiphore fondent vue d'œil que l'excédent pour le bud get de 1893, évalué d'abord près de quatre millions, n'atteindra pas même un million bref, qu'on ne peut plus grever le budget d'aucune charge nouvelle sans lui assurer des ressources correspondantes, lisez sans créer de nou veaux impôts. Pas un homme, pas un sou de plus Ainsi parlaient M. Beernaert et ses amis, avant les élections, quand on les interrogeait sur la question des dépenses militaires. Maintenant que les élections sont faites, le prénommé M. Beernaert déclare tout net la Chambre que l'on va achever les fortifications d'Anvers. Cela coûtera, d'après la Réformela bagatelle d'une cinquantaine de millions. Pas un homme, pas un sou... La Gazette rapporte ce malin un joli mol de M. Eugène Robert, représentant de Bruxelles, 5 propos des combinaisons cherchées pour tour ner la formule du suffrage universel C'est ce qui s'appelle peser des œufs de mou ches dans des balances de toile d'araignée. M. Desguin a été nommé échevin de l'in struction Anvers, l'unanimité des voix. M. le Bourgmestre a chaleureusement félicité son nouveau collègue du collège. On écrit de Bruxelles la Flandre libérale qu'il y a en ce moment 21 membres du Sénat et de la Chambre qui demandent des titres de noblesse Dans les amendements au budget de la gen darmerie pour 1893, le gouvernement fait pa raître la Note que voici Le gouvernement, dans l'intérêt de l'ordre public, s'est vu obligé de créer dix brigades nou velles dans des localités où il n'en existait pas. 11 a pu organiser les nouveaux services en emprun tant provisoirement des hommes et des chevaux des brigades qu'il jugeait pouvoir affaiblir sans compromettre la sécurité publique et sans impo ser un trop grand surcroît de fatigue au person nel qu'il leur laissait. Jusqu'ici, les brigades affaiblies ont suffi leur tâche sans trop de difficulté. Toutefois, la situa tion qui leur est faite ne pourrait continuer se prolonger, surtout l'approche de la mauvaise saison, sans que le service en souffrît. Le gouver nement juge que le moment est venu de les rem placer sur le pied normal et il vient solliciter de la Législature l'autorisation d'augmenter cette fin l'effectif du corps de la gendarmerie de six brigadiers et de vingt-trois gendarmes. Nous trouvons dans le Soir le petit entrefilet que voici Le temps est proche où les trains franchiront malgré les incrédules leurs deux cents ki lomètres l'heure et où de Bruxelles Anvers il ne faudra que quinze minutes Voici, en effet, que dans une réunion de la So ciété des ingénieurs il a été donné lecture d'un mémoire sur la traction des wagons l'aide d'un nouveau moteur électrique. Il résulte d'expé riences faites par l'inventeur que l'application de son système aux locomotives permettrait d'ac célérer la marche des trains dans des proportions fabuleuses. On porterait la vitesse des locomotives 200 kilomètres l'heure. Un train muni du nouveau moteur franchirait en sept heures la distance do Paris Vienne, et en quinze heures la distance de Paris Constantinople. Ces trains ne compor teraient qu'une voiture où pourraient prendre place quarante voyageurs. Ils partiraient toutes les dix minutes, aux heures des courriers ordi naires. Avec des trains lancés une telle vitesse, les déraillements et les collisions ne manqueront pas de pittoresque. Un journal anglais fait connaître ses lecteurs que la société exploitante des jeux de Monaco, avec un capital de trente millions de francs, a ratissé, l'an dernier, la jolie somme de vingt- trois millions de francs. Industrie florissante faire crever d'envie les établissements exploités par le clergé. Il n'y a vraiment que l'Eglise romaine qui fasse encore plus de bénéfice avec moins de mise de fonds c'est autour d un zéro que les gogos apportent au clergé les millions qui le font vivre plantu- reusement. A cette intéressante statistique, dit l'Ami de l'ordre la fin de la traduction de l'article du journal anglais, il ne manque que le chif fre des victimes de la célèbre maison de jeu. Ces victimes ne nous semblent pas bien in téressantes. Ellessaventeequi lesaltendà Mon te Carlo... Elles connaissent la puissance des zéros contre lesquels elles vont lutter. Mais les victimes de l'Eglise, en voilà qui sont plaindre On les trompe, on en fait des dupes avec une désinvolture vraiment criminelle. En échange de leur pauvre argent, on leur donne do la monnaie de singe. LE PROGRÈS vires àcqujrit eundo. ABONNEMENT PAR AN: Pour l'arrondissement administratif et judiciaire d'Ypres, fr. 6-00. Idem. Pour le restant du pays7-00. INSERTIONS Annonces: la ligne ordinaire fr. 0-10 Réclames: la ligne, fr. 0-25 Insertions Judiciaires la ligne, un franc. Les annonces sont reçues Pour l'arrondissement d'Ypres aux bureaux du Procrès Pour le restant de la Belgique et de l'Etranger 1'Agence Rossel, 44, rue de la Madeleine, ef t, -me de l'Enseignement, Bruxelles. LE PROGRÈS sera envoyé gratuitement jusqu'au premier Janvier prochain, aux personnes qui s'abon neront, pour une année, dater de cette époque. g——j

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Le Progrès (1841-1914) | 1892 | | pagina 1