Les cléricaux; ont déposé la Cliaml>i*e quantité de proj ets sur les droits d'en trée. Que feront nos Séna teur et Députés en ce qui concerne le beurre, la seule ri cli es se de notre marché Terrilile niallieiir. L'Exportation du Beurre. INTÉRIEUR. Pour les fonctionnaires. Du reste, que nous soyons majorité ou minorité, tous les partis doivent être représentés. C'est une question de justice. (Applaudissements). Les antiproportionnalistes prétendent que la R. P. est enterrée. Détrompez-vous. Elle dort (rires) avec d'autant plus de vigueur qu'on l'a couché* dans son lit. (Bruyante hilarité). Les partisans de la R. P. sont plus nombreux que jamais. A la Chambre il y a eu un nombre de voix respectable. Nous avons un gouvernement proportion- naliste. M. Woeste père. Cela n'est pas sûr. Je pourrais vous raconter beaucoup de choses là-dessus. M. Reysman. Et M. Vandenpeereboom M. Woeste père. Il est tout fait contre. Au besoin, nous avons M. Woeste qui en 1885 était partisan de la R. P. (Hilarité). M. Reysman. Merci. Le tout est de savoir si nous serons mieux avec le régime majoritaire. A cela je réponds Non. A Bruxelles il est possible que sur 18 mandats de député nous n'en obtenions pas un seul. Bst-ce tolérable Voici comment la petite séance s'est terminée. M. Woeste père. Il est 11 heures, M. Helleputte doit se retiror. M. Woeste fils. La voiture attend. M. Woeste père. L'heure avance. M. Renkin. C'est un système chez vous autres de dire vovs n'avez pas lu la discussion. Nous irons, si vous acceptez, la reprendre Louvain. MM. Helleputte et Woeste partent. Forcément, la discussion est interrompue. M. Carton de Wiart quitte la tribune. M. Renkin, inscrit, renonce la parole. La séance est levée 11 h. 05 au milieu d'une vive ani mation. M. Renkin demande seulement que chaque orateur ne puisse parler plus de 30 minutes, de telle sorte que chacun ait le temps d'exprimer ses idées et que la dis cussion ait lieu dans un local ouvrier catholique. Les autres conditions sont abandonnées M. Helle putte Nous espérons que, dans notre prochain numé ro, nous serons même de renseigner complète ment nos lecteurs et de mettre une fois de plus au jour la conduite du Père de la Cité. Nous en verrons de belles v Un habitant d'Ypres B. M. longeant, Mercredi soir, la route du chemin de fer d'Houthem Ypres, fut pris l'improviste par le train de 10 heures, qui le suivait de près. B. M. fut massacré horriblement, et l'enquête démontra que la mort fut instantanée. B. M. laisse deux enfants mineurs dont il était l'unique soutien. Il n'est bruit en ville que du san3 gêne inouï avec lequel Nos Maîtres foulent aux pieds les arrêtés royaux et règlements concernant l'ali gnement des rues. Ce qui se passe actuellement, rue du Temple, pour la reconstruction d'une maison, dépasse les bornes. La chambre syndicale belge pour l'exportation des produits de la ferme, patronnée par le gou vernement et tondée pour répondre au désir du roi, de créer des débouchés nouveaux nos pro duits sur les marchés anglais, nous adresse un communiqué portant qu'elle s'occupera, dans une prochaine séance, de la question des droits d'entrée sur le beurre. Il y a quelques années, dit le communiqué, le marché anglais rapportait de sérieux bénéfices, mais des marchands trop avides ayant margarine leurs beurres, le marchand qui débitait ce beur re Londres fut condamné une amende et l'affichage de la condamnation sur la devanture de son magasin, ce qui l'amena renoncer toute affaire avec l'expéditeur belge. Et ce ne sera qu'au prix de sacrifices de temps et d'argent, de garanties de probité, d'emballages soignés éma nant des expéditeurs, qu'on pourra reconquérir ce marché perdu par notre faute. Mais s'il est regrettable que nous nous soyons ainsi fermé le marché de Londres, il semble en core plus extraordinaire, dit le communiqué, de faire si peu de cas d'un marché acquis, et c'est le cas pour le marché français, que risquent de nous fermer les droits proposés par le gouverne ment. A Ypres l'on vend chaque semaine en des tination de la France de 19 20,000 kil. actuel lement, alors qu'il y a quelques années il ne s'en vendait que de 5 6,000 kil. Cette vogue vient simplement de la centralisation des expéditions et de la confiance des acheteurs. Il en est de mê me pour les marchés de Deynze, Waereghem, Furnes, Loo, Dixmude, Aeltre, Audenarde, Thielt, Roulers, Courtrai, etc. Il se forme en ce moment, dans les deux Flan dres, avec le concours de nombreux propriétai res et avec l'aide des spécialistes, une société pour l'exportation de nos produits. Il est étonnatit, dans ces conditions, de voir proposer un droit d'entrée de 25 p. c. sur le beur re étranger, alors que la France protectionniste ne perçoit que 6 p. c. sur le nôtre. La France s'empressera évidemment de prendre des mesures de représailles et d'édicter un droit d'entrée équivalent. Ce qui serait la ruine du commerce du beurre dans les deux Flandres. Le débouché français ainsi perdu, que devien dra la grande production et quel sera le sort des nombreuses installations perfectionnées et instal lées grands frais Quant la Hollande, en 1890, elle introduisait dans notre pays 13,700,000 kilos de beurre en 1893, 5,889,679 kilos seulement. Ses envois dimi nuent d'année en année et le moment est proche où la Belgique se suffira elle-même. A quoi bon dès lors le droit d'entrée Nous aurons alors trop de beurre et nous ne pourrons l'exporter, car les nations étrangères établiront des droits en représailles des nôtres. Si les droits d'entrée sur le beurre sont volés, c'est un désastre irréparable pour les deux Flan dres. Cette note, émanant d'une société officielle ment patronnée par le gouvernement, fera-t-elle réfléchir nos protectionnistes, qui sont en train de tuer les industries qu'ils prétendent protéger En dépit de leurs dernières querelles surai guës, les cléricaux comptent marcher au scru tin absolument unis. Dans l'arrondissement de Bruxelles ils n'auront qu'une liste, où indépen dants, conservateurs et ouvriers seront repré- sentés. I Déjà les chefs de leurs divers cercles et asso ciations, discutent dans les coulisses les condi tions de l'alliance et quelle part sera faite la Maison des Ouvriers, dans la répartition des candidatures. Tout porte croire quelle sera minime. C'est M. Beernaert qui présidera au recrutement de cette liste modèle destinee, paraît—il, culbuter les libéraux et les réduire en bouillie. Grand- Electeur de l'arrondissement, il va être pré senté Mardi aux ouvriers leur Maison, rue Locquenghien tous les cercles de l'agglomé ration fondés par la démocratie cléricale, se ront représentés cette solennité et écouteront la parole du maître Cette concentration, aujourd hui indéniable des cléricaux, invitera les libéraux de la Ligue et de l'Association refaire l alliance de 1892 qui leur a apporté un succès électoral considé rable. Malgré la multiplication des votes la cam pagne, la victoire des libéraux-unis ne ferait pas alors lombre d'un doute, le nombre des électeurs urbains dévoués au libéralisme étant formidable, il ne faut pas l'oublier. La désunion seule provoquerait la défaite, ni les modérés, ni les progressistes n'étant assez forts pour l'emporter avec leurs seules forces devant les redoutables légions cléricales si disciplinées. Pendant que M. De Burlet et ses amis du ministère ne se préoccupent que des intérêts des curés et des bonnes soeurs, il se trouve dans les rangs de l'armée libérale des hommes qui songent améliorer et soustraire l'ar bitraire du pouvoir le sort des petits employés. M. Bergé a déposé l'autre jour la Chambre un projet de loi signé par lui et MM. Janson, Houzeau, Lepage et Richald qui a pour but d'assurer aux fonctionnaires de l'Etat des garanties contre l'arbitraire ministériel et de réglementer l'importante question des traite ments. Ce projet, très développé, comporte M 6 ar ticles. En voici l'économie d'après des indica tions publiées par les journaux de Bruxelles Le projet s'applique tous ceux que l'Etat emploie, aux ouvriers et employés comme aux fonctionnaires proprement dit. Il règle en premier lieu la nomination aux emplois ceux-ci, sauf en ce qui concerne ceux pour lesquels il ne faut pas de connaissances scientifiques, techniques ou artistiques, se don nent au concours, mais la nomination ne devient définitive qu'après un stage d'un an et si le fonc tionnaire s'est acquitté convenablement de ses fonctions Quant au traitement, le projet supprime tous les emplois non rétribués ce traitement court du jour de l'entrée en fonctions et devient paya ble par anticipation le taux des traitements, les augmentations périodiques sont fixés légale ment, ainsi que le droit aux indemnités de loge ment, de voyage, etc. M. Reysman. Pardon. Vous avouerez que M. de Burlet est proportionnaliste. M. Woeste père Si peu... M. Reysman. Et puis il y a M. Beernaert qui redeviendra un jour chef de cabinet, (Rires et applau dissements). M. Woeste père. Vous avez lu cela dans des journaux qui ont dénaturé ce que j'ai écrit. M. Reysman. Alors la Revue Générale aussi a dénaturé votre texte M. Woeste père. Non, vous ne l'avez pas bien lue je vous en enverrai un exemplaire. M. Carton de Wiart. Soit, nous continuerons dans huit jours. M. Helleputte. Je ne peux cependant pas venir tous les huit jours ici. M. Rrnkin. Eh bien nous irons Louvain. M. Woeste père. Il est temps de partir. M. Helleputte. J'ai demandé autrefois un meeting contradictoire. On n'a pas accepté. M. Carton de Wiart. Nous vous offrons d'aller chez vous, Louvain. M. Helleputte. La R. P. est défavorable aux ouvriers. -/ j| M. Renkin. Démontrez d'abord qu'il est plus juste que la moitié plus un donne tout un, que la moitié moins un n'accorde rien l'autre. M. Helleputte. Vous n'avez pas lu la discus sion. M. J. Renkin vient de renouveler par lettro M. Helleputte la proposition qu'il lui a faite hier d'organi ser une réunion sérieusement contradictoire Louvain ou Bruxelles. (Article du programme de NOS MAITRES avant leur arrivée l'Hôtel de Ville.) sesi. Plus d'administration, moins de politique. Protectionnisme.

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Le Progrès (1841-1914) | 1894 | | pagina 2