Chronique locale.
L'histoire altérée.
Eligibles au Sénat.
les caractères, éloigné les dévouements, abaisse
les intelligences, diminue le niveau moral des
Parlements, fatigue les peuples et préparé des
situations troublées comme celles où se débat
aujourd bui notre malheureux pays.
Oùsont aujourd bui les hommes d'Elatanimés
du souille patriotique de 1830, éclairant et en
traînant la population, préparant (avenir du
pays sans préoccupation personnelle ou de
parti Nous n en voyons pas au gouvernement
et nous en voyons bien peu la thambre.
X.
M. Van Wambeke a rugi Mardi dernier la
Chambre.
M. Robert se demandant quelle était la cause
de la condamnation du cens, s'est écrié Elle
est due !a fatigue d un système qui consistait
permettre aux deux partis desappuyer suc
cessivement sur le cens et d'obtenir le pouvoir
tour tour, selon la parole célèbre de M. Van
Wambeke Chaque son tour I
A ces mots, le bourgmestre d'Alost a tres
sauté, et de sa voix de vieux communier fla
mand, comme dirait M. Coremans, s'est écrie
Combien de fois n ai-je pas dit que je n'avais
jamais prononcé ces paroles M. Robert, per-
siflleur, riposta J'en signalais le mérite et la
valeur historique.
Calmé par cette réponse amusante. M. Van
Wambeke, d'un ton bonhomme, répliqua
Vous altérez l'histoire. Pauvre M. Van
Wambeke! 11 a beau démentir sans apporter
de preuves dailleurs son démenti son
Chaque son tour immortel lui restera.
L histoire, altérée ou non, elle ne l'est pas
apprendra aux générations futures celte ex
pression typique et Alostoise, qui se recom
mande par son côté pratique et positif. Fi M.
Van Wambeke, c'est honteux
La destruction de renseignement
Le rapport triennal sur la situation de
l'enseignement primaire pendant la période
1888-90 constate que sept cent cinquante-
quatre locaux d écoles sont devenus disponibles
par suite de suppressions d'ecoles communales.
Cela n'empêchera pas le ministre de (Intérieur
et de l'Instruction publique, et ses amis, d affir
mer que jamais on n'a fait plus pour, l'ensei
gnement que depuis que les cléricaux sont au
pouvoir. L'n autre renseignement que nous
trouvons dans ce rapport et qui n'est pas moins
édifiant, cest qu'il y a encore mille sept cent
deux instituteurs non diplômés dans les écoles
adoptées etsubsidiées, soit un tiers de la tota
lité du personnel de ces écoles! Or, depuis
1884, on jette pour ainsi dire les diplômes la
tète de tous ces ignorants les épreuves qu'on
leur impose pour (obtenir sont absolument
dérisoires.
Coup d'oeil sur la
séance du Conseil communal
du 18 Mars 1895.
Se rappelle-t-011 combien étaient pressés les
catholiques de 18S9 et de 1890, de voir établir
le Tram Ypres-Armentières. On eût cru que cha
que jour ae retard apporté la construction de
cette ligne était une perte sèche pour la ville et
l'arrondissement de quelques milliers de francs.
La ville avait beau répondre qu'il y avait impos
sibilité matérielle mettre la main l'œuvre,
que Ifs plans n'étaient pas approuvés ni définiti
vement arrêtes, défaut des communes intéres
sées de s'entendre, rien n'y fit. M. Colaert fut
rable et y vit de la mauvaise volonté. Un
ardent entre tous fut le Bourgmestre de Voor
mezeele. Celui-ci poussa la roueet vint récla
mer pour ses administrés ce Tram chéri, alors
que sa commune n'avait pas même voté les
tonds, malgré son affirmation contraire. Bref,
les libéraux étaient des obsenrsionuistes, des
impuissants, des gens de peu dont le commerce
et l'industrie n'avaient rien attendre. Ah si
c'eût été une administration cléricale, avec M.
Colaert en tête, on aurait vu autre chose, et
Eatati et patata. (Voir le Journal dFprès et les
arangues enflammées de M. Colaert de cette
époque).
Les cléricaux arrivent. Un an se passe, deux
ans se passent, et cette fois c'est M. Surmont
qui déclare que la construction du Tramway
Ypres-Armentières paraît avoir fait un pas en
avant n'est-ce pas en arrière et c'est M.
Colaert qui fait un signe négatif, lo même M.
Colaert qui allait faire tout cela du jour au len
demain. Le fait est que la question est moins
avancée que jamais. Il n'y a pas jusqu'à cet in
saisissable bourgmestre de Voormezeele, qui
parait et disparait comme une image de tableau
au gaz oxhydrique, qui retire son épingle du
jeu.
Le bourgmestre de Voormezeele varie souvent
d'idée dit M. Surmont et il doit en savoir
quelque chose. Mais il y a plus que M. de Gheus
qui varie, il y a tout son clan.
On se heurte toujours quelque chose, dit
l'honorable échevin des finances qui s'aperçoit
un peu tard que de quelque façon on se tourne ou se
retourneon se cogne toujours tantôt Ploegsteert,
tantôt Armentières. Et dans le temps, quand on
disait cela, tout cela n'était pas vrai Alors,
pas d'obstacle pour Gusman.
Enfin M. Angillis a gagné sa cause, on percera
la rue des Riches Claires. Ce sera un embellisse
ment sur lequel l'entrepreneur avait compté
parce qu'on le lui avait promis et grâce aux
quelles promesses il avait tait des préparatifs
coûteux. Encore un peu et ces promesses al
laient rejoindre toutes les autres. Heureusement,
et par exception, il en a été autrement cette fois,
mais ce n'a pas été sans peine dont coût pour la
ville 10,000 fr., dit M. Surmont, non 7
8,000 fr., reprend M. Colaert.
Combien est-ce au juste, parce que cela doit
se savoir maintenant Et comment se fait-il
3ue ces grands administrateurs soient si peu
'accord Et M. Surmont s'est abstenu.
Ah quand il a une petite dent qui le tourmen
te, on ne la lui arrache pas facilement. Il a le
râtelier solidement planté. Une bonne denture,
cela vient souvent propos, mais il ne faut pas
que les autres s'en ressentent on n'a cela que
pour son usage personnel.
Les Hospices civils demandent ester en jus
tice en revendication du legs Godtschalck.
Le Conseil autorise.
M. Colaert s'abstient.
Pourquoi? Est-ce que M. Colaert, Echevin
de la ville, n'est pas partisan de la prospérité de
la ville, ou des Hospices, c'est tout un
Est-ce que M. Colaert reste indifférent cette
question
Ou bien, les écbevins ne doivent-ils plus sou
tenir et défendre les intérêts de la ville
M. le Président se plaint que les Hospices et
le Bureau de Bienfaisance inscrivent leur bud
get des primes de fréquentation des écoles com
munales et ne font rien pour les écoles privées.
Il voudrait placer toutes les écoles sur la même
ligne.
Et où cela s'arrêterait-il
M. Colaert, avec raison, fait observer que la
législation ne le permet pas.
Encore une fois pas d'accord.
M. Surmont n'en insiste pas moins. La loi,
pour l'honorable Sénateur-Bourgmestre, cela
ne compte pas beaucoup.
Le Bureau de Bienfaisance a un déficit de
5,000 fr. supporter par la ville. M. Surmont
voudrait mettre cela sur le dos des Hospices.
Impossible, dit M. Colaert, la loi s'y oppose.
Encore une nouvelle lois pas d'accord, MM.
Surmont et Colaert.
Nous verrons, répond M. Surmont. Hé bien,
oui, on verra.
Nous recevons de M. le Bourgmestre la lettre
que voici
Ypres, 25 Mars 1893.
Je vous prie de vouloir bien redresser deux
erreurs qui se sont glissées dans le compte-
rendu, donné par votre journal, de la dernière
séance du Conseil communal.
D'abord, relativement aux analyses portées
aux diagrammes, j'ai dit
M. Vermeulen a critiqué les analyses faites,
il incrimine les diagrammes et lire son écrit,
on devrait croire que tout a été falsifié et que
c'est tort que M. l'Ingénieur a déduit ses con
clusions.
La première analyse du diagramme cinq est
complètement erronée, je le reconnais, mais les
quatre autres de ce diagramme sont exactes. Il
en est de même dans les diagrammes 6, 7, 8 la
première analyse n'est pas exacte, mais les au
tres sont bonnes. J'abandonne ces premières
analyses, il me reste les autres que M. Vermeu
len ne peut paH contester et je dis que les con
clusions de M. l'Ingénieur sont vraies et fondées.
Toutes les critiques de M. Vermeulen qui pa
raissent être quelque chose de formidable, se
réduisent peu de chose et n'infirment pas les
conclusions.
Ensuite, je n'ai pas reproché M. Vermeu
len, d'avoir abusé des documents qui lui avaient
été communiqués.
M. Vermeulen a employé ce mot. J'ai pro
testé immédiatement et M. Brunfaut a fait ob
server son collègue que le mot n'avait pas été
employé.
»J'ai reproché M. Vermeulen d'avoir attaqué
M. l'Ingénieur comme il l'avait fait, après avoir
reçu de ce fonctionnaire tous les renseignements
et vu toutes les pièces même celles qui étaient
personnelles M. l'Ingénieur.
Veuillez agréer, Monsieur, l'assurance de
ma haute considération.
Bon SURMONT de VOLSBERGHE.
Nous donnons ci-après la liste des citoyens
domiciliés dans l'arrondissement d'Ypres qui
réunissent les qualités pour être élus au Sénat,
conformément l'article 219 des listes électora
les coordonnées
MM. J. Capron, propriétaire, Y'pres, fr.
3,538-69 marquis V. d'Ennetières, propriétaire,
Elverdinghe, fr. 3,065-13 F. de Stuers, mem
bre de la Chambre des Représentants et proprié
taire, Ypres, fr. 4,125-14 chevalier G. de
Stuers, propriétaire, Ypres, fr. 2,116-40 et au-
delà L. de Thiebault de Boesinghe, proprié
taire, Boesinghe, fr. 3,337-45; J. Iweins, pré
sident au Tribunal de lreinstance et propriétaire,
Ypres, fr. 2,161-88 F. Merghelynck, Commis
saire de l'arrondissement d'Y près et propriétaire,
fr. 7,227-49 baron A. Surmont de Volsber-
ghe, propriétaire, Ypres, fr. 4,642-70 J. Van
Merris, propriétaire, Poperinghe, fr. 3,897-61
L. Volbrecht, négociant, Warnêton fr. 2,854-72.
Complément la liste des personnes payant
moins de fr. 2,116-40.
MM. F. Berten, propriétaire, Poperinghe,
fr. 1,534-88 C. Cotteau de Simencourt, pro
priétaire^ Langemarck, fr. 1,828-69 A. Donck,
brasseur, Ypres, fr. 1,134-08 E. Fraeys, pro
priétaire, Ypres, 1,305-17; A. Godtschalck,
propriétaire, Warnêton, fr. 1,650-57 E.
Iweins, propriétaire, Zonnebeke, fr. 1,573-23
H. Iweins d'Eeckhoutte, propriétaire, Ypres,
tr. 1,855-27 A. Poupart, médecin, Ypres,
fr. 1,131-65; L. Rabau, propriétaire, Ypres,
fr. 1,162-98 A. Van Eecke, notaire, Wervicq,
fr. 1,248-39 C. Van Elslande, propriétaire, id.
fr. 1,627-61 J. Verhaeghe, id., id., fr. 1,589-32.
M. H. Vuylsteke, brasseur, Gheluwo, fait
partie de la liste supplémentaire des dix ci
toyens, domiciliés dans la province, les plus
imposés après le dernier inscrit sur la liste com
plémentaire.
V
Monsieur VEditeur