TROP TARD. i\° 58. Jeudi, 55e ANNÉE. 20 Juillet 1895. JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. Conseil communal d'Ypres. PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE. Ypees, le 19 Juillet 1893. Sous ces deux mots historiques, éternelle réponse de toutes les tyrannies triomphan tes toutes les justes revendications des vaincus, le Journal d'Ypres a fait savoir, dès le 12 cl, que la suppression de notre antique Collège communal, votée le 15, une voix de majorité comme on sait, était chose irrévocablement décidée. Et comme toutes les mesures violentes, qui n'ont d'autre raison pour elles que la raison du plus fort, celle en question a été cyniquement défendue et motivée l'aide d'une foule de prétextes, les uns plus men- ftoijgers que les autres. Trop tard Parce que les libéraux ont gaspillé l'argent et ruiné la ville en dépen ses scolaires Trop tard Parce que les écoles offi cielles ont été des écoles de libre-pensée 1 Trop tard"! Parce que l'arbre est gan grené jusqu'aux racines et qu'il n'y a plus élaguer Traitant effrontément ses adversaires de trompeurs et de menteurs, l'impudent auteur de ces fausses affirmations trompe et ment sciemment lui-même 11 sait, et mieux que tout autre, qui; les libéraux ont laissé les finances de la ville dans un état prospère il sait que les écoles officielles possèdent et méritent la confiance de beaucoup de parents il sait que s'il y a quelque part de la gan grène, ce n'est point chez elles Les vrais motifs, il les tait. Nous les dirons pour lui. Trop tard Parce que les écoles offi cielles, prospères et bien suivies en dépit (1) Est-ce que, sous l'ancienne Administration, l'accès du prêtre aux écoles officielles a jamais été refusé La nouvelle a-t-elle introduit le prêtre dans ces mêmes écoles Non, n'est-ce pas Et pourquoi cette persistance d'absten tion Mais la chose s'explique d'elle-même Affaire de concurrence et de boutique Nous reviendrons un jour sur cette singulière contradiction du clergé et de nos maîtres stylés par lui. (N. delaR.) de toutes les intrigues, fout concurrence et portent ombrage aux écoles du clergé! Trop tard Parce que les cœurs et les intelligences y sont façonnés l'amour de nos institutions et de nos libertés Trop tard Parce que l'Evêque a voulu qu'elles disparussent et que les Bachi- Bouzoucks du parti l'ont voulu avec lui Trop tard Parce que déjà, dès avant les élections et malgré les déclarations les plus solennelles de I\l. Surmont et de sa bande, cela était décidé pour le cas éven tuel de triomphe Trop tard Parce que c'est en vue de ce résultat surtout qu'on a perpétré cette prodigieuse fourberie d'annuler les élec tions du 19 Octobre 1890 Trop tard Parce que "c'est pour cela* encore qu 'on a réuni, autour de cet infâme scrutin du ir Février 1891, tous les efforts désespérés, tous les mensonges, toutes les obsessions, toutes les promesses, toutes les pressions, toutes les fraudes et toutes les corruptions aussi toutes les complici tés, celles d'en liant pactisant avec celles d'en bas les gens habits brodés don nant la main aux électeurs affamés et en guenilles, achetés, ceux-ci, comme un vil bétail, avec l'or du crétin que l'on se montre du doigt défaut du pied, et que les siens même méprisent dans leur for intérieur Trop tard Parce que, une fois qu'on est engagé dans la voie des forfaitures, on n'en peut plus sortir et que l'une malhon nêteté, l'une injustice, l'une honte appelle l'autre Trop tard Eh bien, soit Niais les partis ne s'éternisent pas au pouvoir ils subissent le mouvement de la roue et ont, tôt ou tard, leur jour de revers et de chute. Et, quand ce jour sera arrivé, les libé raux sauront se souvenir du PFl*Op t<U*d d'aujourd'hui. Ils sauront de quelle pitié sont dignes des gens qui, vainqueurs un jour par l'or aidé de la prévarication complice, n'ont eu, pour les vaincus d'un odieux guet- apens, ni égards, ni justice, ni miséricor de, ni mesure, et ce sera leur tour d'entendre retentir leurs oreilles, tom bées et basses, ce cri barbare qu'ils vien nent de pousser avec un si féroce cynisme Va* Victis La séance est ouverte 4 heures 10 m. Tous les membres sont présents, M. de Stuers excepté. Un public très nombreux se pressait aux abords de la Salle Bleue dès avant l'heure fixée pour la séance. Au moment de l'ouverture des portes tout le monde s'élançait bruyamment dans l'enceinte publique. Eaux alimentaires Mesures financières proposition de suppression du Collège commu nal et de certaines écoles. Avant d'aborder le n° 5 de l'ordre du jour, M. le Président tient relever qu'une pancarte publiée en ville et paraissant émaner de person nes qu'on croirait au courant de la question contient deux erreurs. Il maintientl'exactitude des chiffres du rapport. LE PROGRES vires 1cq0ir1t edndo. ABONNEMENT PAR AN: Pour l'arrondissement administratif et judiciaire d'Ypres, fr. 6-00. Idem. Pour le restant du pays7-0C. ;ai ce qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, rue au Beurre, 20. INSERTIONS: Annonces: la ligne ordinaire fr. 0-10 Réclames: la ligne, fr. 0-25. Insertions Judiciaires la ligne, un franc. Les annonces sont reçues Pour l'arrondissement d'Ypres aux bureaux du Progrès Pour it /ïsiâHt de la Belgique et de l'Etranger 1'Agence Rosset., 44, ue de la Madeleine, et 2, rue de l'Enseignement, Bruxelles. Séance publique du 15 Juillet 4895. M. le Présidentaprès avoir rappelé au public qu'il attendait le calme de sa part, dépose le procès-verbal de la séance du 17 Juin dernier. M. Brunfaut désire savoir quel est le travail qui se fait l'égout rue d'Elverdinghe. M. le Président répond que c'est une partie de l'égout dont on augmente la section. Sur une longueur de cent mètres environ, l'égout est beaucoup moins large que le tronçon du côté du bout de la rue et celui du côté de l'Yperlée. Cet étranglement doit gêner la circulation de l'eau surtout après la construction des nouveaux égouts de la rue des Veaux. Ce travail eBt peu important. M. le Président lit une lettre adressée aux mem bres du Conseil communal par M. le chevalier de Stuers qui s'excuse pour cause de santé de ne pouvoir assister la séance et proteste contre la désorganisation de l'Instruction publique. M. le Président communique M. Brunfaut que M. Podevyn a renoncé toute acquisition de terrain. Hospices. Location du droit de chasse. AviB favorable. Hospices. Location de biens ruraux. •- Avis favorable. Vente de terrains porte de Thourout. M. le Président annonce qu'il y a une offre fr. 4-25 le mètre. M. Vermeulen insiste sur la mise en vente pu blique. Ou ne peut se départir de ce principe. Pour la vente des terrains, rue des Veaux, on a dit expressément que la vente de la main la main n'était accordée qu'à titre exceptionnel. La vente publique est autorisée avec minimum de prix de fr. 4-25. M. le Président résume les propositions faites la suite du rapport suppression du Collège com munal et de certaines écoles et les propositions d'économies et d'augmentation ae minerval mises en avant par MM. Gravet et Brunfaut.

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Le Progrès (1841-1914) | 1893 | | pagina 1