Chronique locale.
54e ANNÉE.
!r Avril 1894.
JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT.
Chemin de fer.
A nos lecteurs.
Encore le legs Godtschalck
Le concours agricole.
La Fête
des musiciens réunis.
Ai0 26. Dimanche,
6 FRANCS PAR AN.
PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE.
o—
YPRES-FURNES.
FURNES-YPRES.
Nous prions instamment nos lecteurs de bien
vouloir remettre au bureau du Progrèstous les
timbres oblitérés et toutes les feuilles et mor
ceaux d'étain qu'ils pourraient recueillir.
Ces objets sont destinés une œuvre philan
thropique.
Le Journal croit avoir répondu triomphale
ment aux critiques du Progrès au sujet de l'at
titude de M. l'Echevin Colaert en l'affaire
Godtschalck.
Comme d'habitude, et avec l'incurable mala
dresse qui le caractérise, il n'a fait que radoter
côté de la question.
En admettant que M. Brunfaut ait, en 1884 et
en l'occurrence que l'on rappelle, irrégulière
ment voté après une délibération laquelle il
ne devait même pas assister, s'en suit-il que
M. Colaert ait eu raison d'agir comme il a agi
Non, dix fois non Il y a, simplement, que
celui qui présidait la séance laquelle il est tait
allusion, homme du métier s'il en fut, aurait dû
rappeler le conseiller ignorant ou oublieux au
prescrit de la loi, et faire respecter celle-ci.
Cette loi est précise, formelle, et nulle finas
serie ne saurait en éluder le texte et l'applica
tion.
Elle interdit non-seulement tout membre du
Conseil et au bourgmestre d'être présent aux
délibérations sur les objets auxquels il a un
intérêt direct ou indirect, mais encore d'inter
venir comme avocat, avoué, notaire ou homme
d'affaires dans les procès dirigés contre la com
mune.
Qu'un conseiller négociant ou agriculteur se
méprenne, on le conçoit encore. Mais que la
distraction ou l'oubli vienne d'un avocat doublé
d'un législateur, et d'un bourgmestre-sénateur,
cela ne se conçoit plus du tout.
Ajoutons, pour achever de démontrer que
comparaison n'est pas raison, qu'entre un simple
conseiller qui, sans intérêt direct ou personnel,
intervient dans une délibération par unique sen
timent de famille, et un conseiller-échevin qui
s'ingère, comme avocat, en vue de faire triom
pher des intérêts où il doit avoir sa part plus ou
moins large, il y a, comme on dit, une fière dif
férence.
Disons encore que toute l'argumentation du
Journal est de la même force.
Que signifie, de la part des Hospices, cette
prétendue concession au sujet d'un capital sur
lequel elle n'a, défaut d'autorisation gouver
nementale, rien, absolument rien prétendre
Que signifie encore cette prétendue transaction
relative ce même capital, demeuré complè
tement étranger l'administration hospitalière
et resté suspendu aux griffes du gouvernement
Et de quel droit celui-ci, qui doit autoriser la
transaction, y intervient-il, espèce de larron,
pour se faire payer un ledit bour-boire de 700,000
francs
C'est tout cela que l'on devrait expliquer.
La question est en elle-même fort simple.
Sur les 10 millions 1/2, ou les 6 millions 1/2,
ou les 4 millions 1/2 (on ne sait au juste le chiffre
après lecture du Journal) légués aux Hospices,
l'Etat a retenu deux millions sur lesquels il
s'est réservé, selon son droit absolu, de sta
tuer plus tard.
Eh bien ces deux millions, demeurés dans
le râtelier gouvernemental, sont pour les Hospi
ces comme s'ils n'existaient pas.
A l'Etat seul appartient le droit d'en disposer,
selon son bon plaisir, soit en faveur des héritiers
légaux, soit en faveur des Hospices, ou des uns
et des autres ensemble....
Seulement, ce que l'Etat ne peut faire, ni di
rectement, ni indirectement, c'est s'adjuger une
tranche du gâteau, une commission. Tout au
plus pourrait-on admettre que les héritiers,
après attribution leur faite de la part retenue ou
réservée, lui fissent volontairement cadeau d'une
partie de la somme obtenue.
Et encore, encore cela sentirait-il diable
ment le marché conclu d'avance, l'arrangement
main forcée.
Où sont donc les temps où Messieurs les cléri
caux, confinés dans l'opposition, imputaient vo
lontiers aux libéraux, les maîtres d'alors, de ra
jeunir les testaments
Yoici qui est mieux que tout ce qu'on a vu.
Un testateur a voulu strictement (en quoi il a
eu tort, nous n'hésitons pas le dire) que rien de
ce qu'il délaisserait n'allât sa famille -, il a,
dans ce but, tout légué une administration
hospitalière pour ériger une maison d'éduca
tion, un orphelinat où on élèverait les enfants
d'une façon et dans un but spécialement préfé
rés il a voulu, déplus, que l'établissement fût
érigé sur une sienne propriété située dans une
commune voisine.
Et l'on n'entend tenir que demi-compte de sa
volonté. On veut donner une forte part aux
héritiers impitoyablement exclus attribuer
une autre part l'Etat et édifier, avec celle-ci,
une école de réforme en la ville d'Ypres même.
Ah Monsieur l'ex-ministre, notre premier et
son second vous ont singulièrement joué Avec
l'habileté et l'entente de deux larrons en foire,
ils vous ont fait accroire, vous, rêveur honnête
autant que beau diseur, que vous portiez un nom
prédestiné, fatidique, et pour un rajeunissement
de testament, ils vous ont induit en tenter un
comme il ne s'en est peut-être jamais vu.
Très forts au jeu, le sire de Volsberghe et
Mons Colaert
On vient de distribuer les affiches du concours
du bétail du 17 Avril 1894, organisé par le Co
mice agricole de Kemmel-Ypres. Ces affiches,
comme d'habitude, sont imprimées l'étranger.
Le Père de la citétrop préoccupé, sans doute,
de sa boulette commise il y a huit jours, a ou
blié de songer ses chers enfants.
Que diront les membres de ce Comice com
posé, en grande partie, d'Yprois
Ils iront probablement remercier leur Prési
dent d'honneur du soin qu'il apporte sauve
garder leurs intérêts
Mais que voulez-vous On ne sait pas se met
tre étudier l'article 68 de la loi communale et
ses commentaires, et penser, en même temps, au
bien-être de ses administrés
Dimanche dernier, comme nous l'avions an
noncé, du reste, les musiciens réunis de la
société des Anciens Pompiers ont donné un ma
gnifique concert.
LE PROGRÈS
tires acqc1rit kdndo.
ABONNEMENT PAR AN: Pour l'arrondissement administratif et judiciaire d'Ypres, fr. 6-00.
Idem. Pour le restant du pays7-00.
tout ce qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, rue au Beurre, 20.
INSERTIONS Annonces: la ligne ordinaire fr. 0-10 Réclames: la ligne, fr. 0-25
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Les annonces sont reçues Pour l'arrondissement d'Ypres aux bureaux du Procrés Pour
le restant de la Belgique et de l'Etranger 1'Agence Rossel, 44, rue de la Madeleine,
et J?, rue de l'Enseignement, Bruxelles.
Heures de départ partir du 1r Octobre
cJ'Ypres pour
Poperinghe, 6-55 8-52 9-03 9-43 11-50 -
2-43 3-43 6-25 8-38 9-41.
Poperinglie-Hazebrouck, 6-55 8-52 11-50 3-45
6-25.
Houthem, 5-13 8-00 10-59 5-03 7-35.
Comines, 5-13 7-44 8-00 -9-41 9-46 10-59
2-29 2-35 5-03 7-35 8-40.
Comines-Armentières, 5-13 7-44 10-59 2-35 - -
5-03 8-40.
Iîoulers, 5-58 7-46 -10-23— 12-03 2-44 3-53
6-23.
Langemarck-Ostende, 6-56 9-45 11-57 3-39
6-03.
Courtrai, 5-13 8-00 9-41 10-59 2-29 5-03
7-35.
Courtrai-Bruxelles, 5-139-41 -10-59—2-29 -5-03.
Courtrai-Gand, 5-13 8-00 10-59 2-29 5-03—
7-35.
De Poperinghe vers Hazebrouck, 7-13 10-09 12-08
4-01 6-41.
Horaire des Trains partir du P Octobre 1893.
TRAM.
4-40 - 7-22 9-46 1-00 3-40 6-30.
10-36 (le Samedi seulement).
4-45 7-26 9-50 1-05 3-45 6-22.