Association libérale Chronique locale. \o 102. Jeudi, 53e ANNÉE. 21 Décembre 1893. JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. AVIS IMPORTANT. de la ville d'Ypres et de l'arrondissement. Tartuffe l'œuvre ou l'accord patriotique. La réunion des droites. Och arme Vaillant. A la Chambre. 6 FRANCS PAR AN. PARAISSAIT LE JEUDI ET LE DIMANCHE. vires acqcir1t ecnuo. Le PROGRÈS sera en voyé gratuitement jusqu'au premier Janvier prochain, aux personnes qui s'abonne ront, pour une année, clater de cette époque. Assemblée générale du I >i- manche 34 Décembre, 3 heures de relevée, au local du Saumon. Les membres du Comité engagent vivement leurs amis politiques assister nombreux cette reunion. L'Association libérale d'Ypres, suivant en cela l'exemple des autres associations libérales du pays, doit se reconstituer sur une base large et démocratique. Il faut que toutes les nuances du parti libéral se groupent et s'entendent. Le Progrès fait donc un chaleureux appel tous les libéraux pour la réunion du 24 Décem bre prochain. Ypres, le 20 Décembre 1893. Vous souvenez-vous des discours de M. Beernaert pendant la revision Avec des larmes de crocodile dans la voix, il parlait tout pro pos de l'accord patriotique des partis, désireux de rencontrer les deux tiers exigés parla consti tution La loi électorale ne réclamant pas cette disposition gênante, le chef du cabinet a promplement oubliésesdéclarations unionistes, ses pensées d'entente, son désir de reunir en un seul faisceau toutes les forces vives des partis pour le bien suprême de la patrie. A quoi bon, s'esl-il dit, mentir plus long temps, et avec le scepticisme qui le dislingue, il a jeté le masque dès que la charte I a autorisé faire ce qui lui plaisait. A l'appel courtois de M. Lepage, il s'est bien gardé de répondre, et il a laissé aux fanatiques de la droite le soin de montrer dans toute sa beauté la logique cléricale. Dès la première question intéressante, où l'accord des partis eût pu s'affirmer aisément, M. Beernaert, le soi-disant grand homme mo déré du cabinet, laissait M. de Smel de iNaeyer son beau mouvement, et la main dans la main de M. Woeste, refusait aux divorcés le vote supplémentaire. Deux autres questions, le triple vote accor der aux instituteurs et l'exclusion des assistes, permettaient au gouvernement de prendre sa revanche et de montrer qu'il partageait, maigre tout, les sentiments affiches avec tant d'osten tation autrefois. Or, M. De Burlet, maigre M. Nyssens, s est prononce contre les deux votes supplémentaires qui reviennent de droit aux pionniers de la civilisation, vocable auquel M. Vanderkindere non sans raison a rendu quelque peu d'air. Pourquoi cette altitude du gouvernement, sinon poursuivre les traditions de la politique cléricale qui a toujours été hostile aux institu teurs Enfin, la position prise par le cabinet dans la question des assistes est plus singulière en core. 11 exclut l'indigence officielle, se gardant de frapper 1 indigence privée, mettant" hors, la loi les pauvres secourus par le bureau de bien faisance, mais accordant bravement lelectorat aux malheureux secondes par les sociétés de Saint-Vincent-de-Paul. N est-ce pas tous indifféremment qu'il doit Je donner Ce classement de la misère est tout simple ment illogique, arbitraire et injuste, et impri mera la loi électorale un caractère presque odieux. 11 entraînera fatalement la revision de la loi des que les cléricaux auront été renversés du pouvoir. Si M. Beernaert l'eût voulu il eût pu faire œuvre durable, mais afin de se concilier la fraction extrême de la droite, il a déchiré le tameux pacte d'union aux applaudissements des fanatiques. Le pays, par contre, sifflera cette double comedie de modération feinte et de violence voulue, qui met singulièrement en relief la politique du cabinet composée d hypocrisie, de haine et de rancune, politique de sectaire, en un mot, que l'on ne saurait trop condamner, le contraire en vérité de raccord patriotique, d'ironique souvenance. Les droites se sont réunies Mardi matin. Séance très animée, qui a duré trois heures. On a entendu quatre discours MM. Woeste et de Moreau contre la R. P. MM. Nothomb et De Sinet de Naeyer pour. Le correspondant bruxellois du Bandelsblad, dont les attaches officielles sont connues, donne au sujet de cette réunion les renseignements suivants M. Woeste a prononcé un violent discours contre la R. P.; il se refuse admettre même l'inscription du principe dans la loi actuelle. La plupart des membres de la droite étant de son avis, la retraite de Monsieur Beernaert est certaine. M. Beernaert a eu Mardi matin une très longue entrevue avec le Roi. On n'imaginerait jamais où Henritje, le dévôt Henritje, est allé ramasser, pour en illustrer les colonnes du Journaldes éloges l'adresse de sa salle et de son concert. Disons-le de suite et tout trac dans le Soir Le Soir... vous avez bien lu le journal bruxel lois dernièrement exécuté par le Patriote dans les plus lamentables fustigations. Faut-il être avide, affamé, insatiable d'encens pour s'abaisser, lui l'abonné du Patriote, ce point-là Décidément, il est de grande souche c6 bout d'homme et descend en droite ligne de l'empe reur Yespasien par le nez. L'anarchiste Auguste Vaillant, auteur de l'at tentat commis la Chambre des députée Paris, est un ancien nourrisson de l'école des frères de Saint-Remy. Les petits-frères peuvent être fiers de leur élève En produiraient-ils beaucoup de ces vaillants DISCUSSION DE L'INTERPELLATION DE M. DE STUERS. (suite.) M. Colaert. L'honorable M. de Sluers a terminé son discours par une déclaration laquelle la droite tout en tière applaudira. Il demande qu'on laisse aux pères de famille la liberté d'envoyer leurs enfants dans l'école de leurchoix. iMais c'est ce que nous avons toujours demandé! Ce ne sont pas les catholiques qui obligent les parents 11 placer leurs enfants dans des écoles dont ils ne veulent pas. On ne dira pas que, comme échevin de l'instruction publique, j'ai exercé la moindre contrainte. Ce serait con traire la liberté des pères de famille, dont je suis, com me mes amis de la droite, un partisan convaincu. mmm LE PROGRÈS ABONNEMENT PAR AN: Pour l'arrondissement administratif et judiciaire d'Ypres, fr. 6-00. Idem. Pour le restant du pays7-00. tout ce qui concerne le journal doit être adressé A l'éditeur, rue au Beurre, 20. INSERTIONS Annonces: la ligne ordinaire fr. 0-10 Réclames: la ligne, fr. 0-25 Insertions Judiciaires la ligne, un franc. Les annonces sont reçues Pour l'arrondissement d'Ypres aux bureaux du Procrês Pour le restant de la Belgique et de l'Etranger ('Agence Rossel, £4, rue de la Madeleine, c i, .lie de l'Enseignement, Bruxelles. S Hwgaaaw» »TfBXe A Ypres, il existe un collège épiscopal qui a la confiance des habitants. A de rares exceptions près, c'est là que les parents placent leurs enfants.

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Le Progrès (1841-1914) | 1893 | | pagina 1