Chronique locale. Exploitation de la bêtise humaine RÉPÉTITION- CONCERT Nouvelles diverses. Vin: 4,498,611 hectolitres, soit 50 centilitres par tête et par jour La consommation du pain, du poisson, de la volaille, etc., a légèrement augmenté en 1892, en comparaison de l'année précédente la con sommation du vin est restée stationnaire. La population de Paris a été fixée par le re censement de 1891, 2,447,957 habitants. 11 a été introduit, en 1892, d'après les consta tations de l'octroi, 124,739 kilogrammes de trufies, pâtés et terrines truffés, volaille et gibier truffés, et 1,380,393 kilogrammes de pâtés et terrines non truffés, viandes confites, poissons marinés ou l'huile. Los Belges en voyage. Deux de nos concitoyens ont entrepris derniè rement un voyage, bicyclette, d'Ypres Co penhague. Cette promenadedevant inévitablement inté resser nos lecteurs, nous publierons dans le Progrès, les nouvelles que ces Messieurs enver ront. Ci les premières cartes 9 1/2 h. Lundi matin, 3! Juillet, Arnhem. Quand donc la Justice mettra-t-elle un frein aux fourberies de la tonsure romaine Tous les jours nous voyons arriver chez les Carmes, rue de la Bouche, des gens de la cam pagne conduisant des malades, portant sur les bras des enfants malingres et chétifs. On leur a dit que les Carmes ont le don de guérison quel ques prières dites par ces cloîtrés et plus de trace de maladie Combien de fois ne voyons-nous pas des cam pagnards venir prier (dienen) pour la guérison d'un porc, d'un veau, d'une vache, d'une chè vre, etc.... C'est l'exploitation de la bêtise humaine en tretenue par un clergé sans honte ni pudeur. La semaine dernière, un paysan de Wyt- schaete, s'était rendu chez les Carmes avec un enfant malade. Ce que le médecin traitant ne pouvait faire, c'est-à-dire guérir, les Carmes d'Ypres le feraient certainement. Rien qu'une ftrière et quelques ablutions sur le petit être, et a maladie disparaîtrait Malheureusement au milieu de la comédie, l'enfantmeurt. Et tout en remerciant la bonté divine, le paysan prend le cadavre de l'enfant sous le bras et le rapporte Wytschaete 0 vils exploiteurs Sinistres adversaires de l'Instruction publique I>écoration civique. La médaille de 2me classe a été décernée M. Louis Dumoulin, menuisier, pour 25 années de zèle et de dévouement l'atelier de Mme veuve Vergracht, Ypres. SOCIÉTÉ PHILHARMONIQUE DE POPERINGHE. du 35 Août 1893. 1. Paulina-Boléro. (C. Bender). 2. Jubel-Ouverture. (C. W. von Weber). 3. Le Moulin de Sans-Souci. (Tilliard). 4. Hérodiade, fantaisie. (J. Massenet). 5. Paulina, morceau caractéristi que. (C. Bender). 6. Valse des Artistes. (Strauss). Postes. Cent emplois d'auxiliaire partager par moitié entre les candidats flamands et les candidats non flamands seront mis au concours au service des Postes, dans le courant du mois de Septembre prochain. Les jeunes gens qui désirent connaître les con ditions de ce concours sont priés de s'adresser aux bureaux de poste. Les demandes d'emploi seront reçues jusqu'au 5 Septembre. Sur un banc, près de la porte de la Muette, un bon pochard dormait, la nuit de Jeudi en guise d'oreiller, sous sa tête, il avait placé une pen dule. Passèrent des gardiens de la paix, qui, non sans peine, conduisirent le dormeur au poste. Interrogé lorsqu'il eut cuvé son vin, il refusa d'abord de dire son nom et prétendit avoir trouvé la pendule, ainsi que des couverts en ar gent marqués A. F. dont ses poches étaient rem plies. Pressé de questions, il avoua avoir, de concert avec trois individus qu'il connaissait pour les avoir rencontrés quelquefois sur les fortifica tions, dévalisé de fond en comble une villa si tuée rue de Sèvres, Saint-Cloud. Après le partage du butin, il s'était mis boire outre mesure, si bien que, ne pouvant aller plus loin, il s'était couché sur un banc. M. Dupouy, commissaire de police, a prévenu son collègue de Saint-Cloud pour qu'il fasse re chercher la victime de ces hardis voleurs. Par suite de l'extrême chaleur, les tarentules sont extrêmement nombreuses cette année dans les campagnes italiennes, et l'on signale de nombreuses piqûres faites par ces dangereuses araignées. Fait inouï, dans quelques petites localités les paysans refusent encore les soins du médecin pour se guérir de la piqûre leur manière. C'est ainsi que dans le village d'Itiri, on ense velit la personne atteinte par la tarentule dans un lit de fumier, puis autour d'elle on fait dan ser en rond sept veuves, sept femmes mariées et sept jeunes filles. Après quoi, la victime c'est bien le mot est enfermée pendant quelques instants dans un four où l'on a, préalablement, brûlé deux ou trois fagotB. D'Ypres Copenhague bicyclette. Samedi. De Turnhout, la frontière hollandaise 3 lieues d'un infect pavé. Immédiatement la frontière, cette cochonnerie est remplacée par un excellent gravier. Avons logé Moogeloon. La nuit il a plu verse. Dimanche. La pluie continue tomber dru. A mi- chemin de Nimègue, nous avons été obligés de prendre le train 18 heures d'une averse, continue avaient telle ment détrempé les routes, que nos jantes disparaissaient toujours dans le gravier. A Nimègue, MM. Hiebendaal et Oppenraay, consuls du A. N. W. B., nous ont fait une réception si cordiale que j'en ai présentement encore mal aux cheveux. Bons hôtels Gouden Leeuw, Vighel Ariens hôtel, Nimègue. Lundi. De Nimègue Arnhem,16 kil. de charmante promenade. 11 n'a pas encore plu, mais hélas cela ne tardera guère. Et tandis que j'écris ce dernier, l'averse commence. C'est de la guigne Nous avons attendu jusque une heure Arnhem pour avoir une petite amélioration dans le temps. Nous sommes partis alors pour Zutphen (46 kil.). Impossible de trouver une plus belle route que celle-là Tout le temps une double rangée d'arbres de chaque côté formant au-dessus de la route une impénétrable voûte de verdure et, sur tout le trajet également, une suite ininterrompue de splendides villas. Zutphen est une très jolie localité. L'orage nous y a surpris de nouveau et nous a forcés d'y attendre jusque vers 5 heures. Nous sommes alors repartis dans la direc tion d'Oldenzaal qui était le lieu choisi pour terminer l'étape de ce jour. La route est monotone: Rien que des mauvais bois de sapins. A Lochem (16 kil.), nouvelle averse. Le gravier était déjà assez collant. Qu'allait-ce être maintenant Découragés, nous prîmes le train qui allait partir pour Oldenzaal où nous arrivâmes une heure plus tard. Aurons-nous au moins meilleur temps de main Le ciel semble s'éclaircir un peu. Les routes sont bonnes et bien entretenues partout. Lundi soir, Oldenzaal. Mercredi. D'Oldenzaal Denkamp, mauvais gravier. Plus loin jusque Nonlhorn (Prusse), alternativement mauvais gra vier et mauvais pavé. Pas plus la frontière allemande qu'à la frontière hollandaise nous n'avons vu le bout du nez d'un douanier. Nordhorn, Lingen, Freeren, Fùrstenaù, rien de parti culier, mais très mauvais pavé. De Fiirstenaù Quakenbruk, macadam merveilleux par Schwagdorg et le pittoresque Ankem. Route ondulée. En général, comme paysage, rien que des sapins et d'interminables bruyères, celles-ci en grande partie incen diées entre Nordhorn et Lingen. Entre ces deux localités d'ailleurs, sur une étendue de plus de 18 kil., pas une maison, pas un homme, pas un chat: un immense dé sert. Arrivés ce soir Quakenbruck 8 3/4. Serons demain Brème. Brème, Jeudi matin. Très bien logé Quakenbruck, l'hôte! Holzgrefe. Que vous dire de la journée d'hier? Toujours la même antienne de la pluie tout le temps. Aussi au lieu d'arri ver Brème vers 1 heure, n'y étions-nous qu'à 7 1/2, et dans quel état Routes en général très bonnes, parfois du pavé exécra blerendre des points aux conduclenrs belges. Tou jours des bruyères perte de vue. Visiterons aujourd'hui Brème, et, comme ce matin il fait beau, si le temps se maintient, nous partirons cet après-midi dans la direction d'Hambourg. Jeudi, 8 h. soir, Zeven (Hanovre). Aujourd'hui Jeudi, journée excellente. Avons visité Brème, jusque vers 3 heures. Puis sommes partis dans la direction de Hambourg. Arrivés Zeven, 7 1/4 h., nous nous arrêtons pour passer la nuit 59 k. de route splen- dide. Quant au pays, toujours le même genre. Bien logés l'hôtel Germania, Brème. Du reste, le Deuicher Radfahrer Bund a des hôtels dans toutes les localités, et les gens y sont, pour les membres du Club, d'une obligeance absolument charmante. Quand la L. V. B. s'occupera d'organiser chez nous, la même chose, d'une façon sérieuse, elle gagnera beaucoup d'adhérents. Vendredi. Nous sommes arrivés Moorburg, en face Hambourg, une heure. De là Hambourg par bateau vapeur c'est faire une magnifique traversée de l'Elbe et des bas sins. Hambourg est une ville immense, colossale. Ses maisons gigantesques, la fumée noire qui couvre la ville, ses parcs énormes, son agitation fiévreuse, la (ont un peu ressembler Londres. Ses deux lacs, le Binnen et l'Aùs- ser Alster, sont une merveille. M. Hagemann, président régional du D. R. B., nous a comblés de prévenances et de soins. Qu'il en reçoive nos plus sincères remerciements. Samedi. Partis 3 heures pour Lubeck. Nous ne sommes pas encore hors ville que subitement le vent souffle avec rage, et il pleut verse une véritable tempête. Il nous a bien fallu demander pour la troisième fois l'hospitalité au grand frère. Le trajet, jusqu'à Lubeck, ne durera qu'une heure. Nous y arriverons l'instant. Le temps semble s'être re mis pendant ce court trajet, mais il reste bien malade. Décidément, pas de chance Kiel, Lundi midi. Lubeck est une jolie ville qui a conservé nombre de beaux monuments, comme témoignage de son ancienne splendeur. Beaucoup de vieilles maisons et de pittoresques coins de rues. C'est comme un second Bruges, en plus beau. De Lubeck Kiel splendide route, surtout de Eutin Preets où on longe toute une série de grands lacs. Route très accidentée. Paysage comme en Normandie. Le port naturel de Kiel est splendide. Enormément de bateaux de guerre de toutes formes et de toutes dimen sions. En rue, rien que des officiers de marine et des matelots avec leurs bonnes amies». Le panorama du golfe et les promenades sont superbes Partons celte après-midi dans h direction de Flens- bourg. Il est probable que nous irons jusqu'à Schleswig. Beau temps. (A continuer). C PROGRAMME Un étrange oreiller. Les tarentules.

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Le Progrès (1841-1914) | 1893 | | pagina 2