Chronique locale.
Lui seul, oui
et c'est plus qu'assez.
Enseignement primaire.
Un comble.
Correspondance.
D'Ostende.
Voici, 80U8 le titre de
LE LIBÉRALISME DÉMOCRATIQUE
le début de l'article programme du Petit Journal
belge
Les cléricaux ont coutume de répéter, depuis
plusieurs années, que le parti libéral est mort.
Ces messieurs prennent leurs désirs pour la
réalité.
Le libéralisme a été malade, il est vrai mais
moins, certes, que ne l'e6t en ce moment le cléri
calisme. Il a traversé une crise douloureuse
heureusement, l'heure qu'il est, il est sauvé.
Sa convalescence est chose accomplie, et il s'ap
prête reprendre ses travaux, sur le dos de la
réaction.
Désormais, grâceà l'extension du corps électo
ral, la défense de nos institutions cont re un cler
gé fanatique ne sera plus notre souci presque
exclusif, et nous pourrons nous consacror beau
coup plus aux intérêts populaires.
Il serait injuste, cependant, d'avancer que le
parti libéral n'a rien fait pour le peuple. Il peut
inscrire son actif d'importantes réformes par
exemple l'abolition des octrois, la suppression
de l'impôt sur le sel, la liberté des coalitions ou
vrières, l'abolition de l'article 1781 du code civil
et, enfin, la revision de la Constitution, qui a
donné au peuple belge une satisfaction, incom
plète encore mais dépassant cependant les prévi
sions que les plus optimistes d'entre nous avaient
il 7 a peu de moi* encore.
L'accession des classes laborieuses aux luttes
électorales, assurée désormais, permet donc aux
libéraux d'aborder une politique nettement dé
mocratique.
Quant au parti clérical, malgré la force que
lui donne la possession du pouvoir depuis près
de dix ans, son passé politique le gêne beaucoup.
Constamment, en effet, il s est mis au travers ae
tout progrès réel. Le mot démocratie a toujours
eu le don d'exciter sa terreur et sa colère, et
jamais il n'a eu pour les ouvriers que des paro
les de dédain ou de menace.
Maintenant, les événements forcent nos adver
saires les plus décidés prendre un masque po
pulaire mais les ouvriers, les fermiers, les
petits commerçants, les petits bourgeois, qui
n'ont pas la mémoire courte, savent qu'il y a
toujours sous ce masque le visage d'un aristocra
te doublé d'un jésuite.
Le libéralisme, lui, n'a pas besoin d'un faux
nez pour plaire au peuple. Il n'a qu'à accentuer
son ancien programme, et c'est ce qu'il a déjà
fait, non dans Pombre du cabinet d'un évêque,
mais dans des réunions nombreuses et enthou
siastes où, au lieu des froids calculs des agents
électoraux, on a vu se manifester les opinions
ardentes et sincères des libéraux régénérés par
la démocratie.
Non, le libéralisme n'est pas mort. Sa tâche,
n'est pas remplie son rôle n'est pas terminé.
Il lui reste débarrasser notre pays de la do
mination cléricale qui barre la route aux idées
nouvelles, répandre l'instruction jusque dans
les couches les plus profondes de la population,
conquérir l'égalité des citoyens devant la loi
militaire, améliorer encore notre régime élec
toral, et, par la séparation de l'Eglise et de l'Etat
faire triompher dans un pays trop longtemps
asservi par le fanatisme, la liberté de conscience
qui est l'essence du libéralisme.
Voici les dernières lignes de l'article program
me du Petit Journat belge
C'est dans les rangs du libéralisme démocra
tique que le Petit Journal belge s'apprête com
battre il suivra donc une politique franche
ment progressiste, et il saura défendre avec au
tant d'indépendance que d'énergie les droits
populaires, tout en condamnant avec fermeté la
division des Belges en classes rivaleB, que cer
tains rêvent de nous imposer.
Nous marcherons toujours l'avant garde
de notre parti, et nous recruterons dans tous les
rangs de la population des sympathies pour no
tre cause et des soldats pour notre armée.
En avant donc pour les droits des petits et
des déshérités, pour le progrès indéfini qui est le
vrai programme du libéralisme, etcontre la réac
tion cléricale qui prétend nous asservir jamais
Le serpent vénimeux du Journal continue
ronger sa lime.
Hélas Un peu d'infecte bave, etc'est
tout.
Les ouvriers du terroir, voyez-vous, n'ont pas
eux-mêmeB construit, ici les chaises, pour les
Anciens Pompiers f là les bancs et les pupitres
pour le nouveau Collège. (1)
Ils ont bien eu le bénéfice sur l'achat de ces
objets mais c'est peu ce n'est rien Ils au
raient dû les façonner, les fabriquer en entier,
et de leurs propres mains.
Est-ce qu'Henritje, par exemple, n'a pas fait
fabriquer, ici même, le drap avec lequel il a
habillé ses musiciens Et leurs instruments
Et leurs armes Et tout leur fourniment, bou
tons compris N'a-t-il, de même, fait fabriquer
ici les pierres de taille employées la construc
tion de sa nouvelle salle Et certain astrologue
de ses amis, astronome voulons-nous dire, n'a-t-
il, imitant un si touchant exemple, fait fabriquer,
ici aussi, les lunettes qui garnissent ses observa
toires du Kalfvaart et de Mariakerke (côté des
salons)
Comment donc Et tenez Monsieur le
Ministre de Burlet n'a-t-il voulu faciliter lui-
même la construction céans des bancs et pupitres
susdits, en fesant insérer au Moniteurhuit
grands jours avant l'ouverture des classes, que
le Collège communal demeurait supprimé
Allons Allons Les membres composant le
Bureau administratif du nouveau Collège sont
décidément des farceurs Eux, qui, en
moins d'un mois, ont organisé tout cet établis
sement, n'auraient pu, en une semaine, faire
fabriquer ici tout le mobilier nécessaire son
fonctionnement A d'autres A quels Carcas-
sons fera-t-on accroire cela
iiw i
Le Moniteur a annoncé la mise la retraite de
M. l'inspecteur principal Brouwers. Grande
perte pour l'enseignement et le reste On dit
que son successeur sera M. Blaeren. Asseyez-
vous dessus M. l'ex-inspecteur Vous avez droit
au repos.
ngn- r
Un concours de houblon a été organisé le 23
Octobre dernier,en cette ville,sons la présidence
de M. le baron Surmont de Volsberghe, le Père
Un subside de mille francs a été voté
par le Conseil communal d'Ypres, parce que,
disait M. le Bourgmestre, ce concours allait faire
un bieu énorme au commerce Yprois.
Le commerce Yprois ne s'est guère aperçu des
avantages que ce concours lui a rapportés. Les
contribuables ont remarqué, avec surprise, que
les affiches annonçant ce concours étaient pu
bliées chez M. Fournier, "W"ytscliaete,
et que leB brochures, éditées en français et en
flamand, qu'on distribuait profusion, sortaient
de l'imprimerie de M. Jules Vermaut24, rue
longue des Pierres, Courtrai.
Le Père de la Cité ignore-t-il, par hasard, qu'il
y a, parmi ses enfantsdes imprimeurs et des ou
vriers typographes qui désirent travailler pour
gagner leur vie et pouvoir payer les lourdes
charges communales
Voilà comment nos maîtres favorisent les com
merçants Yprois
C'est un comble que le Journal d'Ypres devrait
signaler tous les contribuables, lui, d'ordinaire
si impartial.
Gageons que le Torchon d'Ypres n'osera pas le
faire
i 1.8800088—
Un abonné nous écrit
C'est bien, très bien, que M. Th. poursuive
le Journal qui l'a diffamé.
Mais est-ce que Mr de S., Mr V. E. et la
Commission des Anciens Pompiers ne de-
n vraient pas poursuivre eux, aussi Il faut
x couper le sifflet au serpent.
Abonné, mon ami, peut-être bien. Mais ceci
ne nous regarde précisément pas. Les intéressés
y songeront peut-être -, moins qu'ils ne mépri
sent absolument la chose. Le diffamateur est un
si lâche et si abject personnage
On lit dans l'Echo d'Os tende, sous la rubrique
La Feuillet) et M. de Stuers.
La Feuille attaque M. de Stuers parce qu'il a,
dans un élan de générosité auquel tous les
cœurs honnêtes applaudissent avec émotion,
fait don de son hôtel pour une école laïque.
Voilà donc un crime Et la Feuilletoujours
bien embouchée, part de là pour dire que la re-
résentation proportionnelle permettra M. de
tuera de nous f..la paix et de retourner ses
premières amours.
F.... la paix beau langage dans la bouche
des mielleux et pieux rédacteurs
Comme M. de Stuers gêne nos cléricaux, il
n'est pas d'action noire dont ils ne le chargent,
pas de nom indigne dont ils ne le salissent. La
collection Feuille fourmille d'injures son
égard (2). C'est un vocabulaire complet d'épi-
thètes du plus haut goût, lancées la tête de
notre représentant.
Il a fait preuve de désintéressement, il a voulu
sauver l'enseignement laïc Ypres c'est un mo
tif pour le renvoyer
Mais quelques sacristains font-ils l'opinion
publique
Leur bave peut-elle réellement souiller une
belle action
Tous les libéraux, tous les amis du progrès
ont salué avec joie cette noble et généreuse
donation, et tous sont reconnaissants M. de
Stuers de cette preuve de libéral désintéresse
ment.
L'animal chancela mais, avant que j'eusse pu
redoubler, il s'était abattu sur moi, me labourant de
ses ongles le front et la poitrine.
Ali mon ami, quel instant Je sens toujours
passer sur mon visage le souffle du monstre. Aveuglé
par le sang, résumant mes dernières forces dans un
suprême effort, je parvins enfin dégager ma main
droite et saisir mon couteau je frappai au hasard et
je ne me souviens plus de rien...
Quant je revins moi, j'étais dans un lit entouré
par les guides. Sultan me léchait doucement la main,
que je laissais pendre hors de mon lit. Au fond de la
salle était déposée l'épouvrntable bête, que j'avais
tuée... Car il parait que je l'avais frappée d'un coup
mortel, et Sultan l'avait heureusement achevée au mo
ment où elle se préparait se venger sur moi de la
balle et du coup de couteau qu'elle avait reçus...
Quant la petite femme, elle s'était fait immédia
tement reconduire Cauterets, guérie tout jamais de
sa passion pour les grands bois et le bruit des tor
rents... et le lendemain même elle fila sur Paris.
Je ne l'ai plus jamais revue...
Quant moi, une fois remis, j'avoue que je n'ai
plus pensé elle...
Voilà l'histoire de mon seul amour. Et je n'ai pas
le désir de recommencer. Et c'est pour m'en ôter l'en
vie que j'ai emmené Sultan, mon sauveur... On ne
•ait pas ce qui peut arriver
Oscar Méténikr.
(1) Le puriste du Journal met pupitres On dirait
qu'il y a comme uue ironie de plume dans cet accent.
de la Cité.
(1) Un digne pendant notre Journal d'Ypres.
(2) Ah ça Est-ce que, par hasard, il n'y aurait qu'un
seul et même rédacteur pour le Journal et la Feuille J