ASSOCIATION LIBERALE Candidats la Chambre des Représentants. Association libérale MM. BRUNFAUT, Auguste, industriel, Ypres. n LELEUP, Charles, négociant, id. n VERMEULEN, Polydore, brasseur, id. 54e AYYÉE. 15 Septembre 1894 JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. d'Ypres et de l'arrondissement. Élections Législatives du 14 Octobre. \0 75. jeudiî 6 FRANCS PAR AN. PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE. D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. Assemblée générale dix 9 Septembre 1894. Siègent au bureau MM. Leleup, Président; Brunfaut, Onraet, Vermeulen, Harteel et Ver- schaeve, f.f. de Secrétaire. Le Secrétaire donne lecture du procès-verbal de la séance du 26 Août. Il est approuvé sans observations. Nous n'avons pas trouvé de candidat pour le Sénat. Avec le cens élevé que l'on a maintenu pour notre Chambre haute, le nombre des éligi- bles dans notre arrondissement est très restreint. Votre Comité aurait voulu pouvoir vous pré senter une candidature ouvrière. A cet effet, il s'est adressé au Vrijzinnige Volksbond. Celui-ci, après en avoir délibéré, a répondu que ses mem bres, approuvant la plate-forme électorale votée Sar l'Association libérale, renoncent mettre es candidats et appuyeront les candidats de l'Association. Votre Comité déplore cette déci sion d'autant plus que l'élément ouvrier est si nombreux dans le nouveau corps électoral, et que les questions ouvrières, que la prochaine législature aura résoudre, sont de la plus grande importance. Votre Comité a cru bien faire de vous demander de vouloir l'aider trouver un candidat ouvrier. (Divers noms sont mis en avant et des colloques s'engagent; mais on n'arrive pas un résultat définitif). le point capital. La lutte pourra se faire, si vous nous secondez, dans de bonnes conditions. Marchons en avant avec confiance et résolu tion décidons sur l'heure quel sera notre troi sième candidat. Notre estimable président me semble être l'homme tout indiqué. (Acclamationsprolongées). Mais ce droit de suffrage que l'on a été con traint et forcé de vous octroyer, on l'a faussé on a repris de la main gauche tout ce que l'on a pu prendre sur ce qu'on avait été forcé de donner de la main droite. C'est ainsi que beaucoup parmi vous ne sont encore que des tiers et des deux tiers de citoyens, c'est dire que la plupart parmi vous n'ont qu'une voix, tandis que votre voisin, votre curé, votre médecin, votre notaire, etc., en ont deux et trois. C'est un tripatouillage injuste que vous ne supporterez jamais. (Non! Non Applaudissements). 11 faut l'égalité réelle un homme, un vote. La loi communale est faire et il dépendra de vous, des électeurs, qne nous ayons une bonne loi. Si vous votez pour les représentants actuels, qui sont réactionnaires et hostiles toute réfor me populaire, vous aurez une loi communale pluraleprussienne ou chinoise, laite en vue d'assu rer la domination éternelle du cléricalisme. Or, ce qu'il nous faut c'est une loi qui assure l'autonomie communale la plus large, où toutes les classes de la société, tous les partis aient leur représentation exacte, réelle. Il nous faut l'élec tion directe du bourgmestre. 11 nous faut la re présentation proportionnelle, cette réforme juste et pacificatrice entre toutes. [Applaudissements). Nous avons conquis l'opinion publique cette réforme. Il ne nous reste qu'à faire un effort pour la faire entrer dans la loi communale d'abord, dans la constitution ensuite. Tous les hommes, qu'un esprit de parti, un égoïsme étroit, ne domine pas, M. Beernaert, M.,Surmont et tant d'autres hommes éminenta de tous les partis eu sont partisans. Il n'y a guère que M. Woeste et M. Colaert qui n'en veulent pas, précisément parce qu'elle est dési rée, voulue par le peuple qu'ils ont en défian ce. Mais le peuple, devenu électeur malgré eux, leur fera sentir sa volonté. Vous vous rappelez tout le succès du meeting queAous avons tenu au théâtre d'Y"près pour la R. P. Nous avons conquis l'opinion publique il faut que, dans l'élection du 14 Octobre, cette opinion publique se prononce entre l'intérêt fiublic et l'intérêt de parti entre la j ustice et 'égoïsme. Lorsque, avec votre concours, nouveaux élec teurs, nous aurons conquis l'égalité du droit électoral et la R. P., nous obtiendrons facile ment et promptement les réformes populaires que la science et l'expérience indiquent, qui sont notre programme et celui de tous les partis démocratiques cela ira presque tout seul. Telles sont l'assurance obligatoire par l'Etat contre les accidents et la maladie, contre l'inva lidité et la vieillesse, ainsi que cela existe déjà en Allemagne. Les réformes des impôts de façon les mettre en rapport avec la faculté des contribuables. Leur diminution pour les mettre en rapport avec les temps difficiles que nous traversons. La réforme militaire. Diminution du budget de la guerre. Introduction de la nation armée, comme en Suisse, avec volontariat pour les ar mes spéciales et les cadres. Suppression des impôts de consommation sur les denrées alimentaires indispensables, tels que viande, sucre, café, chocolat, bière, genièvre, tabac, etc. Institution de comices agricoles élus au suf frage universel, un tiers par les propriétaires, un tiers par les ouvriers agricoles, un tiers par les cultivateurs, pour régler toutes les questions afférentes l'agriculture. La crise agricole ac tuelle est causée par la concurrence de l'Améri que. Cependant, en Amérique, les salaires sont beaucoup plus élevés qu'en Belgique mais il n'y a en Amérique que des fermages insigni fiants et très peu d'impôts payer. Il faut di minuer ici les impôts, supprimer l'impôt foncier les cultivateurs doivent se liguer, s'entendre, pour ne payer qu'un fermage équi table fixé par le comice agricole. LE PROGRÈS vires acqoirit écndo ABONNEMENT PAR AN: Pour l'arrondissement administratif et judiciaire d'Ypres, fr. 6-00 Idem. Pour le restant du pays7-00. tout ce qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, rue au Beurre, 20. INSERTIONS Annonces: la ligne ordinaire fr. 0-10 Réclames: la ligne, fr. 0-25 Insertions Judiciaires la ligne, un franc. Les annonces sont reçues Pour l'arrondissement d'Ypres aux bureaux du Progrès Pour le restant de la Belgique et de l'Etranger f Agence Rossel, 44, rue de la Madeleine, et. 2, j-ue de l'Enseignement, Bruxelles. M. le Président. Dans notre dernière réu nion, vous avez décidé la lutte aux élections du 14 Octobre et chargé votre Comité de présenter des candidats. Des démarches ont été faites cet eSet par votre Comité, et j'ai le regret de devoir vous dire qu'elles n'ont pas donné le résultat qu'il aurait fallu obtenir. Le Président. Nous avons rencontré au sein du Comité deux hommes qui se mettent votre disposition. Ce sont MM. Brunfaut et Vermeu len. ApplaudissementsCes Messieurs, avec le candidat ouvrier que nous espérons trouver, formeraient la liste pour la Chambre, ce qui est M. Brunfaut. Nous avons décidé la lutte, parce qu'elle est nécessaire pour le triomphe de nos idées. J'aurais préféré que d'autres eussent assumé la lourde charge d'une candidature lé gislative. Mais lorsque j'ai réfléchi la triste si tuation dans laquelle les cléricaux ont mis le pays, la façon scandaleuse par laquelle nos cléricaux, nous, se sont emparés de notre Hôtel de Ville la façon partiale et tyrannique dont ils s'y comportent, je n'ai pas hésité un instant. J'ai la confiance que la fraude el la corruption seront plus difficiles pratiquer avec le corps électoral nouveau car nos ouvriers Yprois, nos travailleurs agricoles, sont honnêtes et soucieux de leur dignité. Applaudissements M. Leleup dit qu'il préférerait voir adopter une candidature ouvrière, mais que si ou a be soin de lui, il se mettait la disposition de l'As sociation. (Longs applaudissements M. Vermeulen (en flamand). Il résume les discours des orateurs précédents. Il aurait voulu laisser d'autres, qui ont plus de loisirs, l'hon neur d'être candidat, mais les circonstan ces sont telles qu'il ne croit pas pouvoir refuser. Nous avons, dit-il, conquis par notre propagan de, malgré nos représentants, malgré notre sénateur, malgré une majorité cléricale hostile, votre droit de suffrage nous vous avons fait citoyens de votre pays. (Applaudissements). Applaudissements).

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Le Progrès (1841-1914) | 1894 | | pagina 1