Entre confrères pieux.
Congrès progressiste.
Willems-Fonds.
Armée.
Répétition-Concert
frères en labeur pour constituer des syndicats
professionnels.
La tendance cléricale s'est assez souvent
affirmée aujourd'hui pour qu'on la connaisse.
Ce que veulent les dirigeants de la prétendue
démocratie chrétienne, c'est le retour pur et
simple la corporation, la jurande, telle
qu elle était organisée au bon vieux temps.
Socialistes noirs et socialistes rouges s'unis
sent pour préconiser ce système si contraire
aux principes de liberté qui régissent les socié
tés modernes parce que les uns et les autres
fondent, sur ces institutions surrannées dont ils
rêvent le retour, l'espérance de les voir bientôt
se transformer en moyens de domination, dont
ils B6 feraient une arme pour asservir la bour
geoisie en qui s'incarne, aujourd'hui, plus que
jamais, l'esprit de tolérance et de justice.
Heureusement, on Be souvient encore de ce
régime abhorré et fatal dont nous allons retracer
ici les funestes conséquences, régime dont les
ouvriers et les travailleurs eux-mêmes turent
jadis et seraient encore demain les premières
victimes.
Qu'étaient-ce donc que ces corporations, ces
corps de métiers, dont on vante aujourd'hui la
bienfaisante influence
C'étaient des monopoles étroits, des associa
tions presque fermées qui défendaient leurs pri
vilèges avec égoïsme et jalousie. Pour exercer
n'importe quelle industrie ou métier, il fallait
avoir la maîtrise on ne pouvait devenir maître
qu'en achetant sa charge un maître ou en ob
tenant du Roi une lettre de maîtrise qui valait
entre 2,000 et 3,500 livres. Mais il fallait d'abord
avoir passé par les grades d'apprenti et de compa
gnon. L'apprentissage était très long dans
certaines professions il durait dix ou douze ans.
Puis on restait pendant longtemps compagnon,
travaillant sous les ordres et pour le compte
d'un maître. On faisait le chef-d'œuvrequi devait
être admis par la jurande. Enfin on payait une
coûteuse bien-venue tous les confrères.
Les règlements ne laissent aucune initiative
aux ouvriers et aux industriels les procédés de
fabrications, les matières employer, tout jus
qu'au nombre des fils et des divers tissus, jusqu'à
la largeur et l'aunage des étoffes, était minu
tieusement prescrit les contraventions rigou
reusement punies. Le drapier qui augmentait ou
diminuait le nombre des fils dans une pièce
d'étoffe, le fabricant de chandelles qni mêlait de
la graisse de vaches au suif de mouton le cha
pelier qui mêlait de la soie au castor, quand
même ils annonçaient loyalement au public un
produit nouveau et moins coûteux, étaient frap
pés de grosses amendes, privés de leurs maîtri
ses. Leurs marchandises étaient clouées au pilori,
brûlées en place publique.
Les métiers étaient rigoureusement séparés.
Le bonnetier qui s'avisait de fabriquer un cha-
Seau avait un procès contre toute la corporation
es chapeliers. Les corporations dépensaient
des sommes considérables plaider les unes
contre les autres. Certains de ces procès sont
célèbres celui des tailleurs contre les fripiers,
propos de la différence entre un habit neuf et
un vieil habit, commencé en 1530, n'était pas
terminée en 1776 celui des cordonniers contre
les savetiers qui ne pouvaient pas raccommoder
plus du quart de la chaussure celui de faïen
ciers faisant défense aux physiciens de fabriquer
des baromètres
Dans la principauté do Liège, les règlements
sur les métiers étaient nombreux et sévères.
Les barbiers et perruquiers de la ville de
Liège, par exemple, formaient une corporation
de cent quarante personnes, dont les vingt-huit
premières places étaient occupées par les chirur
giens, tous chirurgiens étant réputés pour bar
biers, disait le règlement du 10 Mars 1687. On
ne pouvait être reçu barbier qu'après avoir tra
vaillé quatre années consécutives sous les ordres
d'un maître.
Ceux qui voulaient faire 8 le poil et la perru
que devaient payer vingt écus ceux qui ne
voulaient que raser, quinze écus.
Les chirurgiens, barbiers et perruquiers
avaient seuls le droit de vendre des cheveux. Un
barbier ne pouvait avoir plus de deux maîtres-
valets.
Les boulangers ne pouvaient exposer en vente
aucun pain fabriqué avec du lait, du beurre ou
des œufs ils ne pouvaient porter leurs pains
domicile, pour ne pas faire la concurrence aux
petits compagnons. Les heures auxquelles ils
pouvaient cuire leurs pains étaient rigoureuse
ment fixées.
Les brasseurs ne pouvaient fabriquer plus de
quarante-cinq tonnes de bière par semaine.
Les drapiers étaient soumis des règlements
rigoureux. Ils ne pouvaient avoir plus de deux
apprentis ne pouvaient donner aucune pièce
travailler hors de la ville. La largeur des étoiles,
la façon de travailler étaient strictement déter
minées. Tous les métiers étaient soumis des
règlements analogues.
Voilà le bon vieux temps auquel on voudrait
nous ramener il est vrai qu'au moyen-âge les
corporations étaient des associations ayant un
caractère religieux qui portaient le nom de con
fréries. Tel est probablement le secret des préfé
rences manifestées par le Journal de Bruxelles
pour ces antiques institutions.
Sous prétexte de rétablir les corporations ou
vrières, on voudrait mettre sous la protection de
la loi les nombreux patronages ouvriers insti
tués par les cléricaux on créerait partout des
associations analogues qui seraient inféodées au
clergé et deviendraient des instruments dociles
entre les mains de l'Eglise.
Pourquoi ne pas laisser faire la liberté
Nos ouvriers n'ont-ils pas le droit de s'associer,
de se grouper, de former des corporations libres
pour la défense de leurs intérêts
Que veut-on de plus
Les ouvriers ont aujourd'hui tous les avanta
ges de la liberté d'association sans être écrasés,
comme jadis, sous des règlements odieux qui
leur ôlaient toute initiative, comprimaient tout
esprit d'invention et les condamnaient vivre
éternellement dans le cercle étroit de leur mé
tier.
Les querelles se multiplient parmi les jour
naux cléricaux.
Dans un article que le Journal de Bruxelles
a publié récemment contre le Courrier de
Bruxellesse rencontrent les aménités que
voici l'adresse de son confrère
a Rancunes aveugles.
Animosités étroites.
Décalque d'un journal maçonnique.
Journal catholique macaque.
Triste confrère atteint par le rabisme anti—
proportionnante.
Tourmente par un reste de vergogne.
Organe des politiciens machiavéliques.
Allie des doctrinaires.
Feuille aveuglée par le dépit et la colère.
De son côté, le Courrier de Bruxelles adresse
au Patriote les amabilités suivantes
Le journal qui a attaqué tour tour avec
la même violence,selon son intérêt du moment,
M. Beernaert, M. Woeste, M. Helleputte et
toute la droite, a publié notre adresse un
article réellement méchant et absolument
mensonger.
Nous eussions dédaigné de nous y arrêter
si un journal proportionnaliste de Gand, 17m-
partialn'avait cru devoir le reproduire.
Suit la réponse du Courrier. Larlicle se ter
mine par ces lignes
Nous ne demandons pas une rectification
au Patriote. On sait qu'il a l habitude de s'y
refuser M. Helleputte en a fait encore l'expé
rience il y a quelques semaines.
El dire que de part et d'autre tout cela est
vrai. [Flandre libérale).
Le Congrès a clos, Lundi, ses travaux, M. Fe-
ron a remercié une fois de plus les délégués,
venus de tous les points du pays et exprimé
l'espoir que du Congrès sortira le grand rallie
ment qui doit conduire la victoire, sous un
drapeau commun, les invités de la veille étant
devenus les alliés du lendemain.
Nous apprenons de bonne source que la section
Yproise du Willems-Fonds donnera son dernier
Concert, suivi de Bal, le Dimanche 8 Avril, 7
heures du soir.
Cette fête aura lieu au local du Saumon, rue
du Séminaire.
Par arrêté royal du 25 Mars 1894, M. Chavet,
directeur du magasin des fourrages d'Ypres, est
nommé officier d'administration de 2# classe.
M. Vanherberghen, lieutenant au 3* de ligne,
est nommé capitaine en second de 2* classe.
M. Borgers, soua-lieutenant au 3e de ligne,
est promu au grade de lieutenant.
MM. Corkel, Sterckx et Regnier, sous-officiers
au 3* de ligne, sont nommés sous-lieutenants.
M. Hardy, sous-lieutenant d'artillerie, déta
ché l'Ecole d'Equitation, est nommé lieute
nant.
La croix militaire est décernée MM. Par-
dieu, dirigeant l'hôpital de Bruges, et Yan
Solinge, dirigeant le magasin des fourrages de
Bruges.
SOCIÉTÉ PHILHARMONIQUE.
DU VENDREDI 30 MARS 1894.
PROGRAMME
1. Allegro Militaire. Martin.
2. Le Domino Noir, ouverture. Auber.
3. Rosen aus dem Suden Walzer. J. Strauss.
Duo de clarinettes par MM. Del-
porte et Rabau Ose., élèves.
4. Princesse Henriette, gavotte. Steenelrugen.
5. La Traviata, fantaisie. Verdi.
Bourse de Bruxelles.
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Ville de Poperinglie.
On remarque une certaine faiblesse dans le marché
terme ce qui se produit du reste pendant la semaine
sainte. Les fonds Espagnols se sont améliorés on a
beaucoup de confiance dans le nouveau ministère. M.
Moret surtout jouit de la confiance de la nation. La
rente extérieure va 65 11/16 et 65 3/8. La Saragosse
remonte 152. La rente Turque rétrograde 23-85.
Les lots Ottomans 108. On délaisse la Varsovie Vien
ne capital 574., Jouissance 862. La rente Brésilienne
finit 61 1/8.
Au comptant l'animation est plus grande le 31/2
Mai rétrograde 103-15, 3 p. c. 102, Annuité 100-75,
Vicinal 100-50.
Les lots de ville sont demandés Anvers 105-75,
Bruxelles 107. Les lots du Congo sont en excellentes
postures et traités très activement 74 7/8. On ne suit
pas assez cette valeur qui a un avenir brillant comme
nous ne cessons de le répéter.
Les obligations sont bien traitées 4 1/2 Caisse des
Reports 1005. Ces titres qui doivent être remboursés
en 1895 peuvent être encaissés dès ce jour moyennant
un escompte de 4 p. c. Eaux de Caracas 415-50. Elec
trique 494, Wagons-lits 5 p. c. 495, 4 p. c. 444. Cette
Compagnie fait annoncer qu'elle avancera la publication
de son rapport pour répondre aux attaques de la presse
française. Nous publierons ce rapport, comme nous
l'avons promis, du reste, nous avons depuis cinq ans
étudié cette compagnie et nous attendons le 2 Avril
pour nous assurer si nos prévisions étaient justes.
En Tramways les Bruxellois 317. Secondaires
247-50, Economiques 189, 190. Sidérurgiques faibles:
Angleur 521, Ougrée 621-50, Cockerill 1670.