Le bassin de nachon... de natachon... est sou
vent vidé et cela occajonne une grande dépense
d'eau, surtout qu'on la déverse souvent directe
ment dans le canal, alors qu'on pourrait l'utili
ser divers points de vue en la conduisant vers
l'Yperlée la fabrique Seys.
Les campagnards sont obligés de prendre de
l'eau aux fossés de la ville et seront heureux de
trouver la plus grande quantité possible. C'est
race lui que des pompes ont été placées l'an
ernier, aussi tous sont satisfaits eten savent gré.
L'élévation des constructions du nouveau
quartier prescrite ces endroits excède celle
qu'on peut donner aux maisons que l'on désire
y construire il faudra changer ces dispositions.
Il y aurait lieu de traiter avec la société Eigen
Heerdqui poursuitune œuvre hautement huma
nitaire assurer une demeure convenable
l'ouvrier.
Après quelques pourparlers sur la convenance
du jour et de l'heure, la réunion est fixée
Lundi prochain.
III. Tramway Yprès-Armentières.
inutile de s'arrêter de nouvelles négociations,
il faut passer outre.
On a dit qu'Armentières avait exprimé ses
préférences pour la ligne du Seau aujourd'hui
il y a une lettre du maire d'Armentières où il
est dit que néanmoins si les communes belges
préfèrent se relier par Ploegsteert et le Bizet,
Armentières accède. S'il faut une délibération
de Ploegsteert, elle sera prise.
Ploegsteert ne demande du reste pas la com
munication vers Ypres.
M. Colaert, de plus en plus monté, prétend
qu'il n'est pas désirable que la ville d'Ypres soit
reliée par tram Armentières. 11 faut, comme
l'a dit M. le Président, amener le monde en
vilie avant de songer faciliter aux habitants
les moyens de quitter. Si en présence de négo
ciations nouvelles, de retards nouveaux, les com
munes qui ont souscrit se retirent, Ploegsteert
ne paiera pas pour les autres. C'est par le Seau
que le trafic le plus grand doit se faire.
irons par là. Ploegsteert offre son intervention
et vous la refusez.
M. Colaert (bondissant). Aurez-vous une
ligne ou n'en aurez-vous pas Vous en serez
responsables.
La proposition de M. Brunfaut est mise aux
voix.
Votent oui MM. Brunfaut, Gravet, Vermeu
len, Poupart et Van Eeckhout.
Votent non: MM.Colaert, Berghrnan, Breyne,
Struye, Iweins, Boone, Begerem, Biebuyck et
Surmont.
IV. Eaux alimentaires Mesures financières.
Ypres est une ville de rentiers, où il y a peu
de commerce, presque pas d'industrie et il ne
serait pas adroit d'en entraver l'implantation.
Il n'y a, devant toutes ces difficultés, qu'une
chose faire économiser. Après examen du
budget, un seul chapitre peut subir des réductions
c'est celui de VEnseignement.
Il s'agirait de supprimer le Collège, les écoles
gardiennes payantes et l'école d'adultes.
Le rapport vous fait connaître la situation du
Collège. La dépense a doublé pour ainsi dire
depuis une vingtaine d'années le nombre des
élèves décroit ou est arrivé une moyenne de
33.71 par an depuis quelques années, dont 14.16
sont étrangers la ville. Pour ce nombre res
treint d'élèves il y a 15 professeurs. On relève
des années ou certaines classes n'ont pas un
élève d'autres qui en ont deux ou trois. Dès
lors la dépense par élève devient plus qu'exagé
rée. Un seul élève peut coûter 700 900 fr. Un
élève de rhétorique 3,000 fr.
L'école de Mme D'Haezeleire, section gardienne
payante, n'est fréquentée, pour ainsi dire, que
par des enfants indigents ayant droit l'instruc
tion gratuite. Elle n'atteint donc pas son but.
Dans la section gardienne de Mme Juncker, il y
a peu d'enfants et chaque enfant coûte en
moyenne 80 fr.
L'école d'adulteB Bert simplement dresser
des jeunes gens en vue d'un examen et il serait
plus utile que les artisans suivent les cours de
l'Ecole industrielle, qui peuvent les guider dans
l'exercice de leur profession, soit de menuisier,
charpentier, maçon, etc.
La proposition d'économiser dans ce sens sur
l'enseignement public est faite par le Collège. Il
y aurait peut-être moyen de réduire les dépenses
en procédant une réorganisation générale sans
suppression.
Il ne sera pas possible d'entamer immédiate
ment la discussion mais il serait peut-être
■I
M. le Président fera tout ce qui est possible
pour donner de l'eau aux habitants de la partie
rurale. Cependant il faut bien curer le bassin de
natation etenrenouveler l'eau de temps en temps.
M. Berghrnan affirme que l'eau, provenant du
bassin de natation, est conduite vers la fabrique
Seys et s'y déverse dans l'Yperlée. La vase y est
couverte et ne peut produire des émanations
funestes.
M. le Président. La Société Eigen Heerd de
mande acquérir un terrain dans la rue des
Veaux, au bout de la rue d'Elverdinghe. C'est
dans le but d'y construire des maisons ouvrières,
dont l'ouvrier devient propriétaire après quelque
temps. Une lettre, dont il est donné lecture, ex
plique le fonctionnement de la Société. La vente
du terrain doit se faire dans des prix qui per
mettent la construction. Une maison coûte 2100
francs les lots que voudrait posséder la société
ont été estimés et la valeur moyenne a été por
tée fr. 3.75 le mètre.
M. de Sieurs croit qu'il y a lieu de renvoyer la
demande de la société Eigen Heerd l'examen
d'une Commission. On ne doit pas aliéner la
légère des terrains situés au bout de la rue d'El
verdinghe.
M. le Président. La ville a offert aux Hos
pices des terrains la porte de Lille fr. 0.50
le mètre. Il y a donc un précédent, seulement
les Hospices n'ont pas mis la main l'œuvre.
M. Brunfaut. Le projet des Hospices est-il
abandonné
M. le Président. Non, pas absolument, mais
il n'y a pas eu d'accord possible sur la façon de
construire.
M. Colaert. L'examen doit être soumis
deux Commissions celle des travaux publics et
celle des finances.
II. Bureau de bienfaisance Location de biens.
Avis favorable.
M. de Steurs désire savoir quand commencera
le travail de l'égoût rue de la Station.
M. le Président répond que la province n'a pas
encore notifié sa décision, mais qu'elle est prise.
Dès le lendemain de la notification on pourra
commencer.
M. le Président a réuni les membres de la Com
mission du Cercle commercial et a conféré lon
guement avec eux en fin de compte, ces
Messieurs ont proposé une ligne s'arrêtant
Neuve-Eglise. Il partageait assez leur manière
de voir, mais l'exécution n'en est pas possible
et si l'on veut avoir une ligne, il n'y a qu'une
chose faire décider le tracé jusqu'au Seau.
C'est dans ce sens que l'accord s'est établi entre
les communes, et déranger le moindre détail
serait faire crouler tout le système et perdre
tout jamais une voie de communication. Une
lettre a été adressée ce matin M. le Sénateur,
signée par MM. les Bourgmestre et Secrétaire
communal de Ploegsteert, où il est dit que cette
commune maintient sa part d'intervention.
Cette lettre a été envoyée d'Ypres, elle ne porte
pas de timbre et engage tout simplement le
Bourgmestre et le Secrétaire. Cette pièce ne
peut avoir le caractère d'une délibération. Il est
M. Brunfaut trouve qu'il ne faut pas ainsi dé
daigner l'intervention de Ploegsteert, qui est
une commune populeuse et où il y a de l'avenir.
M. Colaert a objecté que Ploegsteert n'interve
nait qu'à la condition expresse d'aller Armen-
tières. Cette condition, qui existait jadis, n'existe
plus, il n'en est plus question.
M. Colaert (sur un ton peu oratoire) reproche
de faire de l'obstructionnisme dans le but de
compliquer et d'embrouiller la situation. (M.
Brunfaut proteste). La lettre de Ploegsteert
maintient l'intervention, mais on ne renonce
pas l'idée d'aller Armentières.
M. Brunfaut soutient que Ploegsteert ne pose
pas comme condition d'intervention d'être reliée
Armentières. La lettre n'en fait pas mention.
M. Colaert prétend qu'il sait lire et que si la
lettre ne fait pas mention de la condition, elle
n'y renonce pas non plus.
M. Brunfaut a eu un entretien avec le Bourg
mestre de Ploegsteert, qui lui a donné l'assu
rance du fait.
M. Colaert a également causé au Bourgmestre
de Ploegsteert, qui devait le voir ponr affaires,
et il n'a rien dit de semblable.
M. Brunfaut affirme que le Cercle commercial
a toujours eu en vue les intérêts de la ville
dTpres. Il répète les avantages pour Ypres de
communiquer avec Ploegsteert plutôt qu'avec
le Seau. Pourquoi aller au Seau et ne pas s'ar
rêter Neuve-Eglise
M. Vermeulen ne craint pas le désaccord entre
les communes engagées, si l'on admet d'aller
Ploegsteert.
M. le Président soutient que Ploegsteert avait
renoncé son intervention. Une convocation
une réunion des Bourgmestres a été retournée
avec réponse au bas de la feuille que Ploeg
steert avait été convoquée par erreur, parce
qu'elle s'était retirée. La façon de répondre
était assez cavalière. Il y a une délibération de
la municipalité où les préférences sont expri
mées pour le Seau, parce que les communica
tions pour Armentières sont préférables de ce
côté (7 Novembre 1892). Aujourd'hui l'on sou
met une lettre d'après laquelle la ville d'Armen
tières se rallierait la décision des communes
belges or celles-ci ont souscrit au tracé vers le
Seau.
H. de Sluers constate qu'Armentières veut ce
pendant abandonner sa première décision.
M. Brunfaut. Il faut songer aux intérêts
des Yprois, avant de s'occuper des convenances
d'Armentières. Qui dit que les communes
d'Y près Neuve-Eglise ne préféreront pas
Ploegsteert plutôt que le Seau.
M. le Président insiste sur l'urgence du vote.
M. Brunfaut. Les négociations sur ces nou
velles bases peuvent aboutir en quelques semai
nes.
M. Colaertde plus en plus animé, met son
pince-nez, le dépose, le remet vivement, se
cache les yeux et veut terminer la discussion en
ne voyant que contradictions dans ce qu'avance
M. Brunfaut.
M. Brunfaut rappelle que M. Colaert a dit
lui-même que si Ploegsteert intervient nous
M. Vermeulen croit qu'il y a eu malentendu
avec Ploegsteert et propose de rouvrir les négo
ciations. Les communes se raviseront.
M. Brunfaut propose l'ajournement du vote.
M. de Stuers B'abstient parce qu'il croit inutile
d'aller plus loin que Neuve-Eglise pour le mo
ment.
M. le Bourgmestre donne lecture du projet de
délibération pour fixer l'intervention de la ville.
Elle est adoptée par 10 voix contre 5.
M. le Président donne lecture d'un rapport où
il traite d'abord les améliorations les plus ur
gentes taire au système des eaux, et leur coût
détaillé. Pour couvrir la dépense, il a été ques
tion de faire un emprunt qui comprendrait en
même temps la conversion de la dette de la ville.
Diverses taxes nouvelles ont été étudiées, toutes
ont soulevé des critiques et des réclamations.
Taxe sur les façades, taxes sur la valeur lo-
cative, taxe sur le revenu, taxe sur les
chevaux et voitures, taxe sur les pianos,
taxe sur la brasserie. Différentes taxes devaient
se répartir sur les habitants de l'extra-muros
aussi bien que sur ceux de la ville. C'était in
juste. Injuste encore d'imposer les brasseurs et
d'excepter les autres industries, qui consom
ment autant d'eau.
M. le Président interrompt, pour donner lec
ture d'une pétition signée Henritje Iweins,
Breyne-Devos, Struye et Begerem, demandant
la suppression du Collège communal.
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