N°s 66. Jeudi,
17 Août 1895.
JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT.
Chemin de fer.
La désorganisation
des finances provinciales.
Une fantaisie ruineuse.
Bourse de Bruxelles.
6 FRANCS PAR AN.
PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE.
Heures de départ partir du 1' Juillet
d'Y près pour
Y PRES-FU RN ES
FURNES-YPRES.
Ypres, le 16 Août 1893.
Aucune de nos neuf provinces n'a échappé
l'influence désastreuse des mesures dues l'ini
tiative du ministère de la justice et réorganisant
le service de la bienfaisance publique.
De tous nos conseils provinciaux, libéraux ou
catholiques, s'est élevé un concert de plaintes
et de récriminations. Les dépenses nouvelles
dont l'Etat s'est déchargé sur le dos des provin
ces, dépassent toutes les prévisions les rensei
gnements statistiques dont le ministre de la
justice avait fait état dans les discussions légis
latives se sont trouvés de tous points erronés et
incomplets. Où l'on prévoyait 10,000 francs,
c'est quarante mille francs qu'il aurait fallu dire.
Partout la situation est la même partout il faut
créer, pour payer les fantaisies ministérielles,
de nouveaux et considérables impôts.
Les finances provinciales sont donc, par le
fait du Gouvernement, en plein désarroi, et
quand les délégués des provinces, demandent
que l'Etat vienne leur secours soit en assu
mant certaines charges qui sont plutôt d'inté
rêts général que provincial, soit en créant un
fonds provincial alimenté par les impôts déter
miner, le Gouvernement leur répond qu'ils n'ont
qu'à se tirer d affaires comme ils peuvent.
C'est un système bien simple. Le Gouverne
ment garde pour lui les ressources que lui pro
cure l'ensemble de nos impôts directs et indi
rects et se débarrasse d'une partie des dépenses
d'intérêt général en les mettant la charge des
provinces ou des communes. Celles-ci ont subi
le transfert des charges scolaires celles-là de
porter le poids du budget de la bienfaisance.
De celte manière, nos ministres n'ont pas les
ennuis et les difficultés qu'amène toute création
d'impôts nouveaux. Ce sont les provinces et les
communes qui en subissent les conséquences et
l'impopularité. On a beau dire aux contribua
bles que ce sont les lois nouvelles dues l'initia
tive ministérielle qui rendent l'impôt nécessai
re le public ne voit que ceux qui créent
l'impôt et s'en prend directement eux, et le
Gouvernement continue se targuer de son
économie et faire état de ses dégrèvements.
Cela peut paraître fort habile mais personne
ne dira que cela soit fort honnête.
A croire les démocrates chrétiens, autrefois,
comme dit la chanson, tout bien mieux
histoire de nous ramener, sous prétexte de
progrès, au régime de privilèges et d'abus
odieux, balayé par la révolution française.
Le Précurseur prouve que rien que depuis
40 50 ans, l'amélioration de la classe ou
vrière a été considérable, plus considérable
même qu'elle ne l'a jamais été pendant les
dix-huit siècles précédents, les siècles chré
tiens
Ce qui est vrai, c'est que, depuis 40 ans, la si
tuation matérielle et morale de la plupart des
travailleurs a subi une transformation telle que
l'histoire de la civilisation n'en oflre aucun
exemple. Peut-on nier que les salaires aient
presque doublé alors que la durée du travail di
minuait de plus d'un tiers Peut-on oublier la
transformation qui s'est opérée dans les condi
tions hygiéniques des usines, et aussi cet admi
rable ensemble d'institutions patronales qui
tendent donner l'ouvrier des habitations sa-
lubres, lui assurer des soins en cas de maladie,
des secours en cas d'accidents et une pension de
retraite
Sans doute, l'ordre social est loin d'être par
fait il reste encore une tâche immense accom
plir pour les nobles et généreux esprits qui ont
entrepris la lutte contre le vice et la misère.
Mais quand on jette un regard en arrière, quand
on voit les réformes salutaires opérées par la
seule force de l'initiative privée, on n'a pas le
droit de désespérer, et on ne peut s'empêcher de
déplorer l'attitude de certains talons rouges du
socialisme qui, systématiquement, ferment les
yeux l'évidence, et qui s'amusent, par simple
dilettantisme, envenimer les plaies sociales et
exaspérer les haines de classes.
Et les améliorations se sont fait sentir dans
toutes les conditions de la vie ouvrière, loge
ment, habillement, nourriture, agrément, ser
vice de la bienfaisance publique, des hôpitaux,
des orphelinats, etc., etc.
Mais tout cela est considéré comme non
avenu par nos petits-vicaires socialistes il
nous faut revenir au bon vieux temps où le
clergé était tout, et les autres rien.
Veut-on savoir ce que coûtera au pays les
ridicules innovations postales du mystique
Vandenpeereboom
La création et la généralisation du nouveau
timbre dominical, que l Europe ne nous en
vie point, doivent absorber, en frais de des
sin, achat de planches, matrices, presses et
machines, la jolie bagatelle de cent cinquante
mille francs.
Quand on demande au fanatique et désormais
légendaire ministre de relever le traitement des
petits employés de son administration, et plus
spécialement des facteurs de poste dont l'hum
ble et besoigneuse situation est si digne d'inté
rêt, il se rejette sur la détresse du trésor.
Voilà pourtant qu'on trouve moyen de faire
sortir de la caisse, pour défrayer un accès de
ridicule et maladive religiosité, une somme
vraiment colossale, eu égard l'utilité négative
de la dépense.
Avec cent cinquante mille francs, que de dé
tresses soulagées, que de promesses enfin
tenues, que d'utiles labeurs enfin récompensés
et encouragés
Mais il est écrit qu'il n'y a d'argent, dans nos
caisses gouvernementales, que pour les bom
bances du clergé et les tentatives de crélinisa-
tion.
LE PROGRÈS
VIRES ACQUIRIT ECUDO.
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Poperinghe, 6-55 8-52 9-03 9-43 11-50 --
2-43 3-43 6-25 8-38 9-41.
Poperinghe-Hazebrouck, 6-55 8-52 11-50 3-43
6-25.
Houthem, 5-13 8-00 10-59 5-03 7-35.
Comines,5-13 7-44 8-00 -9-41 9-46 10-59
2-29 2-35 5-03 7-35 8-40.
Comines-Armentières, 5-13 7-44 10-59 2-35
5-03 8-40.
Roulers, 5-58 7-46 -10-23— 12-03 2-44 3-53
-6-23.
Langemarck-Ostende, 6-569-45 11-57 3-39
6-03.
Gourirai, 5-13 8-00 9-41 10-59 2-29 5-03
7-35.
Courlrai-Bruxelles, 5-13 9-4110-59 2-295-03.
Courtrai-Gand. 5-13 8-00 10-59 2-29 5-03—
7-35.
De Poperingbe vers Hazebrouck, 7-13 10-09 12-08
-4-01 6-41.
o—-
Horaire des Trains du T au 31 Juillet 1893.
TEAM.
4-40 7-22 9-46 1-00 3-40 6-30.
10-36 (le Samedi seulement).
4-45_ 7-26 9-50 1-05 3-45 6-22.
Le marché terme subit l'influence des indications
moins favorables qui lui parviennent de l'étranger aussi
le niveau de la cote s'est-il sensiblement affaibli.
La rente Espagnole retourne 62 13/16. Saragosse
tombe de 170 166,75 pour clôturer 167,25. Le
Turc ne se paie plus que 22. Les lots Turcs 86.75. La
rente Brésilienne ne s'inscrit qu'à 63 9/16. La Varso
vie est en progrès 491.50.
La situation du Comptant n'a pas changé. Nos ren
tes ont cependant une meilleure tendance le 3 1/2
Mai est demandé 102,80, le 3 p. c. Belge 101,35
et le 2 1/2 Belge 92,45, le 3 p. c. Vicinal 99,90,
le 3 p. c. Annuité recule 99,75.
Pas de changements importants dans la tenue de
nos lots de villes. Les Anvers 105,50. Bruxelles
104,25, Vicinaux invariables 116, les lots du Congo
67,50.
La fermeté de nos diverses obligations industrielles
et autres ne se dément pas les Cockerill 4 p. c. 518,
50, les Economiques 4 p. c. 512.50, les Gaz 4 p. c.
518, les Maseyck 4 p. c. 510, les Eclairage du Centre
4 p. c. 493.
Les Gand-Terneuzen se maintiennent difficilement
385, les Loth atteignent 500, les Electriques sont
485, les Métallurgiques 440, les Chemins de fer Réu
nis 471, les Wagons-lits 4 p. c. 480, les Tram
ways de Salonique sont recherchés 481 et atteindront
le pair. Comme nous l'avons dit ces obligations sont des
meilleures. Les Welkenraedt varient de 397,50 400.
Peu de mouvement en banques. Banque de Bruxel
les 580, Banque nationale 2940, Caisse d'Annuités
1590, Parts de réserve 1635.
Economiques du Nord 481, Economiques 250, le
Vouselsortes 850,90.