Chronique locale.
Bonne nouvelle.
Conseil communal d'Ypres.
Nouvelles diverses.
L'Etat met 8a libre et entière disposition des
milliers d'édifices d'une valeur inestimable dont
il paie l'entretien.
L'Etat reconnaît sa personnalité civile dans
le chef des fabriques d'église, ce qui lui permet
de recevoir par testament ou donation entre
vifs toutes les libéralités que la crainte de l'En
fer et du Purgatoire arrache aux fidèles croyants.
L'Etat exempte ses ministres du service mili
taire, et non seulement ses ministres, mais en
core les jeunes gens qui se destinent au saint
ministère.
L'Etat lui assure, dans la chaire de vérité,
une protection spéciale.
L'Etat subsidie ses écoles.
Et que doit-elle l'Etat, l'Eglise, en retour
de tant de faveurs et de privilèges Rien.
L'Eglise est libre, en Belgique, absolument
libre.
L'Etat n'a rien voir ni dans la nomination
des ministres du culte, ni dans les rapports de
ceux-ci avec le Pape.
Evêques, doyens, curés et vicaires se mêlent
activement de politique. L'Episcopat, on l'a vu
dans la guerre scolaire, prêche ouvertement le
mépris des lois. C'est son droit. 11 reste dans les
limites de la liberté commune tous les citoyens.
A l'Eglise ainsi pourvu, la Réforme propose
ingénûment, pour en finir avec la question clé
ricale, de consentir sa séparation d'avec l'Etat,
c'est-à-dire la renonciation de tous ses privi
lèges.
L'Eglise refuse. Parbleu
«imwuanwi M»
La concentration anversoise.
La Gazette de Charleroi qui représente, dans un
des plus populeux arrondissements du pays, la
politique d'union libérale, apprécie en ces ter
mes, l'acte politique qui vient d'être posé
Anvers
La concentration électorale d'Anvers est l'u
nion de tous ceux qui veulent défendre les
libertés publiques contre l'envahissement cléri
cal, la vie privée des citoyens contre la mou-
chardise et la dénonciation, la patrie belge
contre les tentatives du clergé romain.
Elle prouve, comme nous l'avons dit, qu'exa
minés froidement et impartialement, les intérêts
de la classe ouvrière sont mieux sauvegardés
sous le gouvernement libéral que sous la domi
nation cléricale elle prouve encore que notre
parti n'est pas hostile la classe ouvrière et
qu'elle n'a nul besoin de se jeter dans les bras de
l' Eglise pour y trouver l'appui qui lui est dû.
A Anvers, le parti libéral accueille, en prin
cipe, dans son sein le parti ouvrier, tous pro
grammes saufs. Le parti ouvrier accepte et bénit
cet accueil les malentendus vont s'évanouir et
le gouvernement des prêtres s'effondrer.
Les journaux cléricaux n'aiment pas cela et
nous comprenons leur amertume et leur colère.
Elles prouvent que nous sommes dans la bonne
voie. Au peuple, maintenant, nous récompen
ser de notre attitude confiante et désintéressée
qu'il conserve son idéal, qu'il en poursuive
paisiblement et pacifiquement la réalieation par
la parole et la propagande, nous discuterons
avec calme et courtoisie. Mais que, reconnaissant
qu'avant tout nos gouvernants actuels doivent
disparaître comme un obstacle au progrès, la
Saix publique,il travaille avec nous au triomphe
es principes libéraux dans la plus large accep
tation du mot.
Grand Concours de Chanl.
Une véritable solennité artistique est en train
de s'organiser Charleroi pour les fêtes de la
Pentecôte (13 et 14 Mai 1894).
Le Cercle Liégeois, qui y est extrêmement
florissant, fait appel toutes les Sociétés chora
les, sans exceptiontant du Royaume que de
l'étranger, venir s'y disputer les prix excep
tionnels qu'il offre aux Sociétés d'élite les prix
B'élèvent la somme de 8500 francs, dont 4000
en division d'honneur, 1800 en excellence, 1250
en 1", 950 en '2e et 750 en 3# division.
Appel est fait toutes les Chorales belges et
étrangères des circulaires ont déjà été en
voyées les Sociétés qui n'en auraient pas reçu,
sont priées d'en mettre la faute sur un rensei
gnement incomplet fourni par l'annuaire musi
cal, et le Cercle Liégeois de Charleroi s'em-
firessera sur leur demande, de leur adresser tous
es documents relatifs au Grand Concours Inter
national de chant d'ensemble.
Nous apprenons avec plaisir que la place de
Maître de Chapelle de l'église S1 Martin sera
occupée par M. HENRI MOERMAN, un artiste
aussi modeste que capable et de plus un Yprois,
ce qui ne gâte rien, au contraire car le plus
souvent les places sont données des étrangers
de moindre mérite, au détriment de nos conci
toyens les plus habiles. Nul doute que le nouveau
Maître de Chapelle ne jette par dessus bord les
polkas, quadrilles et autres danses, qui compo
sent le repertoire habituel de nos jubés atten
dons-nous aussi et surtout le voir supprimer
l'orchestre des Te Deumaussi vide que bruyant.
ORDRE DU JOUR
1. Communications.
2. Bureau de bienfaisance procès-verbal de
location d'immeubles.
3. Propriétés communales procès-verbal d'ad
judication des travaux de démolition dn
Laboratoire et de construction d'un
hangar.
4. Voirie procès-verbal d'adjudication des tra
vaux de pavage de la rue des Veaux.
5. Eaux alimentaires placement d'une conduite
au Nouveau Boulevard.
6. Finances communales crédits supplémentai
res pour 1893, pour amélioration du chemin
de ronde extérieur, entretien des promena
des et nettoyage des rues.
7. Garde civique budget 1894.
8. Ecoles primaires, écoles gardiennes, école
ménagère budgets 1894.
9. Compte communal 1892.
Petite fantaisie alphabétique.
Le jour où l'on nous mari A
Je m'en souviens, Monsieur l'a B
Nous dit d'un air fort compa C
Enfants, il faudra vous ai D
Madame, vous obéir E
A votre époux, votre ch
Puisqu'il ne pourra pas chan G
Et pour éviter qu'il vous 1 H
Ayez toujours l'air très gent
Montrez-lui un front qui roug J
Evitez les mauvais K
C'est ainsi que toujours près d' L
Attachant son époux qui 1' M
Une femme évite sa N
S'il lui tourne pourtant le d O
Et s'il se met la trom P
Qu'elle ne se croie pas vain Q
Qu'elle lui montre meilleur R
Et l'enchaîne par la tendre S
Qu'en lui voyant tant de bon T
Il en devienne tout conf U
Son amour sera retrou V
Le ménage aura le beau f X
Et tout cela sans autres Z
Le Congrès Wallon tiendra sa 4me session
Mons le lr Novembre prochain.
On nous prie de faire observer que, comme
les années précédentes, le Congrès observera la
neutralité politique la plus absolue.
L'administration communale de Mons, sui
vant l'exemple de celles de Namur et de Liège,
recevra officiellement les congressistes l'Hôtel
de Ville.
Pour renseignements et adhésions s'adresser
au Secrétariat Bruxelles, rue de Livourne,
n° 35.
6—-
M. Jules Buse, ingénieur Paris, a fait, Lundi
soir, l'Union syndicale, une conférence très
intéressante sur le projet de M. Alphonse Mul-
lender, projet consistant doter Bruxellois d'un
chemin de fer souterrain qui desservirait les
principaux quartiers, comme le Métropolitain
londonien.
Deux circuits seraient établis souterrainement
trente mètres de profondeur et formés par un
tunnel métallique double, pour l'aller et pour
le retour.
Le conférencier a exposé le projet jusque
dans ses moindres détails, parlant successive
ment de tous les points qui pouvaient intéresser
son auditoire. Il croit beaucoup au succès et
l'utilité de pareille entreprise, qui nécessiterait
une dépense de 25 30 millions.
Lundi, après le passage d'un train venant de
Luttre vers la station de Docherie-Bierreau, on
a trouvé sur le pont sur la Sambre, le cadavre
déchiqueté d'un homme assez bien vêtu. II avait
le bras gauche, le pied gauche et une partie du
pied droit coupés.
On ne connaît pas le nom de cet individu et on
se demande dans quelles circonstances cet acci
dent a bien pu se produire.
On n'a trouvé sur lui qu'un mouchoir sur le
quel se trouvent brodées les initiales E. D. Il
n'avait ni montre, ni norte-monnaie.
S'est-il jeté lui-même sous les roues de la lo
comotive ou bien l'a-t-on couché sur la voie au
moment du passage du train, après l'avoir dé
pouillé
Dicton d'Octobre
C'est en Octobre que tombent les pommes du
chêne, autrement dit les glands.
Dans les Ardennes, il existe un dicton auquel
on accorde une grande croyance. Il s'appelle
le secret de la pomme de chêne.
Le voici, tel que le répètent leurs enfants
les vieux sangliers de Rocroy
Si tu regardes dans la pomme
D'un chêne tu trouveras comme
Sera l'un de ces trois divers
Une mouche, une araignée, un ver.
Si c'est la mouche, attends la guerre,
Si c'est ver, force biens sur terre,
Et s'il se trouve une araignée
Mortalité toute l'année.
Espérons que les Ardennais ne trouveront
point de mouches dans la pomme du chêne de
cette année.
Un sauvage.
On mande d'Amiens Deux enfants de M.
Petit s'amusaient dans la forge de M. Sévin,
maréchal-ferrant. Cela déplut celui-ci qui
empoigna brutalement les deux enfants, leur
passa un noeud coulant autour du cou, et les
traîna dans une mare profonde de deux mètres.
Sévin, qui tenait toujours les deux cordes, ra
mena ses victimes la surface de l'eau, leur fit
faire un nouveau plongeon et continua ainsi jus
qu'à ce que des voisins vinssent mettre fin cet
acte de sauvagerie.
Les deux enfants furent retirés de la marée
évanouis.
Grâce des soins énergiques, on parvint
ranimer les deux malheureux, qui se ressenti
ront encore longtemps de leur immersion.
Communiqué.
Séance du 7 Octobre 18935 hs.
Un chemin de fer souterrain Bruxelles.