Le travail électoral. Congrès, les peuples ne décideraient-ils pas de mettre fin leurs armements, de licencier leurs troupes, d'ouvrir leurs frontières et de garder simplement les soldats nécessaires l'ordre inté rieur. N'est-il pas paradoxal et insensé, se demande le Journal de Afonsde parler toujours de paix comme le fait en ce moment l'empereur d'Alle magne et de continuer avec une ardeur excessi ve les préparatifs de guerre Et ne serait-il pas plus logique de mettre enfin les actes et les pa roles d'accord, et de remplacer les grandes ma nœuvres par des assemblées souveraines où la Triple-Alliance tendrait la main la Double- Alliance pour forger une quintuple et indestruc tible union au grand profit de tous les hommes. En vérité, l'Europe devrait signifier aux po tentats sa volonté de faire régner entre les races l'amour des fraternités civilisatrices, tout en laissant chaque pays son souverain, ses lois et ses niœurs, mais en unissant les nations contre le péril de demain, contre l'ennemi commun, contre le danger suprême, la Guerre, fille de la Mort L'application du nouveau régime électoral impose aux administrations communales un tra vail dont nous avons déjà fait ressortir l'impor tance. Elle ne tardera pas non plus demander un grand eflort de la part de nos associations politiques. Celles-ci ne sont pas suffisamment outillées pour surveiller la confection des listes, faire face aux contestations, opérer pointages et triages, avec un système de suffrage universel aussi compliqué que celui de l'article 47. Déjà pour contrôler le corps électoral censi taire, les trois associations libérales d'Anvers ont créé une administration modèle qui, nous assu- re-t-on, coûte, bon an mal an, une centaine de mille francs. Quels bureaux ne faudra-t-il pas installer pour satisfaire aux nécessités nouvel les? C est ce que l'on se demande non sans inquiétude partout où se triture la pâte élec torale. Il y a Bruxelles des hommes qui ont une compétence spéciale en cette matière. Nous citerons d'abord M. Lepage, un député de Bruxelles, l'expérience de qui le gouverne ment a du reste fait appel pour collaborer au projet de réforme électorale. Nommons encore M. Février, dont on connaît l'activité, et M. De Becker, tous deux de la Ligue, l'infatigable M. Lemonnier pour l'Association libérale et M. De Winde de l'Association conservatrice. Ces Messieurs attendent pour se mettre l'œuvre que la nouvelle loi électorale ait paru. Nous n'étonnerons sans doute personne en constatant que l'organisation électorale des clé ricaux est excellente Bruxelles, grâce l'in tervention des comités de quartiers, notam ment dans la lre division (Sablon) dans la 2e (rue du Poinçon) et dans la 3e (Vieux-Marché- aux-Grains) grâce encore au cercle la Fidélité, société composée de jeunes gens qui travaillent gratuitement pour l'honneur du drapeau jaune. Espérons que le dévoûment et le désintéres sement ne manqueront pas non plus du côté des libéraux, et que le cyclisme envahissant n'em pêchera pas absolument nos jeunes gens de s'oc cuper un peu des affaires du pays, un moment où la loi réclame le concours de tous les citoyens. Et puis, il faudra se hâter Le petit travail commencé par la garde civi que, où l'on s'est appliqué éliminer les chefs libéraux et les remplacer par des cléricaux, suit sa marche régulière et s'étend graduelle ment d'autres institutions. La gendarmerie va y passer son tour, paraît- il. On annonce, en effet, que M. Greindl, colonel du lr régiment de lanciers, beau-frère de M. Woeste, et comme lui clérical, va être placé la tête du corps des gendarmes. Il y a là un programme parfaitement arrêté dans tous ses détails. La réalisation se poursuit tranquillement, mais sûrement. Lorsqu'elle sera complète, on aura beau chercher partout, on ne trouvera que l'encapncinement et la Belgique ofirira ce singulier phénomène d'une part un eflort de plus en plus marqué vers les libertés, de l'autre la réaction occupant tontes les issues du pouvoir, tous les postes où s'exerce une au torité quelconque, civile ou militaire. On annonce que le gouvernement vient d'acheter un grand immeuble Moll pour y installer une nouvelle école de correction. Le compte-rendu de 1890 de la caisse des veuves et orphelins des instituteurs communaux vient de paraître. C'e n'est pas trop tôt, mais comme il intéresse énormément de gens, nous croyons quand même devoir en donner les chif fres principaux. Au 31 Décembre 1890, le nombre des partici pants était de 13,020, dont 265 titre facultatif (instituteurs démissionnaires ou pensionnés». Les recettes se sont élevées 1,464,000 fr. dont 590,000 fr. provenant de retenues ordinaires sur les traitements des affiliés, 221,000 fr. du chef des retenues extraordinaires, 402,000 fr. intérêts des capitaux, 79,000fr.part d'intervention de l'Etat, 49,000 fr. intervention des provinces et 101,000 fr. intervention des communes. Les dépenses se sont chiffrées par 646,000 fr., dont 48,000 fr. pour pensions accordées en vertu des statuts des anciennes caisses supprimées et 476,000 fr., montant des pensions allouées depuis la création de la caisse actuelle. Le3 frais d'administration ont été minimes 10,842 fr. Il a été placé 902,000fr. qui ont grossi le comp te des capitaux qui s'élevait au 31 Décembre 1890 12,324,000 fr. On voit que cette caisse n'est pas précisément anémique et qu'il n'y a guère craindre de la voir en déficit comme l'étaient la plupart des caisses provinciales supprimées en 1876. Le règlement du fonds provincial d'agricul ture de la Flandre occidentale, modifié et arrêté par le Conseil provincial, en séance du 26 Juil let 1893, est approuvé. Coneonrs général de l'Enseignement moyen du 1er degré. 5e Mention honorable: M. Arthur Deschacht, élève du Collège Communal d'Ypres. Cet élève a obtenu dans cette branche 66 points sur 100 et occupe le 5e rang sur 65 con currents. Nous adressons au jeune lauréat toutes nos félicitations. Sont nommés membres du comité permanent d'inspection des établissements d'aliénés et des asiles provisoires et de passage dans l'arrondis sement d'Ypres MM. Struye, propriétaire, Ypres; Comyn, docteur en médecine, Passchen- daele Beesau-Syoen, id. Ypres, membres sor tants, et Biebuyck, juge au tribunal de première instance d'Ypres, en remplacement de M. Dusillion, décédé. On est bien renseigné au ministère le re gretté M. Comyn est mort depuis le 7 Juillet dernier. „I .«OOC11 Chasse. On mande d'Oostcamp que le perdreau a très bien réussi les couvées ayant pu, grâce la sécheresse, éclore au grand complet les faisans sont dans le même cas les lièvres sont nom breux enfin, le prolifique lapin s'est multiplié étonnamment comme partout ailleurs. Aux environs d'Ypres, les chasseurs éprou vent une déception concernant le gibier empiu- mé il y a moins de perdreaux qu'ils en es comptaient. Les trains Nos 103 et 105, quittant Bruges Sour Menin 3 h. 55 et 7 h. 17 soir, et les trains os 100 et 102 quittant Menin pour Bruges 9 h. 14 matin et 1 h. 44 soir, seront supprimés partir du 16 Septembre 1893. Bourse de Bruxelles. Olivonique judiciaire. Une affaire qui présente un grand intérêt pour le commerce a occupé, ces jours der niers, la deuxième chambre correctionnelle du tribunal I de Berlin. Ont comparu les sieurs Félix Rubeau, Emile Beckershoff, Guillaume Sperling, A. Horn, droguistes, et Selmar Bayer, imprimeur. Les quatre premiers étaient pré venus de contravention la loi sur la protec tion des marques de fabrique, le cinquième d'excitation ce délit. La maison Zacnerl Vienne livre depuis des années au commerce un insecticide connu sous le nom de Zacherlin. Le débit énorme de cet article a engagé le pré venu Bayer contrefaire les marques et les éti quettes de la maison Zacherl, bien qu'elles fus sent légalement protégées il y a apporté des changements insignifiants, que seul un examen très minutieux pouvait faire distinguer réelle ment des marques véritables. Le sieur Bayer a offert ces contrefaçons un grand nombre de droguistes. Les acheteurs de ces marques ont rempli ensuite avec de la poudre insecticide d'une autre provenance des flacons qui, par leurs dimensions et leurs formes, ressemblaient aux véritables flacons Zacherlin. Ces flacons ont été pourvus de la marque contrefaite et leur contenu a été vendu comme Zacherlin. Les quatre droguistes prévenus ne sont qu'une frac tion de ceux que la maison Zacherl a eu tra duire en justice pour contravention la loi sur la protection des marques de fabrique. A l'au dience les prévenus ont prétendu qu'ils avaient agi par ignorance de la loi. Mais le ministère public a fait ressortir qu'il n'y avait pas de doute fjossible et qu'ils étaient tous convaincus de l'il- égalité de leur manière d'agir. Il a requis contre Bayer 250 m. et contre les quatre droguistes 300 m. d'amende pour chacun. Le défenseur de la maison Zacherl, Me Steinschneider (cette mai- (Chronique). *>-oc2rf!sO«x=»- composition française. rhétorique des humanités modernes. ii Aliénés. Comité d'Inspection. Société anonyme des Chemins de Fer de la Flandre Occidentale. Le marché terme montre plus de fermeté quoi que le calme soit grand. Les travaux que la ville vient de faire exécuter au palais de la Bourse permettant en fin de voir clair dans la Corbeille. L% rente Turque monte 22,66, les lots Ottomans restent 85. La Varsovie retombe de 499,50 497-50 cause des mauvaises dispositions delà place de Berlin. Le Brésil clôture 63,75. Le comptant est calme. Les lots de Bruxelles perdent le cours de 105,25, les Anvers per dent le cours de 106. Les vicinaux 115,25 et les Con go 66,50. Les obligations diverses ont une certaine activité. Les Eaux de Caracas gagnent quelques unités cause de l'augmentation de ses recettes. Les Coke- rill sont recherchées 1525, Electriques 487. Les Métallurgiques 448,50. Les Chemins de fer Réunis 472, Gand-Terneuzen 393, Sud-Ouest Brésiliens 350. Rome-Milan 227,50, Wagons-Lits 4 p. c. 475. Les Tramways de Salonique 485. Chemin de fer Gand-Terneuzen 155. Flandre Occi dentale et les Congo 370. Les Tramways Bruxellois 286, les Turins 225, Rome-Milan 16, voies étroi tes 90, Economiques du Nord 482,50. Peu de trans actions en valeurs Sidérurgiques, Cockerill 1539,00, Espérance ordinaire 57,50, Ougrée 665, les actions de Zinc Asturienne des Mines 3225, l'Austro-Belge 1090, la Vieille Montagne 397,50, les Glaceries l'Auvelais 800. Les Oignies font 360,50. En valeurs Argentines c'est de la fermeté que nous avons enre gistrer, certaines obligations des provinces gagnent encore plusieurs unités Cordoba,à 94. Corrientes, 136. Argentine 5. p. c. 315. Les obligations Italiennes regagnent une lëgôro par tie du terrain perdu récemment. Contravention la loi sur ta protection des marques de fabrique.

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Le Progrès (1841-1914) | 1893 | | pagina 2