11 Février 1894 JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. Chemin de fer. A nos lecteurs. Les élections. Diviser pour... régner. A la Chambre. 6 FRANCS PAR AN. PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE. YPRES-FURNES. FURNES-YPRES. Nous prions instamment nos lecteurs de bien vouloir remettre au bureau du Progrès, tous les timbres oblitérés et toutes les feuilles et mor ceaux d'étain qu'ils pourraient recueillir. Ces objets sont destinés une oeuvre philan thropique. Ypres, le 10 Février 1894. L'on n'entame pas une discussion politique, sans que tout d'un coup ne surgisse cette ques tion Mais quand volera-t-on? Bien malin est celui qui saurait y répondre. En effet, du train dont vont les choses, on ne peut prévoir encore que quand la loi électorale sera votée la Chambre. Et notez qu'après cel le-ci, le Sénat, lui aussi, doit la discuter; et nous ne croyons pas que nos pères conscrits l'accepteront sans proposer certains amende ments qui exigeront un nouveau renvoi devant la Chambre. il ne faut déjà plus songer fixer les élections, ainsi que le veut la Constitution, c'est-à-dire au mois de Juin, les listes électorales ne pouvant être prêtes pour cette époque mais avec un peu de bonne volonté on pourrait terminer la besogne de façon que les élections générales puissent avoir lieu en Octobre. Si l'on pense cependant que tous les litres de la nouvelle loi électorale ne sont pas encore dé posés, nous sommes en droit de nous demander si les cléricaux ne traînent pas les choses en longueur afin de proroger leurs mandats jus qu'en 1895. Ne sont-ils pas les maîtres, et croit-on qu'ils se fassent scrupule de préparer ce petit coup d'Etat On peut prétendre, si l'on continue lambi ner, que rien nesera prêt pour le moment voulu. Etant donne que nos sénateurs sont nommés par un corps électoral différent, et qu'une par tie du nouveau Sénat doit être composée de membres choisis par les conseils provinciaux, il s'ensuit que les élections provinciales doivent précéder les élections sénatoriales. Or, jus- qu'aujourd hui on nesaitabsolument pas qu'elle sera la composition du corps électoral provin cial, ni même communal. On ne sait quand elles auront lieu Qu'en sortira-t-il de cette pétaudière on n'ose y songer. Et. le pays laisse faire nos bons cléricaux Pas une protestation ne s'etève contre ce peu de sans gêne de nos législateurs faire cesser l'impatience de la population belge qui veut sortir de celte situation incertaine qui l'énerve. Triste, triste I Si Ion avait voté le suffrage universel pur et simple, qui est dans les vœux de tous, on n'au rait pas eu sauter pieds joints sur la Consti tution, et le pays serait rentre dans son état normal, sans avoir craindre de nouveaux mécontentements qui doivent infailliblement se produire. Le projet de division du corps électoral en classes sociales ne semble pas abandonné par le gouvernement, si nous en croyons une cor respondance bruxelloise de la Gazette du Cen trejournal clérical qui reçoit ses inspirations de proches amis du ministère. Il est toujours question, dit-elle, d'adopter la représentation des intérêts et la division des citoyens en trois classes, riche, aisée et populaire, pour les élections communales. Mais cela donnerait, on le pense bien, lien des graves et délicates questions en matière de droit électoral. Et on se demande comment les Cours d'appel pourraient continuer se charger, dans ces conditions, de la vérification des listes électorales contrôler la réalisation du vote plu ral sera déjà une énorme besogne y joindre la surveillance de la distribution en trois classes des électeurs communaux, c'est rendre impossi ble le maintien de la compétence des Cours d'ap pel en ces matières. Il faudra assurément orga niser une juridiction spéciale qui examinera en degré d'appel toutes les questions relatives l'électorat et fera rapport aussi sur les difficul tés auxquelles les élections elles-mêmes pour raient donner lieu. Ces cours électorales seraient chargées également de cette mission de la réha bilitation des électeurs dont parlait l'autre jour la Chambre M. Paul Janson. Noire pays est déjà profondément divisé par la question des langues, nous n'avons pas besoin de faire remarquer combien celte situation dangereuse s'accentuerait si le projet de par quer les électeurs d'après leur position de for tune venait se réaliser. Ce serait alors la lutte de castes, la plus re doutables de toutes, jusque dans le plus humble village. Dieu sait où nous mènerait un pareil système. La plus élémentaire prévoyance commande de ne pas provoquer de nouvelles occasions de division entre des partis déjà en défiance con stante l'un vis-à-vis de lautre. Notre devise nationale, c'est l'union fait la force on ne de vrait pas l'oublier si souvent en haut lieu. C'est le 29 Mars que l'assemblée générale des actionnaires de Exposition de Bruxelles se réunira pour fixer la date de l'ouverture. Comme je vous l'avais annoncé, les adminis trateurs se sont ralliés au projet d'ajourner l'Exposition en 1896. D'ici là le comité fera appel aux exposants étrangers dans le monde entier et s'assurera une collaboration interna tionale sérieuse, première condition du succès. D'ici là encore le gouvernement pourra, s'il le désire, donner des instructions pour que Ion achève l'Arc de triomphe et que l'on trace la fameuse avenue qui doit relier Tervueren au Parc du Cinquantenaire. Plus large que l'avenue Louise elle mènera en droite ligne au domaine royal, bordée de villas qui seront précédées de petits jardins la façon des cottages anglais. Au centre une ligne électrique permettra de se rendre de l ancienne plaine des manœuvres Tervueren en une dizaine de minutes. L'ajournement de Exposition aura donc les plus heureuses conséquences s'il est mis profit et si les organisateurs se pénètrent de cette pensée qu'ils ont mieux faire qu'en 1888 et qu'ils devront éclipser I Exposition d'Anvers, coûte que coûte, afin d'attirer les curieux. Enfin, MM. les législateurs ont terminé l'exa men de la loi électorale. Comme ils n'étaient pas en nombre au commencement de la séance, le président a ajourné le vote sur la question discutée hier, et Ion a volé presque sans dé bats les derniers articles de la loi. A propos des dispositions transitoires, les députés ont pleuré dans leur gilet, en se lamentant sur la difficulté qu'il y aura faire les élections au mois d'Octobre. C'est votre faute, dit l'opposition M. De Burlet. J ai fait tout ce que j'ai pu, gémit celui-ci. Et M. De Burlet promet d'apporter d'ici au second vote un tableau des délais dans lesquels LE PROGRÈS VIRES ACQUIRIT EUNUO. ABONNEMENT PAR AN: Pour l'arrondissement administratif et judiciaire d'Ypres, fr. 6-00 Idem. Pour le restant du pays7-00. tout ce qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, rue au Beurre, 20. INSERTIONS Annonces: la ligne ordinaire fr. 0-10 Réclames: la ligne, fr. 0-25 Insertions Judiciaires la ligne, un franc. 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Séance du 9 Février.

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