Chronique locale.
La dette publique.
Denier des Écoles laïques.
Fêtes du Carnaval.
W illems-Fonds.
AVIS.
Théâtre d'Ypres.
Fourchambault,
hostile, et très nombreux, malgré des apprécia
tions aussi tausses qu'intéressées, sont les séna
teurs qui partagent cette manière de voir.
Alors dit M. Woeste, on a tâché de provo
quer des manifestations. Et il nous montre
quelques associations habilement travaillées
et donnant dans le panneau.
Il me serait aisé, dit-il, d'indiquer les mots
d'ordre envoyés et là, et le vide des délibéra
tions prises. Nulle part on ne se donne la peine
d'esquisser une formule on se contente d'un
mot On sait que toute formule se heurterait
des objections irréfutables, ainsi qu'en témoi-
f;nent les délibérations qui ont déjà eu lieu dans
es réunions parlementaires, lit c'est ainsi que, le
cœur léger, on s'amuse augmenter le gâchis.
Mais ce n'est pas tout.
Recourant aux procédés des grands jours, M.
Beernaert, se plaignant qu'on sollicitât de lui le
sacrifice de ses convictions, menaça de se
retirer.
Mais, remarque Belle-Maman ce propos, si
la dignité de M. Beernaert réclame la représen
tation proportionnelle, notre dignité nous ne
compte-t-elle donc pour rien
Y a-t-il désormais, au sein de notre parti,
deux poids et deux mesures, et sommes-nous
des esclaves devant opiner du bonnet dès qu'un
ordre nous est donné
M. Woeste s'insurge cette idée et fait ressor
tir l'intransigeance de M. Beernaert, qui n'a
même pas consenti accepter la proposition
qu'il a faite d'ajourner la solution.
Pour M. Beernaert, il faut se courber ou se
séparer.
C'est la neuvième fois qu'il pose la question de
cabinet.
Est-ce là un régime normal Et la droite
encourrait-elle quelque responsabilité, si,
la fin, obéissant des convictions puissantes
et l'intérêt du pays, elle refusait dabdiquer
tout fait.
D'ailleurs, insinue M. Woeste, pourquoi se
gêner maintenant? M. Beernaert n'a-l—il pas
déclaré qu'en tout cas, il s'en ira sur la question
économique
4c
Conclusion
Monsieur Beernaert, détalez au plus vite
sinon, nous vous lâchons comme un simple
haricot.
Quelle noble fin pour le grand ministre II!
Chronique
inaaoaaaf
Le budget de la dette publique, en 1892, s'é
levait 103,221,797 fr. 57 c.
En 1893, il montait 106,850,021 fr. 17 c.
Pour 1894, il atteindra 107,613,522 fr. 77 c.
On voit la gradation. Ces 107 millions repré
sentent le service des intérêts et amortissements
de notre dette.
Notre dette s'élève 2 milliards 100 millions.
Or, si nous consultons VAnnuaire statistique
nous voyons qu'en 1835 notre dette publique
s'élevait 117,237,580 fr.
En 1840, elle atteignait 280 millions, en chiffre
rond.
En 1850, 626 millions.
En 1860, 634 millions.
Aujourd'hui elle est de 2 millards 100 mil
lions.
De 1830 1860, en trente ans, on est arrivé
634 millions.
Trente ans après, cette somme était triplée.
Les charges de notre dette ne sont pas balan
cées par des revenus corrélatifs. C'est ce que M.
Fiaet constatait en ces termes dans une des der
nières séances du Sénat
Si nous comparons la situation de la Belgi
que de 1830 celle d'aujourd'hui, que voyons-
nous! Que la fortune particulière, que j'appellerai
domestique, individuelle, a augmenté dans des
proportions qu'il était impossible prévoir
cette époque... Mais si, maintenant, nous consi
dérons le patrimoine national,le revenu collectif,
c'est dire ce qui appartient tout le monde,
que voyons-nous Précisément l'inverse.
Nous voyons qu'en 1831, après la signature du
traité de paix qui nous libérait entièrement,
après avoir contracté nos premiers emprunts,
nous avions une charge de notre dette considé
rablement couverte par des revenus, des domai
nes, des bois, desforêts, des routes, des canaux.
Donc, la collectivité, l'Etat, possédait alors une
richesse dont les revenus propres suffisaient
payer les dettes contractées en suite de la guerre
de l'indépendance et la partie de la dette que
nous avions reconnue envers la Hollande.
Mais chaque année depuis 1830, la situation a
changé, et, au lieu de se modifier dans le sens où
cela a eu lieu pour les particuliers, elle s'eBt
modifié dans un sens opposé.
Chaque année, les revenus du domaine collec
tiviste accusent un écart plus considérable avec
la rente que nous devons payer aux créanciers de
l'État, aux porteurs d'annuités et aux pension
nés de l'État.
Si vous faites le compte des revenus de nos
chemins de fer et de nos domaines, vous consta
terez que l'écart entre ces revenus et notre dette
est de 60 70 millions.
Voilà une situation qui est singulièrement
aggravée.
Ën 1831 et en 1832, les Belges n'avaient rien
gagner pour payer les charges collectives, mais
actuellement ils doivent commencer par gagner
chaque année 60 70 millions pour combler
l'écart entre les revenus du domaine collectif et
les charges collectives.
Chaque année, l'écart, ne fera évidemment
u'augmenter comme l'a constaté M. Finet. La
ette croîtra toujours, puisqu'on n'amortit pas
et qu'on emprunte tous les ans.
Nous apprenons de bonne source que le Co
mité du Denier des Écoles laïques de cette ville
donnera, l'occasion du Carnaval, deux bals
masqués, parés et travestis.
Le premier bal est fixé au Mardi, 6 Février et
le second la Mi-Carême.
Ces fêtes dansantes auront lieu la Salle des
Anciens Pompiers, 9 heures du soir.
Entrée Cavalier, 1 fr. Dame, 0-50 c.
Bureau 1-50 0-50 c.
On peut se procurer des cartes d'entrée chez
M. Minnekeer, imprimeur, rue de Dixmude et
chez les membres ae la Commission.
Les disciples de Terpsichore saisiront cette
bonne occasion d'aller se divertir, d'autant plus
qu'un orchestre choisi exécutera les danses les
plus nouvelles.
Le 28 Janvier prochain, la Section Yproise du
Willems-Fonds donnera au local de la Société
des Anciens-Pompiers, un Concert-Conférence.
Les membres de ce cercle pourront inviter
leurs amis et connaissances cette fête.
Nous y reviendrons.
En vertu d'un nouvel arrêté de M. le Gouver
neur de la province, le tirage au sort des can
tons de Gheluvelt et de Wervicq, primitivement
fixé au Mercredi 31 Janvier, est remis au Mardi
6 Février 1894.
Comme nous l'avons annoncé dans notre der
nier numéro, c'est Mardi, 16 Janvier 1894, que
Mme ROSA BELL, l'artiste renommée du Tné-
âtre du Gymnase de Paris, donnera la Salle de
Spectacle de notre ville, une représentation ex
traordinaire des
comédie en cinq actes, de M. Emile Augier.
MM. Armand Dutertre du Théâtre de l'Odéon
et Julien Deschamps du Théâtre du Vaudeville
de Paris prêteront leur concours cette jolie
pièce.
Nous avons déjà eu le plaisir d'assister aux
représentations données sur notre scène par Mm*
Rosa Bell et nous engageons les amateurs yprois
se rendre en foule celle du Mardi, 16 Janvier,
nous leur prédisons d'avance qu'ils y passeront
une agréable soirée.
Le spectacle commencera 8 heures précises.
Actes officiel».
Tentative de meurtre.
Poperinghe vient d'être le théâtre d'une tenta
tive de meurtre. Un nommé V. avait été congé
dié par son amante, qui en ressentit une extrême
contrariété, aussi résolut-il de se venger. Avant-
hier V. rencontra sa maîtresse en compagnie de
sa mère fou de colère, il déchargea sur la jeune
fille un coup de revolver heureusement sans l'at
teindre.
Les drames de la glace.
Mardi, deux gamins, âgés de 9 et de 11 ans,
s'étant risqués sur le canal congélé Poporin
fhe, la glace s'est rompue sous leuro pieds et les
eux imprudents furent précipités dans l'eau.
Des personnes accoururent leur secours et pu
rent retirer l'un d'eux lorsqu'on parvint re
pêcher l'autre, nommé Maurice Van Eenooghe,
il n'était plus qu'un cadavre.
Bourse de Bruxelles.
Opinion libérale).
n T»iQC|» g
notariat. La démission de M. Titeca, de
ses fonctions de notaire la résidence d'Ypres,
est acceptée.
- s
La note dominante est satisfaisante et les transac
tions sont fort suivies.
Les rentes maintiennent leurs cours, les valeurs
primes sont très fermes Anvers 105, Bruxelles 105 7/8.
Le lot du Congo mérite une mention spéciale on en a
échangé une quantité considérable 68.
Les obligations diverses ont quelques bonnes inscrip
tions. Caisse de reports 4 p. c. 1007, 4 1/2 1006 et
1007. Les Aciéries de Burges s'acheminent vers le pair
on les traite 494. Athus et Couiliet sont recherchées.
La Banque nationale progresse 2875 la Caisse de
reports fait 460. Banque de Bruxelles 570. Crédit
général 56.
L'action Rotterdam est 870, Secondaires 235,
Tramways Bruxellois privilégiées 297.50.
Peu de changements sensibles aux rubriques indus
trielles. Les charbonnages sont offerts Chevalières
940. Grand Mambourg 380. Ressaies 503.75, Mau-
haye 857.50, Sars Longchamps 675. Ouest de Mons
302.50.
En Sidérurgie Cokerill fait 1575, Athus 950, Ougrée
685, la Vieille Montagne est 454 et la Nouvelle
350. L'action Dahlbusch progresse 654.50, Dniepro-
vienne 2955.
Les valeurs argentines continuent jouir des bonnes
dispositions du marché, Catamarca fait 208, Cordova
113.50, Corrientes 191.50.
La rente brésilienne s'élève au comptant 59 75
pour réactionner ensuite la clôture 59.25. Valeurs
espagnoles soutenues. Nord Espagne première 297.50.
Pampelune spéciale 287.
Uruguay 35. Dominicain 33.25 33.75.