2 Coci est un aveu de l'excès des dépenses scolai res. Il fait connaître que M. Brunlaut vient de remettre uu projet d'économies sous forme d'amendement. 11 en donne connaissance. C'est impossible de réaliser des économies Bur l'École communale de garçons. M. le Président ne le nie pas mais combat la réalisation immédiate. Chez Mm* D'Haeseleire le minerval de 75 cen times serait porté fr. 1-50. La ville aurait encore suppléer une somme de fr. 5-71 comme intervention cela équivaut au subside accordé aux écoles gardiennes libres par enfant. Jtarait indifférent de prendre en premier lieu 'un ou l'autre établissement. Les écoles d'adultes seraient supprimées. Si une économie de 6,000 fr. peut être réalisée sur le budget du Collège, est-on en droit d'atten dre que les mêmes subsides octroyés par l'état l'époque du rétablissement en 1894, seront con tinuée Il est presque certain que, la ville réduisant sa dépense, l'État diminuera aussi sa part d'intervention. Puis encore faut-il se demander si l'existence du Collège communal répond un besoin réel. Pour résoudre la question des eaux, dit M. Struye, il faut créer des impôts ou faire des économies sur l'instruction. La minorité propose une réduction de 15,000 francs environ des dé penses scolaires. On ne peut espérer de la réali ser. Il faut supprimer le Collège, en dehors de cela pas de salut possible. Le Collège est peuplé d'autant d'étrangers que d'Yprois et le contribuable yprois doit payer pour les étrangers Srotection au Président contre les attaques de Brunfaut. M. Brunfaut retire volontiers et n'a pas eu l'intention de blesser M. Struye. pillage en supprimant le Collège où l'on instruit les riches. L'honorable membre propose le maintien des écoles gardiennes et termine son oraison en souhaitant l'égalité de tous les Yprois devant l'administration. Il conclut la suppression des classes supé rieures du Collège communal, la suppression des deux écoles officielles d'adultes suppres sion sur laquelle tout le monde s'est trouvé d'accord et, au maintien des Écoles gar diennes officielles payantes, aux conditions sus- énoncées, savoir que l'écolage couvre, ou peu de chose près, les dépenses. Avant de déposer les propositions dont j'ai eu l'honneur de vous entretenir dans nos réu nions de sections, je vous demande la permis sion de vous faire part de quelques considéra tions qui n'ont pu trouver place dans mon discours du 1er Juillet. Je les ai résumées pour vous les présenter en bloc et ne pas prolonger outre mesure la discussion. On en veut au Collège parce qu'il compte dans sa population un certain nombre d'élèves étrangers la ville. Devons-nous donner l'instruction aux étran gers dit-on? Cela n'est pas sérieux! Ce n'est pas pour les beaux yeux des Yprois tout seuls en effet que l'Etat intervient généreusement dans les dépenses du Collège Communal, mais bien en faveur de toute la région Sud de la Flandre. Vous vous rappellerez, Messieurs que je vous ai cité l'opinion d'un illustre consti tuant d'après lequel la Constitution a voulu qu'à côté de l'enseignement privé il y eut un ensei- gnement public qui servit de modèle aux éta- blisaements libres, stimulant leur zèle, les obli- géant se tenir constamment la hauteur des progrès de la science. Eh bien, c'est pour cela que le gouvernement intervient. Le Collège communal d'Ypres est un des rares établisse ments d'enseignement moyen du degré supérieur dans les Flandres. C'est pour cette raison qu'il doit être maintenu. Supprimez le et du coup l'enseignement privé n'a plus cet aiguillon puis sant de la concurrence. Devons nous donner l'instruction aux étran gers Vraiment, Messieurs, est-ce sérieux'? Ne vous rappelez vous donc pas, qu'à chaque dis tribution des prix de 1 Académie des Beaux-Arts et de l'ecole industrielle, nous applaudissons de tout cœur aux succès remportés dans ces établis sements par des jeunes gens des communes en vironnantes qui chaque jour, font dix, quinze, vingt kilomètres, pour profiter des leçons des maîtres que notre caisse communale paie, avec l'intervention de la Province et de l'Etat. Avons- nous jamais songé refuser ces jeunes gens, l'accèsde ces institutions, sous prétexte que leurs communes respectives n'interviennent pas dans la dépense Non, n'est ce pas 11 en est de mê me de notre Collège communal et nous aurons d'autant moins de raisons d'invoquer cet argu ment spécieux que si, au lieu de supprimer le Collège, vous vous ralliez ma manière de voir, la ville d'Ypres n'aura plus intervenir dans les dépenses de cet établissement que' pour deux trois mille francs, c'est-à-dire, pour une somme moindre que celle affectée l'Académie et l'Ecole industrielle Nous avons au surplus, comme l'a excellem ment fait ressortir un journal de cette localité, tous les avantages d'un chef-lieu d'arrondisse ment. Il n'est que juste que nous en supportions les charges, d'ailleurs minimes et que nous nous maintenions au rang que nous avons toujours occupé Je le répète, qu'aurez vous gagné quand vous aurez en supprimant le Collège, chassé de la ville une dizaine de fonctionnaires, qui dépen sent ici tout leur traitement. Vous aurez aug menté le nombre des maisons louer et fait subir au petit commerce une perte sèche de 20 25,000 frs. C'est tout. M. le Bourgmestre a une façon lui, de re présenter les choses pour discréditer un établis sement. C'est ainsi qu'il s'est amusé calculer ce que coûte chaque élève du Collège. Il est arrivé des chiffres vraiment mirobolents D'après lui, chaque élève coûterait, en tenant compte des dépenses générales de l'établissement de fr. 700 fr. 960, et on tenant compte seule ment de la part d'intervention de la ville de fr. 400 fr. 540 Je vous ai déjà dit Messieurs que je n'acceptais tous les chiffres cités par M. le Bourgmestre que sous bénéfice d'inventaire et je persiste de plus en plus dans mes réserves sur ce point. J'ai eu moi aussi la curiosité de faire un pe tit travail dans le même genre. Le voici <Tai pris comme base le montant deé dépenses du Collège communal prévu au budget de la ville pour 1893 fr. 21,000-00. La part de l'Etat est de 12,850 fr. Reste pour la ville 8,150 fr., en chiffres ronds fr. 8,200-00. La population était au lr Octobre de 47 élèves. Elle est encore au jourd'hui de 38. La moyenne est donc de 42 environ. En divisant successivement le montant des dépenses générales et le chiffre de l'allocation communale par le nombre moyen d'élèves, je trouve que chaque élève coûte fr. 500-00, si l'on tient compte du total des dépenses et seule ment fr. 195-00 si l'on n'a égard qu'à la part de la ville. Nous voilà loin des 900 fr. si pompeusement étalés dans le rapport de M. le Bourgmestre. D'ailleurs ce raisonnement poussé fond, mènerait l'absurde. Notre honorable collègue, M. Poupart, qui vous le savez tous, a fréquenté pendant plusieurs années, les cours de l'Académie des Beaux-Arts, m'a affirmé (la chose est d'ailleurs facile véri fier) que pendant plus d'une année la classe dite, du modèle vivant n'a compté qu'un seul élève. Et d'après le calcul qu'il a fait et qu'il pourrait vous communiquer, cet élève coûtait la ville au delà de fr. 700 par an A-t-on jamais demandé la suppression du cours Je ne le crois pas et l'on aurait certainement eu tort. J'ajouterai que les cours de l'Académie sont absolument gratuits et que l'élève en question appartenait la bour geoisie la classe des riches, comme on dit au jourd'hui, pour exciter le peuple contre le Col lège ou chacun, riche ou pauvre a cependant accès Laissons là, mes chers Collègues ces procé dés de discussion et envisageons les choses un point de vue moins mesquin, moins étroit, com me des administrateurs qui ont souci de la bonne renommée de leur ville et de grâce ne parlons pas tant de gaspillages. J'aborde un autre ordre d'idées. M. le Bourgmestre nous demande des écono mies, pour pourvoir une dépense annuelle de fr. 14,370 (page 3 du rapport). Les économies sont récapitulées page 17. Elles s'élèvent fr. 15,900. M. le Bourgmestre dit: Cette somme dépas- se celle dont l'administration a besoin pour assurer le service de l'emprunt, mais elle per- n mettrait d'augmenter, au moyen de l'excédent certains crédits indispensables et que nous i) avons désignés. N'en déplaise M. le Bourgmestre, je dois lui faire observer que non seulement il n'aura fias, au moyen des suppressions qu'il demande, e moyen d'augmenter les crédits dont il parle, mais il n'aura pas même de quoi faire face au service de l'emprunt. En effet, ce n'est pas fr. 10,000 qu'il écono misera en supprimant le Collège, c'est fr. 8,200 en chiffres ronds (voir budget communal de 1893. 21,000- 12,850 fr. 8,150) dont il faut d'ailleurs déduire environ fr. 5,600 représentant les 2/5 payer par la ville dans les traitements d'attente. Ce n'est donc pas fr. 10,000, ce n'est même pas 8,200, c'eBt fr. 8,200 5,600 fr. 2,600 que lui procurera la suppression du Collè ge communal. Nous donnons donc, par notre projet, plus d'économies au bourgmestre, que celui-ci ne parvient en réaliser avec son projet lui. n Croyez moi, Messieurs, adoptez mon système et réservez pour les appliquer successivement, les autres économies indiquées dans le projet auquel j'ai emprunté mou amendement et alors nous aurons de bonnes finances qui nous permet tront de réaliser dans notre ville toutes les M. Brunfaut. Vous en avez cependant re connu vous-même la possibilité. M. le Président. Nous renonçons la sup pression des écoles gardiennes. (M. Colaert fait un geste de satisfaction). Nous portons le mi- nerval 5 francs chez Mme Juncker. Il y là une question d'équité, les parents catholiques comme contribuables payent une part dans les dépenses de l'enseignement officiel et d'autre part ils payent l'écolage de leurs enfants dans les écoles libres. 11 est juste que les parents libéraux de même catégorie payent un écolage équivalent. M. Brunfaut désire que M. le Bourgmestre commence par le Collège. Les diminutions faites sur les diverses branches de l'enseignement ont pour but de maintenir le Collège communal. Il serait bon de savoir si le Collège sera maintenu avant de discuter ce qui sera fait dans les autres écoles. En cas de suppression du Collège nous retirons les autres articles de l'amendement. L'ordre du jour porte cette succession suppres sion du Collège et de certaines écoles. Commen çons par le commencement. C'est au Collège que, d'aprè3 les catholiques, se font ces grands gaspillages autre raison de le prendre d'abord. Vous vous occupez un peu dans toutes les écoles pour faire un détour avant d'arriver au Collège. Allez plus franchement comme nous, libéraux, nous le ferons pour le rétablir notre retour l'Hôtel de Ville. M. le Président ne croît pas qu'il intervertisse quoique ce soit. Il n'y a pas d'ordre indiqué et il M. Struye (sur un ton de complainte) lit un discours qui répète en d'autreB termes ce que M. Surmont a déjà plusieurs fois réédité. M. Brunfaut (interrompant) et il bénéficie de la dépense que font les étrangers en ville. M. Struye reprend et montre dans un tableau que l'inflexion de 8a voix rend lugubre, la dé pense énorme qui incombe la ville pour un élève de cette classe, un d'une autre classe, par an, par dix ans, etc., etc. M. Brunfaut conteste vivement les chiffres de M. Struye. M. Struye les maintient en demandant aide et M. le Président rappelle M. Brunfaut l'ordre et l'engage retirer ce qui peut être désagréable M. Struye. M. Struye croît que les électeurs sauront gré l'administration catholique d'avoir cessé le gas M. Brunfaut demande la parole et s'exprime comme suit c Messieurs, ■n Et on dira que nous sommes intransigeants, que nous ne voulons pas aider le bourgmestre et le Collège résoudre la question des eaux

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Le Progrès (1841-1914) | 1893 | | pagina 2