AVIS.
Edifiant.
Avesnes.
Société
des Anciens Pompiers
de la ville d'Ypres.
INTÉRIEUR.
Cela, aussi, dépendrait-il des cas
On lit dans l'impeccable Patrioten° du 16
Avril c*
Duel propos d'une relique.
La Libre Parole affirmait récemment que la
tunique de Thomas Becket, archevêque de
Cantorbéry, qui est conservée dans le trésor de
la cathédrale de Sens, avait été lacérée par le
vicaire général du diocèse, M. l'abbé Ardin, qui
en avait donné des fragments une de ses parois
siennes.
L'abbé Ardin a entamé, ce sujet, avec M.
Gaston Méry, de la Libre Paroleune longue
polémique il en résulte que M. l'abbé Arain
s'est cru autorisé, en effet, couper un morceau
de la tunique qu'il destinait, dit-il, au supérieur
d'une communauté de chanoines il l'a recousu
aussitôt qu'une enquête, ordonnée sur la plainte
du conseil de fabrique qui avait démissionné,
eut rendu publique la faute qu'il avait commise.
Sur ces divers incidents est venu s'en greffer
un autre que M. Drumont, dans la Libre Parole
raconte en ces termes
On nous avait écrit de Sens, depuis quelques
jours, que M. le vicaire général devait envoyer
son frère, capitaine d'artillerie, provoquer la
rédaction de la Libre Parole.
La nouvelle m'avait paru tellement invrai
semblable que je n'y avais pas cru mais,
notre époque, c'est toujours l'invraisemblable
qui est vrai.
Hier, dans l'après-midi, M. le capitaine Ar
din est venu, en grand uniforme, provoquer
directement, dans les bureaux de la Libre Parole
notre ami et collaborateur Gaston Méry.
M. Gaston Méry a constitué des témoins.
Du même Patriote
Conversions
On lit dans le Bien public
11 n'est pas inutile de signaler les évolutions
dont on est témoin et les recrues qui viennent
cette réforme des rangs antiproportionnalistes
de la Chambre même. Il en est de singulières
J>ar exemple celle de ce brave député, naguère
'ennemi acharné de la R. P. et qui, apprenant
que les associations de son arrondissement ne
sont pas satisfaites de son vote négatif, leur a
mandé, deux jours après, qu'ayant mûrement
réfléchi, il était devenu en principe partisan de
la R. P. et qu'il la voterait après sa réélection
d'Octobre.
Il existe, paraît-il, tout un groupe d'opposants
la R. P. qui déclarent ingénûment aujourd'hui
que s'ils avaient su comment l'affaire tourne
rait ils auraient voté pour.
M. Colaert serait-il parmi ces convertis
r. s. y.
i niaaaaaaw
Nous lisons dans Le Progrès du Nord du
Mardi 17 Avril 1894.
Le concours musical.
Nos lecteurs savent déjà que la ville d'Avesnes
organise pour les 13 et 14 Mai, jours de la Pen-
côte, un concours international de musiques
d'harmonie et de fanfares.
Le nombre des adhésions parvenues est impor
tant et dépasse de beaucoup les espérances du
Comité organisateur.
Parmi les sociétés qui iront animer l'agréable
ville d'Avesnes de leurs accents harmomques et
de leurs bruyantes fanfares on compte plusieurs
musiques belges et françaises classées en divi
sions d'excellence et en supérieure et dont la
renommée est solidement et justement établie.
On cite aussi les noms des harmonies d'Ypres,
de Sains-du-Nord, de Bavai, de Busigny, de
Mou8tiers-sur-Sambre, de Catillon, d'Avesnelles,
de Glageon, de Beaufort, de Saulzoir, de Dom-
Sierre, les fanfares de Sars-Poteries, de Trélon,
ejumet, de Beué, de Monceau, de Sains, de
Marelz, du Pommerouil, de Simont-Fontaine,
d'Etrœungt, d'Ergnies, de Gommegnies, du
Gard, de Fourmies, de Grand-Fayt, d'Etreunont,
de Beaudignies, do Guesnes, de Basuel, d'Au-
benton, de Saint-Hilaire, de Floyou, de Sopme-
ries, de Plounion, de Bermerais, de Bertry, de la
Capelle, et d'autres sociétés, telles qu'Abscon,
Aniche, Wallincourt, etc.
Le jury sous la présidence de M. Meister, chef
de la musique du premier régiment du génie
Versailles dont l'illustration musicale est bien
connue sera composé de musicieus en renom et
parmi lesquels nous citerons MM. Blampain,
professeur de musique Chimay, Bruyère, chef
de la philharmonique de Maubeuge, Colin,
directeur de la musique des Canonniers de Lille,
Derême, chef de musique au 54e de ligne Coro-
piègne, Devrin, officier chef de musique au 2e
régiment de chasseurs belges Mons, Eustace,
chef de musique ail 1er de ligne Cambrai,
Flament, chet au 132e d'infanterie Reims,
Lecocq, professeur d'harmonie au Conservatoire
de Lille, Mayeur, chef au 13e de ligne Lille,
Richart, professeur de musique Lens, Walput,
chef de musique au 3e lanciers belges Bruges,
etc.
Nous complimentons avec plaisir de sa réus
site, le Comité d'organisation qui fonctionne
avec une ardeur et un zèle admirables.
L'Harmonie de la Société prendra part au
concours musical d'Avesnes-sur-Helpe (Nord)
les Dimanche 13 et Lundi 14 Mai.
Départ d'Ypres, Samedi, 12 Mai, 2.29.
Retour Ypres, Lundi, 14 6.02.
Les membres de la Société qui désirent parti
ciper cette excursion sont priés de s'adresser
M. Arthur Salomé, Café du Saumon, qui leur
fournira tous les renseignements.
La liste de souscription sera définitivement
close le Jeudi, 3 Mai, 9 heures du soir.
Société de Gardes Civiques
D'YPRES.
Deweerdt, Charles, 7 4 5 S 9 33
Butaye, Arthur, 4 5 7 1 9 26
Masscheleyn, Alphonse, 3 7 1 5 7 23
Vantholl, Henri, 1 7 6 8 1 23
-jx(o)r(-
L'union prochaine.
C'est une pensée d'union qui a dominé les
délibérations du Congrès libéral, comme cesl
une pensée d'union qui avait marqué la der-
niere session du Congrès progressiste. Il est
observer que Dimanche dernier celte tendance
s'est imposée irrésistiblement rassemblée, et
que le courant auquel tout le monde a cédé,
venait non pas des dirigeants et des pontifes,
mais de la masse des délégués de province, et
surtout des associations qui étaient entrées les
premières dans la voie de la conciliation
c'est un honneur qui leur est acquis et que
Ihisloire consacrera en envoyant simulta
nément des délégués aux deux convenls libé
raux. On peut dire que le mouvement en avant
qui vient de se produire est le résultat d'une
poussée invincible partant des couches infé
rieures et laquelle il a fallu céder coûte que
coûte ce sont en définitive les soldats qui ont
entraîne les chefs leur bon sens et leur raison
ne comprennent pas ces divisions faites de
rancunes personnelles, accrochées des for
mules métaphysiques, et, renforcées par des
entêtements irréductibles ils voient plus haut
que ces mesquines considérations, ils mettent
le salut du parti au-dessus des préoccupations
personnelles inavouables, et des questions de
candidatures, dont ils sont desinteresses le
raisonnement et la logique leur ont montré la
nécessite inéluctable qu'il y avait adopter
une politique nouvelle, faire franchement
une évolution dans le sens démocratique, et
reconnaître enfin légitimés et fondées les ré
formes réclamées depuis sept ans par le parti
progressiste.
Cela ne s'est pas fait d'ailleurs en un jour
le travail s'est opéré un peu la fois sur diffé
rents points du pays, et combien d'associations
n'ont pas attendu I89i pour se donner un pro
gramme? Partout où des personnalités, trop
influentes pour qu'on puisse aller l'encontre
de leurs résistances, ne se sont pas rencontrées,
le pas en avança été fait. Et de temps en temps
s'elevait une voix autorisée, mais isolée
proclamant la nécessité de sortir d une inertie
fatale, étudiant les conditions d'existence du
parti libéral, et prédisant mémo sa ruine pour
le cas où il se montrerait incapable de transfor
mation qu on se rappelle notamment un arti
cle sensation paru il y a deux ans dans la
Revue de Belgique sous la signature de M.
Goblet d'Alviella, et intitulé Evolution ou Dis
solution.
C'est le même thème qui était développé par
M. Olin, lorsqu'à la Fédération libérale, dès
1892, il se déclarait partisan du suffrage uni
versel, lorsqu'au Congrès de Pâques il procla
mait finie la Doctrine, lorsque le 8 Avril il ne
voyait qu'une querelle de mots divisant les
radicaux des modérés c'est encore ce qui fait
le fond de la belle lettre écrite par M. Couvreur,
au bureau de la Fédération, et que M.
Neujean n'a pas lue au Congrès sous prétexte
qu'elle avait été publiée dans deux journaux
c'est l'idée qui était au fond du cœur de tous
les libéraux sincères, et que nous avons défen
due chaque occasion dans ce journal c'est
elle qui a été apportée au Musée du Nord de
tous les coins du pays par les délégués libéraux,
et c'est elle en définitive qui a triomphé.
La journée du 8 Avril a donc été bonne. La
formule fameuse relative la propriété privée
et la liberté du travail qui est le principe
essentiel du programme,a été votée avec l'ordre
du jour Olivier, lequel contient des correctifs
qui lui enlèvent son caractère daffirmation
absolue et dogmatique: on admet qu'il peut
y être porté atteinte pour des raisons d'utilité
publique, et on paraphrase, peut-être sans s'en
douter, M. Féron disant le 25 Mars Collec
tiviste par principe, non s il y a utilité sociale,
oui Ce même ordre du jour, identique sur
ce point celui de M. Mettewie, souhaite de
voir adopter un programme commun nette
ment démocratique, capable d'assurer l'alliance
de la bourgeoisie libérale et de la classe
ouvrière. En outre, M. Olin constate sans
être contredit dans son affirmation, qu'il n'y
a rien dans le programme progressiste qui
s'oppose l'union du libéralisme tout entier.
Enfin le Congrès vote la presque unanimité
des résolutions importantes relatives la
Représentation proportionnelle, aux syndicats
professionnels, aux réformes agricoles, l'en
seignement gratuit et obligatoire, la réforme
militaire, qui sont au programme radical et
il se montre en si grande majorité hostile la
protection, qu'on réserve la question, et qu'on
n'ose pas provoquer un vote évidemment libre—
échangiste.
Si on examine tout cela en bloc, sans parti-
pris, en tenant compte uniquement des inten
tions de la masse, en laissant de côté certaines
faiblesses fatales et certaines réticences entor
tillées, on doit en conclure que l'union libérale
sera faite très prochainement. A coup sûr, elle
sera définitivement consacrée le 1r Juillet,
quand le Congrès progressiste arrêtera la
plate-forme électorale en vue des élections de
PQ --
ARMES DE GUERRE.
Tir du Lundi 16 Avril 1894.