AVIS.
VILLE DE POPERINGHE.
REPETITION - CONCERT
-non-
INTÉRIEUR.
L'avenir.
E
Le budget des couvents.
La guerre aux écoles.
Crise ministérielle en France.
E'
Les engagements seront reçus jusqu'au 28
Mai 1894, 7 heures du soir, chez Monsieur le
Secrétaire de la Société du Sport de Belgique,
rue Royale, Bruxelles.
a Commission du Sport Hippique de cette
3, a l'honneur d'informer le public, qu'elle
La
ville, a i'iionneur d'informer le public, qu'
recevra jusqu'au Dimanche 27 Mai, midi pré
cis, chez son Secrétaire, M. J. Onraet-Parret,
rue des Bouchers, 37, les soumissions cachetées
pour le buffet principal établir dans la Plaine
d'Amour, le jour des Courses, fixées au 3 Juin
prochain.
L'enveloppe doit porter l'inscription Sou
mission pour le buffet principal.
La chambre de discipline des Notaires de l'ar
rondissement d'Ypres pour l'exercice 1894-1895
s'est constituée comme suit
A. Degryse, de Becelaere.
H. Titeca, d'Hooghlede.
Société Philharmonique.
SAISON D'ÉTÉ*.
DU 25 MAI 189 4,
7 1/2 heures du soir.
iPVRLOLGI
2. Rapsodie Hongroise n° 2. (Fr. Listz).
3. Barbe-bleue, fantaisie. (Offenbach).
A. Intermezzo. (E. VanElslande).
B. Menuetto célèbre. (Franz De Mol).
5. Ouverture de Concert. (de Suppé).
4.
En cas de mauvais temps, les Répétitions-
Concerts se donnent dans la grande salle.
Le régime censitaire est mort. L'axe du pou
voir politique est déplacé. La souveraineté effec
tive a passé au grand nombre. Les masses
ouvrières ont pénétré flots dans les comices.
Jamais le parti libéral n'a négligé les intérêts
des classes laborieuses. En 1846 déjà, lors du
premier Congrès, il se préoccupait de leur relè
vement et l'assignait comme but ses travauxet
ses aspirations. Depuis,il a lait pour elle de gran
des choses, et a instauré cette politique écono
mique éclairée et généreuse qui a développé
dans des proportions inouïes le commerce et
l'industrie belges.
Il a donné l'instruction des enfants du peu-
le un admirable essor. Il a puissamment stimu-
l'esprit de prévoyance et d'association sous
toutes ses formes, encouragé, favorisé ses œuvres
{>ar des lois sur les sociétés de secours mutuels,
es sociétés de construction d'habitations ouvriè
res, par l'institution de la Caisse d'épargne et de
retraite. Il a aidé les ouvriers s'organiser libre
ment, en leur reconnaissant le droit de se coali
ser pour la défense de leurs intérêts.
Enfin, pendant une longue et difficile période
où le parti catholique a multiplié ses tentatives
les plus énergiques et les plus hardies pour clé-
ricaliser nos lois, sa saisir de tous les rouages de
l'administration publique et s'emparer des cons
ciences et des âmes par l'enseignement congréga-
niste, par la propagande de la chaire et du con
fessionnal, par l'action politique du prêtre, le
libéralisme a défendu contre ses assauts, les pré
rogatives de l'Etat laïque et neutre et la société
civile contre la société religieuse.
Tel est le passé. Il est permis d'en invoquer le
souvenir. C'est une réponse péremptoire des
attaques illégitimes et d'injustes dédains.
Le présent nous offre un spectacle affligeant
l'enseignement public décimé les écoles d'adul
tes où la jeunesse ouvrière venait développer et
compléter les notions élémentaires acquises dans
les écoles primaires, détruites tous les services
publics cléricalisés la réforme des institutions
électorales inachevée la loi communale et la loi
provinciale attendant des modifications qui sont
indispensables et urgentes et sur lesquelles ceux-
là même qui ont les faire n'ont pas encore
d'idées et de plans arrêtés.
En face de cette situation, le parti libéral s'est
affaibli, énervé par les polémiques et les querel
les, il est temps qu'il reprenne son ancienne
énergie.
Alors que exemple unique parmi toutes les
nations éclairées du continent la Belgique,
depuis dix ans subit le gouvernement des repré
sentants de la réaction alors que seule encore
au milieu des peuples voisins elle n'ose procla
mer le principe si juste du service personnel et
ignore les bienfaits de l'instruction obligatoire,
la tâche qu'impose au libéralisme cette situation
humiliée et dangeureuse n'est-elle point assez
claire pour frapper tous les yeux, assez noble et
difficile pour animer tous les courages.
Que les ouvriers et les bourgeois libéraux se
donnent la main, et ils sauront dans les batailles
prochaines mener le parti libéral la victoire.
Les trois cent mille francs qu'on vient d'ins
crire au budget de 1894 en laveur des écoles clé
ricales, en attendant que l'insatiabilité des gens
d'église fasse augmenter l'annuelle pitance, re
présentent trois pour cent un capital de dix
millions.
Dix millions prélevés sur les contribuables
pour être donnés en cadeau aux œuvres clérica
les
Ajoutez cela les trois millions annuellement
soustraits au budget de l'enseignement public
sous prétexte d'économies, mais en réalité par
haine des écoles et vous aurez, avec le budget des
couvents, le bilan du ministère de l'ignorance
nationale.
Lentement, progressivement, jésuitiquement,
se continue la destruction de l'édifice scolaire si
péniblement édifié, au prix de tant de sacrifices
et d'efforts, par le parti libéral. Le tableau de
cette destruction méthodiquement et systémati
quement accomplie, est dès ores effrayant, il ac
cuse la suppression de 877 écoles primaires, 228
écoles gardiennes, 1079 écoles d'adultes, soit en
semble 2184 écoles officielles avec 44987 élèves.
1048 instituteurs out été mis au traitement
d'attente -, 1500 instituteurs ont été brutalement
dépossédés sans aucune compensation 3316
instituteurs ont vu leurs traitements diminués.
Et pendant qu'on condamne ces serviteurs ir
réprochables la pauvreté et la famine, on jette
la tête des curés et des petits frères les traite
ments dont on les exproprie
M. De Burletse fait ainsi l'exécuteur des œu
vres de M. Woeste, de l'homme néfaste qui a
prononcé cette sinistre parole il y aura des
pleurs et des grincements de dents M. Woeste
exige que l'Etat remplisse les poches du clergé,
et on lui jette la rente de dix millions.
Vraiment, on a fait du chemin depuis M. Beer-
naert, qui avait limité la législation électorale
le travail du Parlement actuel.
Tant mieux Le pays verra avant l'élection
prochaine de quel sort le cléricalisme le menace
il comprendra dans quel abîme de crétinisation
on veut le précipiter il voit les hommes noirs
l'œuvre. Puisse-t-il les prendre en légitime hor
reur
Nous lisons dans la Réforme scolaire, une bro
chure de propagande que vient de publier l'Of
fice de publicité, rue de la Madeleine, M. Charles
Vercamer ancien préfet d'études et professeur
de rhétorique ci-devant inspecteur cantonal de
St-Josse, et laquelle l'amendement De Burlet
donne un intérêt d'actualité.
L'Etat qui, en 1883, avait 27 écoles normales
avec 2812 élèves, n'en a plus que 12 avec 711.
Les écoles normales cléricales s'élèvent 32.
Dans la formation du corps enseignant diplômé,
l'Etat et les congrégations interviennent rai
son de 6 p. c. Il n'y a que les élèves sortis de ces
dernières qui parviennent se caser partout
ailleurs, dans les campagnes, des écoles agréées
sont imposées aux autorités communales par les
curés, pendant que ceux qui ne sont recomman
dés que par les diplômes obtenus dans les écoles
gouvernementales attendent sous l'orme.
Puis l'auteur expose la situation navrante ac
tuellement faite l'instruction publique en Bel
gique.
Le moment était bien choisi, on le voit, pour
jeter la tète des écoles congréganistes un cadeau
de trois cent mille francs, destiné stimuler et
exacerber la concurrence que, sur tous les points
du pays, elles font l'enseignement public.
Il n'y a pas encore assez d'écoles détruites
Il n'y a pas encore assez d'instituteurs dépos-
sedes
Le monopole des écoles normales conventuel
les ne sévit pas encore avec assez d'intensité
dans tous nos villages.
La Belgique n'est pas assez encapucinée.
Vite, trois cent mille francs de l'argent des
contribuables aux moines pour qu'ils continuent
avec plus d'entrain leur œuvre de crétinisation
La Réforme scolaire, brochure de 86 pages,
grand in-8°, est en vente au Bureau du Progrès
d'Ypres, au prix de 75 centimes.
A la Chambre. M. Guesde dépose une pro-
osition tendant fixer la journée de travail
.uit heures il demande l'urgence il dit que
cette réforme est mûre le moment est venu de
satisfaire cette revendication des travailleurs.
(Violentes interruptions).
Le président est obligé d'intervenir pour cal
mer les interrupteurs.
L'urgence est repoussée par 401 voix contre
94 et la proposition est renvoyée la commis
sion du travail.
M. Salis demande quelles mesures le gouver
nement compte prendre pour assurer aux ou
vriers et employés des chemins de fer de l'Etat
les moyens d'assister au congrès qui se réunit
Paris Jeudi.
M. Jonnard, ministre, ne croit pas que l'État
soit assimilable une exploitation privée. En
permettant aux ouvriers et aux employés de se
syndiquer, on les autoriserait s'insurger contre
les pouvoirs publics.
La question est transformée en interpellation.
Après une discussion très vive, deux ordres du
jour motivés sont déposés-, M. Casimir Périer, au
nom du gouveruement, les repousse et ne veut
accepter que l'ordre du jour pur et simple,
lequel est rejeté par 265 voix contre 225.
M. Casimir Périer, suivi des autres ministres,
quitte la salle au milieu des applaudissements de
l'extrême gauche le centre est consterné.
Après le départ des ministres, la Chambre
adopte par 251 voix contre 223 un ordre du jour
invitant le gouvernement appliquer la loi de
1886 aux ouvriers de l'Etat comme aux autres.
La séance est levée et la Chambre s'ajourne
jusqu'à Lundi.
La droite a voté en grande partie avec les
radicaux, ce qui a abouti au rejet de l'ordre du
jour pur et simple.
Commissaires
Bon Gaston de Vinok.
Aug. Brunfaut.
J. Onraet-Parret.
_S2S
Président MM. A. Van Eecke, de Wervicq.
Syndic: J. Veys, de Vlamertinghe.
Rapporteur R. Glorie, de Reninghe.
Trésorier A. Lava, de Poperinghe.
Secrétaire E. Thevelin, de Messines.
Membres
1. Retour du Printemps, polka. (Waldteufel).
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