Chronique locale. Examen. Théâtre d'Ypres. Religieuses l'œuvre. ?M angeurs de curés. Avant Toulon. Monsieur Bossaert, an cien élève du Collège communal d Ypres, vient de subir avec succès, devant le Jury de Liège, son dernier examen de docto- i*at en I>i*oit. Nos sincères félicitations au jeune avocat. Puisse-t-il, comme son vénéré pere, parcourir une longue eLhonorable carrière 1 Quand un malheu^^^^e^ërmet d'abattre un lièvre qui lui cause du dommage, il est ppni- La loi la main, les juges sont obligés, contre cœur toujours, de condamner le délinquant plusieurs mois de prison, une forte amende et la confiscation de l'arme ou des engins qui ont servi commettre ledélit. Dans une importante commune des environs d'Ypres se trouve un château habité par deux pédants nobilions Ces Messieurs, maîtres de séant en communauté d'idées avec le curé, se croient tout permis. Ce qu'ils ne peuvent obtenir, ils le prennent. Ne sont-ils pas les amis du mi nistère Beernaert Il y a quelques jours un de ces seigneurs du village qui ont la bonne chance de pouvoir se procurer un port d'armes, de grandes terres où ils s'adonnent leurs jeux favoris s'est {lermis, sans crier gare, de parcourir les coins et es recoins d'une propriété où il lui était même défendu de chasser la recherche de comestibles qui ne se rencontrent jamais sur la table du pauvre. Pris flagrante delicto, plainte a été déposée contre ce sans-gêne. Il paraît même qu'il est coutumier du fait. La loi ne garantit-elle pas le respect de la pro priété Les comtes, amis de nos maîtres, igno rent-ils la loi ous'en moquent-ils Nous ne tarderons probablement pas Je Bavoir. Tous les belges sont égaux devant la loi Jèâ loi ne serait-elle pas égale pour tous les beljfees Toui'iiée KOSA BE o Prochainement LE ROMAN D'U. HOMME PA UVRE, la superbe pièces et 7 tableaux de M. Octave Feuillet'. Feuillet n'a pas vieilli. Elle est de celles que le public revoit toujours avec plaisir. Il y a dans ces sept tableaux une vigueur remarquable et un talent qui éclate chaque scène. De plu» c'est une pièce hautement morale. Quant l'interprétation nous n'en dirons qu'un mot la troupe de Mme Itosa Bell est une des meilleures compagnies qui voyagent en ce mo ment. Nous citerons notamment parmi les artis tes qui la composent, outre Mme Rosa Bell du Gymnase, M Armand Dutertre, de l'Odéon et M. Julien Deschamps, du Théâtre du Vaudeville de Paris. Bref, la troupe de Mm# Rosa Bell peut soute nir avec avantage la comparaison avec n'importe quelle troupe de comédie. Il y a chez ses artistes une homogénéité que l'on ne rencontre pas sou vent dans les compagnies les mieux formées. o— Chaque fois qu'ils en ont l'occasion les papiers cléricaux ne manquent jamais de crier bien haut que les écoles avec Dieu, auxquelles les commu nes libérales refusent des subsides, ne vivent que de la générosité des catholiques. Mais ce qu'ils ne disent pas, ce sont les moyens et les trucs employés pour arriver ce mirifique résul tat. Nous l'alions dire pour eux. Jeudi, vers une heure de l'après-midi, l'agent Van Leerberghe amenait au commissariat de la rue de Ligne une femme revêtue d'un costume de religieuse. Cette petite sainte avait été arrêtée par l'intâme policier du chef de mendicité. En effet, M. Louis H..., demeurant rue du Marais, avait reçu la visite de la personne en question il avait été sollicité par elle pour le plus grand bien de la religion chrétienne. Il avait porté plainte. L'officier de police de service interrogea lon guement la contrevenante, qui déclara se nom mer Amélie Pallas, être née Marcolin (Dauphi- né), le 15 Juin 1845, et appartenir l'orphelinat de Puymagen, de Charsey (Charente). Elle a, ra- conta-t-elle, quitté l'orphelinat en question au mois de Mai dernier dans le but de recueillir de l'argent pour'subVemr l'entretien de l'établis sement de Charsey. Elle a passé par plusieurs villes, entre autres Paris, et elle a rencontré partout l'accueil le plus... lucratif. Depuis huit jours, elle était en Belgique; elle habitait depuis quatre jours rue de Cologne, 191, Schaerbeek. Sans ressources, sansargenl, sans travail, la mendiante en était réduite se loger et se nourrir au moyen de l'argent qu'elle recueillait p)Our l'orphelinat jEt, pourtant, lorsqu'elle allait solliciter la comité des bonnes âmes, elle ne manquait ja mais de leur faire inscrire la somme versée sur un Aarnet qu'elle faisait signer pour inspirer con fiant3 aux naïts. LeWu8 joli", c'est qu'une perquisition son domirkle n'a pas fait découvrir un sou. La Auvre sœur a été écrouée la prison des Petits-L larmes, la disposition de l'officier du ministère public près le tribunal de police. Pauvri*3 femme Les feuilles bien pensantes ne diront) de l'aventure, ou bien elles pré tendront tiT116 la religieuse était au service... des loges maçonniques. Tout le monde sait le succès qu gnitique romande M. Feuillet lors, rition en librairie. Mis la scène/ par son succès au théâtre ne fut pari moins grand. Quoique ne datant pas d'hier, Iq i comédie de M. u raf c P btint le ma- de son appa- l'auteur, L'éternel reproche que la gent cléricale fait aux libéraux, reproche que les naïfs croient ré ellement fondé, est celui de dénigrer les prêtres du culte catholique, apostolique et romain, de les dénigrer sans merci, tort et travers, pour jeter le discrédit sur l'Eglise. Le parti libéral, disent les cléricaux, ne vit que par cela et pour cela, il n'a pour toute nourriture que la chair, parfois rose et tendre, parfois jaune et dure, des membres du clergé séculier, depuis le prélat mi- tré le plus coriace jusqu'au novice le plus géla tineux. Entendons-nous. Lorsqu'au prône, un curé quelconque foudroie de son éloquence boursouf- flée un parti politique, ce parti a le droit de lui dire mêlez-vous de votre culte et ne vous ingé rez pas dans, nos aflaires. Lorsque l'on a juré de servir le Seigneur et de lui consacrer sa vie, on est mal venu s'immiscer dans les luttes ar dentes des partis. Si, passant outre, le dit curé se croit autorisé cultiver la politique, il s'expose, par un juste retour des choses d'ici-bas, en re cevoir les horions. Tant pis pour lui. Quand un curé mène ses ouailles au scrutin, on peut le rappeler aux bienséances, la pratique de la liberté d'opinion. Lorsqu'il menace tel ou tel électeur si celui-ci ne vote pas pour la bonne cause, il fait œuvre mauvaise, il attente aux prérogatives les plus sacrées de l'homme, voilà de l'impiété. Lorsqu'un prêtre cherche capter les bonnes grâces d'un malade fortuné, mais timbré, dans un intérêt personnel ou dans l'intérêt de l'Eglise, tout le monde doit se lever pour réprouver pa reille infamie. Lorsqu'un frère de la doctrine chrétienne cela se voit tous les jours abuse de pauvres petits enfants confiés ses soins, on lui criera Misérable Quand les nonnettes recueillent ce satyre flétri par la justice, eïlesmontrent lamême perversion et méritent le même châtiment. Enfin, si tous les crimes dont nous parlons sont repréhensibles pour le civil, prétendra-t-on qu'ils soient excusables quand leurs auteurs ont une tonsure, une soutane et un grand parapluie Ce serait de l'aberration mentale. Au reste, le curé qui s'en rend coupable, ne contrevient-il pas aux préceptes de la religion catholique Il forfait ses vœux, il insulte son Maître. Respect aux prêtres, lorsqu'ils ne sortent pas de leurs attributions, lorsqu'ils remplissent leur devoir respect tout homme qui remplit le sien. Mais si dévoiler leB turpitudes de certains ec clésiastiques qui salissent leur religion est un acte odieux, nous acceptons le blâme d'un cœur léger. Les libéraux châtient les brebis galeuses fourvoyées dans leurs rangs. Puisque les cléri caux se refusent nettoyer leurs bergeries, for ce nous est de faire leur besogne. A ce titre, nous sommes des mangeurs de curés. I^e père du petit pei-sonnel- Un joli père On nous signale une nouvelle marque de bonté de l'excellent homme qui fait régner la paix et le bonheur parmi le personnel du département des chemins de fer. Quand les machinistes qui travaillent pendant toute l'année, souvent douze, quinze et seize heures par jour, demandent un congé l'occa sion d'une naissance ou d'un décès, ils l'obtien nent, mais on leur biffe, ce jour-là, le salaire quotidien. C'est tout simplement inhumain. Un patron qui agirait ainsi envers ses ouvriers passerait pour un capitaliste sans cœur. Ça ne gêne pas M. Yandenpeereboom... Bien plus, quand ces infortunés machinistes, la suite de maladies ou de pertes d'argent, ré clament un léger secours, on le leur refuse sous divers prétextes. Ordre du R. P... Cet homme est en vérité un bourreau, non un père. «tap!" École Militaire. Sont admis en qualité d'élèves de la section d'artillerie et de génie MM. De Bremaecker, Thoorens, Yantrooijen, Vilain, Vandeuren, D'hoore, Vanden Borre, Hostelet, Van Calck, Courtois, Toussaint, Hautot, Vanderlinden, Mersbach, Schaar, Lemercier, Vogels, Hardy, Lenoir, Denys, Fally, Delporte, Modave, Saro- léa, de Schrynmakers, Cattoir, Quintin, Crabbe, Philippart, Dries, Deschacht, Mage, Ducarme, Serckx, comte De Lannoy. Le célèbre Nanticus a reparu et, dans une nou velle et longue étude, s'efforce de prouver, la veille de la grande démonstration navale de Tou lon, que les forces de la Grande-Bretagne sur Ceci s'adresse vous, esprits du dernier ordre Qui, n'étant bons riencherchez surtout mordre. (De La Fontaine). y JEUNE en 5 actes

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Le Progrès (1841-1914) | 1893 | | pagina 2