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améliorations que nous désirons, sans recourir
des taxes nouvelles, qui froisseraient tout le
monde et sans recourir des suppressions qui
froissent une grande partie de la population et
qui auraient pour eflet, non d'apaiser et de ter
miner la lutte scolaire, mais de l'aviver et de la
rendre plus âpre, plus irritante que jamais
M. 1 Échevin Colaert nous a donné tous un
bon exemple. Suivons le franchement, sans
arrière pensée. C'est le premier pas dans la voie
de l'apaisement des passions politiques, surexci
tées et chauffées blanc par des fanatiques de
droite et des énergumènes de gauche. Il y a
quinze jours, c'était un catholique qui vous
tenait ce langage patriotique. Aujourd'hui
c'est un libéral qui vous le dit et qui vous convie
faire de mutuelles concessions dans l'intérêt de
la paix publique et de la bonne entente entre
citoyens d'une même ville.
J'ose encore espérer, et mes collègues de la
minorité l'espèrent avec moi, que ce loyal appel
sera entendu et que nos propositions conciliatri
ces ne se heurteront pas un parti pris que con
damnent la raison et l'esprit de justice.
Il est d'avis qu'il faut commencer par
le Collège. 11 y a moyen de faire des économies.
Il ne se ralliera pas certaines propositions de
M. Brunfaut telles que la suppression du préfet,
diminution de certains traitements. (M. Brun
faut remarque qu'un traitement un peu diminué
sera préféré un traitement d'attente.)
La plupart des professeurs sont des docteurs
en philosophie et lettres seiences naturelles,
etc. On ne peut donner des traitements dérisoires
des personnes qui ont du se sacrifier aux
études ce sont des considérations qui ne peu
vent être négligées.
Le Collège communal ne répond aucun be
soin pour la partie sud des Flandres, comme
veut le faire croire M. Brunfaut il y a deux
collèges patronnés un Courtrai et un Pope-
ringhe. M. Brunfaut ce sont des établissements
ecclésiastiques qui ne conviennent pas tous les
parents).
Il est inadmissible que les contribuables ca
tholiques continuent payer l'instruction de
certains enfants de la classe aisée ou riche et que
la ville continue faire ainsi des cadeaux de 140
francs tel et tel père de famille.
Les instituteurs officiels réclament contre le
système de Harlez parce qu'ils savent que l'ex
istence d'un enseignement libéral est impossible.
L'enseignement officiel doit être toléré en
temps qu'il fournit au parti libéral un enseigne
ment qu'il est impuissant créer.
Un mouvement se produit dans le public.
Le Conseil agirait sagement en suivant M.
Colaert dans la voie de conciliation. Sinon les
élections ayant été faites avec promesses de ne
toucher aucun établissement d'instruction, la
loyauté exige qu'il soit fait un nouvel appel aux
électeurs.
La proposition de faire une économie de 5,100
fr. sur le Collège communal, au lieu des 6,000
proposés par M. Brunfaut, est rejetée par huit
voix contre six.
Il y a une autre proposition faire, dit M.
Brunfaut, le corps électoral s'est fié vos pro
messes de ne rien changer l'enseignement.
Donnez votre démission et nous donnerons la
nôtre pour nous représenter aux électeurs avec
la plate-forme maintien ou suppression du Col
lège.
La majorité proteste et ne veut pas que le pu
blic soit mêlé aux affaires de l'Administration
en dehors de l'époque de l'expiration des man
dats.
Le Collège échevinal se retire pour délibérer.
La police de la salle est remise M. Brunfaut,
le plus ancien Conseiller.
Après une dizaine de minutes, le Collège ren
tre en séance et M. le Bourgmestre fait connaî
tre que l'offre faite par M. Merghelynck, au
nom des anciens étudiants, n'est pas légalement
acceptable.
La proposition ne porte que sur deux années
et après ce temps la situation redevient la même.
L'honorable membre conteste la majorité
le droit moral de prendre des mesures aussi gra
ves, quand elle sait que ce n'est que par la frau
de et la corruption qu'elle a volé l'Hôtel de
Ville, après avoir fait annuler une élection régu
lièrement faite.
Des conversations assez violentes s'engagent.
Jusqu'ici le Collège a coûté énormément d'ar
gent pour peu d'élèves la situation changerait
pendant deux ans pour redevenir la même après.
Cola ne paraît pas sérieux.
Après quelques observations, M. le Président
met aux voix.
La suppression du Collège est votée par huit
voix contre six.
L'École d'adultes pour garçons est supprimée
par 8 voix contre 6.
Le traitement des professeurs sera-t-il mainte
nu au même chiffre huit membres répondent
affirmativement, six s'abstiennent.
Écoles d'adultes pour filles.
L'Ecole d'adultes pour filles est supprimée
par neuf voix contre cinq.
Le Collège propose un miner val de 5 fr.
Le minerval de 5 fr. est adopté par 8 voix
contre 6.
Le Collège propose un minerval de fr. 1-50.
Une autre proposition porte 1 franc.
La somme de fr. 1-50 est votée par 8 voix
contre 6.
Nous croyons avoir compris de M. le Prési
dent Soit, disons que c'est un coup de parti.
La séance est levée 6 3/4 heures.
M. Colaert. L'attitude que j'ai prise m'a va
lu des remontrances de la part de mes amis poli
tiques et des louanges de la part de mes adver
saires. Ces louanges me sont plus pénibles que
tous les reproches. Cependant je conserve ma
façon de penser.
M. Brunfaut désire que le Conseil se prononce
sur son amendement.
Colaert ne peut souscrire trois points d'é
conomies signalés par M. Brunfaut. Il faudrait
réduire d'un millier de francs.
M. Brunfaut consent. Les réductions qu'il pro
pose ne le sont qu'en vue de maintenir le
Collège.
M. le Président. Le second discours de M.
Brunfaut fait du sentiment comme le premier.
Des chiffres sont cités, mais ils appartiennent
un exercice et n'infirment pas ceux qui font
une moyenne sur plusieurs exercices.
M. Brunfaut croit qu'il y a exagération. Il n'a
pu vérifier les chiffres, les dossiers n'ont pu être
mis sa disposition quand il s'est rendu l'Hô
tel de Ville pour les consulter.
M. te Président les a fait parvenir M. Brun
faut le plus tôt possible.
M. Brunfaut n'a pas pu les examiner d'autre
besogne l'en a empêché.
M. le Président veut bien atténuer le coût de
chaque élève et le porter 200 francs. Le miner-
val étant élevé 100 francs, reste encore un
cadeau de 100 francs.
M. Brunfaut proteste contre la manière d'agir
de l'agent de police qui vient de mettre la main
au collet d'un citoyen qui vient assister un dé
bat qui passionne tout le monde.
M. le Président. L'ordre doit être maintenu
et j'ai la police de la salle.
M. Brunfaut l'admet et proteste simplement
contre la manière un peu brutale d'agir.
M. le Président a donné ordre la police de
dresser procès-verbal contre ceux qui trouble
raient l'ordre.
M. Brunfaut. Qu'on dresse procès-verbal
mais qu'on ne mette pas immédiatement la main
sur ceux qui ne peuvent complètement réprimer
un sentiment. Je ne sais pas qui est la personne
en question.
M. le Président remet un morceau de papier
M. le secrétaire pour le passer un messager.
M. le Président reprend sa thèse que l'enseigne
ment officiel remplace l'enseignement libéral. Il
cite l'appui l'autorité de Jules Simon.
M. Brunfaut. Jules Simon parle pour la Fran
ce nous sommes en Belgique.
M. le Président. Les principes sont les mêmes.
M. Vermeulcn. Si l'enseignement officiel ne
coûtait rien vous le supprimeriez quand même.
M. le Président. Vous faites des concessions
sur des privilèges dont vous jouissez.
M. Brunfaut. L'enseignement officiel est
la portée de tout le monde catholiques et libé
raux peuvent envoyer leurs enfants au Collège.
M. le Président se refuse absolument de dimi
nuer les traitements.
M. Colaert veut le maintien de la 7me et 6me.
M. Vermeulen prétend que la dépense que l'on
projette pour les eaux alimentaires est exagérée
et se demande quel sera le résultat. 11 cite les
plaintes qui surgissent Anvers. Le système
préconisé par M. Leboucq serait suffisant et ne
nécessiterait pas la suppression du Collège.
M. Boone. Ce ne serait plus de l'administra
tion.
M. Vermeulen. Ce serait de la politique
loyale.
M. le Président reproche M. Vermeulen d'a
giter nouveau une question où il reste dans le
vague. Un examen n'est possible que si M. Ver
meulen produise des plans et des devis.
M. Vermeulen. Les contribuables verront
avec plaisir qu'au lieu de 230,000 fr. une dépen
se de 70,000 donne les mêmes résultats. Je vous
produirai tout ce que vous voulez.
M. Brunfaut déclare que, d'accord avec ses
collègues de la minorité, il retire les autres éco
nomies proposées par voie d'amendement.
M. Brunfaut. M. Surmont a dit que si le
Collège doit être supprimé, c'est qu'il coûte trop
cher. La part de la ville sera payée. Voici une
lettre adressée au Conseil par la société l'Union
des Anciens Elèves du Collège communal. Par
cette lettre signée Ferdinand Merghelynck, ré
pondant du versement, la société s'engage
fournir la part de la ville pendant deux ans.
M. le Président. Ceci est une question de
principe qui exige un examen.
M. Brunfaut regrette qu'il n'y ait pas moyen
d'aboutir. Après tout la suppression est décidée
et il faut y arriver coûte que coûte.
Henrilje bondit sur son siège et proteste.
M. Brunfaut fait comprendre M. Iweins
qu'il devrait être le tout dernier protester.
M. le Président suspend la séance.
M. Brunfaut profite de ce que la séance soit
suspendue pour répéter l'indignation qu'a sou
levée chez tous les vrais Yprois, l'abominable
corruption du lr Février.
M. le Président réclame la modération. Bientôt
le calme se rétablit et la séance est reprise.
M. Colaert regrette qu'il soit un échevin dou
blé d'un avocat II aurait voulu accepter la libé
ralité, mais en droit cette acceptation ne pouvait
se faire. L'établissement est public, dépend de
la ville ou bien il dépend de particuliers et alors
prend un caractère privé.
M. Struye nous jouerions le jeu de dupes.
M. Brunfaut vous oubliez toujours les pro
messes formelles faites au corps électoral.
M. Struye. Je n'ai rien promis.
M. Brunfaut. Les promesses semblent faites
collectivement par tous les candidats.
M. Surmont. J'ai fait des promesses en 1884
alors que je ne connaissais pas la situation com
me aujourd'hui. Alors la dépense scolaire était
de 25 °/0 environ, aujourd'hui elle est de 33
M. Brunfaut croît plutôt que ce revirement
est dû une impulsion forcée
M. Vermeulen.Vous défendiez un principe de
liberté des pères de familles en 1884 elle
n'existait donc plus en 1893, neuf ans après
M. Colaert trouve qu'il ne convient pas de faire
rentrer des jeunes filles l'école du soir. L'École
dentellière d'autre part, est sans importance et
en allouant un petit subside aux sœurs on pour
rait faire apprendre la dentelle dans leur éta
blissement. Ce serait une restitution.
M. Brunfaut. Il n'y a pas restituer par la
ville. La vie commune pour les enfants des deux
établissements est impossible. On fait encore la
dentelle chez Mme D'Haezeleire.
M. Colaert réclame l'extension de l'Ecole mé
nagère.
Ecole gardienne de Mmt Juncker.
MM. Colaert et Brunfaut proposent 4 fr.
Ecole gardienne de Mmt DMaeseleire.
M. Brunfaut relève que la suppression de l'an
cien Collège communal est un simple coup de
parti.