Chronique locale. Correspondance. 25 Février 1894. JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. Chemin de fer. A nos lecteurs. A propos du Carnaval. La compétence de M. Boone Les eaux alimentaires. 6 FRANCS PAR AN. PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE. o— YPRES-FURNES. FURNES-YPRES. Noua prions instamment nos lecteurs de bien vouloir remettre au bureau du Progrèstous les timbres oblitérés et toutes les feuilles et mor ceaux d etain qu'ils pourraient recueillir. Ces objets sont destinés une œuvre philan thropique. Le Journal tient, paraît-il, connaître notre avis au sujet du Carnaval. Nous n'eussions pas fait grande difficulté de le lui dire de suite, mais le sujet est assez déli cat. C'est que l'institution remonte l'origine des peuples qu'elle se rencontre pour ainsi dire chez tous, et que, en fin de compte, son appréciation peut varier d'après plus d'une contingence. Le Progrès n'est plus jeune il est entré dans sa 54* année et, ma foi les mascarades peuvent, cet âge, ne plus faire son affaire. Mais il y a les jeunes de toutes les opinions et de tous les partis, esprits légers et volages qui semblent singulièrement tenir Momus, et ses dissipations d'autant plus effrénées qu'elles sont plus fugitives. A franchement parler, nous ne voyons trop en quoi le Carnaval peut servir la civilisation, et nous pensons même ne pas nous tromper beaucoup, en affirmant que ses folies et ses excès laissent dans les âmes plus de lassitude que de plaisir, sans compter la gêne qu'ils laissent dans les bourses. Toutefois, ayant lu, dans un journal clérical bon teint, que dans Rome, la ville classique des mascarades et des folies carnavalesques, l'hé ritière des saturnales, Ja rivale de Venise, l'anti que usage tendait se perdre sous le régime nouveau, nous avons écrit un ami de là-bas pour savoir ce qu'on y pensait de cette décaden ce. Et l'ami nous a répondu que les habitants de la vieille cité du Colysée et des Catacombes n'avaient, sans distinction de parti, pas de plus vif grief contre le gouvernement de Signor Crispi, que cette disparition progressive de l'an cien Carnaval. Ah s'exclament-ils tous, avec de profonds soupirs c'était le bon temps jadis On s'amusait sous les papes Des quatre coins du monde on accourait pour assister nos fêtes d'avaut Carême Mais maintenant Peuh Ce n'est plus cela du tout Le vieux Carnaval est mort C'est aussi ce qu'avait dit le journal clérical. Qu'opiner alors, devant ces regrets de la Ville Eternelle elle-même Supprimer le Caruaval Soit Nous n'y ver rions, quant nous, devenant vieux et un peu égoïste, pas grand mal d'autant moins que la dignité humaine n'y perdrait assurément rien. Mais il n'y a pas seulement que le Carnaval du Mardi gras, du grand Dimanche et de la Mi- Carême pas seulement que les masques et les scaundales qui courent les rues et les cabarets sous des accoutrements divers. Il y a encore le Carnaval permanent et les gens qui se masquent l'année tout entière. Il y a nos hommes politiques, nos maîtres du jour notamment celui-ci muni d'un faux nez, celui-là d'une fausse barbe l'un allublé d'une soutane, l'autre d'une robe de bure un tel déguisé en ami de l'enseignement, un tel autre en protecteur de l'égalité et de la liberté pour tous, et en tout, etc., etc. Eh bien Est-ce que tous ces joyeux drilles, tous ces malins compères, tous ces prometteurs, trompeurs et faux bons-hommes, vont cesser aussi leur Carnaval eux, et déposer également leurs travestissements et leurs masques Il le faudrait car leurs amusements sont, tout prendre, encore plus condamnables que ceux des folles jeunesses qui ne cherchent, elles, se divertir, leurs propres dépens et sans y réussir peut-être, que pendant quelques rapides heures et une ou deux fois l'an seulement. Mais alors, quelle figure présenteront, au pu blic désabusé, tous ces honorables dans leur des cente de la Courtille politique Qu'en pense le Journal et, plus spéciale ment, son XXI*, grand moraliste et non moins grand diffamateur, comme chacun sait N03 lecteurs seront peut-être tout étonnés d'entendre parler de la compétence de M. Boone. Ils se diront, sans nul doute, de quel M. Boone veut-on s'occuper ici Est-ce de Boone bl... Probablement de M. le doyen Boone Ou bien encore de M. Boone, conseiller communal Rassurez-vous, amis lecteurs, c'est de M. Boone, conseiller communal, dont il s'agit. Comment, direz-rous, en quoi M. Boone est-il compétent De quelle manière s'est-il distingué par sa compétence pour qu'on daigne le citer Il est vrai, direz-vous encore, ce conseiller est très compétent dans l'art de répartir les sub sides aux sociétés de tir, de jeu de boules, etc., etc., mais est-ce bien là une raisonjaour s'occuper de lui Pour que nos lecteurs aient tous leurs apaise ments, nous sommes allés aux informations et avons appris que M. Boone est très compé tent dans la question des os, pardon des eaux. Il paraît qu'il a fait plusieurs rapports sur cette question mais jusqu'à présent, il n'a voulu les publier de crainte que, par sa compétence dans la matière, il ne donnât trop de pression et trop d'eau aux cabaretiers. Dès que son premier rapport aura vu le jour, nous nous ferons un devoir de le publier nos lecteurs connaîtront alors la compétence de M. Boone dans la question des os, eaux donc L'article que vous avez bien voulu insérer préoccupe le Journal dTpres. Dans un long plaidoyer, côté de la question, il démolit tout, en avocat retors, mais ne réfute rien. Il affirme sans base et sans preuve. Je vais, pratiquement, plus loin en besogne. Je soutiens pour la postérité n'en déplaise M. Colaert que les relevés faits par M. l'Ingé nieur Temmerman, dans de détestables condi tions cependant, décèlent, dans les plateaux sablonneux de la Hooghe et des Nonnebosschen, l'existence d'une abondante quantité d'eau excellente, et probablement suffisante, pour alimenter plusieurs villes de l'importance d'Ypres. Je maintiens que ce système aurait été de beaucoup le meilleur et le plus économique. L'avenir le démontrera et cela d'une façon bien LE PROGRÈS VIRES ACQCIRIT EONDO. ABONNEMENT PAR AN: Pour l'arrondissement administratif et judiciaire d'Ypres, fr. 6-00 Idem. Pour le restant du pays7-00. tout re qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, rue au Beurre, 20. INSERTIONS Annonces: la ligne ordinaire fr. 0-10 Réclames: la ligne, fr. 0-25 Insertions Judiciaires la ligne, un franc. Les annonces sont reçues Pour l'arrondissement d'Ypres aux bureaux du Progrès Pour le restant de la Belgique et de l'Etranger 1'Agence Rossel, 44, rue de la Madeleine, et 2, xue de l'Enseignement, Bruxelles. Beures de départ partir du V Octobre c/'Ypres pour Popennghe, 6-55— 8-52 9-03 9-43 11-50 2-43 3-43 6-25 8-38 9-41. Poperinglie-Hazebrouck, 6-55 8-52 11-50 3-45 6-25. Ilouthem, 5-13 8-00 10-59 5-03 7-35. ('oraines,5-13 7-44 8-00 -9-41 9-46 10-59 2-29 2-35 5-03 7-35 8-40. Comines-Armentières, 5-13 7-44 10-59 2-35 5-03 8-40. Roulers, 5-58 7-46 -10-23—12-03 2-44 3-53 6-23. Langemarck-Ostende, 6-56— 9-45 11-57 3-39 6-03. Courtrai, 5-13 8-00 9-41 10-59 2-29 5-03 7-35. Courlrai-Bruxelles, 5-13 9-4110-592-295-03. Courtrai-Gand, 5-13 8-00 10-59 2-29 5-03— 7-35. De Poperingbe vers Hazebrouck, 7-13 10-09 12-08 4-01 6-41, Horaire dee Traîne fjurtir du 1r Octobre 1893. TRAM. 4-40 - 7-22 9-46 1-00 3-40 6-30. 10-36 (le Samedi seulement). 4-45 7-26 9-50 1-05 3-45 6-22. ■>S l83 l"" Monsieur VÉditeur du Progrès,

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Le Progrès (1841-1914) | 1894 | | pagina 1