1 a H Le retrait du billon. Boycottage. Le Précurseur d'Anvers, examinant l'autre jour certaines conséquences de la disparition prochaine de la monnaie de bronze, attirait l'at tention de ses lecteurs sur la situation misérable dans laquelle allaient se trouver les balances automatiques, les bornes chocolat et toutes ces ingénieuses machines distributrices qui se sont tant multipliées depuis quelques années. Sans doute l'industrie de ceux qui exploitent ces engins sera momentanément compromise, mais ils trouveront certainement le moyen de mettre leur mécanisme déclanchement en rap port avec la monnaie nouvelle. Ils n'auront donc pas trop souffrir de la réforme monétaire, mais c'est la une chance qui n'écherra pas tous ceux qui vont être lésés par le retrait du billon étranger. Que vont faire par exemple les petits commer çants installés proximité de la frontière fran çaise Ils sont là un nombre respectable, dont le négoce consiste vendre des denrées de con sommation, la plupart frappées chez nos voisins, et qu'ils peuvent livrer des prix avantageux ce sont de petits détaillants, chez lesquels on vient s'approvisionner une ou deux fois par semaine leurs affaires sont en général assez prospères cause de la concurrence qu'ils peu vent faire aux marchands établis en France, et cause de leur situation privilégiée dans une zone où il y a plus de mouvement et de vie commerciale. Leurs rapports avec leur clientèle ordinaire vont être rendus singulièrement difficiles ils ne pourront plus accepter le bronze français, et on leur refusera le nickel, la seule monnaie dont ils seront lotis. D'autre part, leur commerce est trop détaillé, ils vendent par quantités trop petites, pour pouvoir régler les transactions au moyen de la monnaie d'argent, même division naire. Il en résultera nécessairement des inconvé nients pour une classe très intéressante de petits négociants dont les affaires auront fort souffrir, si elles ne sont pas absolument ruinées. De sorte qu'il arrivera qu'une convention, dont on n'aurait pas songé se plaindre, aura pour certains des conséquences lâcheuses. On en est amené se demander pourquoi on n'est pas encore arrivé une entente internatio nale ayant pour but d'unifier le type et la valeur des monnaies. Puisqu'on a adopté universelle ment le système métrique, sur lequel le régime monétaire est d'ailleurs basé pourquoi n'aurait-on pas des pièces ayant uniformément cours dans tous les pays Cela satisferait tout le monde, et épargnerait bien des ennuis et aussi de3 pertes aux voyageurs. Tout le monde sait ce que c'est que le boycot tage c'est la quarantaine, la mise en interdit. Le mot est irlandais d'origine, la chose aussi. Nous sommes la veille d'en voir une applica tion nouvelle bien curieuse. Voici quel propos. Comme tous les groupes parlementaires, les nationalistes irlandais tiennent de temps en temps des réunions dans lesquelles ils discutent les questions de la politique courante et l'atti tude qu'il convient de prendre en tête de certai nes éventualités. Mais les représentants de l'île sœur, qui ne sont pas ennemis de la mise en scène et qui le mystère ne déplaît pas, ont coutume de délibérer huis-clos et de s'engager au secret le plus absolu. Naturellement, et comme tou jours en pareil cas, le secret nationaliste devient, au bout do quelques heures, le secret de Poli chinelle. Le lendemain matin un ou plusieurs journaux publient le résultat de ces fameuses délibérations secrètes. Indiscrétions ou puissance divinatoire de journaliste On ne sait. Toujours est-il que les chefs du parti se sont émus et ont provoqué une réunion laquelle on doit proposer que, pendant quelque temp3 au moins, les députés glandais éviteront les reporters parlementaires et ne leur parleront pas. Si cette proposition est adoptée, les Irlandais pourront se vanter d'avoir été ingrats et maladroits, car il n'est pas de parti qui doive plus la presse que le leur. Ce qui rend la situation très piquante, c'est que la moitié des représentants irlandais sont journalistes. Que vont-ils faire Vont-ils se boy cotter entre eux et, chose plus difficile encore, un nationaliste irlandais, membre du Parlement, va-t-il pouvoir boycotter le journaliste qui est en lui et refuser de se rien dire lui-même Com ment s'y prendront ces maîtres Jacques politico- publicistes pour que leur esprit ne se trompe pas et ne confie pas au journaliste ce que seul le membre du Parlement doit savoir S'ils réussis sent faire cette subtile distinction, ils auront atteint le comble du boycottage. Pour éviter toute équivoque Mr et Mme M. Meier, dentistes, Courtrai, prient leurs nom breux clients et l'honorable public de se mettre en garde contre certaine personne qui se présente domicile pour le nettoy age des dents, la pose ou l'arrangement des pièces dentaires et qui se fait passer pour .VI. Meier de Courtrai. M' et i\l,ne Meier tiennent faire remar quer qu'ils n'ont ni parent, ni frère, ni employé représentant leur maison, que par principe ils ne se rendent pas domi cile mais qu'ils sont consulter leur demeure, rue de Mouscron, 2, Courtrai. lM. Meier est consulter tous les Sa medis Ypres, comme d'habitude, de 9 2 heures, chez Mme Veuve Van Kemmel, Grand'Place, n° 5. Le dentiste Emanuel HUIS- MAIV est consulter tous les Mercredis, de9 3 heures, chez M. Charles Nuytten, bottier, la Pantoufle dorée) rue au Beur re, n° 12, Yp res. houblons. On écrit de Poperinghe La croissance a subi un temps d'arrêt par suite de la température assez refroidie. On se plaint de l'apparition des insectes, surtout des mouches qui, malheureuse ment, ne feront qu'augmenter si le temps se remet et qu'il arrive des chaleurs. Les prix des houblons ont légèrement fléchi on cote Pope- ringhe-ville fr. 102-50 et Poperinghe-village fr. 97 98 les 50 kilos. CC D LU ciq r! O- S- r© £2 co sa s Q o as o as sç o x 3 es <D GC 03 su D Su P X mu P O» «s OQ <X> S a o m s o ça M .s a a 00 c/T I s TcCU g o o T3 Xl V© o gg o s* S O S -S m o. u (0 j» OQ et <z> Q g •a s as s. lu «V W "s ©s "j a "3 a s os ao c 5 c« M"* S'S ■■g* 2 a s 08 2-a v. S3 •S .2 S .g ce i cd 3 o o -» -a -2 o g s a 33 O o e lâ.i O •c: 8 £0 oT cn a o c cd G* - cd a S. Le scrutin s'ouvrira huit heures du matin et se pro longera jusque deux heures de l'après-nudi. Il ne sera procédé un appel nominal que si le prési dent du bureau le juge utile. Après l'appel nominal s'il y en a un, les électeurs sont admis voter au fur et mesure qu'ils se présentent. Ils doivent être munis de leur lettre de convocation. Chaque électeur reçoit des mains du président, après estampille par l'un des assesseurs, autant de bulletins qu'il a de suffrages émettre. En cas d'élection simultanée pour le Sénat et la Cham bre, il est fait emploi de deux urnes. Le vote s'exprime, non plus au moyen d'un coup de tampon l'encre, mais par l'oblitération, l'aide d'un crayon noir, du point clair réservé au centre de la case supérieure ou latérale. Aussitôt après le scrutin, le président ouvre l'urne et en met le contenu sous une enveloppe cachetée, laquelle est portée par un assesseur, accompagné des témoins, au bu reau chargé du dépouillement. G. Dépouillement. Les bureaux de dépouillement sont trois fois moins nombreux que les bureaux de vote. Ils sont établis au chef-lieu de chaque canton. Leur personnel se compose de trois présidents de bureaux du canton, désignés par un tirage au sort auquel procède le bureau principal, trois jours avant l'élection. L'ordre de préséance, entre ces présidents, est réglé par la désignation initiale. La vérification et le recensement des bulletins se feront comme aujourd'hui. Immédiatement après le dépouillement, le procès-ver bal qui en exprime les résultats est mis sous enveloppe cachetée et déposé au bureau postal le plus voisin, l'adresse du bureau principal de l'arrondissement. C'est le lendemain de l'élection, midi, que le prési dent de ce bureau, accompagné des témoins, va retirer de la poste tous les plis lui adressés. Il est alors procédé, par le bureau principal, au recen sement général du suffrage et la proclamation du résul tat de l'élection. Les bulletins de vote sont conservés, pour chaque can ton, au chef-lieu de la justice de paix ils y seront brûlés publiquement aussitôt après la validation de l'élection par le pouvoir compétent seuls, les bulletins contestés sont annexés au procès-verbal du dépouillement. H. Prohibitions. Indépendamment des dispositions pénales actuellement en vigueur qui prévoient et répriment la corruption élec torale, la législation nouvelle érige en délits 1. Le fait de payer l'électeur une indemnité de voyage ou de séjour. 2. Le fait de servir l'électeur des comestibles ou des boissons c'est la suppression des dîners électoraux. 3. Le fait, par un membre ou employé d'un bureau de bienfaisance, de menacer un indigent, pour l'amener voter dans un certain sens ou s'abstenir, de lui retirer le secours qu'il reçoit. 4. Le fait, par l'indigent, de réclamer du secours ou une augmentation de secours sous la menace de voler dans un sens déterminé 5. Le fait, par un électeur, de détourner ou retenir un ou plusieurs bulletins de vote officiels qui lui auraient été remis par le président. 6. Le fait, par un individu électeur ou non, de se pré senter dans un bureau électoral au lieu d'un électeur ab sent. M. MEIER, dentiste de Courtrai, a l'honneur d'infor mer l'honorable public et sa nombreuseclientèle que son cabinet dentaire est transféré chez Mme veuveVAN Kemmel, Grand'Place, S, Ypres, où il sera consulter tous les Same dis, comme d'habitude, de 9 heures du matin, 2 heures da relevée. 'X aa E—i S r 1 sa X l-H <v <D u'*l a a ai u-» S-g m m g - .1— Sh 00 x» o •va o «s> 73 a S-. •pH M O t- O ~S *6^ r£J SÎ o Su CS Cx3 Q W CJ tu Z M rd os <v "O w c/3 Cu 3 O X fc. £1 3 C? UJ B (V 3 - <rj O 3 (£3 3 es ex t- QV c/s jr w n) kms c/a O X S ûtf fl .2 tu cd 3 Su -U S aa 13 a ai Q C a *uu Su Su cd V) M fl} t-

HISTORISCHE KRANTEN

Le Progrès (1841-1914) | 1894 | | pagina 3