Chronique locale.
Variétés.
Plusieurs articles nous étant parvenus trop
tard, ne pourront être insérés que dans notre
prochain numéro.
Orande (xymiiastique.
La société de gymnastique Les Infatigablvs
de cette ville avait organisé, Mardi, 15 Août
dernier, une fête qui par son éclat, son entrain
et sa bonne organisation avait fait accourir une
foule considérable.
L'Esplanade se prête admirablement pour
une solennité de ce genre une décoration la
fois simple et de bon goût en avait fait un véri
table Eden.
Une vaste pelouse pour les exercices gymnas-
tiques, encadrée de verdure et ornée de dra
peaux ajoutez cela de fraîches toilettes, de
charmants minois, beaucoup de bonDe humeur
et la joie sur tous les visages et vous compren
drez combien a dû être ravissante cette fête.
La partie gymnastique laquelle ont pris
part, avec la société organisatrice, les sociétés
de Comines, Courtrai, Houplines, Lille, Messi
nes et Tourcoing, a obtenu le plus grand et le
plus légitime succès.
On a applaudi surtout les mouvements d'en
semble des différentes sociétés et les exercices
des gymnastes de Comines, Courtrai, Houplines,
Lille, Messines et Tourcoing qui ont fait mer
veille.
Les sauts en longueur et en hauteur combi
nées ont été suivis avec le plus grand intérêt.
Le public entraîné a fait une ovation méritée
ces vaillants jeunes gens.
La partie musicale avait été confiée l'Har
monie sous l'habile direction de M. Wittebroodt.
La prime de 30 francs a été remportée par la
société la Courtraisienne de Courtrai celle
de 20 francs par la Jeune Garde de la Lys de
Comines et celle de 10 francs par la société
Progrès par le travail de Messines.
On peut souhaiter aux vaillants Infatigables
d'obtenir toujours des succès aussi francs et
aussi légitimes que celui que lui a valu cette
brillante journée on a le droit de féliciter les
organisateurs et nous devons signaler spécia
lement M. Carlos Dewaele et tous ceux
(Présidents et Directeurs des sociétés étrangères)
qui ont contribué ce résultat inespéré d'avoir
su si bien réussir.
Qu'ils continuent comme cela et ils seront as
surés de donner de bons jours la jeunesse
Yproise reconnaissante.
Concert et Fête <le nuit
Les musiciens réunis de la Société des Anciens
Pompiers d'Ypres ont donné Mardi, 15 Août, au
Jardin de la Citadelle, un brillant Concert qui
avait attiré une foule énorme.
Ces excellents musiciens dirigés par M. P.
Deliège se sont fait chaleureusement applaudir
f>ar les nombreux auditeurs et jamais, on peut
'affirmer, bravos n'avaient été mieux mérités et
mieux justifiés.
Au nom de la plupart de nos concitoyens, nous
adressons nos remercîments les plus sincères
M P. Deliège qui, en si peu de temps, a fait de
l'Harmonie des Anciens Pompiers, une des plus
fortes phalanges musicales du pays.
Le Bal qui a suivi a été, comme on devait s'y
attendre, plein d'animation, de gaité et d'en
train.
Sous l'éclat des lampions, des lanternes véni
tiennes et des feux de Bengale, on a sauté jusque
fort tard dans la nuit.
Nous adressons aux organisateurs de cetto
belle fête champêtre nos plus sincères félicita
tions.
Chasse. Ouverture
et f'ei'iiietiive eu 1893-1894.
Arrêté royal du 5 Août 1893
Article 1er. L'ouverture de la chasse est
fixée, en 1893, aux époques ci-après indiquées
savoir
Au 19 Août, dans les provinces d'Anvers, du
Brabant, de Flandre occidentale, de Flandre
orientale, de Limbourg et pour les parties des
provinces de Hainaut, de Liège et de Namur si
tuées sur la rive gauebe de la Sambre et de la
Meuse, y compris tout le territoire des villes de
Cbarleroi, de Liège, de Huy et de Namur
Au 26 Août, dans la province de Luxembourg
et les parties des provinces de Hainaut, de Liège
et de Namur situées entre la Sambre et la Meuse
et sur la rive droite de la Meuse.
Toutefois, la chasse l'aide du chien courant
ou du lévrier n'est permise qu'à partir du 15
Septembre et celle au faisan ainsi qu'au gros
gibier (cerfs, daims, chevreuils) dater du 1"
Octobre.
Art. 2. En temps de neige, il est défendu de
chasser en plaine, quelle que soit la quantité de
neige qui recouvre la terre la chasse reste au
torisée dans les bois, ainsi qu'au gibier d'eau,
sur les bords de la mer, dans les marais, sur les
fleuves et les rivières.
Art. 3. La chasse la perdrix est fermée après
le 15 Novembre prochain toute espèce de
chasse, y compris celle l'aide du chien cou
rant, cesse d'être permise après le 31 Décembre
1893.
Art. 4. Par dérogation l'article précédent,
les battues au gros gibier, ainsi que la chasse
aux Japins dans les bois, sont autorisées jusqu'au
31 Janvier 1894 la chasse aux lapins au moyen
de bourses et de furets est permise toute l'an
née la chassa courre avec meute et sans ar
mes feu et celle au gibier d'eau sur les bords
de la mer, dans les marais, ainsi que sur les
fleuves et les rivières, restent ouvertes dans tou
tes les provinces jusqu'au 15 Avril prochain in
clusivement.
Notre confrère Caribert nous fait part d'un
étrange événement.
Il affirme qu'une Cour d''amour a été tenue au
bois de Boulogne.
Et voici comment
Cette idée charmante était venue quelques
f élibres que chagrine la mort du troubadour Ca-
telan, qui arriva voilà cinq siècles bien passés.
Il fut assassiné par des Brigands dans le bois de
Boulogne, qui avait alors une déplorable réputa
tion sous le nom de bois de Rouvroy. Ce fut une
aventure très douloureuse que ce trépas, mais si
quelque chose doit apaiser les chagrins de M.
Sextius Michel, c'est l'idée que, n'eût-il pas été
assassiné alors, le troubadour Catelan, cette
heure, serait mort tout de même.
Nos félibres, qni sont de grands excursion
nistes, ont une manie, c'est de ne pouvoir aller
se promener sans donner un prétexte leur ex
cursion. C'est toujours un troubadour nouveau
qu'il s'agit d'honorer. Ils en font une grande
consommation, mais on ne saurait croire com
bien cetteespèce une époquepullulaen France.
Peut-être le Nord en vit-il plus que le Midi, ce
qui prouve que les Latins ont toujours conquis
la Gaule. Le plus sûr, c'est que nos félibres pari
siens ne sont pas embarrassés qnand ils veulent
farandoler quelque part aux environs de Paris.
Us ont Sceaux Florian Rabelais Meudon la
duchesse du Maine tout proche, et voici qu'ils
viennent de découvrir cet infortuné Catelan, qui
alimenta si piteusement la chronique des faits
divers sous le bon roi Loys le neuvième.
Il paraît qu'au cours de la petite fête on oublia
bien un peu le héros. Sauf M. Odds, sous-btblio-
thécaire la Chambre des députés, qui prononça
l'éloge funèbre du poète, nul ne parut donner un
souvenir très sincère ce chanteur dss rues et
des bois. Il paraîtrait même que la langue de
Bruant plus que celle de Mistral triompha dans
ce tournoi poétique.
Car cette fameuse cour d'amour tenue de nuit
n'était point la vraie cour d'amour, ce galant
tribunal auquel on soumettait, jadis, de plai
sants et subtils devis. On se borna y dire des
chants et ce fut quelque chose comme une go
guette l'ail. On peut penser toutefois que l'es
prit et la bonne grâce n'en furent pas absents,
puisqu'il y avait là MM. Paul Arène, Maurice
Faure, Sextius, Elie Fourest, les sculpteurs In-
jalbert, Bouillon, le peintre Benjamin Constant
et de fortjolies félibresses, sansparler de curieux
et de curieuses qui pouvaient, au moins en prose
sans bégayer, en dire long sur les problèmes
d'amour.
La nuit était clémente. Une douceur infinie
était dans l'air que la sève exaltée par les ar
deurs de Juillet parfumait violemment. Une in
dulgente obscurité offrait aux timides son mys
tère. Pour guider dans les étroits sentiers la
farandole, les femmes (ainsi Diogène cherchant
un homme) tenaient allumées des lanternes véni
tiennes qui semblaient de loin de gros vers lui
sants. La bande s'égrenait bien un peu de-ci de
là, mais on s'appelait et des voix se répondaient
du fond des solitudes. Et c'étaient des friselis do
feuilles pareils des rires de femmes, et des
bruissements dans les hautes herbes comme des
fuites de nymphes.
Ainsi, par le bois de Boulogne chevauchèrent
cette nuit nos bons amis les félibres
Les Fêtes d'Anvers.
Les vacances approchent, les vacances sont là.
Où aller Anvers, la belle cité du Nord, la
riche ville artistique et commerciale, annoncé
ses réjouissances d'Août, sa grande kermesse.
Fêtes de l'aviron et de la voile sur l'Escaut
courses de chevaux de vélocipèdes retraite
aux flambeaux cortège de sociétés, tel est le
menu des 12, 13 et 14 Août.
Le 15 et le 20 Août sortira un splendide cortège
aux lumièrescomme les Anversois savent en or
ganiser.
La lumière électrique, les feux de bengale, les
lanternes aux mille couleurs se suivent et luttent
d'originalité plus de vingt-cinq chars somp
tueux rivalisent de richesse et de bon goût. C'est
la fête des yeux, la fête de tout le monde, car ce
spectacle comme tous ceux de la kermesse est
absolument gratuit. Les musées eux-mêmes ou
vrent ieurs portes le port avec ses promenoirs
admirables vous attire et vous retient.
Les sociétés particulières organisent des fêtes
inoubliables où la musique et l'illumination ex
citent les sens les plus rebelles au beau, l'art
vrai.
Le 20 Août, un Dimanche, sort l'admirable et
antique procession de Notre-Dame, réputée dans
le monde entier. Les ors des bannières, l'odeur
de l'encens, les chants sacrés frappent les spec
tateurs d'admiration, de respect et du plus pur
enthousiasme.
Il faut voir Anvers, la vieille cité flamande,
pendant ces jours de liesse pour se faire une idée
de cette population fidèle son passé, s'illustrant
par le respect des ancêtres et des traditions.
L*s valeurs Sidérurgiques varient peu, Cockerill est
15-0, nouvelle chute de Monceau s/Sambre 450,
Sud de Ctiarleroi sont 385, les Halanzy 494.
Charbonnages Lesdants, 180, en Carabinier 365, en
Falnuce, 138, Houillières Unies, Ttieu Kaisin 545.
Zinc en progrès, Asturienne 3400, Austro-Belge
1250, Vieille Montagne 470.
Haut Congo 635, Prince Henri 300, Willebroeck
privilégiées 505.
Fonda argentins plus fermes.
Une Cour d'amour Paris.
L'opiun et le tabac. Grand voyageur devant l'Eter
nel, et grand fu.neur aussi, M. Edmond Plauchut a voulu,
se trouvant Canton, làter de la pipe d'opium. Dans une
lettre au D Georges Scliiemmer, que publie le Temps, il
résume ainsi ses sensations et ses conclusions
Excité par la présence de quelques gros mandarins
et de jolies mandarines aux yeux bridés qui avaient daigné
se faire porter en palanquin jusque dans la salle man
ger, pour honorer de leur présence le banquet que m'of
fraient quelques amis, j'étais allé jusqu'à la seconde pipe.
Si je renonçai pousser plus loin, c'est parce qu'il me