AVIS. Chronique locale. Eaux alimentaires. Théâtre d'Ypres. -)~(o)X(- L'Étincelle, Denier des Écoles laïques. Garde Civique active d'Ypres. IN T RI E U R. Questions sociales. dre dans d'autres meetings car il n'a jamais pro duit de système. Le système d'Anvers ne répond pas ce qu'il faudrait en attendre. Il reste choisir entre celui-ci, le système de l'ingénieur et celui de M. Vermeulen, qui est négatif. Il ne reste donc que celui de l'ingénieur. Au dire de M. Vermeulen, la dépense pour les installations l'instar d'Anvers devrait être moindre elle monterait au double. Pour le vote des travaux eaux alimentaires, M. Vermeulen vote contre; M. Brunfauts'ab stient les autres membres votent en laveur. Pour la construction d'égouts, le vote est fa vorable. La séance est levée 6 h. 30. Le Conseil communal a voté Samedi l'appro bation des cahiers des charges, plans et devis, afiérents aux travaux exécuter aux eaux ali mentaires dont coût 202,922 fr. 11 cs. Ce seront de belles installations, très-dispen dieuses, qui frapperont le regard. La pression sera assurée. Ce sera le seul résultat utile. Il pouvait être obtenu pour le quart de la dé pense. Les bassins de décantation et de filtration, ainsi que les souffleries d'aération seront sans efficacité réelle pour enlever les microbes et les matières organiques solubles qui polluent les eaux de Dickebusch en si énorme quantité. Les barreaux de fer, placés en sens divers pour précipiter les matières organiques en solu tion, seront d'un effet insignifiant. Dans ces con ditions, le métal se couvre rapidement du pro duit ferrugineux et gélatineux qu'il forme en 8e combinant avec la matière organique, et ne fonctionne bientôt plus. Les microbes, n'étant point éliminés, trouve ront dans ces bassins de décantation, de filtra tion et de repos, dans ces filtres sable, des milieux très-favorables leur développement et leur multiplication. On veut faire grand. On veut faire du tape-à-l'œil électoral. On veut convaincre le public de la nécessité qu'il y avait de dépenser beaucoup d'argent pour justifier la suppression du Collège commu nal et l'emprunt. On aura dépensé énormément d'écus. Mais on aura toujours des eaux médiocres, suspectes, souvent absolument mauvaises et dangereuses. Si le Conseil avait voulu m'écouter et adopter la proposition que j'ai déposée la séance du 31 Juillet 1893, appuyée par MM. Brunfaut, Pou- part et Van Eeckhout, et repoussée par MM. burmont, Colaert, Berghman, Breyne, Struye, Boone et Begerem, on aurait eu la solution de la question de la pression pour fr. 51,000. Et cela dans des conditions bien meilleures, où l'on aurait volonté pu utiliser l'étang de Dickebusch ou celui de Zillebeke. De cette façon, on disposait d'une quantité d'eau double et l'on pouvait satisfaire tous les besoins pré sents et futurs de l'alimentation, de l'hygiène et de l'industrie. Pour tr. 54,000 de plus,on aurait eu,et la pres sion, et l'épuration par le procédé Euston et An- derson qui est le seul donnant de sérieux résul tats. Les travaux votés Samedi seront peine exé cutés, que l'on sera forcé de faire une épuration sérieuse. Sur le pied dont on marche, cela coû tera encore beaucoup d'argent. Pendant ce temps-là, l'enseignement public sera ruiné, les finances seront compromises, l'in dustrie n'aura pas d'eau, et la mortalité restera Ypres ce qu'elle est, c.-à-d. effroyable, une des plus fortes de toutes les localités recensées, non seulement en Belgique, mais dans le monde entier. Comme je n'ai cessé de le dire et de l'écrire dans cette si importante question des eaux, il a été procédé avec un parti pris incroyable. On n'a pas encore dit pourquoi. Est-ce de crainte que cette malencontreuse analyse ne démontrât que les deux cent mille francs que l'on veut dépenser le seront inutile ment C'est probable. Mais on ne méconnaît pas impunément les lois de la nature. L'hygiène et la bactériologie se vulgarisent et je prévois que le public Yprois sera bientôt même de comprendre ce que le Conseil communal actuel n'a pas compris. Je souhaite que ce ne soit pas trop tard. P. VERMEULEN-DECOENE. Nous venons d'apprendre avec plaisir que l'Administration de la ville d'Ypres vient de mettre la main l'œuvre pour commencer le nivellement et les remblais nécessaires l'éta blissement de notre nouvelle gare de chemin de fer, attendue avec tant d'impatience par tout le monde. Depuis quelques jours, en effet, la ville a au torisé les riverains près de chez M. Peirsegaele combler le fossé, qui reçoit le trop plein de tou tes les eaux de l'étang de Dickebusch. C'est fort bien cela, seulement nos Ediles ne pensent-ils pas que les terrains et les usines si tués en amont du côté de chez M. Verschoore, soient menacés d'être inondés aux premières grandes crues, les eaux n'ayant plus qu'un es- Sace fort restreint pour s'écouler entre le talus u chemin de fer et l'écluse, vers le fossé du Boterplas Le travail de remblai est fait en dépit du bon sens si l'on voulait combler ce fossé, on aurait dû, au préalable, ménager l'écoulement des eaux un large aqueduc sous les remblais. Yprois, allez voir cela L C'est ce soir, 14 Février, 7 1/2 heures, que la troupe du Théâtre de Gand, sous la direction do M. Fontenelle, donnera sur notre scène Corignan contre Corignan, Vaudeville en 3 actes de Cluny par MM. G. Rolle et J. Gascogne, l'immense succès du Vau deville de Bruxelles. On commencera par Comédie en 1 acte du Théâtre français, par Poilleron. e c-Sld -a— A l'occasion de la Mi-Carême, il y aura un Bal masqué, la Salle de la Société des An ciens Pompiers, café du Saumon, rue du Sémi naire. Ce bal sera donné au profit du Denier des Écoles Laïques de cette ville. Le Major Chef de la Garde porte la con naissance des intéresses que le Conseil de Recensement tiendra sa session annuelle ordi naire le LUNDI 19 FEVRIER 1894, 9 heures du matin, l'Hôtel-de-Ville, Salle du Rez-de- Chaussée. Ypres, le 8 Février 1894. E<1. Toussaert. S'il est un fait désolant, c'est la détresse qui afflige des milliers de personnes laborieuses et honnêtes au déclin de la vie. Un rien déter mine souvent cette adversité de la vieillesse une maladie, la faillite d'une banque, l'insuccès d'une entreprise industrielle ou commerciale, une concurrence déloyale, l'abaissement des salaires. Après une longue carrière de travail, n'ayant procuré que le pain quotidien, et tout au plus d infimes économies, voilà des milliers de vieillards condamnes par une iufuituuo .m méritée, soit une lamentable misère, soit au dépôt de mendicité, l'asile abhorré des indi gents. Comme palliatif cet état de choses, la plu part des reformateurs sociaux ont proposé de créer des pensions, et tracé des plans divers dont les mérites sont comparer mais l'essen tiel pour tous les systèmes l'étude, est de trouver des sources de revenus alimentant les pensions instituer. En général, on préconise I intervention de l'Etat, ce qui revient créer un nouvel impôt, ou augmenter certaines taxes or, il est impossible de demander aux contribuables la somme énorme que nécessite rait l'établissement d'une institution de pen sions, même au moyen de l'assurance. En Belgique, l'attention est éveillée sur ce point depuis quelques années et nous croyons intéressant de faire connaître ici un système décrit par M. Holyoake dans un récent numéro de ï'Humanitarian, et élabore depuis dix ans. Le plan de M, Holyoake consiste frapper d un timbre de dix centimes par shilling (1,25) tous les billets d'entree aux théâtres, spectacles, concerts, casinos, expositions, musées, confé rences, courses de chevaux, régates, sports et divertissements publics qui prélèvent un droit d'entrée. Faute de statistique précise, les bases indis pensables manquent au calcul qui permettrait d'établir une moyenne du montant des recettes annuelles mais on a des éléments de suppu tation partielle. Pendant neuf ans la recette moyenne de la taxe municipale sur les 27 théâ tres de Paris a atteint le total de 2,550,000 fr. par an Si le droit des pauvres de 10 pour cent imposé 27 théâtres produit annuellement cette somme il est facile de conclure qu'une taxe de 8 9 pour cent appliquée tous les genres de spectacles et divertissements mon dains produirait un immense revenu il n'y aurait aucun inconvénient doubler le droit if. Vermeulen croit avoir soumis toutes les données. if. Colaert. Vous avez prôné le système d'Anvers sans faire autre chose. if. Vermeulen a préconisé la captation des eaux souterraines. MColaert a été un défenseur de cette idée. Malheureusement elle a été reconnue irréalisa ble. if. le Président constate qu'on a été plus loin Bur ce terrain que M. Vermeulen ne le deman dait. if. Colaert veut prévoir l'avenir et il croit que ce que l'on propose de faire sera ce qu'il y a de mieux. Il faut laisser de côté les eaux souterrai nes. M. Boone trouve que le débat s'éternise et de mande le vote. M. Vermeulen s'attache la purification par le fer comme Anvers. M. le Président rappelle que les moyens de pu rification de l'eau seront employés progressive ment d'après les besoins. if. le Président donne lecture d'un projet de délibération du Conseil pour demander l'appro bation des plans pour la construction d'égouts et travaux aux eaux alimentaires. if. Vermeulen réclame la division du vote. La commission des eaux a formellement prescrit l'analyse bactériologique des eaux de l'étang de Dicke busch et de la canalisation. On ne l'a pas faiton n'a pas voulu le laisser faireon n'a pas osé le faire --=jmt iig.ï

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Le Progrès (1841-1914) | 1894 | | pagina 2