m Chronique locale. N° 28. Dimanche, 8 Avril 1894. JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. Chemin de fer. A nos lecteurs. Toujours le legs Godtschalck. Les droits sur les grains. 54e ANNÉE. 6 FRANCS PAR AN. PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE. o Y PRES-FU RN ES FURNES-YPRES. 4-45 7-26 9-50 1-05 3-45 6- Nous prions instamment nos lecteurs de bien vouloir remettre au bureau du Progrèstous les timbres oblitérés et toutes les feuilles et mor ceaux d'étain qu'ils pourraient recueillir. Ces objets sont destinés une œuvre philan thropique. Le Progrèsn'ayant pas l'habitude de mentir, ne peut dire ses lecteurs ce que le Journal moins scrupuleux, voudrait qu'il leur dît. Non, M. Colaert, en s'abstenant même de vo ter, n'a pas fait ce que ses devanciers ont tou jours fait. L'ondoyant échevin oublie, ou feint d'oublier, que, s'il n'a pas voté, il a priB part la discussion, et une part notable même, puisqu'il a aidé M. le Bourgmestre faire accroire au Con seil que la décision prendre était de la plus grande urgence. Or, c'est en cela qu'il s'est écar té, et un peu vivement, des traditions et de l'usage suivis par tous ses devanciers... Nous voulons bien que ceux-ci, quand il leur ar rivait d'avoir quelque intérêt en cause, ne quit tassent pas leur siège mais, au moins, ils se taisaient. D'ordinaire, au surplus, c'était en qualité ou de membre des Hospices, ou de mem bre du Bureau de bienfaisance, ou de conseiller de Fabrique d'église qu'ils faisaient acte d'ab stention donc raison d'un intérêt qui ne pré sentait pour eux absolument rien de personnel. M. Colaert soutiendra-t-il que son cas est identique, et qu'il n'a eu, lui aussi, qu'un inté rêt moralindirect, étranger, en l'affaire dont s'agit Non, n'est-ce pas Mais il y a le cas de M. Brunfaut, cas sur lequel on revient avec une insistance tenace, heureux évidemment d'avoir trouvé ce dérivatif. Eh en core une fois, qu'est-ce que cela prouve Parce que M. Brunfaut a eu tort, s'en Buit-il que M. Colaert ait raison Il a voté en sus, fait-on ob server. Oui, et, sous ce rapport, il est allé, c'est vrai, plus loin que M. Colaert n'a été... Mais au moins n'y a-t-il pas eu pour lui une question d'argent on jeu. Or la différence est surtout là, et elle est considérable. Ajoutons, ce propos, qu'il n'est pas vrai que M. Fraipont ait été nommé grâce au vote de son parent. Ceci, encore, est une contre-vérité flagrante. Il y avait, la séance du 27 Septembre 1884, 11 conseillers présents. Majorité 6. Au premier scrutin, M. Fraipont a obtenu 5 voix M. Boudry 3 M. Terrier 2 et il y avait 1 blanc. Au second tour, M. Fraipont a eu 8 voix et M. Boudry 2 en plus, le même blanc. La chose étant, pour les chefs des XXI, d'une constatation si facile, comment donc se fait-il qu'on hasarde de dire le contraire de ce qui est Journalisme, toupet et mystère Mais puisque nous en sommes aux démentis, collons-en deux autres encore celui qui pré cède. M. le Bourgmestre, rompant lance sur lance pour, la fois, enlever presto le vote du Conseil et dépêtrer son second, s'est permis d'affirmer 1° Que la décision prendre était de la der nière urgence, par la raison qu'une Banque, où une forte partie de la succession Godtschalck était engagée, menaçait de sauter 2° Que M. Demot, avocat et échevin Bruxelles, faisait exactement ce que M. Colaert avait tait ici, c'est-à-dire qu'il plaidait, sans scrupule, quoique échevin, contre les adminis trations charitables de la capitale. Eh bien informations prises, il n'y a pas un seul mot de vrai dans ces deux affirmations, jolie paire de stupéfiantes étourderies. La Banque en question n'était pas du tout la veille de faillir si peu, que, sous la date du 19 Janvier dernier, le collège des commissaires composé de Messieurs Aug. BeernaertA. Mes- dach de Terkiele et Ch. Thiebauld a, dans son rap port, conclu l'adoption confiante du bilan pré senté. M. Demot, d'autre part, n'a jamaisdepuis qu'il est entré au Conseil communal de Bruxel les, plaidé la moindre affaire soit contre les Hos pices, soit contre le Bureau de bienfaisance de cette ville, ce qui l'eut mis, tout comme M. Co laert ici, en contravention formelle avec l'art. 68 de la loi communale. Et, une fois de plus, M. Demot eut fait cela, que M. Colaert ne serait pas excusable de l'avoir imité. C'est par les bons côtés, non par les mau vais, qu'il faut s'efforcer de ressembler aux intelligences supérieures. Terminons cette polémique. On a voulu des explications. En voilà Est- on content Si oui, nous dirons notre tour dont acte. Le dernier et le plus inepte gouvernement du régime condamné ne veut point disparaître sans tenter, sous prétexte de venir en aide l'agricul ture, de sauver la rente de MM. les propriétai res. Il annonce des droits d'entrée sur les céréales non alimentaires Voyons quelles en seront les conséquences pour l'arrondissement d'Ypres. La culture, s'étant transformée, s'adonne l'engraissement et l'élève du bétail la laite rie et la culture des plantes industrielles telles que chicorées, betteraves, houblon etc.Elle con somme deux fois autant de céréales qu'elle n'en produit. Pour engraisser des porcs et du gros bétail, pour produire le lait, il faut du seigle,de l'orge, du maïs, des féveroles, des pois, de l'avoine etc., provenant de l'étranger par dizaines de milliers de sacs annuellement. Consultez les négociants et le trafic au canal et dans les gares. Nos cultivateurs, nos laitiers, nos herbagers, dont l'existence est déjà rendue difficile par les droits d'entrée sur le bétail maigre, se verront dans l'impossibilité de se tirer d'affaire. Et la rente de MM. les propriétaires, que l'on a voulu sauver, en pâtira en dernier lieu. Tout le monde en souffrira. Que les messagers, les voituriers, les colpor teurs, les loueurs, les négociants et les indus triels, tous ceux, en un mot, qui ont besoin de chevaux, fassent le calcul combien cela se chiffrera pour chacun d'eux. On dit que le droit sera de trois francs par 100 kilogr. De manière qu'un brasseur qui «a LE PROGRÈS vires acqcirit ecnro. ABONNEMENT PAR AN: Pour l'arrondissement administratif et judiciaire d'Ypres, fr. 6-00. Idem. Pour le restant du pays7-00. tout ce qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, rue au Beurre, 20. INSERTIONS Annonces: la ligne ordinaire fr. 0-10 Réclames: la ligne, fr. 0-25 Insertions Judiciaires la ligne, un franc. Les annonces sont reçues Pour l'arrondissement d'Ypres aux bureaux du Progrès Pour le restant de la Belgique et de l'Etranger I'Agence Rossel, 34yue de l'Enseignement, Bruxelles. 44, rue de la Madeleine, Heures de départ partir du 1r Octobre d'Ypres pour Poperinghe, 6-55 8-52 9-03 9-43 11-50 -- 2-43 3-43 6-25 8-38 9-41. Poperioghe-Hazebrouck, 6-55 8-52 11-50 3-45 6-25. Iloutheni, 5-13 8-00 10-59 5-03 7-35. Comines, 5-13 7-44 8-00 -9-41 9-46 10-59 2-29 2-35 5-03 7-35 8-40. ('omines-Armentières, 5-13 7-44 10-59 2-35 - - 5-03 8-40. Roulers, 5-58 7-46 -10-23— 12-03 2-44 3-53 6-23. Langemarck-Ostende, 6-569-45 11-57 3-39 6-03. Gourtrai, 5-13 8-00 9-41 10-59 2-29 5-03 7-35. Courtrai-Bruxelles, 5-13 9-41 10-592-29 5-03. Gourtrai-Gand, 5-13 8-00 10-59 2-29 5-03— 7-35. De Poperinghe vers Hazebrouck, 7-13 10-0912-08 -4.-01 6-41. Horaire des Trains partir du P Octobre 1893. TRAM. 4-40 - 7-22 9-46 1-00 3-40 6-30. 10-36 (le Samedi seulement). 22. m Si trop parler nuit, Trop gratter cuit. Vieux prov.

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