Chronique locale.
Une journée néfaste.
Les eaux de Zillebeke sont de qualité infé
rieure et ne peuvent être mélangées celles de
Oickebusch.
Af. Vermeulen. Je ne les prends pas simulta
nément. Zillebeke ne servirait qu'en cas de
pénurie Dickebusch ou comme eau industrielle.
Af. Vermeulen (interrompant) se demande si
c'est cause du terrain ou cause d'un défaut
de construction que le réservoir a cédé.
Af. le Prisident. Une fois les pavages faits on
ne peut pas chaque moment rouvrir pour y éta
blir des conduites.
Les machines que propose M. Leboucq sont
insuffisantes. Avec celles de M. Temmerman on
pourra utiliser d'autres services le temps où
elles n'auront pas fonctionner pour les eaux.
Ainsi elles pourront être utilisées la produc
tion de l'électricité pour l'éclairage. Des progrès
rapides s'effectuent dans cette voie et dans
deux, trois ans des besoins nouveaux peuvent
se créer.
Admettant que les machines fonctionnent
pendant six heures pour les besoins du service
des eaux, elles reposeront pendant dix-huit
heures si on ne peut les utiliser autre chose.
Les machines s'usent quand elles ne travaillent
pas il faut rallumer les foyers chaque fois
qu'on veut remettre un mouvement nouvelles
sources de dépenses.
Af. le Président croit que la question des eaux
a été assez mûrement étudiée sous toutes Bes
laces pour que le Conseil puisse se prononcer.
Af. Vermeulentout en admettant que l'eau de
Dickebusch ne sera jamais une eau idéale, in
siste et demande que toutes les mesures soient
prises pour la rendre la meilleure possible et
aux moindres frais.
On a craint l'insuffisance de la quantité d'eau
Dickebusch preuve le refus d'une prise
d'eau M. Vandoorne qui voulait établir une
machine condensation la difficulté qu'a eue
M. Valcke pour avoir une conduite vers son
usine.
Le terrain Saelens n'offre pas de garantie de
stabilité pour les constructions, au dire de M.
le Président le terrain remblayé, situé au bord
d'un fossé profond au bout de la rue d'Elver-
dinghe, en offre-t-il davantage Le terrain
Saelens est traversé par l'ancienne route de
Bailleul, dont le tassement a eu le temps de se
faire. Faut-il tant d'espace pour établir un ré
servoir d'eau de 8 9 mètres de diamètres. On
fait tant d'étalage de ce réservoir dans certai
nes stations de chemin de fer c'est un simple
baquet hissé sur une vingtaine de biles super
posées.
La différence entre le prix des machines dont
Îarle M. Leboucq et celles que met en avant M.
'emmerman n'est pas considérable. On peut
substituer les secondes aux premières.
Le système de revolver est le seul où la puri
fication par le fer soit complète. Le mouvement
est continu et toutes les parties de l'eau sont
mises en contact immédiat et répété avec le
métal.
M. Vermeulenutile de mettre une dernière
fois le Conseil sur ses gardes et souhaite qu'on
ne rencontre pas Ypres de plus graves incon
vénients que ceux d'Anvers.
M. le Prisident constate que M. Vermeulen ne
fait que se répéter.
Avec la simple conduite de Dickebusch, sans
bassins de décantation, il faut reconstruire l'an
cien réservoir.
(M. Vermeulen cela date de l'ancienne admi
nistration.)
Les industriels peuvent se fournir d'eau. Une
dépense de peu d'importance donne de l'eau du
Wieltje Gracht une fabrique située derrière
l'Abattoir. L'industriel réclamait de l'eau depuis
longtemps on n'avait jamais fait droit sa de
mande. D'autres pourront obtenir la même
chose.
(M. Vermeulen. Oui, en allant avec des
tonnes puiser de l'eau au Wieltje Grach t.)
Les opinions sont encore partagées il n'y
aurait donc pas d'inconvénient accorder la
remise, bref délai, que réclame M. Vermeulen.
Il y a rembourser aux Hospices fr. 285,000
Au Bureau de Bienfaisance 212,000
Il reste en outre rembourser 31,000
Ce qui fait un total de fr. 528,000
La machine élévatoire coûterait fr. 26,000
Le château d'eau 25,000
La purification et le filtrage exi
geraient une dépense de 54,000
Ce qui ferait une bonne totale de fr. 633,000
Si on adopte les machines de l'ingénieur Tem
merman au lieu de celles de l'ingénieur Le
boucq, la dépense s'élève de 17,000 fr., en
ajoutant cette somme celle de 633,000, on ob
tient 650,000 fr.
Le somme de 100,000 francs destinée la con
struction d'égouts pourrait être répartie sur
plusieurs exercices mesure des besoins inu
tile de l'inscrire et de la dépenser en une fois.
Après quelques observations entre divers
membres, la proposition de remise de M. Ver
meulen est rejetée par sept voix contre quatre
MM. Brunlaut, Vermeulen, Poupart et Van
Eeckhout.
La proposition d'un emprunt de 650,000 fr.
faite par M. Brunfaut subit le même sort.
L'emprunt de 850,000 fr. proposé par le Col
lège est adopté parsept voix contre quatre MM.
Brunfaut, Vermeulen, Poupart et Van Eeckhout.
Plusieurs membres observent que cette ques
tion doit se traiter huis-clos.
Le huis-clos est prononcé 6 heures 30.
Le 31 Juillet 1893 sera dans les annales
d'Ypres une date jamais mémorable.
Après l'enseignement public, c'est la santé,
c'est la fortune de ses habitants qui est mise en
question.
Le Conseil a voté, par 7 voix contre 4, un em
prunt de 850,000 fr. et l'exécution de travaux
dispendieux et d'une efficacité très contestable.
L'emprunt sera vite évaporée et l'eau sera ce
qu'elle est, probablement pire. Elle sera en
contact avec quelques centaines de mètres de
tuyaux en fer en plus.
Mais ce qu'il y a de bien grave pour l'avenir
industriel c'est qu'on a décrété la renonciation
définitive de la possibilité de l'emploi des eaux
du bassin hydrographique de l'étang de Zille
beke.
Or, avec l'augmentation de la pression, la
consommation accroîtra dans de grandes pro
portions. Il y aura de l'eau dans tous les quar
tiers de la ville, le Samedi comme les autres
jours et tous les étages.
Déjà l'on a dû refuser de l'eau au chemin de
fer, au tram, Mme Becuwe, M. Vandevyver-
Victoor on n'a pu l'accorder qu'avec des ré
serves MM. Verschoore, Valcke et autres. Que
serait-ce si de nouvelles usines, avec machines
condensation, venaient s'établir
Maintenant, ii est certain, l'eau manquera,
et on sera contraint de dévaser, d'approfondir
l'étang, dout nouveau coût, de 350 400,000 frs,
nouvel emprunt et nouveaux impôts. Mais les
mêmessujetsde plaintesubsisteront, l'eau restera
suspecte comme celle d'Anvers, et le bassin hy
drographique de l'étang de Dickebusch ne pour
ra, en certaines saisons, sufîir.
Les habitants pourront, comme les cultiva
teurs du Verloren-hoek, aller prendre do l'eau
dans les fossés de la ville au moyen de tonneaux
ou autrement, comme cela a été dit au Conseil
Il n'y a qu'une consolation c'est de penser
qu'au point de vue de la santé publique les
choses ne semblent pas pouvoir aller plus mal.
Pour 1892, le taux de la mortalité, Ypres, a
été de 31,8 par 1000 habitants.
Parmi les villes recensées du monde entier en
1892, il n'y a eu que Hambourg et Bombay qui
aient dépassé ce chiffre, ce sont deux villes très
insalubres, qui en plus ont été visitées par le
choléra.
Yprois, gravez bien dans votre mémoire la
date du 31 Juillet 1893. P. V.
■a profondeur sera augmentée il y aura une
réserve d'eau pour huit mois.
Af. le Prisident. Pour élever des construc
tions sur le terrain Saelens il faut, pour en as
surer les bases, creuser des fondations plus
profondes que le fond des fossés qui l'environ
nent d'où un surcroît de dépenses. La trépida
tion des machines exige des assises bien solides.
L'ancien réservoir n'a pu tenir sur le terrain que
préconise M. Vermeulen.
Af. le Président constate que dans son projet M.
Vermeulen néglige absolument la distribution
dans le nouveau quartier de la gare.
M. Vermeulen. Pourquoi y établir une cana
lisation d'eau Il n'y a pas d'habitations et vous
doutez de l'avenir de ce quartier.
Le purificateur Anderson paraît ne paB répon
dre ce qu'on en attendait. Un simple grillage
en fer par où l'eau doit passer pour entrer dans
les bassins, peut produire ce qu'on appelle la
purification par le fer.
Af. le Prisident n'a pas connaissance du fait de
M. Vandoorne Bigualé par M. Vermeulen.
Af. Vermeulen soutient l'inutilité du réservoir.
Af. le Président reproche M. Vermeulen de
ne présenter aucun projet précisé. Il n'y a ni
plans ni devis.
Af. Vermeulen objecte qu'il n'a pas besoin de
faire des plans ou devis. Ses propositions sont
empruntées aux travaux de MM. Leboucq et
Temmerman. Il n'y a qu'à consulter des choses
qui existent. Pourquoi les copier
Af. le Président remarque que M. Vermeulen
perd de vue un point très important c'est qu'en
plaçant ses conduites dans le boterplas elles peu
vent se congeler dans des hivers rigoureux.
Af. Vermeulen n'emprunte M. Leboucq que
les pompes. Les conduites restent où elles sont
et jusqu'ici elles n'ont pas été atteintes par la
gelée.
Af. le Président répète qu'un grand danger
pour les constructions sur le terrain Saelens pro
vient d'une trépidation assez forte produite sur
un terrain entouré d'eau de toutes parts et
ajoute que M. Vermeulen ne pourrait prouver
les chiffres qu'il avance.
Af. Vermeulen. Ces chiffres sont le résultat
des études de deux ingénieurs.
Af. Brunfaut a reçu une lettre de M. le Cheva
lier Gustave de Stuers, qui n'a pas tous ses
apaisements sur les dépenses et les travaux pro
jetés par le Collège.
Af. Brunfaut propose un emprunt de 650,000
fr., somme dont on a besoin. Payer l'intérêt
d'une somme supérieure, c'est perdre inutile
ment de l'argent.
Af. le Président voudrait savoir où l'on trou
vera ces 100.000 fr. même en divisant la somme.
Af. Brunfaut estime qu'on peut la trouver sur
des économies réalisées, sur le produit de vente
de terrains près de la gare.
Af. Boone ne pense pas que la vente de ter
rains soit productive. Les coins se vendront cher
mais ce qui reste trouvera difficilement acqué
reur.
Af. Brunfaut. Le front rue vers le pont
sera bien vite vendu puis il y a encore d'autres
terrains improductifs qui peuvent convenir l'un
ou l'autre.
Af. Vermeulen.On bâtit bien au Kalfvaart.
Instruction primaire listes d'instruction gratuite
1893-1894. Approuvées.
Garde Civique compte 1892. Approuvé.
Fabrique d'Église S1 Pierre. Compte 1892.
Approuvé, sauf abstention de MM. Boone et
Begerem, membres de la fabrique.
Ecole moyenne compte 1892. Approuvé.
Crédit pour pavage et trottoir rue des Veaux.
Approuvé.
Af. Boone désire savoir si la Députation per
manente a donné son approbation la construc-
•tion de l'égout Nouveau Boulevard.
Af. le Président. Il y a longtemps. L'égout
est presque achevé. Il y a eu un éboulement
peu important.
Rôle pour la taxe sur les trottoirs, rue Dehaerne,
rue de la Station, rue au Beurre. Approuvé.
Af. le Président demande introduire d'urgence
l'évaluation des émoluments des chefs d'écoles
communales.