Chronique locale. 27. Jeudi, JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. Chemin de fer. A nos lecteurs. Encore le programme. Le couteau sur la gorge. 54e ANNÉE. 5 Avril 1894. 6 FRANCS PAR AN. PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE. o YPRES-FURNES. FURNES-YPRES. Nous prions instamment nos lecteurs de bien vouloir remettre au bureau du Progrèstous les timbres oblitérés et toutes les feuilles et mor ceaux d'étain qu'ils pourraient recueillir. Ces objets sont destinés une œuvre philan thropique. Diviser pour régner, mentir pour compromet tre, voilà les procédés de lutte du Journal empruntés, l'un Machiavel, l'autre aux Ba sil es de tous les temps. Allons progressistes, sus aux doctrinaires Allons doctrinaires, sus aux progressistes Bat tez-vous déchirez-vous encore que l'un et l'autre vous ne soyez que des socialistes plus ou moins déguisés Mais de ces deux moyens, le second est visi blement le préféré, les hommes du Journal ayant encore plus souci de frapper leurs adversaires de suspicion que de les mettre aux prises entre eux. Eh bien vieux compère ni l'un ni l'autre de ces trucs ne prendront. Le jeu est trop apparent et le fil blanc de vos malices se montre trop toutes les coutures. Qu'il y ait, dans le parti libéralde céans, des hommes d'opinion différentes sur des points identiques qu'au sujet de telle question, celui- ci ait telle manière de voir, celui-là telle autre que l'un soit plus rétrograde, l'autre plus avan cé qu'il y ait, en d'autres termes, des progres sistes et des doctrinaires cela se voit dans tous les partis, et le parti clérical n'est pas plus l'abri de cette diversité de sentiments que le parti libéral. Le point, l'unique point, est de savoir sur quelles questions il y a accord, autrement dit, quel est le programme commun, programme issu de concessions mutuelles, d'une transaction librement et loyalement faite. Ce programme, nous l'avons fait connaître, et, chose curieuse, la sainte rédaction du Jour nal l'a trouvé tout d'abord si anodin, si modéré, qu'elle en a tait des gorges chaudes démesurées, nous prédisant un fiasco dans le8 hauts prix le jour où nous irions, avec ce programme, assis ter aux deux Congrès alors en vue. L'un de ces Congrès a eu lieu depuis, et l'on nous demande quel accueil on y a fait nos délégués. Quel accueil Mais celui attendu et voulu le même qu'on a fait bien d'autres délégués qui s'y sont ren dus dans de3 conditions identiques, c'est-à-dire avec le programme de leurs associations respec tives et mandat formel de n'y déroger en rien. Cette attitude a été respectée au Congrès progressiste elle no le sera pas moins au Con grès libéral. On ne met pas la porte des gen8 qu'on invite, et il n'y a vraiment que les XXI du Journal pour s'imaginer que les choses puissent se passer autrement. Après s'être gaussés du programme comme étant trop timide, voici maintenant qu'ils le taxent d'être trop avancé, et menacent de le combattre. A votre aise, Messieurs allez-y de toute votre ardeur, car nous serions vraiment marris que vous ne le combattissiez point. Seulement, mettez, dans votre propre intérêt, un peu plus de logique dans vos appréciations, votre polémique et vos actes. Nous voulons le suffrage universel vrai, déga gé de ce mélange de pluralisme qui en a tait une chinoiserie si pas un mensonge et une dupe rie. Or, nous ne sommes pas les seuls vouloir cela. Bien des cléricaux le veulent également. Ce n'est donc pas là précisément une question de parti et, moins encore, de parti extrême. Nous voulons encore l'enseignement public sous le contrôle de l'Etat, avec exclusion du clergé titre d'autorité. Mais, depuis dix années que vos amis sont au pouvoir, la chose continue exister en droit, et même en fait, comme du temps des libéraux. Et pour ne pas sortir de chez nous, est-ce que, depuis trois ans, que, grâce la plus éhontée des fraudes, vous êtes arrivés maîtres l'Hôtel de Ville, vous avez changé quelque chose au ré gime de nos écoles Le clergé s'y remue-t-il plus qu'avant On le voit bien, toute votre polémique et tous vos discours ne s'inspirent que d'un seul mobile et ne tendent qu'à une chose diviser, mentir et calomnier pour donner le change au public, tromper les électeurs et en arriver ainsi garder un pouvoir que vous avez littéralement escro qué par la fraude, la corruption et toutes sortes de malhonnêtes moyens. Chez vous, on ne peut jamais dire qu'on ne descendra plus, bien que, par la façon dont vous avez fini par triompher, vous soyez tombés une insondale profondeur. Pas de honte com parable, en effet, celle qui vous a marqués dans la fameuse nuit du lr Février 1891. La mer y passerait sans laver la souillure, comme dit le poète, et vous aurez beau prendre de grands airs pour vous étourdir, vanter vos vertus, affecter de jeter le mépris tel ou tel libéral, vos compromissions bien connues, trop connues, avec des misérables tels que les B., les C., les D., les R. (1) et un tas d'autres besogneux qui furent vos maquignons et vos entremetteurs, ne vous permettront jamais de vous relever dans l'esprit des âmes vraiment droites, quelque opinion qu'elles appartiennent. Il y a quelque temps, lorsque personne ne prévoyait que, par les lenteurs et la paresse des Constituants, les conseils communaux allaient devoir être prolongés, M. le Baron Surmont, en toute sincérité, traça la note suivante Actif total 4,431,000 La transaction donnerait la fa- mille 1,000,000 l'Etat 700,000 aux Hospices 800,000 1,000,000 2,000,000 2,431,000 n resterait impossible de réaliser la fondation. La fondation irréalisable était, inutile de le dire, celle de M. Godtschalck. Notre Majeur opinait donc ce moment, que, par la transaction Colaert, la fondation deve nait impossible. C'était d'ailleurs aussi l'avis de la Commission des Hospices, comme il résulte de ses délibéra tions réitérées. (1) A propos de ce R., notons qu'il court en ville, chaussé sur commande par MT Hun bruit des moins édifiants. Les premières faveurs au plus indigne Rien que cela (N. de la R.) LE PROGRÈS vires acquirit eundo. ABONNEMENT PAR AN: Pour l'arrondissement administratif et judiciaire d'Ypres, fr. 6-00 Idem. Pour le restant du pays7-00. tout ce qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, rue au Beurre, 20. INSERTIONS Annonces: la ligne ordinaire fr. 0-10 Réclames: la ligne, fr. 0-25 Insertions Judiciaires la ligne, un franc. Les annonces sont reçues Pour l'arrondissement d'Ypres aux bureaux du Progrès Pour le restant de la Belgique et de l'Etranger 1'Agence Rossel, 44, rue de la Madeleine, et 2, rue de l'Enseignement, Bruxelles. 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Le Progrès (1841-1914) | 1894 | | pagina 1