Chronique locale.
i\e 52. Dimanche,
54e ANNÉE.
22 Avril 1894
JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT.
Chemin de fer.
A nos lecteurs.
Collectivisme.
Duel propos d'une relique
Les meetings
proportionnalistes.
6 FRANCS PAR AN.
PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE.
o
Y PRES-FURN ES
FURNES-YPRES.
Nous prions instamment nos lecteurs de bien
vouloir remettre au bureau du Progrèstous les
timbres oblitérés et toutes les feuilles et mor
ceaux d'étain qu'ils pourraient recueillir.
Ces objets sont destinés une œuvre philan
thropique.
Les scribes du Journal auront beau se plaindre
d'être injuriés, il n'y a absolument pas moyen
de les qualifier autrement que de Basiles, et de
très-mauvais Basiles encore, les pires qui soient.
Cela y paraît davantage de jour en jour.
Ce quoi ils s'efforcent, avec une méphistofi-
lique persistance, c'est, comme nous l'avons dit,
discréditer leurs adversaires, beaucoup plus
qu'à les diviser.
Dès le lendemain de leur honteux triomphe,
ils se sont rués avec frénésie dans cette mal
honnête voie.
N'a-t-on pas entendu, en effet, ces ruffians
parvenus par toutes les fraudes accuser leurs
prédécesseurs d'avoir ruiné la ville, alors que la
caisse communale était abondamment fournie,
les finances en bon état, et qu'eux-mêmes al
laient commencer un système de gaspillage
étourdi, tout semblable celui qui a notable
ment réduit la fortune d'une grande institution
voisine, également tombée entre leurs griffes in
aptes et incapables
De cette caisse, où se loge, pour le moment,
leur diable besogneux, eux, ils ne parlent plus
depuis quelque temps. Le plus pressant, pour
l'heure, c'est de faire accroire que les libéraux
et leur organe, le Progrèssont devenus collecti
vistes.
Et on a beau leur dire que cela n'est point
que l'association libérale est constitutionnelle
que son programme exclut le collectivisme (1) au
tant que le communisme que le Progrèsson
organe, tient pour la liberté individuelle dans
les limites du droit de chacun, et pour la pro
priété individuelle qui, comme l'a récemment
démontré encore Jules Simon, n'est qu'une des
formes et la condition sine qua non de cette même
liberté rien n'y fait
Les XXI, tous infectés du virus rabique de
celui qu'ils ont tait semblant de lâcher, revien
nent la charge, persistent, et, avec une opiniâ
treté pétrie de la plus insigne mauvaise foi, con
tinuent nous traiter de collectivistes, en atten
dant sans doute l'heure où, le péril devenant
plus pressant et la pour plus profonde, ils
nous traiteront tout honnement d'anarchistes
et de voleurs, comme jadis ils nous ont traités
d'incendiaires et de tendeurs de pièges meur
triers
Corrupteurs, diffamateurs c'est dans la né
cessité des choses, les uns procédant des autres.
Heureusement, il n'y aura que les imbéciles
pour se laisser prendre des procédés aussi dé
loyaux et une polémique aussi perfide.
Il est vrai que leur nombre est grand parmi
les cléricaux. Mais il ne tiendra point cepen
dant contre l'opinion des gens clairvoyants et
sincères qui sauront bien démêler le vrai du
faux, la vérité du mensonge, et distinguer entre
ceux qui servent les intérêts légitimes de tous,
pauvres compris, et ceux qui ne servent que
leur ambition, leur vanité ou leur intérêt per
sonnel.
On démasquera tous ces pseudo-protecteurs
du peuple comme, de tous temps, on a su démas
quer ceux qui ne font sonner haut les mots
de désintéressement, d'honneur et d'indépen
dance que pour qu'on n'entende pas sonner,
dans leurs poches avides et indélicates, l'or hon
teux et terni qu'on y a jeté
(1) Tel qu'il plaît au Journal de l'entendre
avec Jaurès et autres idéologues-utopistes.
Sens, 15 Avril 1894,11 h. 14.
Prière d'insérer la lettre suivante
Monsieur le Directeur,
En annonçant ses lecteurs que j'avais chargé
mon frère de ma défense, la Libre Parole en a
une fois de plus menti.
Comme prêtre, je connais mon devoir. Comme
soldat, mon frère connaît le sien.
Je ne croyais pas, devant une accusation aussi
ridicule, avoir besoin de me disculper puisqu'il
le faut, j'ajouterai même que ni mes prières ni
celles de ma famille n'ont pu détourner mon
frère de son projet.
Veuillez agréer, Monsieur le Directeur, l'as
surance de ma respectueuse considération.
Nous avons cru devoir, en acquit de conscien
ce, reproduire la lettre qui précède.
Il y a cependant là une phrase qui nous pa
raît étrange.
Comme prêtre, je connais mon devoir. Com
me soldat, mon frère connaît le sien.
Mais si le devoir du frère officier est de
Au fait, cette casuistique les regarde
Notre devoir, nous, est rempli c'est l'essen
tiel.
Il y aura des meetings de protestation contre
l'abandon de la représentation proportionnelle
Dimanche Nivelles, Menin, Mouscron, Aude-
narde, Hannut Jeudi prochain Bruxelles et
Liège le Dimanche 29 Huy, Genappe, Wa-
vre, Jodoigne le lendemain Louvain.
Ce sont en général les progressistes de ces lo
calités qui ont pris l'initiative de ces meetings,
mais en déclarant formellement qu'ils n'enten
daient pas faire de la représentation proportion
nelle une question de parti et qu'ils faisaient
appel tous les partis. Nous constatons avec
plaisir que les proportionnalistes catholiques
répondent loyalement cet appel loyal.
Il y aura probablement des orateurs catholi
ques dans toutes ces réunions. A Menin, notam
ment, le Conseil communal, qui venait d'ailleurs
d'émettre un vœu en faveur de la représenta
tion proportionnelle, a mis la grande salle de la
maison communale la disposition des organi
sateurs, bien que l'initiative du meeting fût
partie des libéraux. Voilà qui est d'un bon exem
ple et marque bien le caractère de cette campa
gne où il ne peut y avoir de question de parti,
puisque tous les partis qui ont été consultés se
sont prononcés pour la réforme des majorités
triomphales et que le parti au pouvoir n'a pas
été consulté, mais que le gouvernement qui le
représentait avait fait de la représentation pro
portionnelle sa question d'existence.
A Menin, avec M. Buyl, libéral flamand de
Bruxelles, parlera M. Du Catillon, démocrate
catholique de l'arrondissement de Courtrai, qui
LE PROGRÈS
TIRES 1CQCIBIT EUNDO.
ABONNEMENT PAR AN: Pour l'arrondissement administratif et judiciaire d'Ypres, fr. 6-00,
Idem. Pour le restant du pays7-00.
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Heures de départ partir du \T Octobre
cî'Ypres pour
Popennghe, 6-55 8-52 9-03 9-43 11-50
2-43 3-43 6-25 8-38 9-41.
Poperinghe-Hazebrouck, 6-55 8-52 11-50 3-45
6-25.
Houthem, 5-13 8-00 10-59 5-03 7-35.
Gomines, 5-13 7-44 8-00 -9-41 9-46 10-59
2-29 2-35 5-03 7-35 8-40.
Comines-Armentières, 5-13 7-44 10-59 2-35 - -
5-03 8-40.
Roulers, 5-58 7-46 -10-23—12-03 2-44 3-53
6-23.
Langemarck-Ostende, 6-56 9-45 11-57 3-39
6-03.
Courtrai, 5-13 8-00 9-41 10-59 2-29 5-03
7-35.
Courtrai-Bruxelles, 5-13 9-41 10-592-295-03.
Courtrai-Gand, 5-13 8-00 10-59 2-29 5-03—
7-35.
De Poperinghe vers Hazebrouck, 7-13 10-0912-08
4-01 6-41.
Horaire des Trains partir du 1r Octobre 1893.
TRAM.
4-40 7-22 9-46 1-00 3-40 6-30.
10-36 (le Samedi seulement).
4-45 7-26 9-50 1-05 3-45 6-22.
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\J Univers publie la dépêche que voici
Abdin, vicaire général.
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