AVIS. Chronique locale. A nos lecteurs. Ohé Journal Où sont les socialistes? Garde Civique. Distinction. 51. Jeudi, 54e ANNÉE 28 Juin 1894. 6 FRANCS PAR AN. JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE. Nous prions instamment nos lecteurs de bien vouloir remettre au bureau du Progrèstous les timbres oblitérés et toutes les feuilles et mor ceaux d etain qu'ils pourraient recueillir. Ces objets sont destinés une oeuvre philan thropique. Le Comité de l'Association libérale engage vivement ses amis politiques qui recevraient notification de leur radiation des listes provisoires, ou notifica- eation de la réduction du nom bre de leurs votes, transmettre sans retard la copie de celte notification au Secrétariat de l'Association, Café du Saumon. Un laps de temps très-limité est accordé aux requérants pour formuler et déposer leurs re cours, puisque les listes défini tives ne doivent être soumises h l'inspection du public que le 4 Juillet au plus tard, et que les recours doivent être déposés pour le 17 Juillet. Les intéressés sont donc invi tés ne pas perdre de temps. -)X(o)r(- Tyrannie cléricale. L'organe de nos inquisiteurs n'est pas content. Le chevalier de la nuit du lr Février, le plus fort en gueule, y radote de radico-socialisme et de socio-radico-libéralisme comme une vieille folle. Mais cela ne donnera pas le change. Les faits de tyrannie politique que nous signa lons sont réels et connus. Il est du devoir de tous les gens de cœur de couper court ces agissements et entretemps de soutenir les victimes. Il est nécessaire que les Yprois ne laissent pas alfamer leurs concitoyens par les inquisiteurs étrangers, qui se sont emparés de l'Hôtel de Ville par la corruption çt la fraude qui se sont em parés ensuite, pour comble de malheur, des Hos pices et du Bureau de bienfaisance, parce qu'il n'y eût point d'élections communales, cause de la fainéantise et du mauvais vouloir dos con stituants. Les cléricaux profitent de cette situation anor male, extra-légale, pour tyranniser et priver de pain tous ceux qui ne veulent point épouser leurs idées. Dans les plus mauvais jours de notre histoire nationale, les Yprois n'ont souflert en silence la tyrannie de l'étranger et ils se donneront, en core une fois, tous la main pour écarter les au dacieuses et odieuses tentatives de nos tyrans actuels. Nous appelons l'attention de tous ceux que l'esprit de parti n'aveugle point, sur la nécessité qu'il y a de soutenir de leur protection, de leur clientèle ces courageux et souvent pauvres con citoyens, qui sont persécutés parce qu'ils refu sent de jouer l'hypocrite et qu ils restent fidèles leurs convictions. Une liste est déposée au bureau du Progrès. Elle peut-être consultée tous les jours par les intéressés et par ceux qui sont disposés soute nir cette œuvre humanitaire et patriotique. Nous avons interviewé notre ami M. P. Ver- meulen, brasseur, 78, rue de Dixmude, claire ment désigné comme ayant dans le courant de la semaine mis sur le carreau un locataire qui au rait refusé de vendre de la bière. C'est un pieux mensonge il n'en est rien. Si le fait eut été vrai, ce n'aurait pas été un acte de tyrannie politique. icgri- c On lit dans l'Union, journal de M. Woeste et consorts, n° du 23 Juin courant EN PROVINCE. Voilà bien distancée cette Marseillaise qui, lors du festival de 1890, suscita tant de feinte indignation chez notre Maieur et ses acolytes Si ce n'est pas là prêcher,chanter, pour mieux dire, la guerre des classes, il faut que les mots n'aient plus de sens. Sans commentaire, dirons-nous notre tour. Dimanche dernier, M. le Colonel Van Halen, chef d'Etat Major Général, a passé l'inspection du bataillon. Nous avons remarqué qu'il y avait un grand nombre d'absences. Notamment le sergent-major delà 2me compagnie n'était pas son poste. Ce Monsieur flânait la Grand'Place alors que le bataillon, après deux heures d'exercices, y dé bouchait par la rue de Dixmude. D'autres gar des avaient préféré les beautés et les curiosités de l'exposition d'Anvers, l'inspection générale, service obligatoireordre du jour 1170 du 24 Juin 1894. Il y aura de la besogne pour le Conseil de dis cipline Nous apprenons avec une vraie satisfaction que Monsieur H. Meert, actuellement professeur l'Athénée Royal de Liège, a obtenu Jeudi der nier le prix de l'Académie flamande avec sa bro chure en réponse la question suivante, propo sée au concours, Gallicismen in het Ncderlandsch (Gallicismes dans le Néerlandais). C'est déjà la troisième fois que les œuvres de M. Meert ont été couronnées par la susdite Académie. Récemment encore le savant linguiste était professeur de langues germaniques notre vieux Collège communal, que nos maîtres ont si sour noisement supprimé pour faire plaisir l'épis- copat et aussi pour la haine sourde qu'ils portent tout développement intégral des intelligences. Voilà encore une nouvelle preuve entre les -mille et une que notre premier établissement d'instruction comptait des professeurs d'une valeur incontestable. Nos plus sincères félicitations Monsieur le professeur Meert 'g?ca3s«="g Nous apprenons avec plaisir que M. le Major Siron, commandant le bataillon du 3e régiment de ligne en garnison en notre ville, vient d'être nommé Lieutenant-Colonel. -~*-~rxs--3fe--5S-5-2- SOCIÉTÉ 0ES ANCIENS POMPIERS VILLE D'YPRES. Demain, Jeudi, 8 12 h., CONCERT-RÉPÉTITIOU. LE PROGRÈS vires acouirit edndo. ABONNEMENT PAR AN: Pour l'arrondissement administratif et judiciaire d'Ypres, fr. 6-00 Idem. Pour le restant du pays7-00. tout ce qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, rue au Beurre, 20. INSERTIONS Annonces: la ligne ordinaire fr. 0-10 Réclames: la ligne, fr. 0-2S Insertions Judiciaires la ligne, un franc. Les annonces sont reçues Pour l'arrondissement d'Ypres aux bureaux du Progrès Pour le restant de la Belgique et de l'Etranger 1'Agence Rossel, 44, rue de la Madeleine, et 2, rue de l'Enseignement, Bruxelles. On lit dans la Gazelle de Liège Nous donnons, sans commentaire, mais non sans regrets, deux couplets d'un Chant démocratique chré tien.qui se distribuait et s'est chanté au Cercle Sainte- Marguerite, l'occasion de la manifestation en l'hon neur de M. l'abbé Pottier. III. Debout, martyrs des maîtres sans entrailles Debout, chrétiens de notre Dieu Debout, vous tous qu'on appelle la canaille L'heure a sonné jusqu'au plus haut des cieux Réveillez-vous de votre léthargie Frères du Christ, peuple travailleur Fiers bataillons de la démocratie, Unissez-vous contre vos oppresseurs IV. Déjà la rue de nos ligues ouvrières A retenti au grand bruit de nos pas, Ouvrez vos yeux, riches de la terre, C'est le travail, arrêtez chapeaux bas C'est le réveil des peuples en souffrance, C'est l'union de tous les opprimés. Rome a parlé, la plébéienne s'avance Place au soleil de la fraternité Ce n'est certainement pas avec des chants pareils que les premiers chrétiens de Rome eurent raison de l'esclavage et amenèrent les patrons d'alors et les pa triciens honorer dans leurs ouvriers et leurs ser viteurs, les frères du Jésus-Christ. C'est tout un nouveau monde chrétien que les démocrates de Liège inaugurent. de la

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Le Progrès (1841-1914) | 1894 | | pagina 1