Chronique locale. 45. Jeudi, 54e ANNÉE 5! liai 1804. JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. A nos lecteurs. Proportionnanteshonteux. C'était inévitable Economies de bouts de chandelles. Toujours vide 6 FRANCS PAR AN. PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE. LE PROGRÈS vires acqcirit eondo. ABONNEMENT PAR AN: Pour l'arrondissement administratif et judiciaire d'Ypres, fr. 6-00. Idem. Pour le restant du pays7-00. tout ce qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, rue au Beurre, 20. INSERTIONS Annonces: la ligne ordinaire fr. 0-10 Réclames: la ligne, fr. 0-25 Insertions Judiciaires la ligne, un franc. Les annonces sont reçues Pour l'arrondissement d'Ypres aux bureaux du Progrès Pour le restant de la Belgique et de l'Etranger I'Agence Rossel, 44, rue de la Madeleine, *ti> rue de l'Enseignemenl, Bruxelles. Nous prions instamment nos lecteurs de bien vouloir remettre au bureau du Progrèstous les timbres oblitérés et toutes les feuilles et mor ceaux d etain qu'ils pourraient recueillir. Ces objets sont destinés une œuvre philan thropique. Le Journal d'Ypres publie le discours de notre député M. Struye et le tait précéder de réflexions favorables il croit que nos députés se rallieront au besoin aux idées de M. Struye. Il noua revient que ce document incohérent et nébuleux écrit par M. Struye a été foi'tement remanié par M. Surraont. M. Colaert n'y aurait même plus guère touché. Dans ces conditions, le discours lu par M. peur. Il commence par déclarer qu'il n'est point proportionnante, qu'il n'y a pas lieu d'intro duire la R. P. maintenant. Puis il démolit le régime majoritaire par des arguments sérieux. Ces arguments sont tous en faveur de la repré sentation rationnelle des minorités et ni M. Féron, ni M. JBeernaert n'en ont eu de meilleurs. Il ne peut admettre ni le projet Féron ni le projet Beernaert. Il a imaginé un système offrant toutes les garanties possibles au parti conserva teur, au point qu'il est certain que même M. Woeste s'y ralliera dès qu'il l'aura compris. Ce système est celui-ci Toutes les circonscriptions actuelles sont x maintenues. En comptant tons les bulletins et en divisant ce total par le chiffre légal déterminatif du x quorum on établit quels partis ont droit aux x sièges conférer. Puis, après avoir fait le total général des x votes émis en faveur des listes qui atteignent x le quorumon divise ce total par le nombre de sièges conférer. Le quotient-qu'on obtient x indique le nombre de suffrages requis par x mandat attribuer. Les partis atteignant le x quorum et, en conséquence, admis au partage, x tiennent autant de sièges que le nombre de x suffrages obtenus par eux contient de fois ce x quotient, x C'est donc un projet de R. P. très présentable, se rapprochant très près des projets Féron et Beernaert. M. Struye a présenté son projet comme amen dement la 5e section et il s'est borné cela. C'est bien dommage, et la raison Il n'a pas osé faire davantage, vu les circonstances 11 termine en disant Si nous pouvons nous x y rallier, en le perfectionnant, je suis convain- n eu, contrairement au sentiment de l'honorable x M. Woeste, que nous aurons bien mérité de la patrie Allons donc, tas de farceurs ne vous moquez pas ainsi de la patrie! L'intérêt de parti a raison de toutes vos bonnes inspirations vous êtes des proportionnalistes peut-être sincères, mais hon teux assurément et voués l'inaction. Donc les membres de l'association catholique d'Ypres n'auront rien dire dans la ques tion brûlante de la R. P. le Journal d'Ypres le déclare sans détours. Nous avons déjà dit, ajoute-t-il,pourquoi nos x chefs tous nos chefs sont d'avis qu'il n'y x a pas lieu de consulter l'association catholique x d'Ypres sur la question de la R. P. Cette x réforme est une question libre sur laquelle no3 amis peuvent avoir l'opinion qu'ils veulent, x Avoir l'opinion qu'ils veulent? Oui, condi tion qu'ils se taisent et ne bougent pas. Tous nos chefs, est adorable. Il n'y a en effet que Surmont, qui pense comme Beernaert, et Colaert, le fidèle satellite de Woeste, qui comp tent. Les autres chefs, comme les membres, n'ont rien y voir, rien dire. Comment les catholiques renversent leurs ministres sur des questions politiques capitales dont tout le monde s'occupe- en Belgique, et ces braves moutons de cléricaux d'Ypres n'ont pa3 le droit d'émettre une appréciation, une préfé rence Question libre que celle sur laquelle on cul bute un ministre qui a tenu dix années le pou voir C'est bien raide, il faut en convenir. Que les natures éclairées et généreuses doivent souffrir dans ce parti là Le Journal d'Ypres approuve c'était inévi table la conduite du Collège Echevinal qui n'a pas cru devoir envoyer l'Harmonie commu nale la gare, au retour des Anciens Pompiers qui avaieut remporté tous les premiers prix au concours musical d'Avesnes-s/Helpe. De l'avis du Journall'Harmonie de la ville, sauf dans des cas exceptionnels, ne doit rendre que ses services ordinaires Serait-il permis de demander ce que l'on entend par services ordinai res La musique communale faisait-elle un ser vice ordinaire quand elle s'est rendue la gare au-devant d'un boutiquier qui avait obtenu une exposition quelconque, une médaille pour samoutarde Faisait-elle un service ordinaire quand elle est allée cueillir la gare quelques pompiers, dont l'un d'entr'eux. avait eu lachance de dé crocher un prix au tir la cible chinoise qui 8e donnait Menin Mais le Journal d'Ypres lui-même nous donne le vrai motif de l'abstention de nos maîtres Il eut été trop naïf, dit-il, de la part de Vadministra tion communale d'associer l'Harmonie communale une manifestation politique dirigée précisément contre elle. MSurmont voit des manifestations politiques dans tout co qui ne sort pas des sa cristies ou du KK partout il voit le drapeau bleu, même dans l'exécution d'un morceau de musique Et c'est là celui que Mons Colaert, dans ses éloquentes flagorneries appelait le Père de la Cité La conduite de M. Surmont lui retombera souvent sur la proéminence nasale Quant l'appréciation du Concours d'Avesnes donnée par le Journal d'Ypresles Yprois l'ont déjà jugée sa juste valeur. C'est le dépit qui parle Que la grrrrrrrrrrrrande Fanfare fasse autant que l'Harmonie des Anciens Pompiers. Nous saurons alors ce que vaut la livrée d Henritje. Seulement, nous attendrons longtemps sous l'orme Depuis quelques jours, partir de 11 1/2 heu res, la ville se trouve dan3 une obscurité com plète. Les réverbères sont éteints et les habitants qui, d'habitude, rentrent chez eux vers minuit, risquent beaucoup de se casser un membre ou de se fouler le pied en tombant ce qui est déjà arrivé plusieurs personnes. L'administration communale ne pourrait-elle faire des économies autres que celles de bouts de chandelles La caisse touche-t-elle sa fin Depuis le lr Février 1891, nos maîtres ont vendu pas mal de propriétés communales, bientôt il n'en restera plusEt déjà on économise au détriment de la sécurité publique Que sera-ce plus tard Bouteille encre et mystère Toujours vide Mais que fait-on de la caisse communale Nos maîtres vendent les unes après les autres toutes les propriétés de la ville, ils font argent de tout et la caisse de grand'mère reste toujours vide Les étrangers qui nous dominent, le KKistes, ne trouvent pas de quoi payer les professeurs de l'ancien collège communal qu'ils ont odieuse ment mis sur le pavé. C'est une honte pour les valets de l'épiscopat C'est une indignité pour ceux qui se proclamaient les amis de la cité et qui disaient en montant les marches do l'hôtel-de- ville qu'ils venaient de nous ravir moins de poli tique et plus d'administration 1 Et pendant que ces honnêtes et dignes professeurs, qui ne deman dent qu'à travailler, attendent impatiemment leurs appointements d<q>nis le l*r Ja.n- vier, l'Administration communale trouve cependant encore 1800 fr. pour envoyer l'Harmonie de la ville l'exposition d'Anvers O triple scandale Ce qui ne s'était jamais vu jusqu'à présent, se passe actuellement sous l'administration intelligente de M. le Sénateur baron Surmont de Volsberghe. Depuis le 15 Mai, les reçus pour le 3m« trimes tre du miuerval des élèves de l'école moyenne, sont mis en circulation. Or, le 3ms trimestre com porte les mois de Juillet, Août et Septembre. Voilà donc nne recette faite 1 1/2 mois trop tôt. La

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Le Progrès (1841-1914) | 1894 | | pagina 1