A nos lecteurs Le Soir-Noël 4" Tous les ouvriers sont exclus. A Y près, les ouvriers paient en moyenne fr. 1-60 de loyer par semaine, or, pour être électeur de cette ville, il faudrait en payer fr. 2-40. La même situation se reproduit Gand, Alost, Courtrai, etc., etc. M Anseele cite encore d'autresexemples, pour prouver l'injustice du système. C'est parce que le système de M. Beernaert est injuste qu'il doit être rejeté. (Appl.) L'orateur combat le capacitariat. Les ouvriers ont leurs diplômes eux ce sont les produits de leur travail et ces diplômes valent certes ceux exigés par MM. Beernaert, Frère et Graux. (Lon gues acclamations.) N1NAUVE (avocat la cour d'appel de Bruxelles, catholique démocrate). Comme M. Lepoutre, je m'excuse de ne pas parler la lan gue du peuple. Quoique la connaissant, je ne suis pas même de la parler en public. On détend de la parler dans les écoles. Vous m'excuserez. Je n'ai aucune notoriété, aucune autorité. Je parle ici un langage qui n'test pas le vôtre je suis adversaire du parti libéral et du parti socia liste, que j'ai toujours combattus et que je com battrai encore dans l'avenir, mais je suis venu vous dire que des catholiques de plus en plus nombreux viennent avec les libéraux demander l'égalité des citoyens devant l'urne électorale. (Appl.) Nous avons fondé une ligue. S'il y a ici des ca tholiques, je leur dit qu'il ne faut voir qu'une chose l'intérêt de la patrie et non voir si les al liés sont libéraux ou socialistes. (Appl. prol.) On nous a traités de socialistes. Il ne s'agit pas de cela. Nous avons cherché une formule de transaction. Nous préconisons l'âge de 25 ans. Pourquoi On dit que l'âge de 21 ans donne droit aux ac-_ tes civils. Mais il faut 25 ans pour faire des en fants sans le consentement de ses parents. (Bires). En France, où le suffrage universel est en vi gueur on ne vote pas sous les drapeaux En réa lité, donc, on vote 24, 25 ans. A 25 ans, on se marie d'ordinaire ce qui est une garantie d'ordre. L'orateur préconise la résidence d'un ou deux ans. Au bout de ce temps on est au courant des intérêts de la commune qu'on habite. L'orateur se déclare partisan de la représenta tion proportionnelle. (Appl.) Le suffrage universel a été adopté par lui parce que c'est le système le plus juste. Si nous y te nons encore plus aujourd'hui c'est cause des autres systèmes qui ont été présentés. M. Anseele a fait la critique du système Beer naert. Les chinoiseries de l'habitation on vous les a dites. L'orateur combat le capacitariat. Passer l'exa men sur l'écriture, la lecture et le calcul, c'est essentiellement arbitraire. Nous sommes ici dans un pays agricole. J'ai connu des gens de la cam pagne, administrantbien leurs affaires, discutant parfaitement leurs intérêts qui n'auraient pas été capables de passer l'examen susdit. Irez-vous de mander l'ouvrier ayant acquis son diplôme par son travail, comme le disait M. Anseele, irez- vous lui demander de passer un examen Ce se rait absurde. (Appl.) Je ne dirai pas beaucoup du système Frère, qui dit,je mets 3,000 mineurs dans mon système. Or, combien y en a-t-il, Anseele R. 100,000. M. Graux exclut les assistés. Combien y ena- t-il, Anseele R. Rien qu'à Ypres il y en a 2,800. L'exclusion des assistés est chose injuste. Un ou vrier gagne 3 francs par jour il a assez pour sub venir son existence. 11 se marie. Il a 7 enfants. Il a besoin de secours d'un bureau de bienfaisan ce. Le voilà indigne d'être électeur L'odieux des systèmes présentés par le gouver nement, MM. Frère,et Graux, c'est que ceux qui ont fait la revision, les ouvriers, ceux-là en sont exclus Longs applaudissements) Je ne parlerai pas du Panama et autres ob jections. Je me bornerai une seule on dit: Un ouvrier qui n'a pas d'argent sera-t-il électeur N'y a-t-il pas d'autres intérêts que l'intérêt d'argent On ne parle que des impôts directs, mais les impôts de consommation ne sont-ils pas payés par tous Donc l'intérêt existe pour tous. (Ap.) Je préfère les intérêts des petits, s'il faut faire une distinction entre les intérêts. (Appl.) En 1870, nous avons vu en Alsace-Lorraine les petits protester contre l'annexion l'Allemagne, tandis que les gros propriétaires, qui se sen taient protégés par les lois protectionnistes, poussaient l'égoïsme jusqu'à renier leur ancien ne patrie. [Appl.) Messieurs, quand il s'agit d'un idéal de justi ce, il faut ne pas reculer devant les obstacles, surtout, nous, catholiques, qui plaçons notre idéal dans l'autre monde. Il faut que tous les partis désarment ponr combattre la main dans la main pour la justice et l'équité. (Longues acclamations M. Yermeulen, après avoir vainement deman dé si quelqu'un désirait encore la parole, dépose l'ordre du jour suivant, qui est adopté l'unani mité moins une voix Le Meeting du 22 Janvier 1893, convoqué en dehors de tout esprit de parti, pour discuter la question du droit de suffrage, Attendu qu'il est hautement désirable que l'importante question du droit de suffrage re çoive la solution la meilleure, la plus juste, Attendu qu'il est hautement désirable que tous les intérêts, toutes les classes sociales et tous les partis soient représentés dans le gouverne- nement du pays, Considérant que la seule issue logique réside dans l'admission du principe du suflrage univer sel avec la représentation proportionnelle, Emet le vœu que ces réformes soient inscri tes dans la Constitution et décide de transmettre ce vœu aux pouvoirs publics. L'assemblée se retire au milieu d'un enthou siasme indescriptible. Désireux de plaire ses LECTEURS ET ABONNÉS, l'admoa du Journal vient de passer un traité avec un peintre de mérite, bien connu, M. L. Vernanchet, 217, rue Lafayette Paris, (médaille d'or Paris 1886 et admis au salon des Champs Elysées) qui lui permet de fournir une véritable prime artistique d'une valeur réelle de 40 francs, consistant en un PORTRAIT PEINT A L'HUILE d'après photographie sur panneau bois tout encadré (cadre or cache sablé or, mesurant extérieurement 32 x 28 au prix de faveur de 15 fr. net de tous frais, franco de port et d'emballage. Ou une seconde prime consis tant en un portrait BUSTE 1/4 NATURE d'une valeur de 80 francs au prix de faveur de 26fr., net de tous frais (mesure extérieure 40 x 35 c/m). LES PHOTOGRAPHIES MODÈLES SONT RENVOYÉES INTACTES AVEC LES POR TRAITS. 11 suffit d'envoyer au bureau du jour nal, un mandat-poste de 15 fr. (ou pour le por trait 1/4 nature de 26 francs) joint la photo- rapliie bonne épreuve en indiquant son adresse ien exactement et de donner le signalement delà personne représentée: couleur des cheveux, sourcils, yeux, teint, costume et accessoires. L'EXÉCUTION EST BIEN SOIGNÉE ET LA RESSEMBLANCE ABSOLUMENT GARANTIE. Les portraits sont livrés dans le délai maximum de trois semaines. qui vient de paraître, oftre cette année un inté rêt plus grand encore que ceux qui l'ont précé dé. Fidèle notre devise de mieux en mieux, nous lui avons donné des soins exceptionnels. Outre le texte et les illustrations qui en font un attrait charmant et varié, ce numéro contient un morceau de musique, un Christmaspour chant avec accompagnementde piano ou d'orgue écrit par un de nos jeunes compositeurs les plus estimés, M. Georges Weiler, celui-là même qui vient d'obtenir le prix au dernier concours de mélodies ouvert Paris, sur des paroles de notre excellent collaborateur M. Emmanuel Vos- saert (Candide). 11 contient encore, hors texte, deux superbes gravures sur acier, dont l'une représente Edu cation de la Vierge, et l'autre la Fête de la Mère. La musique et ces estampes tirées part ont, seules, une valeur marchande de 5 francs. Voulant mettre notre Soir-Noël la portée de toutes les bourses, nous le donnons nos lecteurs au prix de un franc. Il est envoyé franco en province contre {fr. 10 en mandat. Nous recommandons d'une manière toute spé ciale no3 lecteurs, le Courrier des Modes pari siennes, paraissant tous les Samedis, chez MM. Imans et Cie, éditeurs, 35, rue de Verneuil,Paris. Voici les conditions d'abonnement Ie Edition. Comprenant 52 numéros par an, parais sant tous les Samedis 3' Edition. Mixte, 52 numéros par an, 26 gravures coloriées, 12 patrons découpés, 12 feuilles de patrons. On peut s'abonner ce journal de modes, au bureau du journal le Progrès, rue au Beurre, 20, Ypres. aan—iamBaMB—nnaMp On se charge an bureau du journal de l'impression des cartes de visites et de tons genres de travaux d'impres3ion tant en lithographie qu'en typographie. EN VENTE REMEDES CONTRE LE PAUPÉRISME par L.-H. RUBBRECHT, Notaire Proven, Secrétaire de la commune et du Bureau de Bienfaisance de Rousbrugge-Haringhe, Président de l'Association des Secrétaires communaux de l'arrondissement d'Ypres, Décoré de la croix civique de 1# classe. Paris et Départements... 9 fr. Etranger... 10fr. 2Edition. Comprenant 52 numéros, avec 1 annexe par mois au choix (feuille de patrons, gravure coloriée ou patron découpé). Paris et Départements... 12 fr. Etranger... 16 fr. Cette édition comprendra Le lr Samedi de chaque mois, le journal en noir avec une gravure coloriée, 1 pa tron découpé et la feuille de patrons. Le 2e Samedi, le journal en noir. Le 3' Samedi, le journal en noir avec une gravure coloriée. -- Le 4' Samedi, le journal en noir. Paris et Départements... 16 fr. Etranger... 20 fr. 4e Edition. 52 journaux et 52 gravures coloriées par an, soit un journal en noir et une gravure coloriée, tous les Samedis. Paris et Départements... 20 fr. Etranger... 25 fr. 5' Edition. La même édition que la 4e et en plus le 1' Samedi de chaque mois, un patron découpé et une feuille le 3e Samedi de chaque mois, un patron découpé. Pans et Déparlements... 25 fr. Etranger... 30 fr. 6* Edition 52 journaux, 52 gravures, 52 figurines de luxe (soit un journal en noir, une gravure coloriée et une figurine de luxe tous les Samedis, expédié dans un tube de carton fort). Paris et Départements... 32 fr. Etranger... 38 fr. 7' Edition. La même édition que la 6«, et en plus elle contiendra le lr Samedi de chaque mois une feuille de patrons, un patron découpé et une gravure coloriée de chapeaux et le 3» Samedi de chaque mois, un patron découpé et une gravure coloriée de grands chapeaux. Paris et Départements... 40 fr. Etranger... 50 fr. AU BUREAU DE CETTE FEUILLE

HISTORISCHE KRANTEN

Le Progrès (1841-1914) | 1893 | | pagina 4