Chronique locale.
Association libérale
JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT.
A nos lecteurs.
Conseil communal d'Ypres.
de la ville d'Ypres.
L\« 2. Dimanche, 54* année. 7 Janvier 1894.
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6 FRANCS PAR AN.
PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE. vires acqcirit edndo.
Nous prions instamment nos lecteurs de bien
vouloir remettre au bureau du Progrèstous les
timbres oblitérés et toutes les feuilles et mor
ceaux d'étain qu'ils pourraient recueillir.
Ces objets sont destinés une œuvre philan
thropique.
La séance est ouverte 4 h. 15.
Sont présents MM. Surmont de Volsberghe,
Président Colaert et Berghman, Echevins
Brunfaut, Gravet, Poupart, Breyne, Struye,
Boorw, Bagaram. Riebuvck. Conseillers.
Absents MM. Chevalier G. de Stuers, Ver-
meulen, Van Eeckhout, Iweins.
Le compte 1892 du Bureau de bienfaisance et
le budget 1894 est renvoyé pour examen la
Commission de3 finances de même que le compte
1892 et le budget 1894 de l'Administration des
Hospices.
Diverses locations étaux, vidanges, pêches,
droit de dépôts au quai sont approuvées.
Le Conseil émet un avis favorable sur les ca
hiers des charges de ventes d'arbres.
Rapport annuel de 1892 dépôt.
Le budget de la ville sera discuté dans une
prochaine séance après examen en commissions.
La séance est levée 5 h. 1/4.
Assemblée générale du Dimanche 31 Décembre
1893.
Siègent au bureau MM. Brunfaut, ffs de pré
sident, Maleveys, Onraet, Vermeulen, Verschae-
ve et Laheyne, fls de secrétaire.
Ordre du jour Renouvellement des membres
du comité.
(Suivent des considérations d'ordre intérieur).
Considérant que les intérêts du parti libéral
exigent le plus grand soin dans le choix d'un
x chef
Considérant qu'en présence de la résistance
acharnée et opiniâtre des cléricaux toute
x tentative de la part de la minorité libérale vers
x une politique de liberté et d'affranchissement
x populaire, il est du devoir de chacun de com-
battre l'ennemi de l'émancipation sociale
x Considérant que, par sa renommée, son ta-
x lent, sa longue expérience, M. Bossaert, avo-
x cat et ancien échevin, est mieux même que
x n'importe qui d'accorder l'Association le
x prestige qui lui est nécessaire pour faire triom-
x pher les principes d'indépendance qui sont le
x fondement du libéralisme
Les membres du Vrijzinnige Bondréunis en
x séance du 26 Décembre 1893, expriment
x l'unanimité le vœu formel de voir M. Bossaert
x accepter la présidence* de l'Association libé-
x raie, ou tout au moins une candidature au sein
du Comité, a
Cette lecture est suivie d'un tonnerre d'ap
plaudissements.
A cette proposition, l'assemblée entière se lève
comme un seul homme et acclame M. Bossaert.
Il s'en suit une véritable ovation.
L'assemblée, considérant son silence comme
une adhésion, passe au vote.
LE PROGRÈS
ABONNEMENT PAR AN: Pour l'arrondissement administratif et judiciaire d'Ypres, fr. 6-00. INSERTIONS Annonces: la ligne ordinaire fr. 0-10 Réclames: la ligne, fr. 0-25
Insertions Judiciaires la ligne, un franc.
idem. pûur |e restant du pays7-00. Les annonces sont reçues Pour l'arrondissement d'Ypres aux bureaux du Progrès Pour
i^restarit de la Belgique et de l'Etranger 1'Agence Rossel, 44, rue de la Madeleine,
tout ce oui concerne le jburnal doit être adressé l'éditeur, rue au Beurre, 20. et 2, rue de I Enseignement, Bruxelles.
- 1SZ5
Séance publique du 3 Janvier 1894.
M. le Président déclare approuvé le procès-
verbal de la séance du 25 Novembre 1893 et dé
pose le procès-verbal de la séance du 16 Décem
bre 1893.
M. Brunfaut demande la parole pour une mo
tion d'ordre. L'honorable membre signale
l'attention du Collège l'habitude que prend le
fossoyeur de disposer du cimetière pour blan
chir son linge et sa négligence de se découvrir
devant les fosses où un convoi funèbre amène
une dépouille mortelle.
M. Brunfautayant la parole, voudrait avoir
quelques éclaircissements au sujet des traite
ments d'attente des professeurs du Collège com
munal supprimé.
M. le Président. Il sera question des traite
ments d'attente. Pour ce qui regarde le fos
soyeur, on voillera tant que faire se peut ce
qu'il se tienne dans les convenances.
M. le Président fait connaître qu'une partie de
la somme souscrite pour les ouvriers sans tra
vail reste disponible pour de nouveaux besoins.
Nombre de bons n'ont pas été présentés pour le
paiement.
Mle Présidentaprès quelques explications,
propose au nom du Collège de payer intégrale
ment le traitement des professeurs du Collège
communal jusqu'au 31 Décembre 1893. Adop
té l'unanimité.
■M—Bimi I ni»Lfi»«ninii
M. Breyne propose la vente de six noyers près
de la maison de Monsieur Ferryn la porte de
Dixmnde.
M. le Président propose d'adopter les devis
pour la restauration de la toiture des Halles
répartir sur dix exercices. Admis.
M. Brunfaut demande si la restauration de la
tourelle vis-à-vis de la boucherie y est comprise.
M. le Président. Cela rentre dans d'autres
devis.
(Mmm
Mle Secrétaire donne lecture du procès-verbal
de l'assemblée précédente. Ce procès-verbal est
adopté.
M. Brunfaut annonce que les candidats pro
posés par les membres restants du comité, lors
de la dernière assemblée, ne l'ont été qu'à titre
absolument provisoire, et que cette proposition
ne lie en aucune façon les membres de l'associa
tion.
M. Veulemans demande la parole pour donner
lecture d'une motion émanée du Vrijzinnige
Volkslond
M. Brunfaut déclare qu'il est heureux d'avoir
entendu la lecture de cette motion. Les membres
restants du Comité ont fait tout ce qu'ils ont pu
pour décider M. Bossaert accepter une candi
dature. L'orateur espère que M. Bossaert,en pré
sence de ce vœu si spontané, reviendra sur sa
détermination et se rangera parmi les membres
du Comité qui l'accueilleront de tout cœur.
M. Bossaertaprès avoir remercié MM. Veule
mans et Brunfaut de leurs bonnes paroles, rap
pelle qu'il a été hostile l'extension du droit de
suffrage. La majorité des membres de l'Associa
tion, dit-il, n'a pas partagé cette manière de
voir. A une situation nouvelle, il faut des hom
mes nouveaux. Lui n'a pas, comme ancien ad
versaire du suffrage universel, l'enthousiasme
voulu pour en diriger les mouvements et en
guider la marche. Il a, peut-être aussi, trop de
modération dans les idées et les opinions. L'ora
teur invoque en outre, et son âge, et ses nom
breuses occupations qui l'empêcheraient de ren
dre tous les services qu'on serait en droit d'at
tendre de lui s'il rentrait au sein du Comité.
Il préfère donc, rentré dans les rangs, demeurer
simple soldat, et, en cette qualité, il promet,
comme antérieurement, son entier dévouement
la cause libérale.
M Brunfaut croît devoir combattre la manière
de voir de M. Bossaert et la résolution qui en est
la conséquence. Hostile d'abord, M. Bossaert
s'est franchement rallié au principe du suffrage
universel. Si M. Bossaert ne partage pas tontes
les tendances d'autres membres du Comité, il
est appelé rendre les plus grands services com
me représentant au moins les idées de la minori
té. M. Bossaert est un homme d'une incontesta
ble autorité, et dont la présence s'impose parmi
nous. Son mérite le désigne tous les suffrages.
L'Association ne saura jamais faire de meilleure
acquisition.
M. Bossaert répond que ces insistances le tou
chent, mais répète qu'il préfère rester simple
membre; qu'en cette qualité, il pourra peut-être
mieux défendre les idées de la minorité qu'en
acceptant une candidature au Comité.
M. P., se faisant l'écho de tous, propose
l'assemblée, non pas de voter, mais d'acclamer
l'unanimité M. Bossaert comme membre du
Comité.
M. P. constate que, de tous les membres pré
sents, un seul est resté assis c'est M. Bossaert
lui-même.
M. Bossaertsollicité de tous côtés, ne répond
plus et semble vouloir se soumettre aux désirs
de l'assemblée si unanimement et si énergique-
meut exprimés.