I
Chronique locale.
54e ANNÉE
8 Novembre 1894
JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT.
Conseil communal d'Ypres.
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Le 22me.
X° 89. Jeudi,
6 FRANCS PAR AN.
PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE.
séance est ouverte 5 h. 5 m.
Sont présents MM. Surmont de Volsberghe,
Bourgmestre-Président Colaert et Berghman,
Echevins Brunfaut, Gravet, Poupart, Vermeu-
len, Van Eeckhout, Breyne, Struye, Iweins,
Boone, Begerem, Biebuyck, Conseillers Gor-
rissen, Secrétaire.
L'écoulement des eaux par le Wieltje a été
contrarié par un éboulement l'entrée de l'aque
duc. On pourra réparer promptement. Il est
regrettable que les conduites de décharge du
bassin de natation aient des dimensions trop
restreintes. L'inondation de quelques caves a été
due l'élévation du niveau de la nappe souter
raine. Il y aura lieu de pratiquer deux déchar
ges l'étang de Dickebusch aux extrémités
nord et sud de la berge l'écoulement d'eau
étant insuffisant par le ruisseau qui n'a été créé
que pour l'alimentation de la ville.
11 voudrait savoir ou en est la question des
eaux quand on mettra la main l'œuvre.
L'honorable Conseiller croit qu'une personne
arrêtée par la police pour ivresse peut dans cer
tains cas avoir besoin de surveillance particu
lière.
Quoique personne ne soit en faute, des recom
mandations spéciales seront faites au commis
saire de police.
Le Conseil émet un avis favorable sur les bud-
fets de l'église de Saint Nicolas et de l'église de
aint Martin.
Le Conseil approuve la construction d'un trot
toir Marché au Bétail. 11 reste cependant
s'entendre avec l'autorité militaire pour la par
tie qui longe la caserne Ste Barbe.
Le Conseil vote la construction d'une nouvelle
glacière.
Le Conseil maintient la taxe pour les invita
tions, pour le transport brïis'sauf les exceptions
décider par le Collège.
Le Conseil adjoint aux cinq classes, déjà défi
nies dans l'ancien règlement, une sixième classe
sous la rubrique enterrements gratuits.
Le Conseil maintient encore la taxe sur les
cercueils en zinc et supprime la taxe sur les
croix en fer et les pierres tombales dont le pla
cement est autorisé pour quelques années.
Le Collège soumet la question l'étude des
conseillers.
Le Collège ne fait pas de propositions, il laisse
la question l'examen du Conseil.
Le Conseil approuve l'amélioration du chemin
vicinal de la Potise la route de Menin.
Le Conseil avise favorablement sur une de
mande des Hospices tendant l'acquisition d'un
terrain sis sur la rive gauche du ruisseau de
Bickebusch.
Le Conseil, après avoir admis l'urgence, émet
un avis favorable sur une demande de l'Admi
nistration des Hospices concernant l'exploita
tion en régie de la maison des aliénés, ce sous
réserve des moyens d'exécution et des dépenses
faire qui seront fixées ultérieurement.
Si ces écoles n'existaient pas, il y aurait une
grande dépense pour la ville qui aurait complè
tement sa charge les nombreux élèves qui les
fréquentent.
Le subside de 4,000 francs est accordé par le
Conseil.
MM. Berghman, Vermeulen, Breyne, Struye,
Boone, Begerem, Biebuyck, Colaert, votent
oui.
MM. Brunfaut, Gravet, Poupart et Van Eeck
hout, votent non.
Une demande d'augmentation de traitement
est remise huis-clos.
La séance est suspendue et le Conseil siège
huis-clos.
A la reprise de la séance le Conseil approuve
les budgets scolaires.
La séance est levée 6 h. 20.
La rédaction du Journal s'est accrue d'un nou
veau membre.
On sait qu'il y avait 21 plumitifsy compris
l'honorable qu'on a jeté un jour par dessus bord
pourle recueillir la chute.
Depuis Samedi passé, il y en a 22.
LE PROGRÈS
v1bes acquibit ednoo.
ABONNEMENT PAR AN: Pour l'arrondissement administratif et judiciaire d'Ypres, fr. 6-00.
Idem. Pour le restant du pays7-00.
tout ce qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, rue au Beurre, 20.
INSERTIONS Annonces: la ligne ordinaire fr. 0-10 Réclames: la ligne, fr. Û-25
Insertions Judiciaires la ligne, un franc.
Les annonces sont reçues Pour l'arrondissement d'Ypres aux bureaux du Progrés Pour
reparu de la Belgique et de l'Etranger 1'Agence Rossel, 44, rue de la Madeleine,
et 2, rue de l'Enseignement, Bruxelles.
Séance publique du 3 Novembre 1894.
M. le Présidentavant d'aborder l'ordre du
jour, fait connaître qu'aucun accident ne s'est
produit Ypres pendant la grande crue d'eau
qui vient de se produire. Il cite la vigilance de
1 architecte de la ville et de l'administration des
ponts et chaussées qui ont mis tout en œuvre
pour prévenir les dommages.
M. Vermeulen constate que les eaux qui doi
vent servir l'alimentation delà ville, sont dé
testables.
M. le Président espère que les dossiers qui
viennent d'être expédiés l'autorité supérieure,
seront approuvés bref délai.
M. Brunfaut désire avoir une explication au
sujet d'un décès qui a eu lieu au bureau de po
lice.
M. le Président réplique que ce fait ne regarde
pas le Conseil et que toute assemblée délibérante
doit rester dans le cercle de ses attributions lé
gales.
M. Brunfaut déclare qu'il n'entend critiquer
personne, mais qu'il peut y avoir intérêt pour
le public et pour le Conseil communal être au
courant d'un fait qui s'est passé.
M. le Président répond qu'une personne ivre
morte avait été mise au bureau de police le
soir. La police relâche les pochards après deux
heures sauf quand il leur est impossible après
ce temps de rentrer chez eux. Tel fut le cas. La
personne en question a été mise en cellule, la
tête enveloppée de son habit et le corps enve
loppé d'une couverture. L'agent de service
l'avait entendue vers six heures du matin et
quand il a ouvert la porte de la cellule vers sept
heures, il l'a trouvée couchée près de la porte.
Un médecin appelé l'instant a constaté la
mort.
M. le Président fait connaître que, par suite de
l'usage de la glace, les dimensions de la glacière
de la ville ne permettent plus d'en faire une
provision assez grande. Le Collège croit qu'il y
aurait lieu de construire une nouvelle glacière
dans les parages de celle qui existe. Le produit
de la vente de glace fournira les intérêts et
amortira la somme dépensée.
M. Vermeulen. On conservera l'ancienne gla
cière
M. Colaert. Certainement, la nouvelle sera
une succursale.
M. le Président fait part au Conseil que le nou
veau règlement sur le tarit des inhumations a
souievé des observations de la part du ministre.
Quelques-unes d'entr'elles réclament une nou
velle décision du Conseil.
M. le Président fait connaître l'urgence de
l'établissement d'un nouveau cimetière. Plu
sieurs terrains ont été examinés. Le seul qui pa
raisse réaliser les conditions voulues est situé
entre le hameau Pauwtjeshoek et la Potise,
gauche du pavé de Zonnebeke. Un jardin ma
raîcher près des Drie Zotten est trop humi
de. Une pâture appartenant Monsieur du Parc,
près de la Bryke, exigerait des travaux de ter
rassement trop dispendieux.
M. Irveins observe que le terrain qui semble
le mieux convenir par sa nature est proximité
de deux hameaux populeux.
M. le Président. Il est 40 mètres des habi
tations donc plus qu'à la distance légale.
M. Vermeulen pense qu'on pourrait agrandir le
cimetière actuel et le drainer. Les eaux de drai
nage pourraient être conduites vers l'Yperlée.
M. le Président ne partage pas la manière de
voir de M. Vermeulen et croit devoir faire des
réserves quant aux eaux de drainage d'un cime
tière.
M. Vermeulen. Ces eaux sont bonnes quand
le drainage est fait la protondeur voulue.
M. le Président pense que M. Vermeulen ne
voudrait pas s'en servir pour son usage person
nel.
M. Iweins désire savoir s'il est vrai que des
élèves de l'école communale, conduits par un
professeur, ont hué des élèves de l'école Saint
Michel, qu'ils rencontraient rue au Beurre.
M. Colaertqui avait pris la présidence par
suite du départ de M. le Bourgmestre, confirme
le fait. Ces élèves étaient accompagnées de M.
Ducorney, qui n'a pu faire valoir son autorité.
M. Iweins se retire.
M. Colaert soumet les budgets des écoles pri
maires. Une demande d'augmentation de traite
ment d'un profeseeur sera examinée huis-clos.
Les crédits pour les leçons de musique des éco
les de filles sont transférés l'école de musique.
M. Brunfaut observe qu'il ne faut donc plus
de musique pour les filles elle est réservée aux
garçons.
M. Colaert. Les filles auront pour maîtresses
de musique des institutrices qui doivent pouvoir
l'enseigner.
M. Colaert propose d'augmenter le subside des
écoles adoptées sur la demande de M. Deneuville
et de porter 4,000 francs le subside de 1,<MX) fr.
déjà accordé.
M. Colaert soumet ensuite les budgets pour
1895 des écoles gardiennes et de l'école ména
gère.
M. Colaert dit que les budgets de l'école indus
trielle et de l'académie des beaux-arts ne peu
vent être soumis parce que la Commission
administrative de ces établissements n'a pu se
réunir pour les dresser.