INTÉRIEUR. Politique et religion. Réforme de l'enseignement moyen. une des maisons appartenant au bureau de bien faisance de son village natal 2° M. Englebert Hoste, et 3° M. Jean Beveren, tous deux d Egge- waertscapelle. L'un de ces deux derniers devra, en Octobre 1895, céder son siège M. Verhaeghe. Le secrétaire, M. Edouard David, habite Ave- capelle le receveur, M. Aloïse Ghyselen, de meure Alvennghem. M. MelchiorVanderghote, d'Avecapelle, remplit les fonctions de garde- champêtre pour les trois communes réunies d'Avecapelle (649 h.), Eggewaertscapelle (494 h.) et Zoetenaye. En politique, les Zoetenayois sont partisans acharnés de la représentation proportionnelle, du suffrage universel, et de l'autonomie commu nale absolue. C'est dans une petite salle de l'unique cabaret, ue le Conseil tient désormais ses séances, deux bis en hiver, une fois par mois en été. Comme nos Cyclistes demandaient, avec une curiosité fort compréhensible, ce que ces couseillers pou vaient bien y faire Wuk zoense anders doen, Mijnkeere Choppen drinken fut la réponse de la cabaretière Les registres et le cadastre, encore Avecapelle, seront sous peu transférés dans la salle du Conseil, l'édilité ayant décidé de faire l'acquisition de l'armoire indispensable. Ce sera un jour d'allégresse pour la fierté bien légitime des Zoetenayois que celui de la réinté gration de ces archives. On n'a pu obtenir de renseignements bien précis au sujet du budget de la commune. Celui- ci doit s'élever en recettes environ 150 francs. Le bureau de bienfaisance est très-riche. Ses revenus annuels s'élèvent 813 francs 88 cent». Il est donc permis de croire que MM. les con seillers Titeca et Lameye, les deux seuls secou rus, sont les plus gros rentiers de la localité. Le Conseil communal remplit de droit les fonctions du bureau de bienfaisance. Zoetenaye fait de nos jours partie de la paroisse d'Eggewaertscapelle. Sa modeste église tombait en ruines et a dû être démolie, il y a 65 ans envi ron. L'emplacement en est encore parfaitement reconnaissable. La prairie,qui se trouvait devant le portail, s'appelait la grand'place et, elle a conservé le nom d'Oucle Markt. En souvenir de leur passage, nos Yprois vissè rent une petite plaque commémorative sur le mur de la salle du Conseil. L'un d'eux, désirant fratifier la commune d'un petit objet d'art en ronze sculpté, fut introduit par l'aubergiste dans un petit atelier de sculpture celui-ci s'identifie avec l'étable, et n'a de vraiment ex traordinaire qu'une horrible promiscuité de tou tes sortes de choses, et une petite planche basse oh combien basse au travers de laquelle on doit poser le bloc sculpter L'Hôtel de Ville de Zoetenaye, enfin, n'étalait qu'une seule affiche officielle c'était la convo cation pour les élections de la garde civique Nos Cyclistes s'informèrent ensuite du Cycle Club de Zoetenaye, ce club si florissant dont les fameuses courses sur routes ont eu du retentis sement jusqu'à Ypres. Ils apprirent alors des choses très instructives et intéressantes noter. Il y a quelques années, ce club ne comptait pas un très grand nombre de membres, et ne pouvait que difficilement donner de belles fêtes capables d'attirer tons les habitants des villages voisins vers la vaste piste de VOude Markt. Le C. C. Z. avait du reste se plaindre de l'indifférence de la plupa rt des cyclistes et de l'hostilité inexpli cable de quelques-uns. Ceux-ci évacuaient de temps en temps leur bile le long des colonnes du Moniteur de Zoetenaye. Mais, en ces derniers temps, cette indifférence et ce débinage ont pris fin. A rester ainsi divisés, les cyclistes virent qu'ils n'aboutissaient rien de pratique, et ne pou vaient guère donner de fêtes dignes de la com mune. Aussi, aujourd'hui, sont-ils tous du C. C. Z., tous fréquentent assidûment les réu nions, tous vont aux excursions, tou9 s'enten dent et s'amusent merveille. Le Moniteur de Zoetenaye a pour le club de3 encouragements, et les fêtes succèdent aux fêtes au grand plaisir et au grand profit des habitants, ainsi qu'à l'entière htisfaction de l'autorité communale qui avait ajoura témoigné au jeune club beaucoup de pathie. Au moment du passage de nos concitoyens, le C. Z. était en goguette Un vaste pique- avait été organisé, aux frais de la caisse, dans les dunes de la Panne. Pas n'est besoin de dire qu'aucun membre n'y manquait Les Yprois se hâtèrent d'aller les rejoindre. En passaut, ils s'arrêtèrent un instant Furnes pour visiter en détail l'Hôtel de Ville. L'édilité met un zèle louable restaurer les antiques bâ timents qui encadrent la Grand'Place. Celle-ci sera bientôt en état de réaliser avec le vieil Anvers. Puis, enfourchant de nouveau leurs vélos, les voyageurs arrivèrent midi la Panne. Inutile de dire avec quel enthousiasme les deux clubs fraternisèrent, et avec quel formidable appétit tous les cyclistes se mirent table. Hélas, les belles choses ont toutes une fin Après la sieste, nos concitoyens reprirent 4 heures le chemin du retour. Nouvel arrêt Furnes où des délégués du Veurne Cycle Club les attendaient et leur firent une cordiale réception. Ils rentrèrent Ypres 8 heures du soir, en chantés de leur excursion. Une fois de plus, les absents du C. C. Y. avaient eu grandement tort. Chemins de fer vicinaux. Un arrêté royal du 6 Août a chargé MM. Beau- mont, percepteur Breedene Kerckaert, id., id. NieryncK, id. Ostende Noorenberghe, id Ypres, agents des Sociétés cessionnaires de l'entretien et de l'exploitation des chemins de fer vicinaux d'Ostende Nieuport, de Nieuport Furnes, d'Ostende Blankenberghe et de Furnes Ypres, d'exercer sur ces chemins de fer, eh qualité de garde voyer, les fonctions de police judiciaire déterminées par la loi du 25 Juillet 1891. Pensions. Une pension de 853 fr. est accordée la veuve de M. Veys, substitut du procureur du Roi Bruges. Prenez la collection de journaux cléricaux parus en ces derniers temps et qui traitent des luttes prochaines, vous verrez que tous ces pieux organes font ostensiblement intervenir dans leur polémiqué la Religion qui n'y a que faire, mais ils veulent se forger une arme pour arriver leur fin. C'est une tactique qui a dû être imposée aux lieutenants du parti catholique par les chefs suprêmes, et on en augure des résultats d'au tant meilleurs que I on va avoir affaire, dans la mêlée politique qui se préparé, aux classes inférieures de la société. Que disent les cléricaux ces nouveaux venus? Ceci en substance Gardez-vous bien d'écouler les libéraux qui vous sollicitent et voudraient vous attirer dans leur camp. Les libéraux sont les pires ennemis de la religion libéraux et antireligieux sont synonymes. Si vous voulez sauver votre âme, venez avec nous. Et après s'être adressés ainsi aux convictions intimes des masses, les journaux, comme d ail leurs les porte-parole cléricaux font état de quelques reformes démocratiques qu'ils affu blent du titre de Socialisme chrétien, et qui ne forment qu'un faible minimum des desiderata de la classe ouvrière. Celle-ci ne doit pas se laisser prendre ces grossières manœuvres. La religion n'a rien voir dans la lutte qui se prépare, qui est une lutte entre les asservis et les privilégiés, savoir si les travailleurs ou vriers et les petits bourgeois vont enfin jouir des privilèges de toutes sortes que s'octroient genereuseraent nos poli tiquaiIleurs cléricaux et trop conservateurs de leurs avantages et de leurs profits. Que les libéraux l'emportent et le clergé n'en continuera pas moins, comme par le passé, vendre ses prières et ses oraisons ceux qui en usent aucune entrave de ce cèle ne sera ap portée par le libéralisme qui n'est ni catholique, ni protestant, ni boudhisle. La religion, qu il ne faut pas confondre avec le culte, est d ailleurs une question de cons cience, et personne ne peut violenter les cons ciences, quel que soit le sens dans lequel l'on veuille diriger a propagande. Les ouvriers res teront toujours ibres de penser et d'agir comme ils voudront. Qu'ils sachent donc bien que cette sollicitude pour leur religion, dont font montre les catho liques, n'est qu'une manœuvre destinée les intimider, les détourner du but social où leurs convictions éclairées par la justice les poussent, pour mieux leur faire adopter un système éco nomique faux, incomplet, injuste, qui remet trait les populations asservies sous la férule de 1 Eglise et ferait renaître le beau régime que l'on appelle ironiquement le bon vieux temps, parce que c'était le bon temps pour tout ce qui se réclamait de la noblesse et du clergé Mais pour les autres, pour les ouvriers sur tout, quel enfer que ce bon temps-là. Les cléricaux ET LA représentation proportionnelle. Les cléricaux de Bruxelles auront décider, dans l'assemblée qu'ils tiendront le 2 Septem bre, si la représentation proportionnelle fera partie de leur programme électoral. M YVoeste se flatte de l'emporter, de faire écarter cette question, pour laquelle il a tant contribué renverser M. Beernaerl. Son arti cle de la Revue générale a été écrit en prévi sion que l ancien chef du Cabinet chercherait faire prévaloir ses vues au sein de Y Association conservatrice de Bruxelles. M. Beernaert est revenu. L ex-premier mi nistre a été faire un voyage dans le Nord. Il se trouvera rassemblée du 2 Septembre. Assis- tera-l-il impassible lélranglement de la représentation proportionnelle par x\I. Woeste? Quand, comme lui, on a fait tant d'efforts pour faire adopter cette question par son parti, la Chambre, on ne peut l'abandonner au mo ment où il s'agit de voter la plate-forme élec torale. M. Beernaert pourra montrer le spectacle que présente actuellement le parti clérical. Les députés cléricaux adversaires de la re présentation proportionnelle craignaient de devoir abandonner leur siège. Or, comme sont forcés de le constater même des journaux clé ricaux anliproportionnalistes, il s'est formé dans le parti catholique nombre de groupes qui veulent avoir leur part de candidatures. M. Woeste est combattu Alost par un abbé, ce qui ne lui serait probablement pas arrivé si la représentation proportionnelle avait été votée. Les cléricaux anliproportionnalistes n'échap pent pas ce qu'ils regardaient comme des inconvénients pour leur parti. Peut-être les divisions qui se manifestent maintenant dans leurs rangs, les compétitions pour les candida tures, finiront-elles par rallier la cause de la représentation proportionnelle un grand nom bre de ceux que l'intérêt public n'avait pu con vaincre. Une ligue pour la réforme de l'enseignement moyen est en voie de formation Bruxelles, sur les bases que voici

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Le Progrès (1841-1914) | 1894 | | pagina 2