i\° 55. Dimanche, 55e ANNÉE. 25 Avril 1895. JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. Conseil communal d'Ypres. 6 FRANCS PAR AN. PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE. Un coup de sonnette hésitant annonce que le public pourra pénétrer dans la salle. La séance est ouverte 5 heures. Sont présents MM. Berghman, Echevin, Président de Stuers, Brunfaut, Gravet, Ver- meulen, Poupart, Van Eeckhout, Breyne, Iweins d'Eeckhoutte, Boone, Begerem, Bie- buyck, Conseillers Gorrissen, Secrétaire. MM. Surmont, Colaert et Struye sont ab sents. L'honorable Conseiller désire savoir où en est la question des eaux. Des plaintes surgissent de toutes parts sur leur mauvaise qualité. Il tient d'un médecin de la ville qu'une personne a été incommodée de l'odeur repoussante au moment où elle se préparait prendre un bain. filusieurs semaines qu'il n'a pas plu et pendant e jour il fait souvent chaud. ou non, il insiste sur l'application du règle ment. Le tracé paraît admis on irait d'Ypres au Séau, avec embranchement vers Messines et Warnêton. Les plus bas soumissionnaires sont MM. Roose et Duyck. Le Collège, pour des motifs énoncés en séance privée, croit qu'il y a lieu de prendre comme adjudicataire M. Rooze Théodore, maître-maçon Ypres, bien que sa soumission dépasse de 300 fr. environ celle de M. Duyck. La proposition est admise l'unanimité. 1° Rue des Yeaux 2° Wieltjestraat. Ces crédits s'élèveraient 60 et 240 francs. Les crédits sont votés. Le Collège pourra traiter raison de 1200 fr. pour une année. Le Conseil émet un avis favorable sur un autre prêt. Le compte de l'Académie se clôture avec un boni de 30 fr. 38 c. celui de l'Ecole Indus trielle avec un boni de 51 fr. 66 c. Les comptes sont approuvés. MM. Gravet, Poupart et Iweins, membres de la Commission de l'Académie et de l'Ecole In dustrielle, s'abstiennent. M. Gravet fait valoir en outre ses fonctions de Trésorier. La séance est levée 5 h. 45. La loi Nyssens fait le tour du monde. Per sonne ne la critique d'une façon absolue, mais personne ne la loue sans réserve. C'est que per sonne n'y voit clair. C'est le saut dans l'inconnu et le mieux est de voir ce qu'elle donnera. C'est pour le moment le seul parti prendre, et de se résigner, quand on n'a pas ce qu'on aime, aimer ce qu'on a. Ce qu'il y a pré voir, c'est qu'elle deviendra la béte noire de celui dont elle ne réalisera pas les vœux, moins qu'elle ne finisse par ne satisfaire aucun des partis, ce qui n'est pas impossible, et ce sera recommencer. En déposant son projet, dont d'ailleurs il ne saurait revendiquer la paternité et pour lequel il ne saurait obtenir le brevet d invention, M. Nyssens ne s'est pas beaucoup préoccupé de tout cela. Il a vu là une idée creuser cela la quelque peu ébloui il a trouve que cela n'était pas incompatible avec une certaine théorie. Or, M. Nyssens est professeur et, com me tout professeur qui se respecte, il met la théorie avant tout, donc, en avant, la Ihéorie du vote plural Cela veut-il dire qu'on a eu tort de voter la proposition Non, il n'y avait pas y échap per, les événements imposant, au moment suprême, une solution immédiate. Le tort a été, non dans le vote, mais dans les len teurs déplorables d'une discussion stérile, LE PROGRÈS VIRES ACQUI81T ECNDO. ABONNEMENT PAR AN: Pour l'arrondissement administratif et judiciaire d'Ypres, fr. 6-00. Idem. Pour le restant du pays7-00. tout ce qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, rue au Beurre, 20. INSERTIONS Annonces: la ligne ordinaire fr. 0-10 Réclames: la ligne, fr. 0-25 Insertions Judiciaires la ligne, un franc. Les annonces sont reçues Pour l'arrondissement d'Ypres aux bureaux du Progrès Pour le reft: de la Belgique et de l'Etranger I'Agence Rossel, 44, rue de la Madeleine, et 2, rue de l'Enseignement, Bruxelles. Séance publique du 17 Avril 1895. M. Vermeulen demande la parole pour une motion d'ordre. M. Begerem réplique que la question ne figure pas l'ordre du jour. Plusieurs membres. Elle fait l'objet d'une motion d'ordre. M. Berghman reprend d'une voix tremblante et presqu'inintelligible qu'il fera, part Mon sieur le Bourgmestre de la motion de Monsieur Vermeulen. La question des eaux est liée la question d'impôts sur laquelle le Conseil sera appelé statuer. M. de Stuers opine que si l'eau est mauvaise, c'est la sécheresse qu'il faut l'attribuer. Il y a M. Vermeulen répond que cette éventualité peut se représenter et qu'il est toujours sage de prévenir ce qui peut avoir de mauvaises consé quences. M. Biebuyck se joint Monsieur Vermeulen pour convenir de la défectuosité des eaux ali mentaires et réclame une prompte solution. M. Brunfaut observe qu'un règlement a été voté il y a quelques mois pour le guet la tour. Ce règlement est-il en vigueur Lors d'un in cendie qui a éclaté récemment, Marché au Beurre, il paraît que le veilleur n'a répondu qu'au cinquième appel du téléphone. M. Berghman (après s'être adressé voix basse au Secrétaire) répond que le règlement n'est pas en cause ici, mais que c'est le téléphone qui n'a pas fonctionné. Il a constaté que les piles étaient négligées et encrassées. Une nécessité première est de bien les décaper. M. Brunfaut trouve que la négligence, pour ce qui regarde les soins donner aux piles du téléphone, n'excuse pas. Son insistance porte sur l'application du règlement. M. Berghman répète que le téléphone ne fonc tionne pas bien, parce qu'on n'a pas soin de dé caper les piles. Les zincs et les charbons doivent être bien entretenus. Un téléphone relie sa mai son celle de son frère qui est décédé et il mar che toujours très bien, parce qu'il a toujours grand soin de bien décaper les piles. M. Brunfaut admet que le téléphone ne soit pas parfait. 11 voudrait même que les installa tions soient vérifiées par un spécialiste, car il y a là une lourde responsabilité mais actuelle ment peu importe que les piles soient décapées M. Berghman a fait constater plusieurs re prises la vigilance des veilleurs la tour et ils n'ont pas encore été surpris. Après cette décla ration l'honorable Echevin reprend de nouveau comme refrain la nécessité de bien décaper les zincs et les charbons. M. Brunfaut. Le téléphone doit avoir fonc tionné, puisque le veilleur a Tépondu au cin quième appel. M. Berghman décape, redécape et décape en core. M. Berghman donne lecture d'une lettre du Cercle Commercial concernant la ligne vicinale vers Armentières. M. Brunfaut estime qu'il serait plus avanta geux pour Ypres d'avoir la ligne vers Ploeg- steert, qui est abandonné dans le tracé indiqué. Une question se pose faut-il abandonner les intérêts de la ville pour satisfaire aux exigences d'Armentières ou d'autres communes. M. Berghman dit que l'accord existe entre les différentes Communes, quant la formation du capital pour la construction de la ligne vers le Séau avec embranchement. Parviendrait-on l'avoir pour le tracé vers Ploegsteei't. Le pre mier point et le point capital pour la ville, c'est de voir s'assurer la construction de la ligne Ar mentières. M. Brunfaut admet l'utilité de la ligne, mais préférerait voir desservir une commune de l'im portance de Ploegsteert, plutôt que de s'arrêter au Séau, où il n'y a que quelques maisons. Com bien d'ouvriers beiges, travaillant en France, iraient s'établir Ploegsteert où ils vivraient meilleur marche et où ils seraient proximité de leur ouvrage. M. Boone objecte que si l'on construit la ligne vers Ploegsteert, .Neuve-Eglise n'interviendra pas. La part de Neuve-Eglise est de 4,000 fr. M. Brunfaut conseille de ne pas se décider avant d'avoir mûrement réfléchi. Adjudication de l'entreprise des travaux de con struction d'un égout 1° Au nouveau Boulevard 2° Bue des Veaux. Plusieurs membres expriment leur satisfaction de voir la construction de ces égouts échoir un entrepreneur de la ville. A filiation des employés des Hospices el du Bureau de bienfaisance la caisse provinciale de retraite. Le Conseil émet un avis favorable. Taxe communale sur les chiens rôle pour 1893 se monte 1683 francs. Approuvé. Taxe communale sur les chevaux rôle pour 1893 se monte 481 francs. Approuvé. Vote de crédits spéciaux pour achat de terrain M. Breyne voudrait savoir où se trouve le Wieltjestraat. M. Berghman l'indique. M. Breyne se déclare satisfait. Vente de gré gré des herbages Dichebusch. M. de Stuers prévoit la cherté des foins. M. Vermeulen ajoute que le niveau élevé de l'eau, que nécessite la pression, porte un grand préjudice au rendement des prés autour de l'étang de Dickebusch. Hospices prêts hypothécairesUne garantie de 15,500 francs pour un prêt de 14,000 fr. ne paraît pas suffisante pour l'admettre. Le Con seil décide de demander de plus amples expli cations l'Administration des Hospices avant de se prononcer. M. Gravet demande que l'examen des comptes de l'Académie et de l'Ecole Industrielle soit in troduit d'urgence l'ordre du jour. Ypres, le 22 Avril 1893.

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Le Progrès (1841-1914) | 1893 | | pagina 1