Concert de charité.
Beaux-Arts.
Théâtre d'Ypres.
nopole des serviteurs du clergé. Et l'on vante les
écoles communales
Quelle amère plaisanterie.
Et cela s'appelle la paix scolairela paix ache
tée au prix de la destruction de l'enseignement
officiel, de l'avilissement de quelques rares sur
vivants du régime déchu.
Et financièrement On a la paix au détri
ment de la caisse communale. Déjà antérieure
ment, les communes qui parvenaient nouer
les deux bouts, sont maintenant dans une situa
tion désastreuse les écoles adoptées, subsidiées
par les paroissiens, sont venues mettre sec le
peu de ressources dont disposaient les commu
nes. Celles-ci sont tombées, depuis la première
jusqu'à la dernière, dans un marasme complet.
Et c'est cette situation sur laquelle on ferme
les yeux, pour faire le boniment de la politique
cléricale, qui serait l'Eldorado
En résumé, dans les communes rurales, ce
qui manque, c'est justement ce qui devrait
briller avant tout, l'instruction et l'aisance.
Partout les finances communales sont obérées
parce que les dépenses consacrées un ensei
gnement dont la valeur se mesure aux déclara
tions de M. Colaert la Chambre, sont doublées
ou triplées. Et ce serait cela, la paix scolaire, et
le reste
Ainsi dénommé, puisque c'est sous ce vocable
qu'on avale la pilule. Qu'on l'avale donc, et que
bien leur fasse tous les hommes de bonne volonté
et d'estomac complaisant.
Mais que, de grâce, on se rappelle un peu les
antécédents. Naguère, quand les libéraux orga
nisaient n'importe quoi, même des concerts de
charité, en dehors de tout esprit de parti, ils
étaient bien capables, quoiqu'on en dit, d'un
mouvement généreux quels excès de langa
ge, quelle opposition et quelle critique ne
s'est-on pas livré, dans le clan clérical,pour faire
échouer tout ce qui était d'initiative libérale
Et maintenant que les catholiques font du tin-
tamacre, il faudrait applaudir toutes leurs ar-
lequinades
N'est-ce pas assez de ne pas contrarier leurs
pasquinades, de les laisser pirouetter comme ils
l'entendent Mais non, il paraît qu'il faut don
ner dans le panneau. A d'autres et nous n'en
sommes pas. A chacun sa popotte.
Et puisque le Journal, maintenant apprécie
l'accueil qu'il a reçu chez certains libéraux
maintenant qu'il voit que ces libéraux sensés et
compatissants estiment que la musique n'a pas de
coulturce qui est très vrai nous ne regret
tons qu'une chose, c'est qu'il n'ait pas vu cela
plustôt, chez lui, avant que ces libéraux com
plaisants aient été amenés le lui apprendre.
Et si, faire partie d'une commission de con
cert de charité, est une tâche si difficile, une
besogne si lourde si les risques d'un grand
concert organiser entraînent tant de difficultés
et de responsabilités que si nos bons cléricaux,
jour ménager les libéraux, se déclarent satis-
a;ts, rien que de leur obole, par souci de
enr santé pourquoi se récriaient-ils si vio-
emment quand on avait pour eux et leur santé,
es mêmes soucis, lors de l'organisation des con
certs d'antan, sans leur participation directe
Est-ce que le Journal d'Ypres ne s'aperçoit pas
que son explication ferait crever de rire les
Saints du Paradis, s'il leur était permis de venir
lui rire au nez
Avec son insigne mauvaise foi habituelle, le
Journal d'Ypresdans un article aussi sale que
bête, insinue qu'au bal du 31 Décembre de la
Société des Anciens Pompiers, des actes d'immo
ralité se seraient passés. Notre conscience se
révolte la lecture de ces infâmes calomnies.
Nous, qui avons assisté la fête, depuis le com
mencement jusqu'à la fin, nous protestons éner-
giquement contre les insinuations malveillantes
du Journal. Le3 six cents personnes qui se pres
saient dans la salle du Café de la Bourseprotes
tent avec nous. La Société des Anciens Pompiers
est et restera honnête. Les 21 porte-soutanes
des tonsurés romains, malgré toutes les méchan
cetés qu'ils débitent depuis la fondation de la
Société, ne parviendront pas lui enlever la
popularité qu'elle a ajuste titre. Ni les infamies,
ni les calomnies, ni les cochonneries du Journal
ne pourront l'amoindrir dans l'estime publique.
Il faut chercher ailleurs que dans les fête3 libé
rales, les nuits d'orgies, les réunions où l'on
chauffe Beaucoup de nos adversaires politi-
ues n'oseraient ni ne pourraient nous contre-
ire nous en savons long ce sujet. Le
petit-frère en délire qui a collé sa prose dans les
colonnes du pieux Journalaurait mieux fait de
se retourner et de se taire. Du reste, on n'est
jamais sali que par un sal
Nous avons reçu, avec prière d'insertion, la
lettre suivante. Elle nous montre, une fois de
plus, que la Commission de la Société des An
ciens Pompiers sait défendre l'honneur des
membres de la Société, contre les méchancetés
d'adversaires sans hente ni pudeur.
Ypres, le 13 Janvier 1893.
Dans le n° du Journal de Mercredi passé, il
est parlé, comme d'une orgie, de la fête que la
Société des Anciens Pompiers a offerte ses
membres, le 31 Décembre écoulé. On aurait
éteint toutes les lumières et dansé dans les ténè
bres.
Qu'il nous soit permis de protester et de dire
que votre foi a été grossièrement surprise. Il y a
eu tout simplement que, au moment du repos et
durant les quelques secondes que le punch a
flambé, on abaissé le gaz pour laisser mieux voir
la flamme de la liqueur. La salle demeurait suffi
samment éclairée et aucun écart de morale n'a
pu se commettre lafaveur d'une prétendue obs
curité contre laquelle toutes les personnes pré
sentes, et les mères de famille en tout premier
lieu, eussent d'ailleurs, et avec raison, vivement
protesté.
Nous espérons, monsieur l'éditeur, que vous
voudrez bien insérer la présente dan3 votre pro
chain numéro.
Agréez, en attendantvnos sincè^- ^-"ilités.
Pour la Commission.
Arth. DALMOTE. Aug. BRUNFAUT.
M. Flamant, Adolphe, professeur et secrétaire
de notre Académie des Beaux-Arts vient d'expo
ser sa dernière oeuvre dans la Salle Bleue de
l'Hôtel de Ville, dit le Journal d'Ypres, et, disant
franchement sa pensée, sans tortiller, sans façon,
il affirme que son M. Flamant) A bel expirant
peut être comparé aux meilleures œuvres de
sculpture.
C'est très bien, cela, et nous ne voyons pas
comment on pourrait en dire davantage. Si on
disait que M. Flamant résume Donatello et
Michel Ange, voire même avec une note plus
moderne de Canova et de Pradier et de Carpeau,
et de tout l'Olympe statuaire, que nous serions
les derniers retrancher un iota ce dithyrambe
intéressé. Mais alors, et c'est ici le hiccomment
se fait-il que cette gloire soit si méconnue et
que, les cléricaux si prodigues d'éloges par le
verbe, soient si oublieux et si distraits, quand il
s'agit de marquer leur admiration par un fait
palpable.
Pour ne parler que du petit autel Vandenpee-
reboom, la gauche de la grande nef de l'église
S' Martin, croit-on que M. Flamant qui, cer
tains moments de rêve intime lance au milieu de
ses chênes sculptés le
ne se trouverait pas infiniment plus heureux
d'être honoré d'une bonne commande que d'une
aimable blague Et, au lieu de confier cet
autel, pour ne citer que cela, des étrangers, les
cléricaux, qui ne portent que trop leur argent
l'étranger, n'auraient-ils pas infiniment plus fait
plaisir M. A. Flamant, en le lui confiant que
de consacrer des éloges dont il est le premier
sentir le vide
Représentation bien intéressante, Mercredi
dernier, composée des Pécheurs de Perles et de
Bonsoir Voisin.
L'œuvre si remarquable de Bizet, qui se dis
tingue par une musique si délicieuse et pleine
de charmes, a été rendue avec succès. Ce succès,
nous le devons en partie aux interprêtes, leur
jeu large et dramatique et la bonne exécution
musicale. Aussi Mrae Duquesne, MM. Tollen et
Ferner ont-ils été honores de rappels et d'ova
tions réitérées, que le chef d orchestre, M.
Classe, méritait de partager.
C'est, en somme, un très beau succès pour la
troupe de M. Lourdo.
Les absents ont eu tort et nous espérons qu'à
la prochaine représentation nous pourrons enre
gistrer une salle comble.
La démission de M. Van Alleynnes, de ses
fonctions de conseiller la cour d'appel séant
Gand, est acceptée.
Il est admis faire valoir ses droits la pen
sion et autorisé conserver le titre honorifique
de ses fonctions.
La décoration civique (croix de Ie classe) est
décernée M. Van Alleynnes, conseiller la cour
d'appel séant Gand, en récompense des servi
ces rendus dans le cours d'une carrière de plus
de trente-cinq années.
Société pour ta propagation
de l'enseignement par l'aspect.
YPRES.
LUNDI PROCHAIN, 16 courant, 8 heures
précises du soir, conférence en français avec
projections photographiaues lumineuses, donnée
en la Salle de Spectaolo (Place Vandenpoero-
boom).
LES CHATEAUX HISTORIQUES DE FRAN
CE, par M. Liebaert.
P. S. Toute personne étrangère la Société
paye un droit d'entrée de 1 fr.
Bourse de Bruxelles.
Société des Anciens Pompiers
d'ypres.
Monsieur l'Editeur du Journal d'Ypres
Le SecrétaireLe Président,
Je vis de bonne soupe et non de beau langage,
Klappen tijn geen oorden.
Ordre judiciaire.
Décoration civique.
sujet
pour le comité
Le Secrétaire,
Eugène VEULEMANS.
Bulletin Financier.
Nous avons assisté la semaine dernière une vraie
débâcle au marché des valeurs internationales. Pas
n'est besoin de dire que c'est la mauvaise situation du
marché français qui a été cause de la dégringolade.
Nous avons vu tomber l'Espagnol 59 5/8, le Turc
20 50, le Saragosse d 166. Le Brésil n'est pas traité,
il reste aux environs de 66. Varsovie477. Le Turc s'est
raffermi un peu en clôture de la semaine sur quelques
achats pour le portefeuille. Nous est avis que le mo
ment était vraiment bien choisi pour mettre cette va
leur en portefeuille. Il n'est pas possible qu'on la fasse
pâtir davantage des mauvaises dispositions du marché
de Paris.
La panique du marché terme n'a eu que peu d'in
fluence sur le comptant, mais, nonobstant l'échéance
de Janvier sur laquelle on fondait quelques espérances
pour ramener un peu d'activité, les transactions ont
été des plus réduites. Les cours se sont toutefois bien
maintenus. Ceux de nos rentes sont même en progrès.
Le 3 1/2 a fait 102.60.
Les lots de ville sont aussi traités de bons cours
les Anvers 103.25 et les Bruxelles 104.50. Bon cours
également en obligations revenu fixe. Anvers-Rot
terdam en avance 488, chemins de fer réunis
464,50 Gand-Terneuzen 364,50 Ixelles-Boendael
496 Moscou 298. On a traité les obligations de la
Société anonyme du centre des Appalaches récemment
introduites la côte, 475. Parmi les obligations
revenu variable notons la fermeté des Chimay 152,