Bière Champagne LES MEMENTOS, E. Lambin-Mathée, AGENDAS IN T ÉRIEUR Les promesses. Le torchon brûle. Un comble. Brasserie VANDEVYVER, tf M:s. ET ALMANACHS RUE >U BEURRE. 20, YPRES. Des ouvriers étaient occupés cet ouvrage, lorsque tout coup un pan de mur s'est abattu, écrasant sous ses décombres un jeune homme, nommé Rittellioen. On essaya de lui porter secours, mais tous les 9fforts furent inutiles et malheureusement on n'a pu retirer qu'un cadavre. Le compte-rendu de la fête de la Société des Anciens Pompiers ne pourra être inséré que dans notre prochain numéro. Le quart d'heure de Rabelais ne tardera pas sonner, encore quelques mois de patience et il s'agira de rendre les comptes. Nos maîtres trouveront certes des trucs nou veaux pour duper encore le corps électoral mais il faut espérer que celui-ci ne se laissera pas toujours prendre. Depuis 1884, l industrie, le commerce, l'agri culture et la classe ouvrière attendent toujours, sous l'orme bien entendu, les travaux et les réformes de toutes espèces promis par nos bons cléricaux. N'ont-ils pas affirmé, ces braves cagots, que le parti catholique, si le corps élec toral lui mettait les rênes du pouvoir entre les mains, ferait exécuter en six mois plus de tra vaux que les libéraux en six ans. Comment ont-ils tenu leurs promesses Un statisticien s'est donné la peine de faire le bilan des catholiques et des libéraux en matière de chemins de fer et il a trouvé que les libéraux avaient consacré, en six ans, 238 millions de fr. aux chemins de fer, ce grand instrument de l'industrie nationale, tandis que les sommes dépensées par les cléricaux ne dépassent pas 80 millions, et cependant nos contributions augmentent, la dette publique s'est accrue de plusieurs centaines de millions et des emprunts sont contractés chaque instant. Le matériel du chemin de fer se trouve dans un état détestable, tel point que pour satis faire aux exigences du commerce, le gouver nement est obligé d'emprunter chers deniers, plus de mille wagons la Compagnie auxiliaire des chemins de fer et trois cents wagons au Grand Central. Et voilà, ouvriers, les gens qui aujourd'hui vous font des mamours, qui vous choient dans leurs clubs, dans leurs patronages, quitte se moquer de vous, lorsque vous serez sous leur entière dépendance. Vous voilà prévenus. La Ligue liégeoise de propagande de la Eresse catholique a tenu Mardi soir son assem- lée générale annuelle. Il paraît que la séance a été orageuse et que les démocrates chrétiens ont failli prendre aux cheveux les catholiques qui veulent rester fidèles leur ancien pro gramme, ceux que M. Kurth comparaît derniè rement Bruxelles au Sagittaire de la basili que de Rheims. Séance tumultueuse, s'il en fut, écrit le cor respondant liégeois du Journal de Bruxelles, non tant cause des objets en discussion que de la qualité des deux partis en présence, démocrates chrétiens et catholiques tout court différents groupes se sont fort disputés, et si la séance n'a pas dégénéré en bataillec'est grâce au tact et Vhabileté du bureau et de son dévoué président notam ment. D'après le même correspondant une modifi cation au règlement consistant restreindre les attributions des Comités de quartier a sou levé une interminable et orageuse discussion. L'assemblée n'a pu terminer lexamen de tous les articles de son règlement, discussion qui recommencera de plus belle nouvel ordre, toujours suivant le môme correspondant. Voilà donc la discorde au camp d'Agramant. Les démocrates chrétiens donnent déjà du fil retordre aux vieux catholiques. Nous en ver rons bien d'autres. Un vrai comble, cette nouvelle envoyée de Bruxelles la Gazette de Charleroi c'est ne pas y croire, dit un journal de Bruxelles Pour faciliter l'envoi des lettres-express qu'on affranchissait autrefois au moyen d'un timbre de 25 centimes et d'un de 10, on a créé le timbre de 0,35 qui ne peut servir qu'à cet usage. Désireux de flatter sa manie et de gaspiller l'argent des contribuables, le R. P. vient de livrer aux bureaux de poste un nouveau timbre de 0,35 avec le talon Ne pas livrer le Dimanche C'est le comble des combles propos des me sures administratives en faveur du repos du Dimanche. Le R. P. suppose donc qu'il se trouve dans sa clientèle des gens assez malades, céré- bralenient parlant, pour déposer des lettres frappées de la taxe de 0,35 centimes remettre 24 heures après, ou bien veut-il abuser des gens distraits qui, oubliant d'arracher le talon du timbre, verront leur distraction payée d'un jour de retard Dans le premier cas, c'est de la folie pure dans l'autre de la déloyauté. Voilà où mène une manie d'ailleurs inexcu sable... DEMANDEZ LA hygiénique et rafraîchissante LIVRAISON PAR 25 BOUTEILLES. pour 1894, sont en vente la librairie Lire le supplément la 5* page. -"latu" "ItKU' L'art de forcer les coffres-forts. Une étude complète de cette intéressante question est donnée dans l'A mérican Machinist par un ingé nieur-expert. Il estime que la résistance des coffres-forts perfec tionnés, l'attaque des voleurs, est comparable celle des blindages modernes aux effets de l'artillerie les progrès de l'attaque, voleurs et artillerie, ayant une forte avance sur ceux de la défense, enveloppes d'acier et blindage. Les Etats-Unis construisent les coffres-forts les plus sûrs, avec les matériaux les plus résistants. Us produi sent aussi les malfaiteurs les plus ingénieux aujour d'hui, un de ces industriels de quelque habileté ouvre les meilleurs coffres eu quelques minutes aucun ne résiste son talent. Dans la seule annee 1892 cinquan te-deux coffres-forts ont été éventrés dans différentes banques, et les artisans de cette œuvre se sont rémuné rés par la récolte de 13,000,000 de francs deux ou trois maladroits ont été pris, mais les autres jouissent eu paix du fruit de leurs travaux. Pour forcer un coffre-fort ancien, rien de plus sim ple il suffit de luter, tout autour, le joint de la porte, avec une matière quelconque, en laissant deux points libres sur l'un de ces points on produit une aspiration avec une petite pompe élémentaire, tandis qu'on pré sente en l'autre de la poudre canon bien pulvérisée mesure qu'on fait ls vide dans le coffre, le pulvérin y pénètre, entrainé par la rentrée de l'air quand on juge la quantité suffisante, on allume la raine le coffre se disloque, les pênes de la porte sortent de leur logement; il ne reste plus qu'à faire main basse sur le magot, et filer rapidement, tandis que les gens affolés cherchent se rendre compte de la détonation. L'opération était presque toujours possible, les joints des feuillures des portes étant rarement hermétiques. Pour faire disparaître ce défaut de la cuirasse, on a eu l'idée naturelle d'ajuster avec plus de précision les surfaces en contact et, en outre, de glisser dans les rainures creusées dans le» feuillures des bandes de caoutchouc les joints sont ainsi absolument de modi fier leurs procédés, et cette obligation lésa amenés, non seulement les perfectionner ce point de vue spécial, mais les rendre plus rapides ils employent la nitro glycérine. Très puissante, elle y joue le rôle principal aucun coffre ne résiste ses effets, et son emploi est très facile elle s'introduit par capillarité dans les fen tes les plus étroites, n'eussent-elles que 1/40 de milli mètre, et, si petite que soit la quantité ainsi employée, elle suffit pour disjoindre les fermetures les plus soli des. La nitroglycérine est d'autant plus favorable ce genre d'opérations, qu'elle agit presque sans bruit. Si la feuillure est munie de caoutchouc, une première opération, avec quelques gouttes d'explosif, détruit cette garniture, sans bruit appréciable on recommen ce ensuite avec une charge complète, ce qui règle la question. Si commode que soit la nitroglycérine, elle est un peu bruyante c'est son seul défaut, et il oblige quel quefois en rejeter l'emploi mais cela n'est pas pour décourager les pillards voici comment on tourne la difficulté en s'attaquant directement au métal du coffre. Ce métal, de l'acier chromé trempé, semble il est vrai défier l'attaque de tous les outils il n'en est rien. On fixe au coffre-fort, avec quelques fils de fer, une petite corbeille métallique on la remplit de charbon de bois dont on active la combustion avec un soufflet en quelques minutes la paroi est pssez échauffée pour que le métal détrempé puisse être attaqué par un outil bien conçu. Cet outil, c'est un trépan, armé de lames trem pées bien sec, avec lequel on entame le fer aussi facile ment que s'il s'agissait de simple bois dur. Avec un peu de patience, en deux ou trois heures, on ouvre ainsi un eœil-de-bœuf qui permet le passage du bras. Le sympathique Renard, le héros du vol de l'hôtel de la Panisse et de quelques autres aventures, possédait dans ses trousses cet outil si pratique. Des artistes mieux outillés attachent au coffre une calotte sphérique en cuivre percée en son sommet elle est garnie l'intérieur d'un enduit réfractaire; emprun tant alors, par un tuyau en caoutchouc, le gaz de l'établissement, ils constituent, avec un ajustage, un brûleur Bunsen dont la flamme est dirigée dans l'ou verture de la calotte. En quelques minutes, la paroi est détrempée. On la laisse refroidir, et le vilbrequin entre en action avec tout le succès que l'on peut penser. Un exemple pour montrer tout ce que l'on peut craindre en pareille matière et combien la carrière de voleur exige de talents variés. Une banque d'un Etat occidental des Etats-Unis, après avoir étudié tous les moyens d'action mis en œuvre pour la corporation des pillards, ne trouva rien de mieux pour se mettre l'abri, que de placer ses coffres dans une pièce au rez-de-chaussée, largement ouverte sur la rue, dont elle n'était séparée que par un vitrage. Cette pièce était éclairée toute la nuit par une puissante lampe arc, et les caisses de la compagnie étaient ainsi sous la surveillance de tous les passants. On n'avait pas négligé cependant de munir leurs portes de signaux d'alarme aboutissant au logement du cais sier. Les ingénieuses dispositions ont abouti un pillage complet. Un individu de la bande, qui avait visé cette proie, se présenta vers la fin de la journée, après la fermeture de la banque, dans la maison voisine comme inspecteur des lignes téléphoniques, et, monté sur le toit, il établit simplement un court circuit entre les fils des sonnettes d'alarme, les rendant absolument ineffica ces la nuit venue, quand les tramway électriques cessèrent de circuler, les voleurs coupèrent une cer taine longueur du conducteur du trolley et s'en servi rent pour établir une dérivation sur les conducteurs pour la lumière électrique. Aussitôt la lampe de la banque et toutes celles du quartier s'éteignirent tandis qu'on se demandait d'où provenait l'extinction, qu'on recherchait le défaut, la bande opérait tranquillement, forçait les caisses par le procédé la nitroglycérine et enlevait quelques milliers de dollars l'opération finale n'avait demandé que vingt minutes. M. MEIER, dentiste de Gourtrai, a l'honneur d'infor mer l'honorable public et sa norabreuseclientèle que son cabinet dentaire est transféré chez veuveVAN Kemmel, Grand'Place, S, Ypres, où il sera consulter tous les Same dis, comme d'habitude, de 9 heures du matin, heures de relevée.

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Le Progrès (1841-1914) | 1893 | | pagina 3